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    OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire
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    1 072 critiques spectateurs

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    Alexandre Fontenay
    Alexandre Fontenay

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 août 2021
    Ayant grandement apprécié les deux premiers films de Hazanavicius, mes attentes pour ce troisième volet, réalisé par Nicolas Bedos, étaient relativement basses voire inexistantes, et pourtant, je fus quand même déçu.

    L'esprit des deux premiers volets a été massacré, l'humour, qui dans le premier jouait habilement des valeurs politiquement incorrects de l'agent OSS117, en les tournant en dérision, en se moquant d'elles pour ce qu'elles sont, et maintenant devenu lourd, prédictible, sans intérêt et souvent puérile.

    Quand le film n'essaye pas en vain de nous faire rire, il se prend trop sérieusement, se donnant à la fois des airs de films d'action (de mauvais films d'action), et de critiques du néo-colonialisme français, mais ce qui en ressort, n'est rien d'autre que l'amateurisme.

    L'aspect des deux premiers films se suffisait en tant que critique du racisme, et du sexisme entre autres, personnifié par OSS117, ce dernier volet, se veut en être une critique plus explicite, ce qui n'a pas de sens pour la série, et ne fonctionne pas du tout.

    Et ne parlons même pas de l'incohérence de certaines séquences, qui n'apportent rien au film narrativement, qui ne sont là que comme prétexte à quelque vannes ou gags qui ne sont de toutes manières pas drôles.

    Il faut reconnaître, que quelques répliques peuvent faire sourir voire rire, mais dans un film de 2 heures, cela ne suffit pas à faire oublier ce massacre de la franchise culte de Hazanavicius.
    Jake S.
    Jake S.

    72 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 décembre 2021
    Mais où est passé notre Hubert Bonisseur de la Bath préféré ? Celui dont l'élégance à la française et la loyauté n'avait d'égal que son grotesque et son cynisme ?

    Quelle déception... Je dois avouer que j'appréhendais le retour d'OSS 117 sur grand écran, surtout plus de 10 ans après le dernier. L'époque n'est plus la même, le réalisateur a changé et les blagues aussi manifestement.

    "OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire" est tout ce que les deux premiers opus n'étaient pas : un film ennuyeux où l'humour si particulier et décalé n'existe plus. Je n'ai quasiment pas ri pendant ce film, et je parle en tant que véritable fan de l'humour des deux premiers. Ici, la recette ne fonctionne pas. Et pourtant, vouloir introduire le jeune OSS 1001 en meilleure forme physique et davantage à l'aise avec les femmes qu'Hubert était un pari tout à fait alléchant sur le papier pour donner du fil à retordre à notre personnage principal. Malheureusement la sauce ne prend pas : le grotesque à mourir de rire des premiers films devient ici juste gênant.

    Et que dire de la musique qui était si parfaite auparavant. Ludovic Bourse réussissait à retranscrire une ambiance mi comique mi suspens avec génie. C'était une masterclass de bande originale pour une comédie d'espionnage. Ici, c'est clairement aseptisé et oubliable.

    Vous remarquerez une chose dans cette critique ; je ne peux m'empêcher de comparer ce dernier OSS 117 à ces prédécesseurs. Sans doute parce que la tâche à relever pour Nicolas Bedos était bien trop grande. On ne fait pas une suite pour le plaisir, il faut que cela ait un impact et que l'on garde la même ligne directrice. Je n'aime pas voir Hubert bafoué de la sorte. On ne le reconnaît plus. Et l'histoire ou le scénario alambiqué n'y changeront rien. Alors bon, peut-être que plusieurs visionnages y changeront quelque chose ? Qui sait ? Les deux premiers sont devenus cultes à force d'en revoir des passages. Mais pour l'instant je ne ressens aucune envie de le revoir. Le temps fera son affaire.
    phil g.
    phil g.

    7 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 août 2021
    Les premiers OSS 117 avaient le coup de patte Hazanavicius l’école des débuts de canal plus fun et franchement nettement mieux scenarisé . Bref ce film n’a aucun intérêt les vannes sont stupides rien n’est tiens debout ! Perte de temps …..
    stéphane C.
    stéphane C.

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 août 2021
    Absolument fan des 2 premiers volets je n'ai qu'au mieux souris à quelques vannes. OSS de con est devenu méchant et malaisant sous la direction de Nicolas Bedos. Peu de rires dans la salle. Tout tombe à plat, sans rythme, je me suis franchement ennuyé. J'ai fini partir avant la fin, j'aurais dû la scène finale m'a choqué.
    Toti2030
    Toti2030

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 août 2021
    Pas drôle, ennuyeux, mise en scène nulle, il est temps que Bedos fasse autre chose que du cinéma. Un désastre.
    jeanmarcd
    jeanmarcd

    10 abonnés 174 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 août 2021
    En espérant que ce sera le dernier de la série.
    Ça démarre plutôt bien, jusqu'au départ pour l'Afrique. Chaque gaffe est tout de suite rattrapée par Jean Dujardin.
    L'intrigue est digne des plus mauvais James Bond période Roger Moore.
    Le film dure 1h56 , c'est beaucoup trop long pour une comédie.
    lmc-3
    lmc-3

    246 abonnés 443 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2021
    Quel plaisir que de retrouver Hubert pour un redémarrage de la franchise dans un titre éloigné de 12 ans de son prédécesseur.
    Très largement bien moins notée que ses deux prédécesseurs, il reste pourtant la même sauce; mais là où l’humour, désormais exclus, de l’univers, passait crème sociaux-politiquement en 2006 et en 2009, aujourd’hui, il peut choquer, mettre mal à l’aise certaines personnes le prenant au premier degrés; Mais la misogynie et la xénophobie outrancières ont toujours fait qu’un avec ce personnage, dès son commencement, et il faut se rappeler qu’on verra et entendra dans ce film des choses sorties de ‘nos habitudes’, reçu avec un œil nouveau, plus ouvert, plus critique, et c’est indéniable, mais il faut savoir se lâcher, et conserver ce genre d’humour, avec toute la distance qu’il impose.
    Tous les codes des précédents sont de retours et parfaitement respectés, pas de sentiment de recyclage, ce titre est une œuvre à part entière dans la franchise, avec ses nouveautés, accompagnées bien évidemment des éléments clefs à tiroir. On est dans les années 80, le monde a (un peu) évolué depuis les 50’s, le personnage a vieilli, mais, pour notre plus grand bonheur, il n’a pas grandi.
    Près de 30 ans après la mission au Caire, notre enfant dans la cinquantaine, a conservé sa caricature des années 50, sa bonne fortune au-dessus de sa tête malgré une incompétence générale à ne pas démentir, et fait face à un jeunot à l’air de son temps, pour un contraste offrant un tout nouveau à la saga: le bellâtre faisant tomber toutes les femmes est désormais dépassé de mode, ringard.
    Pour ma part, même si, objectivement, le film est le moins bon des trois, je reste totalement client et totalement conquis.
    Les amoureux d’OSS117, allez voir cette suite spoiler: et préparez-vous à la suivante
    .
    Clément G.
    Clément G.

    43 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 octobre 2021
    Excellent, encore meilleur que les deux premiers ! Bedos réussit son pari en innovant avec un deuxième agent et va parfois plus loin dans l'absurde et la provocation. Magique !
    Mr cinetok
    Mr cinetok

    239 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 août 2021
    "OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire" suite convaincante et désormais adoptée, Jean Dujardin reprend son costume fétiche avec Brio dès le générique d'entrée digne des plus beaux James Bond 007, Nicolas Bedos donne sa pâte et le talent qu'on lui connais, on aime ou pas (moi j'adore), Pierre Niney parfait dans son rôle d'agent secret tête à claque avec un twist final (excellentissime) que je vous laisse découvrir. Des Gags enfantins, débiles et rigolos comme on peut s'en réjouir, parfois très border line pour certain (mais c'est la marque du héro OSS 117, racisme, misogynie etc) . Un magnifique OSS de plus à la James Bond sauce année 80 's, très joyeux et comique pour l'été. A voir sans trop redouter de mauvaise surprise, pour participer au succès du film, Garanti...je pense.
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    187 abonnés 1 479 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 août 2021
    Dans "OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire", Nicolas BEDOS propose une intrigue poussive dont l'ensemble manque de cohérence, la faute à une écriture lourdaude. Ce troisième volet des aventures d'Hubert BONISSEUR de La Bath est résolument moins bon que ses prédécesseurs. Le film manque cruellement de rythme et de scènes marquantes. Malgré les efforts de Jean DUJARDIN et la présence de Pierre NINEY qui apporte un vent de fraîcheur, l'humour ne fonctionne plus comme avant. Cette énième suite n'apporte rien d'original et se révèle complètement dispensable.
    Mikewethenorth
    Mikewethenorth

    3 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 juillet 2021
    Vu en avant-première. Super nul. L'histoire est sans intérêt et le film n'est pas drôle Vraiment dommage, moi qui était fan des premiers, celui-ci gâche la "trilogie". Je ne le recommande vraiment pas.
    Marcoluciano
    Marcoluciano

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 août 2021
    Je ne saurai par quoi commencer tant ma déception fut grande; tout est raté, bedos (que je n'appréciais déjà pas spécialement) nous balance tous les poncifs élimés et autres clichés surannés; même le pauvre Dujardin n'a pas l'air d'y croire; on voit arriver les pseudos gags à 1 kilomètre tant tout est prévisible. De l'humour bien "bobos" que je trouve pitoyable à tous points de vue. J'avais bien aimé les deux premiers opus, mais là, c'est un échec. Dommage.
    yabat
    yabat

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 août 2021
    Fan des 2 premiers et impatient de voir le 3, je me suis ennuyé terriblement pendant 2 heures et tellement désespéré de voir à quel point ce OSS 117 a perdu son âme de départ.
    Pourtant Bedos c'était bien avec son film avec Fanny Ardant et Daniel Auteuil donc pas d'apriori mais là il m'a volé mon OSS pétri de défaut que l'on aime tant.
    Plus de deuxième degrés ni de finesse, tout apparaît rien n'est suggéré, mème Pierre Ninet n'arrive pas à remonter le navire.
    Côté scénario il n y a pas un boulon qui tient.

    Je suis, au bout du rouleau, plus triste pour Bedos que pour moi qui a raté sa copie à mon sens.
    Mais bon nous nous en remettrons.
    On verra quand il faudra porter des trucs lourds. Bah là le personnage était bien trop lourd à porter il semblerait.
    Téo F
    Téo F

    7 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2021
    Enfin le retour du fameux Hubert alias OSS 117 sur nos écrans de cinéma !
    Malgré la comédie qui se restreint sur l'humour assez "français" et l'auto-dérision je trouve aujourd'hui, l'OSS 117 n'a pas perdu de sa valeur. La salle, ainsi que moi avions bien rit devant ce film que je trouve bon ! L'histoire tourne bien, le film est super. L'intégration de l'agent OSS 1001 spoiler: n'est pas une banale confrontation qui se termine par "au final nous sommes amis et nous travaillons ensemble" qui m'aurait un peu déçu.

    Je n'ai rien d'autres à dire à part de tenter le coup de le voir !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 219 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 décembre 2021
    Ah ça ! C’était le bon vieux temps !
    Le temps de la puissance sereine et assumée.
    Le temps de la grandeur et de la fierté.
    Une époque où on n’avait pas à s’excuser ou à se justifier…

    Mais ce temps glorieux est désormais bien loin.
    On ne peut plus ignorer que les choses ont changées ; que les lignes ont bougées.
    Et parfois le meilleur moyen de faire survivre son passé ça reste encore de lâcher un peu du lest – de montrer quelque-peu patte « blanche » – dans l’espoir que dans le changement, au fond, rien ne change vraiment.
    C’est en tout cas ce que je me suis dit en voyant sortir ce troisième volet « contemporain » d’ « OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire. »
    Je repensais à ce lointain passé qu’était 2006.
    Je repensais à cette époque où on pouvait sortir une somptueuse comédie satirique intelligente et délicieusement absurde sans que Twitter ne soit là pour bouillonner de fatwas et autre condamnations en humour déplacé…
    …Et tout ça me fit du coup réfléchir à ce que ça devait être d’oser sortir un film pareil en 2021.

    D’un côté le titre me rassurait.
    L’état d’esprit d’origine semblait préservé.
    De l’autre le passage de témoin me faisait peur.
    Entre la culture de l’humour « Nul » d’Hazanavicius et le caractère brut de décoffrage de Nicolas Bedos, on est quand même en droit de voir un monde.
    Entre tentation d’auto-censure d’un côté et provocation gratuite de l’autre, les risques étaient tout de même nombreux de connaître un naufrage avec ce troisième volet.
    Mais à vaincre sans péril on triomphe sans gloire, nous dit le dicton, et on ne pourra pas retirer aux auteurs de cette « Alerte rouge en Afrique noire » d’avoir su prendre leurs responsabilités.

    Car oui, s’il y a bien une chose dont on pourra surement tous se satisfaire avec cet épisode, c’est tout d’abord qu’ « OSS 117 » a su rester « OSS 117 ».
    Il y a même là une belle continuité dans la rupture.
    En même temps le deuxième opus avait déjà donné la formule et il suffisait de la reproduire pour s’en sortir sans trop de dommage : changer de lieu pour confronter ce bon vieux Hubert à d’autres représentations surannées, mais aussi et surtout changer d’époque pour accentuer encore davantage ce décalage entre l’ancien monde et le nouveau.
    Ainsi, après le monde arabe des années 50 et l’Amérique latine de la fin des années 60, quoi de plus logique que d’emmener cette fois-ci notre fameux espion dans l’Afrique des lendemains de l’indépendance…
    Au fond le chemin était déjà tout tracé. Il n’y avait plus qu’à suivre les rails.

    En cela Nicolas Bedos se plie à l’exercice avec une discipline fort louable, aidé en cela par un Jean-François Halin resté aux commandes du scénario.
    D’ailleurs la continuité de l’esprit OSS s’opère d’abord clairement dans ce domaine-là : dans l’écriture…
    …Et surtout dans l’écriture du personnage principal, une fois de plus très efficace.

    C’est d’ailleurs pour moi le gros point fort du film.
    Halin a su préserver l’identité de son personnage mais tout en sachant habilement la faire évoluer.
    Parce que – forcément – après deux films, la recette étant désormais connue, le risque était dès lors de s’embourber dans la répétition.
    Ainsi notre OSS se doit-il de faire l’effort de s’adapter à son époque et notamment d’adapter son attitude. En découle un personnage dont l’assurance ne cesse de se cogner contre des auto-corrections d’autant plus savoureuses qu’elles amènent forcément à faire écho à des situations plus contemporaines.
    Mais là où le film tire vraiment sa subtilité c’est qu’en adossant cette fois-ci notre bon vieux Hubert à un personnage pouvant lui-même incarner une caricature d’une autre époque – celle des post-boomers – on sort du schéma traditionnel et (osons le dire simpliste) instauré par les deux épisodes précédents.
    Là où les personnages incarnés par Bérénice Béjo et Louise Monot n’étaient que de banales et fades Mary Sue censées faire ressortir tous les travers d’OSS, le personnage incarné par Pierre Niney opère quant à lui un étrange jeu de dévalorisation et de revalorisation mutuelles des deux personnages ; instaurant ainsi des postures plus ambiguës (et presque davantage cyniques) qui bonifient clairement la démarche humoristique originale.

    Seulement, malgré ces quelques bonnes inspirations, ce troisième volet n’en reste pas moins prisonnier d’un passé encombrant.
    Parce qu’on cherche justement à préserver l’unité de corps de ce qui est désormais une trilogie, on sent qu’Halin et Bedos multiplient les références aux épisodes précédents afin de satisfaire cette logique – ce qui est certes louable et d’ailleurs clairement pertinent dans l’intention - mais qui peut se révéler aussi pas mal contre-productif dans l’application.
    Car à rester aussi régulièrement dans les pas de ses prédécesseurs – à reproduire aussi souvent des situations similaires afin qu’elles se fassent échos – le glorieux passé d’ « OSS 117 » devient très vite lourd au point d’être encombrant.
    D’ailleurs j’avoue qu’à plusieurs reprises, j’ai clairement senti que le film cherchait à se contortionner dans tous les sens juste pour rallier un à un tous les passages obligés, au point qu’il y perde en rythme et en structure, patinant parfois même dans un pénible surplace.
    Alors certes, c’était déjà le cas dans les deux épisodes précédents (enfin surtout dans le premier puisque le second était bien plus réussi de ce point de vue), mais dans le cas présent je trouve qu’il s’agit d’une caractéristique plus dérangeante, surtout au regard de l’identité spécifique que le duo Bedos / Halin a voulu donner à cet épisode.

    Car oui, puisqu’il s’ancre dans le début des années 80, ce troisième opus a abandonné – logiquement – l’aspect suranné et figé des films d’espionnage des années 50 pour adopter celui plus tapageur des James Bond des eighties.
    Et si l’intro en cela est des plus réussies – avec un héros plus débraillé, velu et molosse mais aussi et surtout cet amusant générique tout en décalage – au fur et à mesure du film, Bedos perd cet état d’esprit rafraichissant et rentre dans quelque-chose de plus convenu ; plus en rupture avec ces codes-là du genre.
    Et si d’un côté il sait régulièrement compenser cet abandon par une imagerie rappelant les comédies françaises de l’époque, il peine à le retrouver plus tard quand cela pouvait s’imposer, notamment lors de certaines scènes d’action.
    Le film y perd ainsi en unité et en énergie, et c’est dommage parce que c’est justement cela qui aurait permis de compenser une certaine inertie de l’écriture.

    D’ailleurs, à bien tout prendre en considération, ce qui me surprendrait le plus dans ce film ce serait à quel point il peine à s’ériger comme un édifice stable et unitaire, tant il est tiraillé de toutes parts entre son envie de préservation et son ambition de rupture.
    Surtout qu’à cela s’ajoute aussi tout un autre ensemble d’enjeux dont il est difficile de ne pas sentir l’influence.
    Il y a d’abord ce désir de marteler des références de son époque au point que cela se fasse parfois à la truelle...

    spoiler: (Je pense notamment à la manière insistante de faire d’OSS une reproduction de Chirac au Zaïre.)


    ...Quand ce n'est pas parfois fait en dépit de tout bon sens...

    spoiler: (La séquence consacrée à l'informatique apparait comme totalement déconnectée du reste du film.).


    Et à cela s'ajoute cette peur d’être mal interprété sur certains gags. Ainsi on insiste parfois un peu grossièrement pour effacer toute ambigüité, mais au final ça ne participe qu’à installer du malaise.
    Or si le souci était encore une fois déjà présent dans les deux précédents opus (surtout le 1), je trouve que cette « Alerte rouge » présente le terrible inconvénient de donner l’impression d’un plafond de verre infranchissable, voire presque d’une régression à ce sujet.
    La chose m’est par exemple apparue particulièrement prégnante au sujet des personnages féminins qui peinent une fois de plus à prendre de l’épaisseur, et malheureusement ici le personnage incarnée par Fatou N’Diaye n’a pas échappé à ce triste constat.

    Malgré tout – et au final – quand bien même cette « Alerte rouge en Afrique noire » ne m’a donc que très inégalement convaincu, il ne m’en a pas moins globalement satisfait.
    Car si d’un côté les instants de redites, d’insistance, de malaise (pauvre Gilles Cohen mais aussi pauvres effets numériques !) - voire même parfois de lassitudes - ont été trop nombreux pour ne pas impacter mon immersion dans le film, d’un autre côté j’ai trouvé dans ce troisième opus trop de générosité, de bonnes idées, et parfois même de somptueuses subtilités, pour considérer que cet épisode n’assure pas l’essentiel.

    spoiler: Je tenais notamment à souligner cette idée géniale qui a consisté à conclure l’intrigue du film par l’assassinat du président et de ses sosies, jusqu’à ce que la rebelle soit enfin arrêtée et que le dernier sosie en vie reprenne sa place sur le trône – et sa conversation avec OSS ! – comme s’il n’y avait eu aucune substitution d’individu entre le début et la fin de la scène. L’air de rien, c’est une manière assez subtile – et efficace d’un point de vue comique – pour représenter la succession de présidents africains – tous semblables dans leur politique – malgré l’avènement ponctuel de révolutions et de coups.


    Ainsi faisant, l’air de rien, cet « OSS 117 » est parvenu – certes non sans mal – à remplir sa mission qui, à bien la considérer, était quand-même loin d’être évidente.
    Car avec le temps qui passe, il devient effectivement de plus en plus difficile d’assumer ce glorieux passé qui faisait jadis la fierté de la France : j’entends par là l’irrévérence et la liberté de ton.
    Mais au prix de quelques pattes blanches maladroites, il y est parvenu, notre OSS, à nous faire de son Afrique noire une comédie qui a le mérite de préserver l’essentiel.
    Alors bravo agent 117…
    …Et au plaisir de vous retrouver pour une prochaine mission.
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