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    Once Upon a Time… in Hollywood
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 810 abonnés 3 957 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2019
    Once upon a time in Hollywood est un film assez fabuleux parce qu'il se permet de faire une chose que seul un auteur comme Tarantino peut se permettre de faire, à savoir réunir plein de stars, pour faire un film long, dans lequel il n'y a pas d'intrigue et dans lequel il se passe à fois tout et rien du tout, voire surtout rien du tout (tout en passant du coq à l'âne). Pire encore, le public va le voir en salle !

    Et ça a un coté jubilatoire.

    Le lien est peut-être un peu forcé, mais si je devais rapprocher ce film de quelque chose, ça serait de The Long Goodbye de Robert Altman. On suit des types paumés en plein Los Angeles, avec des hippies et un animal de compagnie qu'il faut nourrir (un chat chez Altman, un chien ici). Sauf que la différence principale c'est que le Altman est totalement cynique et désabusé, tandis que le Tarantino multiplie les moments fantasmés sur cette fin de période pour Hollywood.

    Vu qu'on est à Hollywood, vu qu'on est dans le fantasme, vu qu'on est au cinéma, tout devient possible.
    Et ceci Tarantino l'a bien compris. On peut donc réunir plusieurs superstars comme DiCaprio ou Pitt pour juste leur faire faire ce que l'on aurait aimé faire si on avait été à Los Angeles à cette période... (à savoir, se battre avec Bruce Lee !)
    Forcément il y a un côté orgasmique à regarder ça, parce que malgré le statut d'icône sur le déclin du personnage de DiCaprio, il y a une certaine insouciance qui règne. On suit parfois longuement Sharon Tate faire un peu la potiche de service sans se douter de son destin, parce qu'elle est belle et parce qu'il n'y a plus qu'au cinéma qu'on peut la voir vivante.

    Et je dois avouer que j'ai eu un peu peur avec ce projet, parce que voyant les derniers films de QT (pas le derniers, mais ceux avant) on sentait qu'il était un peu dans une période où les gens qui se sont fait massacrés, réduire en esclavage se révoltent et deviennent bourreaux à leur tour, avec tout le côté jubilatoire que ça entraine. Sauf que là Sharon Tate elle a vraiment existé et donc il me semblait difficile de mettre en scène une vengeance expéditive comme il l'a fait précédemment (et encore plus de mettre en scène son meurtre) sans que ça soit malvenu et réellement malsain.
    Mais l'astuce de Tarantino pour malgré tout traiter de la Famille de Charles Manson est assez brillant. Disons qu'il arrive à contourner admirablement bien le problème pour qu'on puisse continuer à vivre dans le Hollywood de 1969 qu'il aime tant (et nous faire continuer à l'aimer), tout en proposant une scène d'action tout aussi foutrement sympathique que cathartique. Même si limite on en aurait voulu plus.

    D'ailleurs d'une manière générale j'en aurais voulu plus. J'aime cette manière qu'a le film de suivre ses héros qui font rien, qui mènent leur vie, qui font des conneries... En fait Tarantino propose de vivre le quotidien de ces pauvres types qui aimeraient être plus (en tous cas pour DiCaprio) dans ce monde fantasmé. Et donc au détour de chaque scène où les gens vont simplement au travail, on rencontre des personnages hauts en couleur, on tabasse du hippie (jouissif !), on picole et on rigole pas mal.

    Et vu que ça se passe à Hollywood, Tarantino peut se permettre de tourner des films dans le film pour montrer totalement autre chose... un western... un film de guerre avec des nazis... et la séquence peut durer, peut s'étaler dans le temps pour être autre chose qu'une blague potache façon fausse bande annonce des films grindhouse qu'il avait tourné avec Rodriguez.

    Disons que tout le tournage du western, j'ai trouvé ça fabuleux, parce qu'on a des analepses, qu'on voit la personnalité meurtrie de DiCaprio, mais qu'en même temps il est un peu ridicule aussi, donc c'est drôle... Et surtout son western il a l'air sympa, donc on peut se permettre de mettre cette séquence de tournage où on montre littéralement le film juste pour le plaisir.

    D'ailleurs tout le film est comme ça : juste pour plaisir.
    Jesteral
    Jesteral

    11 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2019
    Film pour cinéphile des films des années 60-80 histoire de capter les multiples références (situations, guest stars trouvailles visuelles) dont l'histoire est émaillée. il s'agit plutôt d'une tranche de vie, qui permet a Quentin Tarantino de laisser aller son goût pour les dialogues longs et les situations burlesques teintées d'une certaine mélancolie sur un ''monde d'autrefois'' disparu. Un final grand guignolesque jubilatoire sans quoi un film de Tarantino n'est pas un film de Tarantino... A voir mais pour moi ce n'est pas un grand opus.
     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 août 2019
    On ne peut regarder "Once upon a time ... in Hollywood" sans comprendre le contexte sur lequel le film s'appuie : à travers l'assassinat de Sharon Tate par les membres de la famille Manson, c'est aussi une forme d'innocence qui disparaît, un acte sauvage qui coïncide avec l'arrivée de Nouvel Hollywood et l'orientation vers une mise en scène plus viscérale et violente. Mais Tarantino ne fait pas un film sur Sharon Tate ou sur son couple avec Roman Polanski, il ne fait pas non plus un film sur Charles Manson mais propose à travers deux personnages une déambulation indolente dans L.A et ses plateaux de tournage. Rick Dalton et sa doublure Cliff Booth ne sont pas des stars, ils sont au contraire sur le déclin, sur le point d'être oubliés dans une industrie qui change. Rick joue un méchant dans des feuilletons télévisés et finit donc toujours par se faire tuer, il tient un rôle qui pourrait finir par lasser le public et surtout le propulser dans l'ombre; Cliff n'est lui plus guère sollicité pour réaliser des cascades, il est davantage l'homme à tout faire de Rick, un compagnon fidèle dont le rapport au cinéma se rattache au passé : la formidable séquence dans le ranch Manson est d'ailleurs pour Cliff un moyen de se remémorer ce qu'il fut; mais ce lieu qui servait de décor de western est devenu un endroit terrifiant, idée épousée par la mise en scène horrifique de Tarantino qui joue brillamment avec les codes du genre et par le fait que le western ne trouve sa réminiscence que dans les visites à cheval organisées aux alentours par ... la secte Manson. On sent pour Cliff que la page est tournée et qu'une époque est sur le point de basculer. Dans ce climat crépusculaire, il faut pourtant chercher un peu d'amour et celui-ci réside dans la passion du cinéma, ou plutôt des cinémas en ce que tous se valent s'ils peuvent toucher les spectateurs : il peut ainsi y avoir autant d'émotion dans le jeu de Leonardo DiCaprio en ce qu'il joue un Rick Dalton dépressif que quand il exerce un cabotinage exacerbé dans ses westerns télévisés; quant à Sharon Tate, elle n'était pas une actrice connue avant sa mort mais la joie que son personnage communique aux spectateurs du film qu'elle-même regarde est palpable. Cet hommage à la puissance de la diversité du cinéma est prolongé par un rêve intime, celui que ceux qui composent cet art et qui s'y situent aux extrémités s'admireraient mutuellement : alors que Rick Dalton n'en revient pas d'être le voisin de Roman Polanski, ce réalisateur exigeant que tout le monde s'arrache, il apprend à la fin qu'il jouit en fait d'une popularité semblable auprès du célèbre couple. Il n'est pas étonnant que le rêve prenne une place si importante dans "Once upon a time ... in Hollywood" puisque le film adopte la forme d'un conte, en particulier dans une partie finale où la voix-off commente les images avec une mélancolie qui nous prépare à l'inévitable. Mais à la différence de "Inglourious Basterds" ou de "Django Unchained", les derniers instants ne procurent cette fois aucune jubilation; ils sont au contraire empreints d'une tristesse infinie car en réalisant une fin au conditionnel, c'est le sort de cette nuit tragique du 9 août 1969 qui occupe nos esprits. Revisiter pour mieux activer un réel trop douloureux laissé hors-champ, c'est l'idée pleine de tendresse qui conclut ce superbe film, l'un des plus beaux du cinéaste.
    Fabien L.
    Fabien L.

    7 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 août 2019
    Impossible et inutile de résumer le film...
    Quelques impressions, 24 heures après l'avoir vu et y avoir réfléchi.

    Je pense que ce film ne s'adresse pas à tout le monde.
    Tarantino a voulu se faire plaisir (comme souvent), mais d'une manière différente de ses précédents opus. Il a réalisé une oeuvre qui se destine à une certaine partie du public américain, plutôt cultivée. Si vous ne saisissez pas les références, vous passerez à côté d'une bonne partie du projet du film.
    Cela n'empêche pas d'apprécier la mise en scène, le jeu des acteurs (tous excellents), la qualité des dialogues, des costumes, des décors... mais on risquerait de ne pas comprendre certaines longueurs (c'est quand même long, au total) et surtout le propos global du réalisateur.

    Je suis allé le voir avec plusieurs personnes de différents âges qui connaissent mal la culture américaine et en discutant avec eux après le film, je me suis rendu compte qu'ils n'avaient pas compris le propos du film.
    Si vous ne savez pas qui sont Sharon Tate et Charles Manson, si "Cielo Drive" n'évoque rien pour vous... vous ne comprendrez pas qui est ce Charlie dont on parle tout le temps... et qu'on ne voit pas, sauf sur une séquence, mais où il n'est pas nommé.
    Si vous ne savez pas ce qui s'est passé le 9 août 1969 à Hollywood, vous ne comprendrez pas pourquoi Tarantino décortique cette journée presque heure par heure et pourquoi il a choisi d'inventer cette paire de personnages fictifs qui viennent s'insérer dans la réalité historique pour la changer.

    Ceux qui ont aimé Tarantino pour ses derniers films, plutôt violents et grand public, seront déçus.
    Pendant les 3/4 du film, c'est calme, sans violence. Deux bastons, très courtes. Quelques situations tendues, où on s'attend à ce que ça dégénère... et puis non ! Il n'y a qu'à la toute fin que Tarantino se fait plaisir avec dix minutes de violence hystérisée, franchement comique tant elle est traitée au second degré.

    Globalement, QT s'amuse à dérouter le spectateur, à le laisser partir sur des fausses pistes, à le déconcerter...
    A plusieurs reprises, il bâtit une tension, il tresse une ambiance, il laisse supposer que... et en fait non !!
    Dans le désert scénaristique du Hollywood moderne, où le spectateur un peu éclairé arrive à tout deviner, où les rebondissements sont devenus hyper prévisibles, ça rafraîchit !

    Bref, un bon film.
    Des longueurs.
    Et réservé à un public éclairé, voire cultivé.
    janus72
    janus72

    44 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 août 2019
    Tarantino revisite ici le Hollywood 68-70, mais à sa sauce, avec mélancolie - humour & toujours la même maestria. En s'appuyant sur une doublette d'acteurs de feu, tout cela roule.
    Reste à mon sens quelques longueurs, même si tout est tellement minutieux & précis et que l'on fait carrément un voyage dans le temps de 50 ans.
    A ne pas râter pour le fanas de cinéma américain de cette époque.
    cylon86
    cylon86

    2 258 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2019
    Découvrir un film de Quentin Tarantino, c'est s'attendre à un certain programme attendu (acteurs aux petits oignons parmi lesquels on retrouve des gueules familières, bande-originale soignée, dialogues punchy) sans jamais vraiment savoir à quelle sauce le film va être servi. Ça n'a peut-être jamais été aussi vrai avec "Once Upon A Time... In Hollywood", son neuvième opus, sa déclaration d'amour au cinéma, à ses stars, à ses acteurs de seconde zone et ses techniciens de l'ombre. On pensait que cette ballade dans le Hollywood de 1969 allait être un bel hommage au cinéma, elle est bien plus que ça et c'est logique puisque Tarantino a déjà clamé tout son amour pour le cinéma depuis le début de sa carrière. Que faire alors ? Raconter l'année charnière de 1969 (celle de l'assassinat de Sharon Tate par la famille Manson) marquant la fin du rêve hippie et amenant la violence aussi bien dans le pays qu'à l'extérieur (la guerre du Vietnam fait rage). Alors que l'idéal du flower power est sur le point de s'éteindre, Tarantino nous prouve qu'il n'utilise pas la formule "Il était une fois" pour rien et livre un conte mélancolique de presque trois heures où il surprend en premier lieu en délaissant ses dialogues coups de poing avec une simplicité désarmante. Le cinéaste est toujours fidèle à lui-même mais la sincérité et la beauté de sa démarche se fait ressentir de façon prégnante et de fait, on ne l'avait pas connu aussi sincère depuis "Jackie Brown". Ici, Tarantino ne se cache plus derrière ses personnages de beaux-parleurs parfois fanfarons et prend des atours plus sérieux. L'humour est toujours présent, la violence est rare mais sacrément percutante quand elle arrive mais il s'intéresse à autre chose et laisse sa caméra déambuler longtemps (le film met du temps avant de dévoiler où il veut en venir) derrière ses deux personnages, Rick Dalton et Cliff Booth. Le premier, voisin de Sharon Tate, est un acteur en passe de devenir has-been, cachetonnant en guest-star en méchant de service dans des séries télévisées. Traversant une crise existentielle (c'est assez hilarant de voir Leonardo DiCaprio, superstar depuis toujours endosser un tel rôle avec un tel bonheur, lui qu'on n'avait pas vu au cinéma depuis "The Revenant" et qui démontre une fois de plus son talent d'acteur à travers quelques séquences centrales en passe devenir culte), Rick ne sait que faire de la suite de sa carrière. Le second, doublure cascade de Rick depuis des années, est un type cool (que Brad Pitt joue forcément à merveille) qu'il ne faut pas chercher et dont on murmure qu'il aurait tué sa femme. Les deux vont déambuler dans Los Angeles, croiser Sharon Tate et la route d'une bande de hippies dirigés par Charles Manson... De là découle ce qui fait toute la singularité du film, certes "Once Upon a Time... in Hollywood" entend chanter les louanges de personnages tels qu'on n'en trouve plus aujourd'hui au cinéma mais à la manière d'un "Inglourious Basterds" (qui utilisait lui aussi le terme "Il était une fois" dans son ouverture), entend réparer l'Histoire. spoiler: On se demandait comment Tarantino allait bien pouvoir parler du meurtre atroce de Sharon Tate (campée par une splendide Margot Robbie), la réponse était d'une évidence telle qu'on aurait dû la voir venir, dans "Once Upon A Time in Hollywood", le cinéaste utilise toute la puissance du cinéma pour justement éviter que cet acte terrible arrive. La bande de hippies de Manson se frottera donc à Cliff Booth avant même d'arriver chez Sharon Tate (dans une séquence d'une violence cathartique assez jouissive), permettant ainsi de "réparer" l'Histoire et de proposer un monde alternatif où le pire n'a pas eu lieu. En résulte une séquence finale particulièrement bouleversante où le film laisse entrevoir quelque chose de terriblement beau, une réalité en laquelle on aimerait croire pour panser bien des plaies. Avec une mélancolie certaine et une simplicité évitant tout sensationnalisme pour simplement aller vers l'émotion (chose rare chez le cinéaste), Quentin Tarantino nous livre peut-être le plus beau film de l'année et en tout l'une des plus belles fins que l'on ait pu voir ces derniers temps, nous faisant croire le temps d'une bobine que l'on a évité le pire et qu'en sauvant Sharon Tate, tout ne pourra plus qu'aller bien.
    Si avec ça, vous ne croyez pas à la puissance du cinéma, on ne sait pas ce qu'il vous faut.
    benoitG80
    benoitG80

    3 314 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 août 2019
    « Once Upon a Time... in Hollywood » est un peu comme le Canada Dry, il a le goût d’un Tarantino, la couleur d’un Tarantino, mais ce n’est pas vraiment un Tarantino tel qu’on l’espérait !
    Comme si le maître du cinéma décapant et fascinant, s’était octroyé une pause, sur le mode nostalgique, tout en revisitant au passage l’affaire Manson, mais sous couvert surtout du fameux mal être existentiel de l’acteur sur le déclin, un peu d’ailleurs la thématique du dernier Almodovar, plutôt décevant lui aussi !
    Ça pourra enthousiasmer beaucoup, surtout les aficionados du cinéaste (que je suis d’ailleurs), et en décevoir également beaucoup comme je l’ai été la majeure partie du film.
    Au fond, qu’avait donc à nous apprendre notre Quentin Tarantino à travers cette histoire ?
    Que la vie d’acteur n’est pas si simple quand le vent et la roue tournent, soit mais bon !
    En effet, tout cela relève un peu trop du nombrilisme exacerbé, qui vire rapidement au pathétique, et encore bien plus quand on réalise que dans ce duo, l’un exploite l’autre, et que l’autre tend toujours la joue quoiqu’il arrive...
    En quoi tout cela devrait nous faire tourner la tête quant à ce message déjà vu, et dans un sens, qui ne nous concerne pas plus que cela ?
    Sauf que quand même évidemment, les deux acteurs fétiches que sont ces légendes du cinéma, nos fameux Leonardo et Brad, assurent vraiment et comme il faut le plus souvent, avec il est vrai un réalisateur talentueux qui a le don de les diriger de la meilleure manière qu’il soit.
    On reste bluffé par leur prestation de haut vol, et pourtant bizarrement à aucun moment la mayonnaise ne prend pour devenir cette sauce piquante que l’on connaissait jusque là !
    On se surprend donc à bailler quelquefois d’ennui en se demandant même ce que la suite va bien pouvoir nous étonner, jusqu’à un final enfin explosif et trop tardif qui remet les pendules à l’heure, ce que on l’attendait avec une grande impatience.
    Reste cette reconstitution de la fin des années 60, absolument sublime à tous niveaux, d’autant plus qu’elle mêle des tournages, des diffusions de films ou d’extraits, par le biais de vieux écrans, tout ceci avec un réalisme saisissant, tout comme ces voitures et leur univers, qui font rêver.
    On se croirait absolument dans la peau et l’époque de ce Rick Dalton !
    Mais malgré tout le rythme n’y est pas, ceci sans doute à cause d’un montage chronologique plutôt bien fichu quelquefois dans ces mini flash-back et ce qu’ils ont à nous expliquer, mais dont l’ensemble se traîne en longueur avec paradoxalement un résultat final plutôt ennuyeux !
    C’est souvent le sentiment que l’on retrouve dans ces biopics de célébrités, même si ici ce n’en est vraiment pas un, par le fait que ces vies privées dorées et décalées n’ont rien de bien passionnant à nous mettre sous la dent en étant à des années lumière de nos « vraies vies » à nous, pauvres lambdas !
    Sans compter cette fin qui se permet de transformer une triste et terrible réalité, vision plus que problématique quant à la gravité et aux fondements de ces faits historiques véritablement vécus par les victimes en 1969...
    Une façon un peu légère de revoir l’histoire avec un humour ici très contestable et dérangeant...
    Il ressort de cette réalisation du très bon sans doute, mais l’ensemble n’a pas et de loin la force et le côté percutant d’un vrai Tarantino comme on l’entend !
    La faute sans doute à l’esprit même de cette histoire pas très palpitante sur le fond, et sans grande pertinence quant au message final...
    Ricco92
    Ricco92

    176 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2019
    Si un film de Quentin Tarantino a fait parler de lui pendant son tournage, c’est bien Once upon a time… in Hollywood. Cela venait du fait que celui-ci traitait de Sharon Tate et de Charles Manson. Le réalisateur n’a cessé d’expliquer en vain que cela n’était qu’une petite partie d’un film qui parlait d’autre chose. Le public aurait dû l’écouter car son neuvième long métrage (si on compte que les 2 volets de Kill Bill ne constitue qu’un seul et même film) est surtout une description fantasmé du milieu hollywoodien des années 60 (outre les deux personnages principaux totalement inventés, on y croise Roman Polanski, Sharon Tate, Bruce Lee ou encore Steve McQueen) auquel se mêle la secte de Charles Manson. Le cinéaste décide donc d’offrir une narration assez lâche où on se demande assez longtemps quelle est l’histoire véritable. Il y fait cependant, comme toujours, preuve d’un réel talent cinématographique et de dialoguiste. On y rit donc souvent (on peut penser que c’est le Tarantino le plus comique) et on assiste donc à un réel plaisir visuel. Cependant, on peut trouver qu’une bonne partie du film est un peu vaine (Tarantino se laisserait-il trop aller à son plaisir de fanboy au détriment de celui du public ?) et trouver la fin discutable (à l’instar d’Inglourious Basterds, il y réécrit totalement l’histoire, ce qui est encore plus dérangeant ici vu qu’il joue beaucoup sur la connaissance du public de l’abominable assassinat de Sharon Tate dans la réalité). On peut donc estimer que Once upon a time… in Hollywood est un film assez plaisant mais peut-être un peu trop long (plus de 2H30) et loin d’être le meilleur film signé par son réalisateur.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    362 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2019
    La date du 9 août 1969 marquera à jamais Hollywood et l'Amérique, Sharon Tate est assassinée dans sa villa par la famille Manson, sonnant le glas du flower power et stoppant net le rêve de tous les possibles dans l'industrie pantelante du film à papa, Tarantino a 6 ans, encore loin de s'imaginer qu'un jour il réaliserait un hommage grandiose à ce moment charnière ayant pour objectif d'entretenir l'espoir d'un renouveau et de ressusciter ses anges déchus.

    L'ami QT depuis ses débuts n'a eu de cesse de faire bouger les lignes du cinéma américain et déchainer les passions, créatif génial pour les uns, pasticheur vulgaire pour les autres, difficile de rester indifférent face à ce puits de références à la culture pop et amoureux inconditionnel de séries B-Z des quatre coins du globe dont il a généreusement saupoudré ses propres longs métrages, et ce Once Upon a Time... in Hollywood représente en quelque sorte la quintessence de sa patte apposée depuis bientôt trois décennies, en plus d'une nostalgie clairement avouée. On constate assez rapidement une reconstitution en décors réels à la fois démesurée et discrète, qui n'a pas pour ambition de nous en mettre plein la vue mais plutôt de nous emmener en voyage dans ses années 60, une toile de fond ayant une importance prépondérante par rapport à une éventuelle trame narrative plus ou moins construite, ce qui il faut l'avouer peut déstabiliser. J'ai de temps à autre repensé au Under the Silver Lake de David Robert Mitchell et ce sentiment de ne pas trop saisir l'intérêt du scénario mais de naviguer dans l'arrière plan au dos des personnages, jusqu'à me laisser prendre au jeu, Tarantino démontre (enfin ?) sa maturité en proposant quelque chose de plus exigeant au spectateur, d'invoquer l'érudit, tout en lui donnant diverses confiseries dont il raffole, et on prend volontiers.

    Les protagonistes principaux incarnés par Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) et Cliff Booth (Brad Pitt) ne sont en fait que des rouages dans une immense machine qui suit son cours, où tout nous ramène à cette nuit du 8 août et l'assassinat de Sharon Tate (Margot Robbie), censé changer le destin d'Hollywood, ils subissent les évènements sans véritablement donner l'impression de pouvoir y jouer un rôle déterminant, mais Tarantino va leur confier une mission, celle de projeter différentes couleurs et nuances sur cette fameuse toile de fond, des réceptacles à fantasmes et/ou influences en tout genre. D'un côté Dalton, vedette du petit écran repu d'égocentrisme loupant la marche d'une carrière au cinéma, et de l'autre Booth, flegmatique cascadeur reconverti homme à tout faire, les deux se complètent et représentent tout un pan de caractérisation, à savoir ici comment survivre à Hollywood, regarder en arrière ou aller de l'avant, mais aussi de se placer sous différentes couches du film, ce qui est sans doute l'idée la plus fascinante de Tarantino. Car il y a trois couches bien distinctes, celle du tangible (à savoir l'intronisation de personnages ayant existé dans un environnement et un contexte inspiré de faits réels, relativement discrets mais présents dans la filmo du réalisateur), celle du fictif se rattachant au tangible (les personnages de Rick et Cliff entre autres, ainsi que les détournements comme celui de La Grande Évasion), et celle de la fiction se rattachant au fictif (les scènes de tournage vus en mode cinéma), rendant tortueux et récréatif le fil conducteur du long métrage, comme passer d'un genre à un autre sans que cela ne perturbe, bien au contraire...

    J'en veux pour preuve cette séquence du ranch où Cliff ramène une jeune hippie acoquinée à la famille Manson, filmé tel un western se muant en thriller, avec d'un autre bord Rick jouant sa survie dans un énième rôle de vilain en studio, deux visions du cowboy, deux couches différentes, deux films en un, et le spectateur passe par toutes les émotions, c'est sans doute à ce moment précis que j'ai pris conscience de la puissance du montage et du condensé de références de QT, le tout sans abuser de ses gimmicks. Reste la première couche incarnée par Sharon Tate qui me pose un peu problème car ne se mêlant à mon goût pas très bien à l'alchimie proposée par le duo Rick-Cliff, à savoir montrer la candeur innocente et émerveillée d'une brebis qu'on allait égorger telle Betty dans Mulholland Drive, malheureusement on sent à 10km le pied de nez révisionniste qu'avait déjà réservé Tarantino à Hitler dans Inglourious Basterds, qu'il voulait coute que coute placer ce personnage, d'où des passages que je ne juge pas nécessairement utiles, comme la relation pseudo ambiguë avec Jay Sebring, ça ne mène pas à grand chose, prévisible donc. Par contre ce qui est confus et amusant c'est l'anonymat dont jouissaient les célébrités dans cet Hollywood, autant pour Tate vedette montante qui n'est pas reconnue par la guichetière du cinéma qui projette son film, et Dalton vedette confirmée dont les gens mettent un certain temps à reconnaître, reléguant tout ce beau monde sur un pied d'égalité (d'où le moment charnière d'un passage vers un autre).

    Autre signe de maturité chez Tarantino : Once Upon a Time... in Hollywood est aussi un film qui arrive à prendre son temps, au profit d'une immersion quasi introspective par moment ainsi qu'à la mélancolie, d'où le côté voyage qui m'a traversé de part en part, cette minutie du détail qui ne nous fait pas douter des intentions, j'ai en tête toute la séquence où Cliff rentre à sa caravane en traversant la ville en décapotable, donner à manger à son chien et regarder la télé, le tout sans que ça n'impacte sur l'action suivante, rappelant furieusement l'intro de The Long Goodbye de Altman, avec tout de même un élément placé en fusil de Tchekhov (vous voyez de quoi je parle). Mais vous pouvez chasser le naturel il revient toujours au galop : flashbacks désopilants, jeu de formats et grains cinéma, cabotinage jouissif, tension explosive, pastiches digressives, bande son omniprésente (et encore une fois géniale, s'amusant de son utilisation extra-diégétique), etc, tout l'attirail estampillé QT est bien là pour contenter au minimum les sceptiques du virage sinueux entrepris, sans compter sur la prestation des acteurs qui déroulent leur palette avec une maestria hors-norme. DiCaprio et Pitt démontrent qu'ils peuvent tout jouer en 2h40, jonglant sans pression avec les casquettes dramatiques et humoristiques, surpris même d'avoir autant ri (comme toute la salle) dans la dernière demi-heure du film tant le détournement burlesque va loin, en plus de la mise en scène nous faisant languir à base de storytelling chronologique et d'une cigarette acidulée qui annonce sa petite fiesta chaotique. Feu d'artifice !

    spoiler: Reste cette toute dernière scène devant la villa Polanski où Rick Dalton rencontre enfin sa voisine Sharon Tate, ayant donc échappé au massacre, représentant ce fameux lien renoué entre deux courants, d'une nouvelle industrie en marche, et comme dit précédemment c'est très/trop attendu, mais avec du recul il est vrai qu'en terme de symbolique le message est cohérent par rapport à la mélancolie qui transpire du film, celle d'un conte qui se finirait bien, où il était une fois un Hollywood qui laissait sa chance aux bannis comme aux étoiles.


    Once Upon a Time... in Hollywood, neuvième et possiblement avant dernier film de la carrière de Quentin Tarantino montre donc des facettes inédites du réalisateur (sans que ce dernier ne se fourvoie non plus), peignant une fresque dense et nostalgique des années 60 sous allure d'œuvre somme, un grand voyage de cinéma(s) pour cinéphiles passionnés, tellement précieux en ces temps si funestes qu'il résonne encore mieux, les icônes sont toujours là, alors profitons.
    x-worley
    x-worley

    133 abonnés 350 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2019
    Tarantino qui continue de "revisiter" l'histoire tout en réparant une nouvelle injustice. Et c'est fait avec une intelligence que je trouve absolument extraordinaire! C'est du cinéma ultra jouissif et a la fois bouleversant. Chef-d'œuvre ? A coup sûr pour moi car on retrouve tout ce qu'on aime chez Tarantino, a savoir son génie! Et les acteurs j'en parle même pas, ils sont juste incroyables. D'ailleurs plutôt bien vu le duo Kurt Russell/Zoë Bell.
    Alice025
    Alice025

    1 516 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2019
    Le film divise par ses critiques, « pas de scénario, pas d'histoire » d'après ce que j'ai pu lire. Je suis allée me faire mon propre avis et je suis relativement contente et satisfaite du 9ème film de Tarantino. La durée est longue certes, pas de grand scénario élaboré certes, mais on suit avec plaisir tout simplement la vie de l'acteur Rick Dalton (Di Caprio) et de son cascadeur (Pitt). Grande star des feuilletons de western, nous allons s'immiscer dans sa vie, dans ses tournages, dans ses doutes, dans ses crises de colère etc, tout ça tourné avec un certain humour et de magnifiques plans et paysages qui font voyager dans le passé.
    Rien que la qualité du duo porté à l'écran fait que je ne peux pas m'ennuyer. On croise bien sûr la route des hippies et plus précisément de la secte de Charles Manson. Ce dernier n'apparaîtra d'ailleurs que très brièvement, ce n'est pas le sujet du film comme on a pu le laisser croire.
    Les vingt dernières minutes sont celles que j'ai préféré, tout simplement jouissif. Tarantino s'est fait plaisir pour ce film et nous offre un final explosif, violent et complètement décalé qui me restera longtemps en mémoire. Un film différent, mais une réussite captivante.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Hugo B.
    Hugo B.

    7 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 août 2019
    Bien, mais un arrière goût qui me laisse Mitigé.
    Sur la réal un bon mix entre Pulp fiction et Django. Quelques lenteurs qui installent un faux rythme difficile à suivre, avec mine de rien beaucoup de personnages.
    Brad Pitt Di Caprio énormes, comme d'habitude. Les personnes ne connaissant pas Charles Manson devraient se renseigner avant d'aller voir ce film.
    SURTOUT, ne partez pas avant la fin ;)
    Kev T
    Kev T

    38 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 décembre 2022
    Face à un Tarantino, quand on trouve le film raté, on se demande forcément à côté de quoi on est passé... c'est mon cas. J'ai trouvé l'ensemble soporifique, long même si les décors, l'ambiance et les acteurs sont au rendez-vous. Sans doute que ce film est un déclaration d'amour au cinéma des sixitines et cela explique pourquoi ceux qui ne sont pas connaisseur passent à côté. Quoi qu'il en soit, Tarantino offre quelques scènes Tarantinesques histoire de faire plaisir aux fans de son genre, mais la mayonnaise ne prend pas pour moi.
    ffred
    ffred

    1 501 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 août 2019
    Déçu par son dernier film, je n'attendais pas grand chose de ce nouveau Tarantino présenté en compétition à Cannes cette année (et reparti très justement bredouille). De plus, la bande-annonce ne me disait rien qui vaille, mais on est jamais à l'abri d'une (bonne) surprise. Pas de miracle une fois de plus. Le réalisateur me déçoit une fois de plus. Visuellement, le film est très réussi. La direction artistique est travaillée dans les moindres détails, on se croit vraiment en 1969, splendide donc. L'interprétation est aussi impeccable. Leonardo DiCaprio et Brad Pitt s'en donnent à cœur joie pour notre plus grand plaisir, inénarrables. Malheureusement, cela s'arrête là. Le film est (beaucoup) trop long (2h41). Cela ne décolle jamais vraiment. On suit les mésaventures des deux comparses avec un ennui poli. La scène du massacre des hippies nous sort de notre torpeur, mais trop tard, le film est fini. C'est bien de vouloir évoquer l'histoire de Hollywood et le bon vieux temps, mais encore faut-il rendre cela intéressant pour les spectateurs. Ce n'est pas vraiment le cas. Deuxième déception de suite de la part de Quentin Tarantino, en espérant que cela ne devienne pas à une habitude...
    grey_egg
    grey_egg

    13 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 août 2019
    A mourir d'ennui... Catastrophique !
    Tarantino se fait plaisir à recréer un univers qui l'a sans doute fait rêver quand il était gamin. Mais tout est d'un ennui mortel, des scènes longues, longues, longues, où il ne se passe rien, il n'y a pas d'histoire, c'est juste une époque recréée (avec un certain talent, et un budget sans doute conséquent), mais pour quoi faire ?
    Les scènes de western, qui se veulent parodiques, sont juste d'une platitude infinie.
    La relation entre les personnages joués par Brad Pitt et Leonardo di Caprio n'a aucun intéret.
    On se demande ce qu' Al Pacino est venu faire dans cette galère, dans cette caricature stéréotypée du producteur d'origine italienne...
    Bref. A fuir.
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