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dab
2 abonnés
77 critiques
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4,0
Publiée le 11 mars 2019
Un film très réussi sur un sujet rare en France, un procès vu de l'intérieur, l'appel de l'affaire Viguier dans lequel Marina Fois et Oliver Gourmet excellent. Si le personnage de Marina est inventé tout le reste sonne très juste et semble au plus près de la réalité. On est plongé dans l’ambiguïté et la difficulté de juger d'un procès d'assises, surtout quand le présumé coupable est mutique et limite bipolaire. Le bémol est la relation parfois peu crédible car un peu extrême entre Marina et Dupont Moretti/Gourmet. Lui se montre parfaitement monstrueux et goujat par moments. Mais globalement, suspense, tension, doutes sont savamment distillés jusqu'au dénouement attendu mais plus nuancé qu'il n'y parait spoiler: tout comme la descente progressive de Marina Foïs, trop impliquée...
Très bon film qui prend le prétexte d'une histoire vraie pour au final raconter une bien belle fiction qui pose des questions sur les notions de justice, en tout cas au sens où le personnage de Dupont-Moretti l'entend. Ce dernier est superbement interprété par un O. Gourmet encore une fois impressionnant, bien servi par un texte magnifique, notamment la plaidoirie finale, et qui impose son charisme et son côté fauve sans trop forcer le trait. En face, M. Foïs confirme une fois de plus son immense talent dramatique. Si son personnage est parfois horripilant dans sa quête, et que le film joue volontairement avec certaines limites, notamment dans sa notion de justice là encore, ça reste très bien fait. Au niveau mise en scène, on est dans le coté documentaire, avec une caméra qui tremble légèrement, qui suit ses personnages, et qui nous immerge dans les prétoires, et parfois ses coulisses. Rien de bien excitant, mais un principe bien tenu, qui nous prend parfois aux tripes. Le monde sonore est également très bien rendu, et on a au final un très bon film de genre, réussi et intègre. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
J'ai beaucoup aimé le film. Très poignant sans être caricatural. Le fil conducteur est intéressant, et démontre la complexité de l'affaire. Le film a été énormément travaillé avec beaucoup de minutie. Tous les acteurs jouent bien, mais c'est dommage que le personnage inventé ait un rôle aussi important, ça minimise le rôle de l'avocat.
A.Raimbault , pour un premier film, place la barre assez haut si on considère que le film juridique est un genre piégeux pour tout cinéaste. A mon avis il s'en sort plutôt bien sur le plan dramatique, mais s'il a cherché à faire de chaque spectateur un connaisseur passionné par l'affaire Viguier, pour ce qui me concerne il a manqué son but : je me suis perdu un peu dans l'enchevêtrement des éléments factuels décortiqués devant nous, dont j'ai parfois eu du mal à saisir en quoi ils étaient déterminants, ou en quoi ils étaient sujets à caution... Ceci mis à part, l'artifice scénaristique consistant à inventer une enquêtrice improvisée, jury dans le premier procès, convaincue de l'innocence de Viguier et désireuse de jouer en coulisse un rôle clé auprès de l'avocat du procès en appel, est assez habile. Ca fonctionne plutôt bien pour moi grâce au talent de M.Fois, convaincante comme dab en monomaniaque border-line, à peine plus souriante que dans "Irréprochable", débordée cette fois par son empathie obsessionnelle plus que par son narcissisme . Elle réussit à susciter, chez moi en tous cas, un étrange mélange de sentiments : à la fois peut-être de l'empathie pour elle à force de la voir en déborder, mais aussi un certain malaise devant son excès d'investissement... Quant à la partition de Gourmet, elle monte en puissance très (trop ?) progressivement jusqu'au morceau de bravoure de la plaidoirie finale, une jolie performance d'acteur qui réussit à faire passer de l'émotion, indéniablement. Le petit bémol c'est qu'en sortant du film j'ai l'impression de n'avoir pas compris en détail tous les points d'achoppement, d'avoir simplement assisté, sans m'ennuyer mais sans vraiment me sentir immergé, à une affaire dans laquelle le doute profite à l'accusé.
Film poignant montrant bien ce qu’est la justice, la recherche de la vérité, le rôle d’un avocat. L'interprétation de Olivier Gourmet dans le rôle de Maitre Eric Dupond-Moretti est magistrale. A voir.
Avec Antoine Raimbault, le cinéma français vient d’embaucher un honnête tâcheron qui ne fera pas d’ombre à ses illustres prédécesseurs (longue liste ici que je vous épargne) pas plus qu’à la fine fleur du nouveau cinéma US, canadien, coréen ou argentin (pour choisir au hasard...). Notre champion se lance dans un film de prétoire, genre déjà bien exploré et ayant donné quelques chefs d’œuvre, avec une petite poignée d’acteurs connus mais au coût abordable, pas trop d’extérieurs, pas d’effets spéciaux, donc tout ça contenu dans le budget mesquin d’un premier film. Ce que nous raconte ce film a du mal à maintenir l’intérêt du spectateur au delà de dix minutes. Ce n’est pas l’histoire d’une disparition mystérieuse (d’un crime ?) dont on nous parle, mais celle d’un tellement « grand-avocat » qu’il faut le supplier pour qu’il prenne un dossier et d’une folle obsessionnelle (la toujours superbe Marina Foïs, qui pourrait lire l’annuaire sans nous lasser), véritable caricature d’Erin Brockovitch. Les personnages secondaires - l’accusé, l’amant, le président du tribunal,...- sont à peine esquissés et nuisent à la perspective de celui qui aimerait bien s’intéresser à l’histoire. Tout est filmé sans génie ni inventivité. Les dialogues sont dignes du Commissaire Bourrel. On peut attendre sagement que ce quasi-téléfilm arrive à la télévision.
Un film intéressant sur un fait divers réel et qui est assez captivant dans son ensemble. Mais sans remettre en cause l'interprétation des principaux personnages et le montage plutôt bien ficelé pour que l'on ne décrochera pas à l'intrigue, force est de constater qu'il reste des zones d'ombre notamment la provenance de tous ces enregistrements qui reviennent régulièrement et l'enquête de police lors du déroulement des faits à l'époque. Malgré tout, ce long-métrage peut être vu sans risque de déception à partir du moment où l'on s'intéresse aux plaidoiries avec des scènes de tribunal parfaitement reconstituées.
Juger ou rendre la justice ? Autrement exprimé : est-il plus important d'avoir raison ou de dire la vérité ? Cette seconde question est plus liée au film "Le Brio" de Yvan Attal, mais sans doute s'applique-t-elle pour ce long métrage également. Ce film de procès est intéressant (au rythme inégal, cependant, me semble t-il) car il est rattaché à une histoire vraie avec un célèbre avocat bien connu du grand public, interprété par Olivier Gourmet. Une interprétation sans faille. On y voit les dessous de l'enquête (le personnage de Nora par Marina Foïs), le travail considérable que cela implique en back-office. L'éloquence est de mise dans ce film et l'on comprend mieux pourquoi savoir s'exprimer et savoir bien dire ce que l'on veut vraiment dire est fondamental. Et lorsqu'un doute raisonnable ou une intime conviction, en France, est de rigueur, le jugement rendu se doit d'être impartial. Si vous n'aviez pas suivi l'affaire à son époque, qu'en est-il ? Eh bien pour le savoir, rendez-vous dans votre cinéma.
Premier long métrage du jeune metteur en scène Antoine Raimbault et je trouve qu'il s'en sort pas trop mal pour traiter une oeuvre judiciaire véridique sur l'affaire Jacques Viguier !! Nora, cuisinière et mère d'un adolescent dans la vie, s'intéresse à l'affaire Viguier et propose à l'avocat Eric Dupont-Moretti, en possession d'un dossier solide, de défendre l'accusé qu'elle croit innocent ce qu'il accepte. En retour, l'avocat lui propose de l'aide et la femme se met à bosser à fond dans tout ce qu'elle trouve, les écoutes, les témoignages, surfer sur internet qui lui prend du temps tandis que l'avocat défend son client devant la cour, évidemment tout ne va pas ètre facile pour y arriver. Un film bien écrit et bien documenté sur le déroulement de l'affaire qu'on suit détail par détail l'évolution. Mais ce qui fait la force de "Une intime conviction", c'est l'interprétation des comédiens avec Marina Fois une fois de plus exceptionnelle qui donne beaucoup d'énergie et d'émotion dans son personnage de même qu'Olivier Gourmet crédible en avocat Dupont-Moretti. Bon début derrière la caméra d'Antoine Raimbault en espérant du bien dans la suite.
De Antoine Raimbault (2019). Un film de procès particulièrementèrement bien mené . Entre le thriller et l'enquêtte policière et le film de procès . L'un se nourrissant de l'autre . L'intrigue est intéressante . Mais surtout c'est la partie procès qui est passionnante avec les plaidoiries d'une grande richesse . et un Olivier Gourmet au top de sa performance .
Le film a tout pour plaire; un fait divers qui a intéressé la France entière, d’excellents comédiens et même, une façon originale de filmer l’exercice de la Justice.
Le réalisateur a pimenté le scénario avec le personnage de Nora (Marina Fois); la mise en scène est rythmée et inventive. Reste l’interrogation centrale; Viguier coupable ou innocent ? « mieux vaut un coupable en liberté qu’un innocent condamné! » (souvenir de Cayatte). Tout est bien mais j’ai du mal à être enthousiaste…. ____________________________________________________________________________________
Une version cinéma de ‘’Faites entrer l’accusé’’, en un peu plus exigeant et intelligent.
Histoire vraie du procès en appel de Jacques Viguier, acquitté en première instance pour le meurtre de sa femme.
Consacré largement à l’éloge de Maître Dupond-Moretti, le film passe à côté d’une analyse de notre système juridique. On aperçoit cependant le poids anormal de l’opinion publique sur les décisions, et on comprend mieux que le rôle d’un avocat est plus de convaincre que de faire éclater la vérité.
Le seul personnage fictif de ce film, une juré du premier procès qui se démène pour défendre J. Viguier, est certes sympathique, mais insuffisamment crédible.
Sur un procès réel, allez plutôt voir Lindy Lou, jurée n°2 de Florent Vassault…