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Robert D
6 abonnés
142 critiques
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4,5
Publiée le 15 février 2019
Un très bon film de procès made in France ! Une affaire judiciaire traitée comme un thriller avec des acteurs qui collent à la peau des personnages. Marina Foïs est très convaincante et ne lâche rien! Olivier Gourmet avec un physique assez ressemblant à celui d'Eric Dupont-Moretti, joue le rôle à la perfection avec les mimiques et les expressions de son mentor. A ne pas manquer, un genre trop rare en France !
Histoire bien menée, la fiction qui entoure le récit du procès n'est ni lourde ni invraisemblable. Beau rappel du rôle de le justice. Gourmet est superbe et Foïs magnifique.
Une prenante enquête judiciaire portée par un Olivier Gourmet incroyable dans le rôle de l'avocat Dupont Moretti. Un enchainement démonstrations à la barre, de travail d'enquête et de recherche pour ce second procès en appel. Marina Foïs s'en sort bien également même si son personnage parait peu crédible au vu de l'histoire. Un regret sur la profusion d'informations et d'acteurs dans ce procès qui fait que par instant on ne sait plus qui fait quoi, est qui, est impliqué de près, de loin, etc.... Une réalisation très maitrisée rend ce film fort à agréable à suivre toutefois.
Formidable thriller judiciaire, "Une intime conviction" atteint des sommets d'intensité, aussi bien dans son suspens de cours d'assise (digne des grands classiques américains, de "Témoin à charge" au "Mystère Von Bullow") que dans le portrait de deux personnages qui se débattent dans leur recherche de vérité. La grande originalité du film est la création du personnage de Marina Foïs, dont l'obsession contamine le récit lui-même, de plus en plus fiévreux. Merveilleusement interprétée par une actrice au sommet, son personnage décortique et sur-interprète le moindre indice pour faire émerger une vérité, sorte de double névrotique d'un spectateur qui cherche désespérément le sens dans la fiction. A travers elle, le film propose une abyssale réflexion sur la notion d'interprétation du réel qui fait écho au traitement de l'actualité par les réseaux sociaux - in fine, le film renvoie presque dos à dos les viles manipulations de l'amant et l'obsession de la jeune femme à imposer son interprétation. La vibrante plaidoirie finale de l'avocat (hallucinante prestation d'Olivier Gourmet) ouvre définitivement le film sur une passionnante réflexion sur la justice, sur son fonctionnement – et ses dysfonctionnements (l’influence considérable de la rumeur et du psychologisme dans les procès surmédiatisés). Mais pointe aussi, avec beaucoup de clairvoyance, les limites et ambiguïtés de l’intime conviction qui donne son nom au film. Le film est donc beaucoup plus ambigu, complexe et riche qu’un simple combat qui ferait éclater la vérité (finalement aussi insaisissable que Viguie, véritable bloc de mystère merveilleusement campé par un Laurent Lucas tout en tension intérieure – qui évoque Von Bullow, autre figure de faux-coupable ambigu). Aussi palpitant dans sa conduite du récit (mise en scène enlevée, rythme trépidant, suspens haletant), bouleversant dans ses enjeux humains, que riche dans son propos, "Une intime conviction" se paie le luxe d'à la fois divertir et questionner en profondeur son spectateur. Pas mal pour un premier film !
Avec des acteurs sublimes comme Olivier Gourmet et Marina Foïs, on ne pouvait que s'attendre à passer un bon moment. Certes il y a le magnifique plaidoyer final de l'avocat hors norme. Certes il y a cette justicière (personnage fictif) joué par Marina Foïs, dont ne sait si elle est en mode folie ou redresseuse de tort acharnée (même si on ne comprend pas pourquoi elle s'est prise de passion pour la cause de Viguier). Mais on saute de grotesque en absurde, d'absurde en extravagant. Ah bon, ça existe un avocat de renom qui confie toutes ses archives enregistrées pour les écouter et les décrypter ?!! Et il y a l'amant (Olivier Durandet) que la femme disparue de Viguier (joué par Laurent Lucas) aurait préféré à ce dernier ! Ceci dit, si le mari était aussi vivant au lit que dans le box des accusés, ça peut se comprendre. D'ailleurs un mannequin avec la même expression fermée aurait fait l'affaire et coûté moins cher ! J'ai fini par m'endormir (c'est rare !) puis j'ai été réveillé en sursaut par cet impressionnant accident de voiture duquel Nora ressort avec une minuscule cicatrice au front. Peut-être que je me suis rendormi ensuite...
Un honnête téléfilm sur une affaire judiciaire. L'histoire se suit bien, mais au vu des éléments fournis dès les premières minutes, il s'avère difficile de croire en la culpabilité de l'accusé. Du coup le film se résume à l'épluchage d'écoutes téléphoniques pour appuyer cette thèse. Sans plus !
Quel film! Et quels acteurs! Le duo/duel Marina Foïs/Olivier Gourmet est superbe. A ceux qui aiment les films de procès, les enquêtes et comprendre les rouages de la machine, courrez-y!
Quel premier film réussie !!!!! On devient autant juré que spectateur , on est pris dedans , le rythme est parfait ! Coup de cœur et magnifique acteurs et une marina fois toujours aussi puissante !!!
Film qui traite de façon magistrale du problème réel de l'intime conviction qui a fait condamner à tort et sans preuve de nombreux innocents; respect total du déroulé de ce procès avec une distribution remarquable et un grand Olivier Gourmet dans le rôle de Me Dupont Moretti; film qui fait réfléchir sur les grands principes du droit pénal.
Antoine Raimbault, réalisateur d'Une intime conviction, a assisté au deuxième procès Viguier, en 2009, et il est littéralement 'tombé de sa chaise" en voyant comment les débats étaient menés à l'égard d'un homme jugé coupable, a priori, et non innocent. Faute de preuves, le dossier était subordonné à l'enquête de police et à des suppositions qui n'étaient que des supputations. Dans ce film de procès à la française, d'une solidité d'airain, le scénario a ajouté un personnage de fiction, incarné par une Marina Foïs remarquable (et terrifiante par son côté obsessionnel) qui permet non seulement d'avoir un électron libre et incontrôlable mais aussi de donner un regard passionné sur ce qui se passe dans la salle d'audience. Tout est vu à travers cet acteur/témoin et autorise une vision panoramique du fonctionnement de la justice française. Très documenté sur ce sujet mais aussi sur l'affaire en question, laquelle finalement garde tout son mystère (une femme disparait. Son mari est accusé de meurtre. On n'a jamais retrouvé l'éventuelle victime), le film nous oriente évidemment vers la défense avec empathie pour celui qui devrait être présumé innocent mais nous laissant tout de même imaginer tous les scenarii possibles. Seul bémol recevable à cette mécanique impeccable : la maigre attention accordée à l'accusé justement dont on aurait pu étayer le portrait. En revanche, beau travail sur la façon dont un avocat joue de son charisme et de ses dons oratoires pour convaincre les jurés, influencer le juge et interroger les témoins. Un rôle en or pour un Olivier Gourmet en état de grâce dont la plaidoirie finale est destinée à rester dans les annales. Une intime conviction, c'est du bon cinéma français comme on aimerait en voir plus souvent.
Pas question pour Antoine Raimbault de refaire l'enquête ou le procès de l'affaire Viguier, ce vieux fait d'hiver oublié des années 2000. Le film a pour but de nous montrer la différence entre juger et rendre la justice. Pour ce faire, la mise-en-scène est particulièrement habile : le spectateur suit le personnage fictif de Marina Foïs qui s'investit pour défendre un innocent, croyant que c'est elle qui va rendre la justice et son honneur à cet homme... jusqu'au choc (ou plutôt : au double choc) qui nous amène à comprendre qu'elle a perdu son objectivité (tout comme nous) et que le personnage central est en fait l'avocat, Maître Dupont-Moretti, joué avec génie par Olivier Gourmet. C'est rythmé, très bien réalisé et finement mis en scène. Un film intelligent.
Pour un premier film, le cinéaste montre dans Une intime conviction un sens du déroulement du récit et du rythme qui ne faiblissent jamais malgré un démarrage assez lent qui fait craindre le pire, celui du film dossier caricaturant ceux des USA. Pourtant, il parvient à tenir en haleine avec le fameux gimmick des écoutes téléphoniques retranscrites sur CD, argument très américain, qui épuise mais dans le bon sens du terme. Si les effets de mise en scène, qui est assez pauvre, sont discrets, le montage accélère bien le rythme. Le film est porté par une énergique, parfois caricaturale, Marina Fois qui fait le job dans un personnage fictif mais surtout par le génialissime Olivier Gourmet toujours excellent et ici au top de son art surtout dans une scène de plaidoirie à jamais gravée dans la mémoire. Ce qui est surtout intéressant est la nature des relations à la fois complices et conflictuelles entre l'avocat plus vrai que nature et la plongeuse de restaurant. Aucun des deux, dans un scénario correctement écrit, ne prend le dessus sur l'autre. Même si des éléments du récit paraissent improbables et tirés par les cheveux, on assiste à un bon film dossier/procès. Peut être aurions-nous voulu voir l'approche opposée, celle de la partie civile ou de la famille de la disparue, plus développée. Cela pourrait être ainsi la thématique de la disparition et les deux volets supplémentaires d'un triptyque passionnant.
Quelle deception. Ce melange de faits reels et de personnage fictif est deroutant. C'est sans interet , tres ennuyeux malgres ces comediens reputes et la plupart de temps cela sonne faux.