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Un visiteur
5,0
Publiée le 27 février 2019
Excellent a voir pour l’histoire et quand on aime les procès , bien joué, prenant, palpitant jusqu’au bout Marina Foix exaspérante mais convaincante dans son rôle il aurait été bien de voir le vrai Dupont Moretti dans son propre rôle mais Olivier Gourmet tient très bien son rôle
Le film d’Antoine Raimbault ne nous emmène pas du tout dans la direction où on pouvait l’attendre. Sa classification en film judiciaire aurait pourtant du nous mettre la puce à l’oreille. En effet, il ne s’agit pas d’un thriller ordinaire, de ces enquêtes de police banales maintes fois portées à l’écran. Il s’avère être un hommage vibrant aux valeurs de la justice et du droit, portées par un avocat qui exerce son métier comme un sacerdoce. Encore fallait t-il avoir des interprètes à la hauteur d’un scénario remarquablement bien écrit. Et le réalisateur les a. Avec Marina Foïs et Olivier Gourmet, il est parvenu à convaincre des acteurs de grand talent de travailler avec lui. Marina Foïs est parfaite : on la retrouve avec cette implication totale qu’elle met toujours dans ses rôles. De son interprétation transpire l’intime conviction du film. L’actrice s’efface entièrement derrière la fascination de cette femme pour une affaire qui la dépasse. Elle nous embarque dans ses certitudes qui donnent au long-métrage, pendant longtemps, un faux-air de thriller. Olivier Gourmet offre une prestation étonnante du célèbre avocat Éric Dupond-Moretti. Peu convaincant au début sous des airs distants, il rentre crescendo dans le rôle, pour mieux nous retourner au final, dans une séquence en huis-clos où il est époustouflant. Le duo Foïs-Gourmet fonctionne parfaitement et ils offrent ensemble de très beaux moments de cinéma. Antoine Raimbault parvient à nous tenir en haleine pendant près de deux heures avec ce premier film bien maîtrisé qui en appelle d’autres.
Très intéressant de voir ainsi à l’écran un fait divers aussi médiatisé... les acteurs sont formidables et la relecture de la justice par cet avocat puissant mais juste est vraiment passionnante. Le titre est à l’image du rôle « investi » par Marina Fois, excellente actrice !
Il est de ces films où la parole, la puissance du discours prennent une dimension qui me bouleverse. Peut-être parce que je ne me sens pas doué pour le discours, pour le théâtre... par contrecoup j'admire leurs auteurs (Le discours d'un roi me revient en écrivant cela, Les heures sombres également). Il en va ainsi, je crois, de la plaidoirie de Éric Dupont Moretti dans le procès en appel de Jacques Viguier, pour le meurtre présumé de son épouse, remarquablement joué ici par Olivier Gourmet. La réalisation d'Antoine Raibault (1er long métrage !) est exemplaire, permettant de faire le tri entre les faits réels (tout ce qui est rapporté sur le procès proprement dit), la réalité interprétée (les principaux protagonistes de l'affaire, qui ont bel et bien existé mais dont les caractères sont nécessairement une interprétation) et la fiction (Nora explicitement inventée pour les besoins du scénario) que nous allons suivre, qui permet de mettre une tension et des rebondissements proche d'un polar. Ce qui n'est pas le moindre des challenges dans une histoire dont on connaît le dénouement ! Les acteurs de la défense sont tous excellents, Marina Foïs dans le rôle d'une Nora trop passionnée au point d'en perdre ses repères, Laurent Lucas dans le rôle d'un Jacques Viguier taiseux et inquiétant, le père tellement sincère. Mais s'il est un point qui me fait refuser la complète 5ème étoile (que je ne donne qu'à un film tous les 5 ans peut être), c'est le jeu des acteurs de l'accusation... La conviction accusatrice ne passe pas. En aucun cas bien sûr je ne veux laisser entendre qu'ils avaient raison sur la culpabilité de Viguier mais l'accusation n'offrait elle que ce que l'on voit à la conviction ds jurés ? Je ne sais pas. C’est aussi une éloge en nuances et lucide sur la justice : la recherche de la vérité est globalement à l'œuvre, mais fragile, dépendante des moyens qu'on se donne et de la capacité à convaincre par les mots. Sur le fond également il nous fait réfléchir sur la valeur de la recherche de la vérité, en même temps que sur nos limites pour la trouver, sur l'engagement personnel et même le renoncement qu'elle suppose : Est-il légitime qu'elle prenne le pas sur nos vies de famille, sur notre place dans la société ? Peut-on dépasser certaines normes pour la trouver ? Un très bon film à voir donc, et qui pour sûr alimentera les débats dès que vous serez sortis du cinéma !
C'est un film sur le doute, doublé d'une passion mystère de la part d'un juré de première instance dont on devine la motivation profonde. Le scénario se concentre sur le non dit du premier procès, un amant de la femme Viguier, disparue, et son travail auprès des témoins. Ce faisant, le spectateur, ouvert au vent des médias, est interrogé sur son lien avec les "évidences" et les rumeurs. Un procès n'est jamais dit à l'avance et la manière dont a été conduite l'enquête puis l'instruction peuvent faire basculer de l'innocence à la culpabilité. C'est le retour en grande forme du cinéma de procès avec un Olivier Gourmet fidèle à son modèle et Marina Fois, passionnée. Laurent Lucas, presque autiste à son propre sort est bouleversant. Antoine Raimbault signe une réalisation efficace alternant l'intimité secrète d'une protagoniste et grande scène de tribunal français dont on avait hélas perdu un peu l'habitude.
Une intime convition, est un film basé sur le fait diver qui a défrayé la chronique en 2009, lorsque Jacques Viguier, père de famille est accusé d'avoir tué sa femme, lorsque celle-ci disparaît mystérieusement. Pour son premier film, Antoine Raimbault frappe un grand coup en remettant en question le fonctionnement judiciaire présent dans notre société et en dénonçant de manière appuyée le rôle que jouent les médias dans l'opinion publique. Cette réalisation permet, pour les plus novices, de prendre plus ample connaissance de l'affaire qui a secoué le sud. Le réalisateur français axe son long métrage par le biais d'un point de vue maitrisé, celui du personnage de Nora interprété avec justesse par Marina Foïs. Bien qu'un parti pris évident émane des plans présents dans une intime conviction, les protagonistes présents dans le film ne sont, pour la plupart, pas édulcorés, et Antoine Raimbault nous dévoile à la fois leurs forces et leurs failles. Les assises, scènes qui s'inscrivent dans un réalisme décapant, permettent de laisser libre court à la force oratoire d'Olivier Gourmet en asseyant définitivement son statut d'acteur. Toutefois, voulu ou non, certaines scènes du long métrage perdent les spectateurs notamment lors des enregistrements audio qui les font sortir de la diégèse, tout comme l'un des derniers écriteaux présents sur l'écran dans le film. SPOILER : celui-ci nous affirme l'invention du personnage de Nora ainsi que de son histoire. Cette remise en cause du visionnage précédemment acquis nous questionne sur l'utilité de la création d'un film sur un fait diver ayant réellement existé en le distordant avec un protagoniste imaginé de toutes pièces.
Un excellent film de procès à la Française. (c'est à dire fin, intelligent, construit, etc...) On re-découvre l'affaire Viguier dans la salle d'audience au lieu dans les médias. Olivier Gourmet incarne tellement bien le rôle d'Éric Dupond-Moretti qu'on en oublie l'acteur. La plaidoirie à la fin est sublime. On comprend le rôle de l'avocat qui permet d'acquitter un innocent. Une interrogation subsiste sur le présumé coupable évoqué durant le film et c'est dérangeant de savoir qu'il n'y a pas eu de suite sur cette autre piste après le procès.
Pas totalement convaincue par la partition proposée par le réalisateur. En injectant un personnage romancé, interprété par Marina Foïs, l'ensemble ne prend pas. J'ai au bcp de mal à ressentir de l'empathie pour cette femme assez distante (voire rejetante), dont on ne saisit pas trop l'emballement pour cette histoire (son lien avec la fille de l'accusé semble trop léger). Son caractère presque névrotique laisse perplexe, voire de marbre. Il est difficilement concevable que cette femme seule effectue tout le boulot pour innocenter un homme, spoiler: comme si l'avocat, Dupont-Moretti, attendait que cette femme lui ramène ses plaidoiries sur ces petits papier bleus!?
Reste donc Olivier Gourmet qui excelle comme à son habitude. Le film vaut à lui seul le détour pour la plaidoirie finale, surement véridique elle. Elle émue aux larmes tant elle parle de justice, d'humanité, de vérité face à la chasse aux sorcières que semble avoir été cette histoire criminelle. L'autre chose qui m'a gênée reste le parti pris du réalisateur qui, clairement, véhicule l'idée qu'un innocent à été jeté en pâture. Peut-être vrai mais on assiste à une démonstration de force, à sens unique qui indispose plus. Laurent Lucas semble comme perdu dans son rôle, surjouant l'homme meurtri. Comme le fait son avocat à la fin, on a envie de lui hurler dessus! Caricatural ? Facile ? La relation entre le personnage de Marina Foïs et l'avocat reste intéressante, entre agacement, utilisation, complicité (séduction?), drôlerie et empathie. A voir pour les scènes judiciaires qui semblent bien faire état de la justice en France, et donc, cette scène finale de plaidoirie exceptionnelle qui cloue au siège jusqu'au dénouement très émouvant.
Superbe film ! La plaidoirie finale est fantastique. Bravo à l'acteur ! Beaucoup d'émotions et de tensions ! Marina Foïs joue très justement son rôle qui lui va parfaitement. Je recommande vivement.
Encore un film au cœur d'un tribunal des assises. Pour un crime inexpliqué du début des années 2000. L'aspect réussi de l'œuvre est la réflexion sur l'intime conviction. Il est toujours fascinant de constater que la mémoire a une fidélité relative. Et que les preuves sont indispensables avant de condamner un humain à partir derrière les barreaux. Olivier Gourmand est très convaincant dans son rôle d'avocat missionnaire. Malheureusement le réalisateur, pour dynamiser son film, s'est senti obliger d'ajouter un personnage inutile et improbable. Et la malheureuse Marina Fois fait le maximum pour sauver son rôle. Le film évolue d'un personnage à l'autre en hésitant à creuser l'un ou l'autre. Et le spectateur commence à penser qu'il aurait mieux fait de regarder ce film à la TV.
Compliqué de marier fait divers réel et fiction, mais l'exercice est réussi, et les acteurs convaincants. Rien que pour La plaidoirie de Moretti/Gourmet ce film mérite d'être vu. Un moment d'une rare intensité et d'intelligence.
Rythme captivant, acteurs convaincants qui nous embarquent dans l'histoire et une idée intéressante d'intégrer un personnage fictif dans une histoire vraie. Seul petit bémol, le côté invraisemblable de la part prise justement par ce personnage fictif dans la construction de la défense.
4,2 - un film de procès avec une dynamique de thriller ! L'ajout à la narration du personnage de Nora renforce l'intérêt du sujet traité et nous sort d'un potentiel huit clos.
Marina Fois est excellente dans ce rôle en incarnant parfaitement ce personnage qui lui va à sied. O. Gourmet est magistrale notamment dans son plaidoyé général aussi habilement écrit qu'il n'est interprété avec une immense justesse !!
La mise en scène, elle aussi, est parfaitement maîtrisée avec du rythme, de l'intensité, de l'émotion etc
Une affaire aussi intéressante qu'intriguante en ouvrant un certain nombres de questions sur le réel coupable et la véritable issue tragique ou pas pour cette femme?.... Des éléments traités, tout porte à croire spoiler: qu'elle est malheureusement bien morte.. et que l'amant pourrait bien en être le responsable aux vues du contexte et tant il oeuvre dans une manipulation de grande ampleur...