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capirex
96 abonnés
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4,0
Publiée le 6 décembre 2024
Magnifique film de Christophe Honoré qui croise avec grâce une initiation Sentimentale et un dernier Amour à l’heure des "Années Sida" ! Sa réalisation est superbement interprétée par Vincent Lacoste et Pierre Deladonchamps !
Dans ce mélodrame sombre mais non militantiste, Christophe Honoré évoque le milieu gay du début des années 1990. C’est à la fois un film sur l’amour et le renoncement sentimental face à la mort. En effet, le réalisateur décrit avec vraisemblance la relation amoureuse entre deux hommes, capables de dévorer la vie à pleines dents tout en étant rattrapé par l’effroi du SIDA. A ce titre, la prestation de Vincent Lacoste, qui délaisse pour une fois ses traditionnels rôles de jeune homme dilettante, offre le reflet de cette insouciance face à la maladie. A l’opposé, Pierre Deladonchamps interprète un personnage torturé car gravement malade. Si le sujet abordé est poignant, les émotions restent noyées dans d’insupportables longueurs en raison d’une abondance de dialogues trop écrits. Bref, un film d’auteur, sorti en 2018, dont la romance vécue à 100 km/h ne cherche pas à masquer le caractère dramatique du propos.
J'ai bien aimé le film , mais il est triste parce qu'il démontre que par A+B , les homosexuels ne sont pas stables dans leur relations sexuelles . Ce qui est quelque part vrai , quand on a plusieurs partenaires de sexes , surtout chez les hommes , ce qui est très " animal " ... Je ne regrette pas d'avoir vu le film même si j'ai préféré les chansons d'amour . Je le conseille quand même , particulièrement à tous les hommes qui sont volages ...
Des points positifs indéniables : une représentation très, très réussie du monde gay des années 90, toujours actuelle ; un très beau tableau du Paris d'il y a trente ans ; une jolie bande son, ainsi qu'une exceptionnelle performance de Vincent Lacoste, qui est ici émouvant, drôle, juste, charmant, authentique... Objectivement, c'est un bon film : belle photographie, dialogues bien écrits (peut-être TROP écrits parfois...), bien réalisé... mais quelque chose ne prend pas. Le personnage principal interprété par Pierre Deladonchamps n'inspire aucune sympathie, certains personnages sont mal exploités et on ne peut pas se forcer à ne pas s'ennuyer durant de nombreux moments du film. Il y a quelque chose de trop lisse, de passif, d'inexplicablement terne dans le rendu final. Loin d'être une romance marquante de type "Call Me By Your Name", "Plaire, Aimer et Courir Vite" pourrait plus être décrit comme un film français ordinaire, aux nombreux atouts, mais facilement oubliable.
Cette comédie dramatique, écrite et mise en scène par Christophe Honoré, nous offre une belle prestation d'acteur de Pierre Deladonchamps. Il interprète le rôle principal de Jacques, un romancier de 35 ans ; il vit avec son fils à Paris dans les années 90 dans un appartement voisin de celui de son père. Si la mise en scène de Christophe Honoré se montre sans faille, son scénario très noir évoque sans tabou la vie de Jacques, spoiler: sa bisexualité et les affres de sa séropositivité ...
Même si cette réalisation nous offre une agréable BO et quelques scène émouvantes, ce film reste globalement lent et ennuyeux.
Dans ce long-métrage que l’on devine très personnel, Christophe Honoré raconte dans la France du début des années 90 la rencontre d’un jeune garçon de Rennes – génial Vincent Lacoste – et d’un écrivain quarantenaire atteint du SIDA, inspiré par les figures de Koltès, Lagarce ou Guibert – superbe Pierre Deladonchamps. Parvenant à mêler l’intime et l’universel, le cinéaste trouve une grâce, une légèreté dans le traitement de son film, qui contraste avec grande intelligence sur la lourdeur des thématiques. Remarquablement mis en scène, superbement mis en lumière, Plaire, aimer & courir vite est aussi un magnifique témoignage d’une époque à la fois si proche et si lointaine. À noter, la très belle prestation de Denis Podalydès dans un second rôle. D’une grande élégance.
J'ai beaucoup aimé ce film, très profond sans en avoir l'air, avec des personnages attachants, naturels et pudiques. La fin est triste, le jeune homme part plein d'enthousiasme amoureux , tandis que son son copain malade abandonné tout espoir d'un futur.
J'ai apprécié ce film qui n'apporte pas que de la bonne humeur bien au contraire mais il est poignant. On surfe entre le beau et le pas beau, le bleu polaire des hôpitaux et de la pluie, et quelques fois on droit à un peu de couleurs vives, ce qui réchauffe le cœur. Ce n'est que passager car comme la fin du film le montre tout le monde n'est pas heureux. J'ai bien aimé V. Lacoste, le côté un peu impro des acteurs et peut-être aussi un manque de moyen qui donne au film plus de spontanéité.
Un amour cruel, égoïste, assassin. Un amour presque possible... une certaine douceur dans les images, les musiques, les textes accompagnent le spectateur, un instant peut-il douter que cet amour vivra ? Un témoignage sincère sublimé par des acteurs brillants. La fin déçoit presque, elle laisse certe une grande liberté, peut-être un peu d'espoir mais pour moi ce sera de l'amertume. J'aurais voulu pleurer mais j'étais en colère, contre qui, contre quoi... je ne sais pas. Ce film m'a chamboulé, j'ai comme un goût de "pas fini" mais je peut certainement mieux déguster l'aube de cette fin tragique.
Au risque de passer pour un vieux machin, je trouve ce drame LGBT aux dialogues crus, souvent drôles, mais à ce point marmonnés qu’ils justifieraient l’utilisation de sous-titres, trop long et d’une moralité discutable.
Ce film est pas mal, sans être exceptionnel. Christophe Honoré nous offre quelques beaux moments de tendresse (les retrouvailles à Paris) et d’humour (la chorégraphie, le strip-tease). La musique est plaisante et reflète l’humeur des personnages. On entend notamment « Les gens qui doutent », la chanson émouvante d’Anne Sylvestre. Cependant, je suis un peu déçu. J’ai eu du mal à croire à cette histoire d’amour pleine d’obstacles (la maladie, l’éloignement géographique et la différence d’âge). Vincent Lacoste apporte de la fraîcheur et de la légèreté, mais ne convainc pas totalement dans le rôle d’un gay. Pierre Deladonchamps joue bien, mais son personnage est parfois agaçant. C’est finalement l’amitié entre Pierre Deladonchamps et Denis Podalydès qui m’a le plus touché.
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1,5
Publiée le 30 août 2020
Si Plaire, aimer et courir vite avait duré au plus une heure ce serait un aperçu magnifique et émouvant de l'amour gay au début des années 90. Cependant il dure pendant deux heures et douze minutes. En conséquence, je suis passé de la pensée c'est exquis à l'impossibilité de rester assis parce que je m'ennuyais tellement. Jacques est un écrivain parisien qui rencontre un jeune homme prétentieux à Rennes. Ni l'un ni l'autre ne suspendent leurs autres activités sexuelles et j'ai trouvé que la tension de la façon dont la relation se déroulerait était convaincante et engageante. Le problème est que le film continue et que l'histoire est de plus en plus faible de sorte qu'à mesure que le film avance il est plus difficile de s'en soucier. Bien que la géographie soit importante pour l'intrigue il est difficile de dire si une scène se déroule à Paris ou à Rennes (ou à Amsterdam?). Des personnages supplémentaires apparaissent et disparaissent ou meurent ou non. Il y a des fioritures stylistiques qui détournent l'attention de l'histoire et le dialogue est tellement guindé qu'il est parfois comique. Qui sait ce que pourrait être ce film s'il avait duré cent minutes au plus. Les 42 minutes supplémentaires m'ont semblé être une torture...
Plaire, Aimer Et Courir Vite parle d’un temps, d’une génération. Il en aura fallu d’ailleurs, du temps, pour raconter l’histoire de personnages gay et du sida sur grand écran. Comprenez ici, de façon grand public, car il y a eu par le passé d’autres films qui abordaient le sujet. S’agit-il d’un manque de courage ou de recul ? Chacun aura sa réponse à cette question. Globalement je suis mitigé sur ce long métrage. J’ai eu l’impression de n’avoir reçu que des bribes de différentes histoires, ce qui ne m’a pas permis de m’imprégner pleinement de l’histoire de Jaques ou bien même celle d’Arthur. Finalement, je ne suis pas certain de comprendre ce que Christophe Honoré a souhaité raconter. Il y a eu beaucoup d’images et de non-dits ou autrement dit on montre, mais on n’en parle pas. Un aspect bancal selon moi et qui n’a pas servi le film à mes yeux. Pour le reste, j’ai particulièrement aimer les personnages joués par Vincent Lacoste et Denis Podalydès. La romance entre Jacques et Arthur est plaisante et la fraicheur d’Arthur contre balance bien la lourdeur du personnage de Jacques et le sérieux de Mathieu. En conclusion, je pense que le « courir vite… » m’a échappé…
Le film est plutôt plaisant mais beaucoup de choses clochent à commencer par l'alchimie des deux acteurs. Leur idylle semble forcée, les dialogues peu naturels sont trop intellectualisés, voire arrogants notamment dans la scène où les deux protagonistes parlent de longs moments au téléphone, l'un déballant sa culture littéraire à mourir d'ennui, tandis que l'autre écoute faisant semblant de boire ses paroles. On lève les yeux au ciel tant les ficelles sont apparente. La cinématographie est grossière, soyons clair le film est moche. Pas besoin d'enlaidir l'image pour nous faire comprendre que l'action se passe dans les années 1990. Rappellons à tout réalisateur que les années 1990 étaient modernes dans les années 1990. Bref on s'ennuit ferme dans ce film et sur le même sujet, 120 battements par minute est un chef d'oeuvre.
Thème prisé par Christophe Honoré, "Plaire, aimer et courir vite" n'est pas un film d'amour, mais un film sur l'amour. Il traite de la rencontre fortuite entre deux hommes au détour d'une séance de cinéma, mais ils sont sur une trajectoire bien différente, entre Arthur, jeune, fougueux, en train de se découvrir et croyant à l'amour, limite cœur d'artichaut et un peu idéaliste, et Jacques, sur la pente descendante, en train de se voir mourir et ne pensant pas mériter ce dernier plaisir charnel. Porté par des acteurs épatants, Vincent Lacoste en tête, toujours plus mature et à l'aise, le film est celui de deux personnes qui se cherchent et se fuient en même temps, au fil de la fragilité de Jacques. "Plaire, aimer et courir vite" est donc un film de destins croisés, et jamais Christophe Honoré n'aura capté avec autant de netteté, la fugacité des sentiments amoureux.