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Un visiteur
3,0
Publiée le 17 mai 2018
Le film n' est pas une comédie comme pourrait le laisser suggérer l'affiche du film. Malgré la lenteur et longueur du film , les personnages sont touchants et les acteurs très bons . Dommage que le film ne soit pas coupé au montage pour en faire 1h45 au lieu de 2h15 . La bande sonore est bonne et ça fait du bien de se replonger dans l univers des années 90 avec sa décoration , mœurs, tenues vestimentaire et l absence du Mobile .
S’il faut trouver un défaut au film regrettons quelques séquences un peu trop longues. Mais c’est histoire de chipoter car c’est un très bon cru de Christophe Honoré. Les résonnances avec 120 battements sont évidentes et brièvement énoncées à la fin. Là pas de lutte collective mais la même hécatombe d’une génération . Des personnages de 3 générations avec leur histoire leur sensibilité, le principal étant incarné par Pierre Deladonchamps un charme,une présence ! Dire que le cinéma français a failli passer à côté de cet acteur ! Si Denis Podalydes n’a qu’un petit rôle on peut néanmoins voir sa finesse sa sobriété et sa parfaite justesse. La réalisation et le montage sont très réussis sans pathos ni esbrouffe.
Christophe Honoré est dans un naturalisme réaliste mais qui reste assez léger, ne tombant jamais dans le pathos. C'est bien là sa force, ce mélange savamment dosé entre le drame joué d'avance et cet amour libre et aérien. Les sentiments offrent de jolis scènes intimes sur l'incertitude de demain mais il y manque une symbiose avec des scènes de sexe mécanique sans âme. Heureusement, l'osmose est bel et bien là avec les acteurs, le couple Lacoste-Deladonchamps fonctionne à merveille et en prime un Denis Podalydès qui offre la scène les plus justes et touchantes. Site : Selenie
J'ai vraiment beaucoup aimé ce film, magnifiquement interprété, dans la veine de Tout contre Léo, une évocation juste des années sida, où les homos tombaient comme des mouches simplement parce qu'ils voulaient vivre libérés des carcans moraux qui les étouffaient. Aujourd'hui de nombreux gays retombent dans une conception moralisatrice et étriquée de la sexualité - c'est le revers de la médaille du mariage pour tous, qui a comme effet pervers de replonger les gays dans le conformisme le plus étriqué - qui ne devrait être conduite que par les principes du libre consentement entre adultes. Le sexe, c'est la vie ! Le sida, cette saloperie, est le meilleur allié des réacs et ayatollahs en tout genre, y compris chez les gays eux-mêmes. La scène de pieta dans la baignoire est magnifique et illustre parfaitement le drame terrible du sida. Je suis gay et séropo et je me suis complètement retrouvé dans ce film.
On ressort tout ému de ce récit choral, où l’histoire se conjugue au courant de pensée intérieur. Le montage est ciselé au cordeau, la mise en scène est juste, pudique malgré les propos souvent lestes et les vues sur la peau. On apprécie chacun des personnages, tous tri-dimensionnels même furtivement, même l’amant auto-stoppeur. Moi qui restais indifférent à la fraîcheur de Vincent Lacoste, je l’ai trouvé remarquable de justesse et de maîtrise de son personnage, quand il déconne surtout, mais encore plus dans un monologue vers la fin, un monologue dont est ravi d’être témoin, un peu jaloux peut-être que ce jeune homme faussement désinvolte ne nous fasse pas à nous cette troublante déclaration. Et sachez aussi qu’on rit souvent. Voilà.
Il y a quelques mois sortait l’excellent « Call my by your name », sorte de pendant masculin du sublime Carol. Dans le même registre d’histoire d’amour homosexuel au masculin, « Plaire, aimer et courir vite » est une version plus urbaine, avec un ton débonnaire typiquement Franchouillard, tout en étant aussi bon au final ! Si l’errance amoureuse et les hésitations sont proches de son précédent film « Les deux amis », ici le spleen, les dialogues et les errances sont nettement mieux maitrisées. Pas une minute de pathos, de nombreux rires, un florilège de références littéraires sans ton prétentieux, des dialogues léchés (si je puis dire…) et un trio d’acteurs toujours impeccable. Loin des caricatures, Vincent Lacoste, Pierre Deladonchamps, Denis Podalydès nous livrent des personnages tous différents et passionnants, ayant chacun leurs problèmes amoureux avec, en trame de fond, les ravages du sida, dure réalité très présente dans ce milieu dans les années 1990. Les aventures du trios sont fort bien rythmées par une BO digne d’un excellent film US (mention spéciale pour la chorégraphie de haute voltige) ! Sans rien dévoiler de plus, le film montre comme rarement, les effets contraires de l’amour ainsi que l’opposition entre le premier et le dernier amour. A la sortie du film, nous avons envie de revenir en arrière et écrire de nouveau de belles lettres enflammées, chiadées et puissantes, comme lorsque nous n’avions que ce moyen et le téléphone (payant) pour communiquer. Quand chaque mot était choisi et pesé, quand nous prenions le temps de déclarer notre flamme et de l’entretenir avec ferveur… Film nostalgique d’une époque révolue. Bref, voici une pépite intelligente à savourer en prenant le temps : ne vous inquiétez pas, les 2h passent sans trouver le temps long, même si le rythme est lent.
J'ai aimé ce film qui parle de l'homosexualité et fait état du sida mais sans arrière pensée politique mais plutôt avec une plus grande sensibilité et de l'amour
Trompeusement présenté comme une comédie, ce film est une caricature entendue et sans concession du milieu gay des années 90. Les personnages se répartissent entre paumés, pervers, dépravés ou salauds. Nul moment où ils inspirent la moindre compassion. Le scénario poussif est bien peu crédible. Qui croit à ce "coup de foudre" entre les deux protagonistes? Les acteurs, sans doute de qualité, se débattent dans un monde qu'ils ignorent et ne transmettent aucune émotion. Les scènes de sexe, particulièrement ratées et grotesques ajoutent à l'invraisemblance. Voila un "hommage" bien peu respectueux et à la limite de l'écoeurement à tous ceux qui sont tombés pendant ces années sinistres. Le film satisfera peut être ceux qui ne connaissent pas le milieu gay ou n'ont pas vécu cette période...Pour tous ceux qui ont perdu leurs amis, c'est un film à fuir.
Le romanesque est toujours présent dans les meilleurs films de Christophe Honoré, cinéaste parfois enthousiasmant et souvent horripilant. Romanesque et cérébral, aussi, ce qui lui altère régulièrement une certaine partie du public, quand ce n'est pas la quasi totalité pour ses essais les plus expérimentaux. Plaire, aimer et courir vite annonce la couleur dès son titre, oui, c'est une histoire d'amour, enfin une tentative de, avec ses hésitations et ses atermoiements en une époque pas si lointaine, ces années 90 où désir et mort dansaient une drôle de sarabande. Pour autant, même s'il y a des points communs, prière de ne pas comparer avec 120 battements par minute. Ici, point de militantisme, mais une histoire au demeurant simple entre deux garçons avec la maladie en ombre chinoise. Malgré des moments sombres, Christophe Honoré a plutôt fait le choix de la gaieté ou tout du moins de la lumière même en grande partie voilée. Le film possède quelques moments de grâce et de juvénile euphorie bien qu'ils soient de plus en plus rares à mesure que le récit progresse. La mise en scène est assez souvent remarquable, en particulier dans sa première partie (la scène du cinéma). Pour être honnête, il faut avouer qu'il arrive que le film tire en longueur et quelques scènes semblent superfétatoires. Il y a d'ailleurs un peu de frustration à ce qu'il y ait aussi peu de scènes communes entre Deladonchamps et Lacoste, ce dernier de plus en plus étonnant et mature dans son jeu. Sans oublier Podalydès, comme toujours impeccable. C'est sans aucun doute l'un des longs-métrages les plus personnels et les plus sincères de Christophe Honoré et cela se voit sur l'écran. Avec la pudeur des sentiments et une frénésie charnelle moins brutale que dans certains de ses films précédents, ce qui fait une belle différence.
Plaire aimer et dormir, voilà comment devrait s'appeler ce film. Il est lent et long. Le sujet aurait pu être traité en 1h30 .Je suis resté jusqu'à la fin du film par respect à la deuxième personne qui était avec moi. Mon conseil est de courir pour aller voir autre chose.
Plaire, aimer, et courir vite est un bon film qui mérite bien son titre. Contrairement à 120 battements par minute, ce n’est pas un film militant sur le Sida et les actions d’Act Up mais un film qui relate la chronique romanesque d’un homme qui cherche le dernier amour parce qu’il est touché par la maladie. Les 2 acteurs Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste sont excellents dans leur genre, le premier est un intellectuel écrivain père d’un fils de 10 ans raffiné et pétri de références littéraires, le second est un jouisseur de la vie prêt à tout pour vivre un grand amour. Il ne faut pas oublier non plus Dénis Poladylès, le voisin homo désabusé. Le film, bien qu’un peu long, est bien construit. Il reconstitue avec perfection les années 90 terribles pour la communauté gay. Les références cinématographiques, littéraires et musicales sont nombreuses, certains plans sont merveilleux notamment la rencontre d’Arthur et Jacques dans un cinéma à Rennes projetant La leçon de piano. Un beau film à voir
Ce film est une imposture...Je n'avais pas lu le synopsis et me réjouissait d'après la bande annonce de voir ENFIN une comédie romantique basée sur un trio d'homos sympathique...hors, ce n'est absolument pas le thème du film. Je me suis retrouvé devant un cauchemar des années sida, où les homosexuels sont une fois de plus stigmatisés dans la contagions de la maladie en cumulant les scènes de drogues et de rencontres dans lendemain...un film sordide, inutile après 120 battements...Franchement, avions nous vraiment besoin d'en rajouter une couche ? Les comédiens n'en restent pas moins excellents mais quel gâchis.
J’aurais du courir très vite et aller voir autre chose au cinéma ! Film d’un ennui... Des comédiens pas attachants et des dialogues avec certains tellement pas articulés qu’on ne comprend pas tout. Vite. Sortez une version sous titrée :(