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Johan Delebecq
171 abonnés
18 critiques
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3,0
Publiée le 4 octobre 2018
Comme certains l'ont si bien dit, difficile de passer après 120 battements par minutes, mais surtout, dans le même genre de registre, "Call me by your name" qui est un chef d'oeuvre de poésie de et de mélancolie. Là j'avoue qu'on s'ennuie un peu par moments, certains dialogues sont longs et pompeux, voir inutiles au récit, et un film qui ne va pas au bout de son sujet. Néanmoins il reste agréable a regarder mais ne marquera pas l'histoire du cinéma qui "parle de garçons".
Nous sommes dans les années sida. Vivre son homosexualité n'est pas forcément une chose évidente. La maladie guette en permanence. La rencontre entre un trentenaire et un "minet" d'une vingtaine d'années est le sujet majeur du film. L'un veut vivre et profiter de la vie avant de mourir, il sait qu'il est séropositif. Le jeune adulte n'a pas du tout le même point de vue, il est vraiment amoureux, il le montre. Il y a beaucoup de tendresse mais aussi de l'humour notamment la scène où ils se retrouvent à trois dans le même lit.
J'avoue que je suis d'assez loin la carrière de Christophe Honoré, dont le seul titre m'ayant plu remonte aux « Chansons d'amour ». La réconciliation n'a pas été d'avoir lieu ici : je pourrais même écrire qu'elle est en suspens, tout en restant lucide quand au fait que les titres que j'aimerais du monsieur resteront rares. Pourtant, la première partie m'a séduit : belle photographie, réalisation souvent inspirée, vraie sensibilité dans le regard, personnages intéressants et un minimum complexe : même si je n'ai pas été totalement convaincu par Vincent Lacoste, la présence de Pierre Deladonchamps compense largement, les seconds rôles s'avérant dans l'ensemble de belle qualité. Jamais simple d'aborder la question de l'homosexualité (et du Sida) sans tomber dans la lourdeur ou le démonstratif : le réalisateur y parvient bien, entre douceur, léger humour et relations complexes entre les différents protagonistes : sans être enthousiaste, je trouvais ça vraiment cohérent et plein de sens, que l'on soit plus ou moins réceptif à ce genre de films. Seulement, c'était sans doute trop beau pour être vrai, la dernière demi-heure s'avérant invraisemblablement longue, sans que cela soit justifié par les enjeux ou le récit : tout pourrait être bouclé en un gros quart d'heure, mais non, ça parle, les scènes n'apportent plus grand-chose, on ne voit plus où Honoré veut en venir, heureusement ponctuée par de jolis moments et une sensibilité toujours palpable. Sincèrement, vu que je n'attendais pas énormément de « Plaire, aimer et courir vite », je ne m'en sors vraiment pas si mal. Il y a de belles qualités, des moments forts, une vraie dramaturgie, un élégant éloge de la littérature... Maintenant, difficile de m'emballer pour un film m'ayant presque ennuyé pendant près de 30 minutes (qui plus est les dernières), mettant quelque peu à mal le bon bilan qu'était le sien jusqu'alors. Élégant et assez frustrant.
Christophe Honoré nous offre une histoire sentimentale pleine de poésie entre deux hommes malgré la maladie qui rattrape l’un d’eux. Ce mélodrame présenté en compétition à Cannes mélange humour et amour avec subtilité de par son trio de personnages porté par de bons acteurs: Vincent Lacoste, Pierre Deladonchamps et Denis Podalydès. Ce film est d’autant plus agréable à regarder qu’à écouter étant donné sa bande son de qualité ainsi que ses dialogues riches en vocabulaire. Un véritable bijoux.
Je n’ai jamais retrouvé le charme des Chansons d’amour dans le reste de la filmographie de Christophe Honoré. Ce n’est pas non plus tout à fait le cas avec ce nouveau film, mais on s’en rapproche un peu. On retrouve le talent pour filmer la ville et la nuit, pour créer des atmosphères particulières et des situations proches de la comédie romantique à l’intérieur du drame le plus tragique. Par contre, certains dialogues sont trop écrits et donnent l’impression que les personnages ne servent que de porte-voix à Honoré. Le reste du temps, le charme opère, surtout grâce au casting (Vincent Lacoste en tête, irrésistible) et à la BO.
Un film qui n'est démarre jamais vraiment, et reste sur le mode de la chronique. Ça faisait un moment que je n'allais plus voir les films de Christophe Honoré, qui tournaient en rond et se regarder beaucoup le petit trou du nombril. On peut pas dire que celui-ci redonne envie, malgré son casting qui s'annonçait prometteur. Une petite déception pour ce film sélectionné à Cannes qu'on annonçait comme un grand cru et qui accouche d'un petit petit film...
Bravo aux acteurs qui portent ce film de bout en bout, sans trop de temps mort. L'histoire ne casse pas trois pattes à un canard mais on s'attache quand même aux personnages, loin d'être idéalisés.
Le film raconte l’histoire d’un écrivain homosexuel parisien atteint du sida et qui rencontre un jeune homme à Rennes de 15 ans son cadet. S’ensuit un jeu de perspectives entre deux générations, celle des hécatombes provoquées par le sida à la fin du XXeme siècle et celle d’une jeunesse encore insouciante; un va et viens entre Paris son snobisme et la province son innocence; entre deux hommes, l’un à l’aube et l’autre à l’aurore de sa vie. Le film évite tous les écueils du pathos liés à la maladie et à la mort grâce à une écriture légère ponctuée de scènes burlesques comme celle oú l’actrice empêche par son monologue le premier rendez-vous entre les deux hommes ou la scène dansée d’Arthur à l’hôpital. C’est Arthur magnifiquement joué par Vincent Lacoste qui apporte toute cette douce mélancolie à ce film qui s’ecrit comme un roman d’apprentissage. Ce sont ses pas que l’on suit dans son éducation sexuelle, dans sa quête perdue vers cet homme idéalisé. C’est lui qui s’accomplit sous nos yeux jusqu’a la belle scène d’adieu des adolescents vers l’âge adulte. L’excellente BO nous fait voyager au cœur des années 90 et ses sons waves, trip-hop, house. Des ondes electro-mélancoliques qui depaignent presque mieux l’univers du réalisateur que lui même. Dommage que Plaire, Aimer et Courir vite perdre tant de temps à re-écrire une encyclopédie du cinéma qui ne s’adresse qu’à quelques happy few. Une collection de clins d’oeil à Truffaut, Koltes, Cherreau et d’autres comme si il profilait un documentaire de son œuvre, ses inspirations et états d’âme. Outre l’aspect égocentrique de l’approche bien incarnée par le personnage de Jacques, on en regrette les longueurs qui diluent la sincérité de l’écriture et l’incroyable jeu des acteurs.
malgres quelques longueurs le films reste assez fluide et nous raméne dans les années 90 . Un plus pour la faicheur du personnage d Arthur interpreter par Vincent Lacoste qui heureusement est present et a mon avis empeche le film de sombrer dans la déprime , la lourdeur voir une tristesse pesante , ou même l'ennuie .
Christophe Honoré est un chanceux. Il parvient à réaliser un film pour Cannes, à réunir le casting dans le vent qui donc l'a aussi aidé à amener son film à Cannes. Il prend quelques ingrédients de base mais néanmoins vitaux aujourd'hui pour rassurer a minima les télés ou autres banquiers, tels qu'un acteur made in comédie française ainsi qu'un ou deux Césarisés...Le tout forme donc un trio plutôt sympathique et talentueux pendant que tous les autres petits rôles sont mal dirigés et surtout ennuyeux. A commencer par la mère de "loulou" lui même fils du protagoniste principal dont on ne sait pas bien pourquoi quand et comment ...mais il est né et vit un jour sur deux chez son papa. Viennent ensuite les amis du protagoniste joué par Vincent Lacoste qui restent très secondaires mais aussi fades qu'une rame de métro après minuit un jour de pluie. La palme (pas d'or) du mauvais acteur revient au petit ami de Pierre de la longchamp ...le petit ami du début puis un peu du milieu et aussi un peu de la fin. Ennui que ce film qui dure ...plus de deux heures. On hésite à bailler puis on le fait parce qu'il fait noir. On pourrait embrasser son mec ou sa meuf sur les scènes de blabla interminables que seul un Honoré (puisqu'aucun prénom technique n'est donné) en abreuve voire étouffe le cinéma français. Je me souviens de cet autre film avec Amalric et ce jeune homme ...et cette jeune actrice qu'on retrouve dans le "Paris etc" de Zabou Breitman. Mauvais tous les deux. Ennuyeux. Je me suis fait avoir. Une fois de plus. Mais on ne m'y reprendra plus. Au-delà du mortel (c'est le cas de le dire) ennui, je ne peux que me rendre à l'évidence que le scénario est creux et qu'on y apprend rien. C'est toujours un peu ça chez ce réalisateur : la vidéo de vacances ou de souvenirs que des potes se cognent une fois par an. A la longue il finit par perdre des amis ou bien là des spectateurs. Il est la définition du cinéma d'auteur du 21e siècle à lui tout seul. Lent long lisse et ennuyeux. La seule chose que je retiens c'est de penser à regarder si la marque "ikea" existait déjà en 1993...Alors que je n'ai rien de cette marque chez moi. Hum ...quitte à plaire aimer et y courir (lors de son passage tv) 120 battements ...mieux ...vraiment.
Totale déception, film très je dirais même trop lent, je suis sortie au bout d'une heure de film, cela ne m'est jamais arrivé de quitter une salle de cinéma. Je ne recommande pas ce film
Au vu des critiques des spectateurs, je suis allé voir ce film avec énormément de réserves. Sans doute cela a t'il contribué au très grand plaisir que j'ai eu à le regarder, sans qu'il ne vacille pendant les plus de 2 heures que dure le film. Contrairement à d'autres, ce film m'a frappé par sa cohérence, son charme, le talent de ses acteurs. Bien certainement, il parle différemment aux hommes et aux femmes, aux jeunes et aux vieux, aux hétéros et aux gays. C'est le portrait d'une époque, et surtout d'une génération, pour laquelle le mot sida signifiait tout autre chose qu'aujourdhui. Une génération qui a vécu et créé dans l'urgence, avant d'être fauchée par la maladie. Il m'a infiniment plus touché que 120 battements par minute, qui, je pense, a surtout impressionné les personnes qui n'ont pas connu l'histoire du sida des années 80 et 90 de l'intérieur. J'aurais vraiment manqué un grand moment si je n'étais pas allé ce film.