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Felipe Dla Serna
20 abonnés
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4,0
Publiée le 3 juin 2018
Ce n’est pas une (belle) histoire d’amour homo de plus, comme n’est pas non plus une (belle) histoire des années sida de plus. Il y a dans cette (belle) histoire une complexité des rapports humains exceptionnels qui m’a beaucoup ému, troublé même.... En effet, Christophe Honoré, nous montre ici toute la subtilité des rapports, non seulement homos, mais aussi hétérosexuels, d’amitié, paterno-filiale....le tout dans un mixage de milieux (province-Paris, intellos-étudiants, hetéro-pedé, home-femme....) qui fait resurgir le plus intime de soi et c’est fantastique. Les acteurs sont vraiment très bons et notamment le trio protagoniste, mais surtout Christophe Honoré fait ici, probablement, son meilleur film Il y a, quand même, deux aspects qui m’ont gêné un peu. Les quelques longueurs de bla-bla peu nécessaires pour l’essentielle du film, mais plutôt pour le remplissage du film.... et surtout la diction des acteurs, qui manquent cruellement d’articulation. Malheureusement pour moi, j’ai raté quelques dialogues, parfois rigolos, à juger les rires de la salle, parfois apparement inutiles, mais parfois, aussi, des frases importantes pour la compréhension de l’histoire (heureusement pas trop).
Beaucoup de choses intéressantes dans ce film, en premier lieu la réalisation, de bonne qualité. Les trois acteurs principaux sont excellents, avec une mention particulière pour Vincent Lacoste, qui enrichit la palette de ses talents d'une nouvelle nuance, et reste très crédible dans son personnage si particulier (entre adolescent-adulte et désinvolture détachée). On reste cependant un peu critique sur le réalisme de la description d'un milieu homosexuel masculin des années 80-90 dans lequel il n'y a que quasiment que des beaux mecs avides de rut, jamais efféminés, qui s'assument virilement (mais en se cachant de leurs proches), à part l'intello au physique banal qui se paie des éphèbes noirs, et se tiennent aux antipodes des activistes de ces années-SIDA. Déception toutefois qu'il n'y ait pas une émotion crédible qui ne passe sur la passion entre les deux principaux personnages, alors qu'elle est annoncée par la communication du film et nombre de critiques.
ATTENTION: l'affiche induit en erreur , ce n'est pas une comédie... Les acteurs sont excellents, mais c'est mortellement long, même si certaines scènes sont très réussies. Le sujet et la façon de le traiter sont passabalement vaniteux: le sujet est grave d'accord, le traitement est lourd et prétentieux.
Inégal et sombre, bavard au début pour finalement entrer de plein pieds dans une époque dure, le film est servi par un parti pris "bleu" esthétique marquant comme ne l'a pas été cette décennie "entre deux". Quelques scènes intimistes réussies, témoignage d'un temps si près si lointain. Des plans marquants comme ce travelling qui accompagne un monologue foutraque. Une belle réalisation à la française, on reste marqué malgré tout.
une nouvelle version sur l'homosexualité. ou comment endormir le public. pas de scénario, mais des plans qui se suivent, des le générique on sait que se sera snob, prétentieux, sans intérêt, les "dialogues" d'un grotesque presque exagérés, des situations limites ridicules mais on fume et on fume, faut il 2 h 12 pour raconter ce qui pourrait se faire un 90 minutes, mais le monteur devait sans doute être en vacance. pas de sensibilité ,c'est rien - si une torture
Entre Call me by your name, 120 battements par minute et plaire aimer et courir vite, on est bien servie en terme de qualité et surtout sur la question de l'homosexualité. Arriver après les autres "plaire aimer et courir vite" détonne par sa sobriété et sa justesse. Honoré n'en fais jamais trop, il arrive à bâtir un scénario concret et intéressant. Sans être révolutionnaire, ce film arrive à raconter avec passion l'histoire de trois homosexuels. Avec en toile de fond le sida, triste réalité d'une époque pas si lointaine. Les couleurs sont sombres mais les personnes, elles, sont brillantes et pleines de vie. Une belle surprise du Festival de Cannes.
Un excellent Honoré, qui gagne en classicisme. Un film très élégant, comme un écrin joliment bleuté, où les comédiens excellent tous. Un grand film, qui restera.
Christophe Honoré a créé un film très beau, sur la vie, l'amour, la mort. Vivre n'est-ce pas apprendre à mourir ? On suit l'itinéraire d'Arthur et de Jacques dans les années 90, "des gens qui doutent" comme la chanson d'Anne Sylvestre. La dernière scène est vraiment exceptionnelle : Denis Podalydès montre une fois de plus qu'il est un immense acteur. Grand film, cultivé, et littéraire : on y récite du Rimbaud, du Koltès ; on passe à côté de la tombe de Truffaut, on passe aussi du vouvoiement au tutoiement et inversement : c'est le vieux qui tutoie le jeune, ça s'appelle la classe, l'esprit, ou encore la finesse.
Il suffit que Vincent Lacoste apparaisse à l'écran pour que le film prenne soudainement son envol, atteigne une vraie légèreté mais aussi une réelle profondeur mais surtout une vérité, une réalité, une authenticité qui échappent constamment au reste du film trop littéraire et donc désincarné. On a du mal à s'attacher au personnage principal bien trop égoïste, immature, ne sachant pas choisir entre son désir et sa raison. La seule émotion qui parvient à poindre est celle de la rencontre des corps nus subtilement et sublimement désexualisés par des cadrages magnifiques pour des échanges de paroles touchantes, tendres et enfin humanisées. Si le film reste très personnel par le biais de clins d'oeil constants à la cinéphile ou à la culture discographique de Christophe Honoré, on regrette quelques figures de style qui faisaient le charme, la fragilité et la réussite des "Chansons d'amour".
Manque d'originalité du scénario mais il appréciable de ne pas retrouver le pathos présent dans 120 battements par minute. Un film parfois drôle, on ne s'ennuie pas du début à la fin.
C'est une belle histoire d'amour racontée ici par Christophe Honoré, fidèle aux thèmes qui lui sont chers. Ce film, bourré de citations culturelles, nous plonge dans le milieu bobo-artistique des années 90. On retrouve le merveilleux Pierre Deladonchamps, le grand Denis Podalydès, et Vincent Lacoste dans un jeu qu'on ne lui connaissait pas jusqu'à présent et dont je me réjouis l'avoir découvert. C'est un beau film. Fort, lourd, un peu pathos parfois.
Très juste. Bien écrit. Des comédiens incarnant leur personnage avec finesse, exactitude. Ils suscitent l’émotion tout au long du film. Une prise de vue, une lumière, une belle reconstitution des années 1990, fait de détails nous faisant entrés dans l’époque à la fois proche et déjà lointaine. Une vision intimiste du sida. Une histoire croisée de deux personnages tellement réaliste et sans pathos. Des références littéraires et cinématographiques qui viennent enrichir l’histoire. Christophe Honoré signe un film fort et personnel. Merci pour ce très beau moment passé en sa compagnie.
Les éloges de la critique m'ont poussé à aller voir ce film, le premier d'Honoré pour ma part. Ce n'est pas un navet, mais quelle lourdeur... Tout y est appuyé, surligné et la banalité de certaines scènes en devient presque vulgaire. Au point que le cinéma glisse par endroits vers le téléfilm mélo. Quelques moments de grâce, heureusement, et le très bon jeu des acteurs - Podalydès, époustouflant de moyens, Lacoste juvénile et spontané en gay de province (pourquoi pas) et Deladonchamps, plutôt juste. L'usage de la musique dans certaines scènes (trop d'effet tue l'effet) est insupportable. Comme Chéreau nous manque.
Un joli film, agréable à regarder, bien joué. Le parallèle avec 120 battements est évident : celui-ci est moins tiré-larmes, moins oppressant. Il pose de multiples questions.
Pour oser une comparaison avec 120 battements par minutes, celui là serait plutôt 20 battements par minute. J'ai du mal à trouver l'écrivain sympa, il n'a pas l'air de vouloir l'être de toute façon. Très bon rôle pour Denis Podalydès.