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    Les Proies
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    benoitG80
    benoitG80

    3 408 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2017
    "Les Proies" ne sera déjà pas le film de Sofia Coppola le plus marquant et donc le plus réussi !
    En étant une adaptation du roman de Thomas P. Cullinan et un remake du film de Don Siegel, ce dernier opus ne se démarque en rien...
    Comme le suggère l'affiche, on remarque d'emblée une recherche indéniable dans le travail de l'esthétique au niveau de la photographie, des couleurs, des lumières et de l'atmosphère en général, et sans doute à cause de cela, le film de Sofia Coppola, passe à côté de son enjeu...
    On reste en effet surpris du peu de profondeur psychologique de chacun des personnages, ce qui fait que tout reste superficiel, comme enlisé dans une forme stylisée et délicate.
    Ce parti-pris a toutefois le mérite d'apporter une vraie rupture entre le milieu luxueux, raffiné et ouaté de cette institution privée pour jeunes filles et celui terrible de la guerre qui sévit juste à côté !
    La barrière apparemment imperméable est ici rompue par l'accueil de ce caporal nordiste blessé, et le bouleversement créé par cette présence vaut cependant le détour !
    Sofia Coppola arrive à installer le climat qu'on attendait sans cependant aller jusqu'au bout de ce que l'on était en droit d'espérer...
    La frustration, le désir, la jalousie fusent de toutes parts parmi ces êtres, mais sans analyse véritable.
    Il manque en effet une certaine intensité à ces relations humaines, voire une violence dans cette excitation, ici trop gommée ou trop contenue !
    La réalisatrice semble aller trop vite, voulant tout montrer, tout expliquer comme le ferait une élève appliquée, si bien que le spectateur n'a plus ici qu'à regarder sans se poser de questions !
    Du très beau cinéma qui reste pertinent par son sujet, mais moins abouti qu'il ne le promettait suite à des comédiens dont le potentiel n'a pas été assez exploité.
    Colin Farrell, Nicole Kidman et Kirsten Dunst et Elle Fanning pour ne citer que ce quatuor, avaient bien plus à donner et donc d'autres partitions à jouer !
    Un peu dommage à ce niveau...
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 479 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 août 2017
    Pendant la guerre de Sécession, un soldat gravement blessé de l'Union est recueilli, le temps de sa convalescence, dans un pensionnat de jeunes filles de la bonne société sudiste. Mais sa présence déstabilisante va en rompre le fragile équilibre.

    Récompensé à Cannes par le prix de la mise en scène, le film de Sofia Coppola est l'adaptation d'un roman écrit en 1966 qu'avait déjà adapté en 1971 Don Siegel. Clint Eastwood y jouait le rôle principal.

    L'adaptation de Sofia Coppola renverse les perspectives au point d'en trahir l'économie. Les proies - au pluriel - évoquées par le titre sont les femmes que Clint Eastwood bouleverse, séduit et manipule. Dans le film de Sofia Coppola, c'est Colin Farrell qui devient la proie de la concupiscence jalouse des trois femmes qui occupent seules la tête d'affiche. Une affiche où leurs ressemblances (mêmes robes blanches, mêmes ports altiers) ne cachent pas leurs divergences - le regard face caméra de Kirsten Dunst, celui en coin de Elle Fanning et celui tourné vers le bas de Nicole Kidman.

    Chacune à leurs façons, elles ont décidé de mettre la main sur le soldat convalescent. Alicia (Elle Fanning) est la plus délurée, qui l'embrasse le premier. Edwina (Kirsten Dunst) est la plus sincère qui croit en ses promesses de mariage. Martha (Nicole Kidman) est la plus retorse qui sent se ranimer un feu qu'elle croyait éteint.

    Sofia Coppola réussit à merveille à filmer ce huis clos haletant. Depuis "Virgin Suicides", en passant par "Lost in Translation" ou "Marie-Antoinette", elle n'a pas son pareil pour filmer les femmes et, plus encore, pour filmer les hommes vus par le regard des femmes. Elle y parvient à la perfection en filmant le ballet qui s'organise autour du salon de musique où a été installé le caporal convalescent. Sa toilette, les soins qui lui sont prodigués sont l'occasion de scènes d'une ruisselante sensualité. On est toujours à deux doigts du vaudeville - comme certains rires dans la salle le laissent craindre - sans jamais y tomber.

    Le problème du film est dans son scénario qui se réduit à la situation qu'il pose : un soldat blessé exsudant de virilité et une ruche de jeunes femmes contenant difficilement leurs bouffées de désirs. Aux deux tiers du film, un événement vient briser la monotonie du quotidien dans laquelle l'intrigue menaçait de s'enliser. Mais loin de la relancer, ce rebondissement l'enferme dans une logique dont la conclusion, implacable, tombe trop vite.
    Le Chat du Cinéphile
    Le Chat du Cinéphile

    26 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2017
    En pleine Guerre de Sécession, le caporal nordiste John MacBurney (Colin Farrell), grièvement blessé, est recueilli par une pension pour jeunes filles, située en territoire confédéré...
    La comparaison avec le film éponyme de Don Siegel tient sur un mouchoir de poche, plutôt finement brodée, mais suffisamment bien fait pour s'en distinguer.
    Le caractère subversif et audacieux du premier est ici revue à la baisse. Il n'est pas question de choquer le petit bourgeois par l'omniprésence du corps nu, tout âge confondu, mais d'observer la dégradation progressive d'une relation homme-femme coupée du reste du monde, qu'elle soit causée par les différences, par l'avantage numérique et intellectuel de l'un sur l'autre (de nombreux plans sont consacrés à l'éducation des jeunes filles de la pension, que ce soit la musique, la broderie ou l'apprentissage des langues), les circonstances que sont la Guerre de Sécession, très bien retraduit ici par le son (la seule musique, à l'exception de quelques courtes scènes, est composé d'un silence ponctué de coups de canon plus ou moins proches de la pension) là où Don Siegel insistait davantage sur le visuel - des hommes en uniforme.
    Malgré une trame similaire et quelques dialogues identiques, certains détails changent et rendent l'ensemble moins caricatural que l'oeuvre de 1971: spoiler: 1. l'esclave noire du premier film a disparu, ce qui n'est pas plus mal car malgré son importance ses répliques étaient à la limite du ridicule, 2. Amy, la jeune fille qui a découvert le caporal, cueille ici des champignons sans savoir s'ils sont nocifs ou non, alors que dans le premier film, elle savait faire la distinction. Ce détail avait l'avantage dans le premier film de rendre le personnage plus cruel pour la scène de climax tandis le traitement qui lui est accordé est plus nuancé et plus humain.
    Sofia Coppola fait de l'oeuvre une observation quasi naturaliste du genre humain, à la manière d'un Zola, alors que Don Siegel en faisait un conte symbolique, à la limite de l'horrifique.
    L'autre point fort est la différence de traitement accordé au personnage du caporal. Dans l'original le caporal (Clint Eastwood) était une brute cachée, prête à rugir en prédateur sexuel sans crier garde. Ici Colin Farrell s'avère plus mystérieux mais aussi plus courtois, comme si le beau verbe était pour lui le moyen d'attirer ses proies.
    En revanche on peut noter un défaut au film, celui de ne pas avoir sur insister davantage sur l'élément déclencheur du drame à venir, arrivant ici de manière anecdotique et sans véritable explication, ce qui n'était pas le cas de l'original ( et oui Clint, dès le début on te voyait venir même si ta gueule d'ange voulait nous faire avaler le contraire !) spoiler: A noter également une petite incohérence qui néanmoins a toute son importance Amy nous dit au début du film qu'elle ne sait pas faire la différence entre un champignon nocif et un champignon qui ne l'est pas. Pourtant à la fin, elle va cueillir consciemment des champignons nocifs. Comment le sait elle ?

    Ce remake n'entend pas surpasser l'original. Il entend montrer un autre point de vue, un autre regard, corrigeant au passage quelques maladresses du premier, sans toutefois atteindre la portée dramatique de celui-ci.
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 août 2017
    Hollywood, automne 2015
    La porte du bureau de Youree Henley ( producteur associé de Sofia Coppola) s'ouvre joyeusement. Apparaît alors la réalisatrice de "Virgin suicides" au comble de l'excitation. Tout en s'asseyant prudemment pour ne point froisser sa robe Louis Vuitton, elle déclare :
    " - J'ai trouvé mon prochain film. Je vais faire un remake de "La petite maison dans la prairie" ! Cette ferme isolée au milieu de champs de blé dont les épis balancent au gré du vent ou qui courbent au passage de ces jolies jeunes filles vêtues de cotonnades volantées, c'est un sujet en or pour moi, qui adore traquer le vide !"
    C'est la stupeur qui a empêché Youri de couper la parole à la réalisatrice. Ce n'est qu'après avoir avalé un verre de Coca zéro qu'il parvient à balbutier :
    - Ecoute chouchou, je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée. Pense à ton image de muse fashion. Comment arriver à sublimer un truc aussi ringard ?
    - Mais je veux filmer des jolies robes longues, moi ! trépigne, boudeuse Sofia....

    France, fin d'été 2017, sort sur les écrans, "Les proies" ( avec une affiche au stylisme impeccable). Toute la planète mode et journalistique branchée essaie de se pâmer sur ce remake d'une série B de Don Siegel, finalement préféré à l'adaptation ciné de l'inénarrable feuilleton télé. Et croyez-moi, ils sont forts pour dénicher dans ce navet intégral de quoi appâter le futur spectateur : sensualité, érotisme, perversité, actrices formidables, acteur magnifique, adaptation épicée et pour les cinéphiles, cohérence thématique, prise de risque érotique, film désespéré et solaire, allégorie gothique, ...
    Sur l'écran, je n'ai absolument pas vu cela. De cette histoire de soldat yankee trouvant refuge dans une (bien peu crédible ) école pour jeunes filles sudistes ( riches et donc corsetées), qui aurait pu être tendue et vénéneuse, Sofia Coppola arrive à tirer son film vers le vide sidéral. Après avoir gommé toute connotation politique et raciste, elle cantonne son film à un huis clos entre un mâle et sept personnages féminins ( dont 4 petites filles). En gros, l'introduction de ce personnage masculin ennemi au milieu d'un gynécée et de la charge érotique qu'il crée, devait aboutir à un thriller sensuel ou sexuel. Seulement, Sofia Coppola ne sait absolument pas filmer la sensualité, ni donner un quelconque rythme à son récit. Colin Farrel devant sa caméra à le charisme d'un chien galeux et le désir des pucelles de cette maisonnée se traduit par l'ajout d'une vague broche sur un corsage. Très difficile de croire alors à tous ces supposés émois qui doivent envahir les corps.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 325 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2017
    Je n’ai pas vu « Les Proies » de Don Siegel dont ce film s’inspire (un manque que j’ai en tout cas envie de combler maintenant…), mais malgré ça je reste persuadé d’une chose : ces « Proies » de Sofia Coppola doivent certainement s’en distinguer viscéralement. L’histoire est sûrement la même, j’entends bien. Mais quand je m’attarde sur le ressenti que j’en ai tiré, je me dis que c’est quand même bien du pur Sofia Coppola qu’on retrouve là. Cette atmosphère, ce visuel, ce rythme… Pour qui connait bien l’auteure, vous êtes là en terrain connu… Et je trouve que globalement ça marche plutôt bien. Quand je vois ce film là, je me dis qu’on est bien loin de « Somewhere » qui était un film qui m’avait vraiment déplu. Là, on est à une sorte de croisement entre « Virgin Suicides » et « Marie-Antoinette ». Même sobriété dans la manière de mener l’intrigue. Même goût pour cette légère tension sexuelle qui infuse tous les personnages du film mais qu’on retrouve en permanence accentuée par un carcan social, qu’il soit justifié ou non. Mais bon, après le problème de tout cela, c’est qu’on peut aussi très bien se lasser que la talentueuse Sofia tourne encore une fois autour des mêmes choses, avec cette même tonalité plutôt anesthésiée. C’est en tout cas ce que moi je ressens même si, d’un autre côté, j’ai l’impression que la structure du film original lui a aussi permise d’accrocher un rythme et un cheminement dont la réalisatrice n’est pas si coutumière. Pour le coup, je trouve que ça rend service à ce film qui arrive ainsi à ne pas se poser comme une énième déclinaison de ses œuvres précédentes… Bref, sans être un bouleversement, je trouve que ces « Proies » savent néanmoins se faire efficaces, tout en parvenant à tenir la route jusqu’à la fin sans vraie faute de rythme. Au fond, voilà ce qui me semble l’essentiel à retenir, du moins ça me parait bien plus essentiel que certaines considérations moralisantes aussi stupides qu’anachroniques… Les Inrocks, si vous lisez, celle-là, elle est pour vous…
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 352 abonnés 4 161 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2023
    Prix de la mise en scène au Festival de Cannes, Les Proies est l’adaptation du roman de Thomas P. Cullinan, déjà adapté en 1971 par Don Siegel avec Clint Eastwood. Nous sommes en 1898, la guerre de Sécession dure depuis trois ans. Le film démarre comme un conte de fée avec une gamine qui ramasse des champignons en chantonnant dans une forêt jusqu’au moment où elle tombe sur un soldat ennemi blessé. Les dernières pensionnaires d’un internat vont le recueillir pour le soigner. La présence de cet homme hypothétiquement dangereux les fascinent toutes et n’est pas sans effet sur leur libido. Une tension érotique plane alors perpétuellement sur le film. Autant dire que le casting cinq étoiles est prestigieux pour ce qui est de jouer la séduction. Nous retrouvons Colin Farrell dans le rôle du soldat, Nicole Kidman et Kirsten Dunst en directrice et enseignante et cinq jeunes filles dont Elle Fanning. Jamais Sofia Coppola n’avait autant joué avec l’ambiguïté sexuelle depuis Virgin Suicides et nous commencions à ne plus rien attendre d’elle. Mais ces Proies nous intriguent, nous captivent et déchaîneraient presque de désirs. Maintenant tout est question de comprendre la signification du titre alors que nous pensions que la proie, c’était Colin…
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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 août 2017
    Images sublimes, actrices géniales mais... c'est tout...
    la fan de la réalisatrice que je suis ressort déçue... il manque qq chose à ce film pour le rendre aussi bon que les autres.
    Danny N.
    Danny N.

    101 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2017
    Depuis 1999 je vais voir tous les films de Nicole Kidman et collectionne sur elle.
    J'avais hâte de voir un des films qu'elle était venue présenter à Cannes en mai dernier
    où elle avait fait un passage éblouissant ! quel dommage qu'elle soit partie quelques jours avant la clôture car elle a gagné un prix spécial le dimanche de fin !
    je n'ai pas vu le film original de 1971 et même si le film n'a rien d'exceptionnel,
    c'est un bon thriller porté par des actrices sublimes à fleur de peau avec une ambiance unique !
    dagrey1
    dagrey1

    96 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 août 2017
    La guerre de Sécession fait rage. Dans le Sud, les pensionnaires d'un internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé nordiste. Elles lui offrent refuge et le soignent.

    Sofia Coppola réalise Les proies (the beguiled), le remake du fameux film les proies de Don Siegel avec Clint Eastwood. Cette nouvelle adaptation divise le public.
    Personnellement, j'ai trouvé que le film est réussi dans sa forme. Des plans symétriques à la lumière en passant par la photographie, les proies 2017 est formellement réussi.
    Au fond, c'est autre chose. Le film manque tout de même de tension charnelle et de gravité. Le drame qui se noue ici et dont les spectateurs connaissaient pour beaucoup l'issue puisqu'il s'agit d'un remake d'un film célèbre se déroule sans surprise. Le film a par ailleurs été survendu et dévoilé par une bande annonce truffée de spoilers.

    La fin du film montrant le dernier repas marquée par quelques rires dans la salle où je me trouvais (?) est expédiée en quelques minutes pour un film d'une durée de 93 minutes qui ne permet pas réellement d'approfondir l'ensemble.

    Le casting est bon. Elie Fanning est convaincante dans le rôle de l'ingénue perverse entre 2 bouderies. Kirsten Dunst joue finalement le personnage féminin le plus friable et le plus sincère mais elle aussi semble plongée dans un ennui profond. Nicole Kidman régente tout ce petit monde à la baguette.
    Colin Farell interprète avec talent le major John Mc Burney mais on est loin du personnage de Clint Eastwood qui laissait "transpirer" bien plus de dangerosité pour ses hôtesses.

    Le film a obtenu le prix de la mise en scène à Cannes 2017.
    dominique P.
    dominique P.

    832 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2017
    Je ne connaissais pas cette histoire terrible, je n'ai pas vu le film de 1971.
    L'histoire est vraiment très intéressante, passionnante, terrible.
    Le film est parfait : pas trop long, efficace, une réalisation remarquable et un jeu d'acteurs aux petits oignons.
    Cela parle de guerre, d'entraide, de jalousie, de désir, de peur, de soutien, de trahison...
    Beaucoup de sujets sont abordés dans cette histoire et les sentiments humains sont bien mis en valeur.
    Onir
    Onir

    79 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2023
    Je n'ai pas vu la bande annonce, juste lu le synopsis.
    Les acteurs sont convaincants, le retournement de situation bien imaginé ... le scénario prenant, malgré quelques lenteurs au début.
    floflo2204
    floflo2204

    81 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 août 2017
    Le retour de Sofia Coppola derrière la caméra se faisait grandement attendre et l'attente n'a fait qu'augmenter suite aux différentes critiques sorties au moment du festival de Cannes notamment concernant le jeu des actrices. On atterrit dès lors en plein milieu de le guerre de Sécession dans un manoir sudiste servant de pensionnat pour jeunes filles où l'arrivée d'un soldat blessé va clairement tout chambouler. Au premier abord, on peut se demander quel sorte de film à l'eau de rose on va bien être capable de sortir avec un résumé pareil. Cependant, une fois sorti du cinéma, il est clair que la surprise est grande. N'ayant ni lu le livre ni vu l'adaptation de 1971, cette version de Sofia Coppola expose tout le talent qu'on lui savait posséder mais dont elle n'arrivait plus à faire état depuis un moment. La réalisation est sublime, chaque mouvement de caméra contribue à l'immersion du spectateur. On retrouve également ce côté très posé de Virgin Suicides qui ici aussi sait nous amener toujours plus loin. La photographie est irréprochable, Philippe Le Sourd s'approprie chaque plan avec une classe indéniable. Les décors sont ainsi magnifiquement mis en valeur et l'immersion dans cette période trouble des Etats-Unis est totale. les costumes réalisés sont également impeccables et on peut saluer le travail réalisé de ce point de vue. La musique du long-métrage, qu'elle soit réalisées par Phoenix ou qu'il s'agisse de chansons d'époques est à chaque fois placée à des moments stratégiques ne nous laissant jamais dans l'expectative. Le scénario bien que très lent est parfaitement écrit et on se plaît à étudier les méandres de l'histoire à chaque seconde. De même, on peut apprécier le travail fait du côté des personnages, en effet malgré leur pluralité et la durée limité du film on arrive à en apprendre sur chacun d'entre eux. Nicole Kidman domine ce film de la tête et des épaules, bluffante à chaque instant du long-métrage, elle ne cesse de nous impressionner par sa palette de jeu. Quant aux autres membres de ce casting, on peut regretter que les plus jeunes filles de cette maison soient les moins convaincantes. Que ce soit Colin Farrell, elle Fanning ou Kirsten Dunst, leurs prestations sont très bonnes mais ne savent pas se hisser à la hauteur de ce que Kidman fait transparaître à l'écran. En somme, le retour de Sofia Coppola sur le grand écran se fait avec brio principalement grâce à une Nicole Kidman époustouflante et une magnifique photographie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 août 2017
    Les proies aurait pu s'appeler Virgins in translation, tant on retrouve le style et les thèmes de Sofia Coppola dans ce film. J'ai vraiment aimé cette petite musique de chambre cinématographique qui devient opéra sans prévenir, par moments. La photographie est superbe, les actrices sont à l'unisson et l'originalité du sujet est indéniable. Bien sûr, on peut toujours reprocher à la réalisatrice une certaine vacuité dans ce qui ne peut paraître qu'un remake. Mais l'angle d'attaque notamment l'ambivalence en creux des personnages féminins favorise des lectures différentes de cette scénographie si particulière à Coppola. Une partie de la critique est sévère quant au 6ème film de SC. Je pense -espère- que The Beguiled (titre original qui signifie les séduisantes) restera dans les annales, au moins autant que l'œuvre de Don Siegel (avec Clint Eastwood, ça aide). Deux mots enfin pour qualifier The Beguiled 2017 : moderne et singulier.
    tony-76
    tony-76

    1 069 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2017
    « L'ennemi, en tant qu'individu, n'est pas celui qu'on croit. » Les Proies, film évènement de Cannes de la réalisatrice Sofia Coppola, s'approprie le roman de Thomas P. Cullinan, qui a déjà donné une adaptation de Don Siegel avec Clint Eastwood. Mais contrairement à l'ancienne version, Coppola souhaite éliminer les éléments les plus sensibles spoiler: (pédophilie, relation ambiguë, misogynie)
    afin de se concentrer sur un univers féminin. Il est question d'une bande de femmes et de filles obnubilées par un homme. Elles feront tout pour le traiter aux petits soins et même plus encore ! Une certaine tension sexuelle est présente dans presque tous les plans ! Sa mise en scène - judicieusement récompensée au dernier Festival de Cannes - joue d'élégance et aussi d'érotisme spoiler: en passant aux éclairages à la chandelle avec des plans vaporeux en forêt,
    permet de créer une atmosphère oppressante qui sert bien le récit. Une photographie sublime ! Tout cela en multipliant les symboles et les métaphores à plus finir ! Le rythme assez lent permet au spectateur de s'installer progressivement dans cette époque en pleine guerre de Sécession. Néanmoins spoiler: le côté dramatique n'est que de courte durée,
    et ne permet pas d'explorer en profondeur ses thèmes et l'angoisse de ses personnages. Les actrices par contre, brillent à l'écran ! A noter que spoiler: leurs accents français apportent une touche sexy
    au long-métrage de Coppola. Nicole Kidman, assurément élégante et respectable dans la peau de cette femme qui dirige le pensionnat. Kirsten Dunst (les Spiderman de Sam Raimi) surprend dans un rôle à fleur de peau qui lui va à ravir et souvent spoiler: influençable...
    Elle Fanning spoiler: en ado rebelle qui veut découvrir la sexualité
    demeure provocatrice et séduisante. Elle nous l'avait bien prouvé son talent devant le maîtrisé The Neon Demon. Mais Oona Laurence (Southpaw) pique souvent la vedette à Fanning... La jeune actrice est épatante, et spoiler: n'est pas du tout méfiante de cette présence masculine.
    En revanche, Angourie Rice (révélée dans la comédie policière The Nice Guys) est spoiler: juste là pour jouer du piano et du violon...
    Quant à Colin Farrell - en animal en cage - il est impeccable. Certes, l'acteur n'a pas le charisme d'un Clint Eastwood et n'offre pas son meilleur rôle au cinéma, pourtant il s'en tire bien. Pour conclure, The Beguiled version 2017 n'est pas un film historique et c'est certainement là sa force. Un suspense raffiné sur le désir et le pouvoir où l'homme n'a pas sa place ! La VOSTFR est obligatoire afin d'apprécier l'accent français de ces actrices talentueuses.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 25 août 2017
    Si vous regardez la bande annonce vous avez vu le film ! Franchement il ne se passe rien du tout dedans.
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