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    Les Proies
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    Dominique V.
    Dominique V.

    16 abonnés 221 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2017
    C'est bien filmé, belles lumières, jolis plans, acteurs charismatiques, mise en scène maîtrisée, rien à dire sur le jeu des comédiens... Mais ça manque TERRIBLEMENT d'émotion. On ne ressent rien du drame qui se joue ou du désarroi des protagonistes.
    PaulGe G
    PaulGe G

    102 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 août 2017
    les comédiennes jouent bien mais que jouent elles , des scènes de prières, de jalousies, quel ennuie , bien sur c'est éclairé a la bougie , mais la mise en scène laisse tellement a désirer, et de plus on ne croit pas une seconde a cette histoire . c'est un ratage complet.
    AlanSunderland
    AlanSunderland

    29 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2017
    Le film est plutôt raté malgré une jolie mise en scène : la 1ère heure est peu palpitante, la dernière demi-heure convenue. La tension ne monte jamais vraiment et on s'ennuie ferme, d'autant que la quasi totalité du peu de péripéties sont révélées dans la bande annonce. Kidman et Dunst se débrouillent plutôt bien, Fanning surjoue tellement que ça en devient comique. Dommage car il y avait beaucoup de potentiel.
    selenie
    selenie

    5 693 abonnés 6 073 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2017
    Nouvelle adaptation du roman éponyme (1966) de Thomas P. Cullinan qui a déjà connu le grand écran avec l'excellent "Les Proies" (1971) de Don Siegel avec Clint Eastwood ce qui ne manquera pas de pousser à la comparaison. Un casting prestigieux et même judicieux avec des acteurs/actrices justes et talentueux mais qui ne servent qu'un scénario sans puissance dramatique et complètement désincarné. La cinéaste réalise un film bien trop sage, avec une tentative d'érotisme très surannée voir timorée. Un film ennuyeux qui surnage donc essentiellement grâce à ses acteurs et à un beau travail sur les décors et la photographie.
    Site : Selenie
    Loïck G.
    Loïck G.

    311 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2017
    On part sur un pari sympathique :  reprendre le film de Don Siegel, adopter le point de vue féminin plutôt que celui que représentait Clint Eastwood, avec un casting impressionnant couronné par la présence de Colin Farrell et Nicole Kidman. Au résultat une grosse déception : le jeu des acteurs est inexistant dans une mise en scène assez amorphe.  La cinéaste se préoccupe beaucoup du cadre et de l’image (elle le fait bien et ça sa voit), de la crinoline des robes de ces dames à qui il ne manque pas un bouton, mais un peu moins de l’histoire. Ça sent le soufre et la fureur, l’orgueil et la perversité, mais rien ne vient contredire les vaines attentes d’un récit désincarné.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    poet75
    poet75

    262 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 août 2017
    Qu’arrive-t-il à Sofia Coppola qui, après avoir réalisé quatre films passionnants et vertigineux sur le vide intérieur que provoque l’ennui de vivre qui peut mener aussi bien au suicide (« Vrigin Suicides » en 1999) qu’au divertissement effréné au sens pascalien du terme (« Marie-Antoinette » en 2006), s’est fourvoyée dans une histoire peu captivante d’adolescents dévalisant de riches demeures (« The Bling Ring » en 2013) et se perd à nouveau dans ce remake d’un film de Don Siegel avec Clint Eastwood (1971) ?
    Certes on trouve dans ces deux derniers films les thèmes et les préoccupations récurrents chez la réalisatrice, et cependant ils peinent à séduire autant que dans ses quatre premiers films. Quelque chose, de l’ordre du regard, mais que j’ai du mal à définir, semble s’être perdu (je l’espère, pas définitivement). Et puisqu’il est question de regard, on peut tout de même souligner le changement qu’opère la cinéaste par rapport au film de Don Siegel. Ce dernier privilégiait le regard viril, celui de Clint Eastwood, tandis que, chez Sofia Coppola, c’est le regard des femmes qui prévaut.
    Cela étant, le récit ne diffère pas d’un film à l’autre et, nonobstant les nombreux avis qui ne s’accordent pas au mien, je le trouve rien que plutôt banal. Un soldat nordiste blessé recueilli dans un pensionnat de jeunes femmes sudistes qui entreprennent de le soigner avant de voir se craqueler leur vernis de puritanisme sous les assauts des désirs, des pulsions, des peurs et des jalousies, au point que tout s’achève dans un drame épouvantable de mutilation et de mort. J’ai beau faire, je ne vois dans cette histoire que la triste rengaine des frustrations qui se transmutent en violence, que l’esthétisme de la réalisatrice transforme en quelque chose de presque acceptable et d’encore plus banal, un peu comme si le monde entier, sauvage comme les arbres fantomatiques du film, n’était qu’inquiétude, privation et brutalité. 6/10
    Nyns
    Nyns

    198 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2017
    Nous voici en pleine guerre de Sécession, qui n'offre que le contexte historique, pour un huit-clos féminin qui cache puis dévoile tous les vices les plus connus de la race humaine dépeint ici par une Sofia Coppola inspirée et inspirante. Je n'ai pas vu le film original, même s'il est toujours dommage d'avoir à faire des remakes, mais la Sofia's touch est une approche si sincère et juste qu'il m'apparait illusoire de visionner le premier film. Les actrices et Colin Farrel sont au meilleurs d'eux-même, mention spéciale à Kirsten Dunst qui est bouleversante. La fille génie de la famille Coppola installe son ambiance vaporeuse et quasi mystique, et filme ses actrices avec un sens du détail imprégnant. Du bouleversant qu'apporte ce nouveau venu qu'est le soldat blessé au dévoilement au fur et à mesure des faiblesses de chacun et chacune. Le fait que le cadre soit très simple et rapidement assimilé offre une immersion plus aisée que la plupart des thrillers historiques ou il faut d'abord savoir se fondre dans le décor. La note qui fait la différence, c'est cette faculté de capté l'essence même des problématiques hommes / femmes d'une époque, ce que certains n'arrivent pas à conjuguer en féminisme? Pas féminisme? Je pense notamment à une phrase que prononce Nicole Kidman qui a beaucoup résonné dans mon oreille "je fais le mieux qu'on puisse attendre de moi pour cette époque ", quelque chose dans le genre... A méditer. On apprécie surtout que les héroïnes soient des femmes car au final c'est toujours ce qui pêche le plus à Hollywood en 2017. Mauvais signe quand le film parait parfois long avec un si court format, mais cela reste l'essence même de sa forme. Une jolie référence.
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    172 abonnés 1 045 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2017
    Un film esthétique mais vain, particulièrement insipide et creux malgré un bon casting. Et question tension sexuelle, on repassera !
    Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
    alexis942
    alexis942

    2 abonnés 114 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 août 2017
    Grand fan de Sofia Coppola, j'aurai adoré pouvoir dire que j'ai aimé ce film, mais je suis obligé d'admettre que non. L'atmosphère est pourtant bien là, les acteurs jouent bien, la lumière est magnifique, mais peut être n'étais je pas d'humeur ce jour là ? toujours est il que je ne suis pas du tout rentré dans cette histoire. Je n'ai pas adhéré aux personnages qui m'ont tous semblé terriblement artificiels, je me suis donc désintéressé du film, et au final passablement ennuyé. A mon regret, il m'est impossible de conseiller ce film.
    trineor
    trineor

    176 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 août 2017
    De l'art de réadapter un huis clos érotique terrifiant, pour en faire une jolie broderie.

    Que j'entame par une déclaration de bonheur avant d'en venir aux bonnes raisons de bougonner malgré tout : retrouver Sofia Coppola derrière une œuvre à la fois signifiante, belle – et à l'oreille, et à l’œil –, enfin capable d'autre chose que de brasser du vide, et de nouveau apte à installer des personnages captivants, c'est déjà en soi un plaisir immense. Parce que franchement, le règne des vanités qu'était ce petit cinéma clinquant, chic et creux amorcé depuis Marie-Antoinette, consommé dans Somewhere et parachevé jusqu'à l'absurde dans The Bling Ring, on commençait à en avoir sérieusement fait le tour.

    Tournée la page de la vacuité poseuse, donc !
    Rien de tel ici puisque, enfin, l'on retrouve – quoique plus minimalistes, mûries – cette sensibilité et cette esthétique qui avaient fait la marque et le langage de Sofia Coppola : ce style aérien, diaphane, tout en effleurements, à demi déréalisé ; ce style qui, de langage incorporel lorsqu'il s'adosse thématiquement à un authentique travail d'écriture et de mise en scène à propos de l'ennui, de l'égarement, de la déshérence, de la flânerie ou de l'incertitude, court sans cesse le risque de se parodier en langage désincarné sitôt que le style – vide, et de ce fait vulgaire – y devient un prétexte autosuffisant.

    Les Proies, quoi qu'on puisse lui reprocher par ailleurs, ne franchit jamais ce mauvais seuil de la vacuité poseuse : il s'agit d'un film sur l'irruption perturbatrice des distractions du désir au milieu de l'ennui, et ce thème sous-jacent de l'ennui – de l'ennui rompu, mais menaçant de reprendre ses droits – est à la fois ce qui fait la singularité de cette adaptation, ce qui la distingue nettement de la proposition de Don Siegel, et ce qui dirige de part en part les choix artistiques à la réalisation. À ce qu'il me semble, du moins, c'est parce que Sofia Coppola veut parler de l'ennui qu'elle accorde une place si proéminente au cadre de l'action, filme la nature de façon intimement sensorielle et fige les alentours du pensionnat dans d'élégants mais inertes halos de lumière du petit matin ou de l'après-midi paresseuse, filtrant à travers les cheveux d'ange qui pendent aux arbres luxuriants ; parce qu'elle veut parler d'ennui qu'elle exclut presque entièrement toute musique qui ne soit intra-diégétique ; parce qu'elle veut parler de l'ennui encore qu'elle choisit de laisser tout du long du film monter, assourdi, le bruit des combats et du canon au loin sous le babil imperturbable des oiseaux, rappelant ainsi de façon palpable et constante que le pensionnat est un refuge de circonstance ; parce qu'elle veut parler de l'ennui toujours qu'elle décide de montrer la moindre entorse à la routine – que ce soit pour un repas, pour un chant, pour une prière – comme une occasion de distraction avant tout ; parce qu'elle veut parler de l'ennui enfin, qu'elle insiste sur le désir de fuir d'Edwina plutôt que sur sa naïveté de jeune femme en mal d'amour, ou qu'elle choisit de dépeindre en Alicia une adolescente inconséquente qui joue avec l'interdit plutôt qu'une jeune fille jalouse animée par un désir violent.

    Pour sûr, on peut reconnaître à Coppola de ne pas mimer Siegel.
    L'arrivée du soldat blessé dans le pensionnat, lue par Siegel, était l'intrusion fracassante du mâle au milieu d'une enceinte autoritaire où la sexualité féminine était réprimée : de ce fait, le film devenait une œuvre érotique implacable sur la férocité du désir ; et sur ce filon, déclinant avec génie le motif du loup qui ayant cru s'inviter dans la bergerie se retrouvait seul et blessé dans une fosse aux lionnes, Don Siegel offrait un thriller psychologique pervers, intense et furieusement subversif. Lue par Sofia Coppola, cette même arrivée du soldat blessée devient l'intrusion de la distraction au milieu de l'ennui, l'apparition à la fois inquiétante mais excitante de l'altérité au sein de la monotonie : logiquement, la subversion ou la tension érotique se réduisent alors à des composantes subsidiaires, voire anecdotiques, et le film devient une œuvre sur le jeu – sa part d'inauthenticité, d'imposture, de danger.

    En ce sens, la protestation que je me serais le plus spontanément vu adresser au film au sortir de la séance – pour faire simple : « Mais comment c'est possible de réadapter quarante-cinq ans plus tard un roman duquel est sorti un premier film si sévèrement burné, pour à l'arrivée pondre un truc plus sage qu'une dentelle de fillette ? » – n'est pas vraiment une protestation légitime : que Sofia Coppola choisisse de ne pas répéter Don Siegel et d'emmener le roman ailleurs, non seulement cela est sa stricte liberté en tant qu'artiste, mais plus encore cela est le meilleur choix possible lorsqu'on passe derrière une adaptation de ce calibre qui, sur son propre terrain, resterait de toute façon intouchable.

    D'ailleurs, à y prêter davantage attention, je réalise que cette réorientation a beaucoup à voir avec les quelques aspects sous lesquels la version de Coppola réussit à se hisser au-dessus de celle de Siegel – quoique dans l'ensemble je l'aie trouvée incomparablement inférieure. Il y a le soin porté à l'enveloppe visuelle et sonore du film, que j'ai déjà mentionné et qui en fait, sur un plan strictement esthétique, bien que le plan esthétique ici soit intimement lié au plan thématique, un plus joli objet que la version de 1971. (Même si au détour de certaines scènes il arrive de souhaiter que le directeur de la photographie, subjugué qu'il semble avoir été par son éclairage en lumières naturelles, se soit inquiété que les intérieurs restent suffisamment éclairés pour qu'on y distingue correctement les visages et l'action.) Outre l'esthétique, cependant, il y a surtout le choix d'adoucir sensiblement le caractère du soldat blessé et de la directrice du pensionnat : les personnages étant de prime abord plus aimables, surtout moins duplices, toute la première moitié du film s'autorise à les installer avec autant plus de délicatesse et d'ambiguïté. Là où Martha Farnsworth selon Siegel était une vieille harpie détestablement cassante, rigide et hypocrite, chez Coppola elle devient une figure humaine, plus incertaine, plus touchante, prise en étau entre la dignité et la distance commandées par ses responsabilités d'une part, ses désirs de femme d'autre part. Quant au Caporal McBurney, pur prédateur sexuel chez Siegel, le voilà quidam quelconque, plutôt affable, plutôt attentionné, juste suffisamment médiocre et suffisamment idiot pour que se referme sur lui un jeu dont il ne semble pas bien même avoir compris qu'il n'était pas l'instigateur mais l'objet.

    Le choix au casting de Colin Farrell – certes moins charismatique que Clint Eastwood, mais plus nuancé aussi, et surtout plus apte à accepter de se montrer sous un jour pathétique peu flatteur pour sa virilité, ce qui eût assurément été trop demander à ce bon vieux Clint – ainsi que Nicole Kidman – éclatante Kidman, capable de raconter tout le tumulte de son personnage par l'expression corporelle seule, sous la superfluité des mots – colle parfaitement à cette divergence d'appréciation des personnages qui, pendant tout un ample début de film au moins, laisse entrevoir une relecture passionnante.

    Sauf que. L'inspiration se dégonfle et le film s'achève : précipité, inoffensif.
    Tout, dans la relative fadeur du dénouement, concourt à l'impression que Sofia Coppola se déleste de sa fin à la hâte, comme on se débarrasserait d'une corvée. Tout à l'écran se passe comme si ce qui l'intéressait réellement était déjà bouclé, et qu'une fois disposés soigneusement les pions de son petit jeu sentimental, avoir à conclure l'encombrait ; comme si le virage des orgueils blessés, qui fait brusquement basculer le film d'une phase de batifolages et de petites duplicités inconséquentes à une phase de vengeances, de cruautés, d'actions graves et disproportionnées, faisait inéluctablement entrer son film dans un registre plus viscéral que la cinéaste ne maîtrise plus et qu'elle se retrouve à fuir.

    Et le problème n'est pas seulement que l'action se retrouve d'un coup si tassée et maladroitement expédiée passée la scène charnière de la chute dans l'escalier. Il n'y a pas, à vrai dire, de moment déterminé à partir duquel l'affaissement serait si flagrant. Le problème, en germe bien avant cela, est que pendant ses trois premiers actes d'installation et de batifolages – que Sofia Coppola sait si bien diriger et mettre en scène –, ce qu'il aurait été nécessaire d'entreposer et de traiter afin de préparer le dénouement et d'ores et déjà omis. Si bien que dans les deux derniers actes, presque aucune action n'ayant été correctement travaillée et disposée en amont pour apparaître comme une répercussion dramatique naturelle du jeu tissé dans les trois premiers, toutes à peu près donnent l'impression de sortir de nulle part :

    spoiler: Ainsi, quand Edwina pousse McBurney dans les escaliers, sa colère semble abrupte et disproportionnée, parce qu'elle n'est pas comme elle l'était dans le roman ou chez Siegel l'aboutissement d'une véritable et jalouse rivalité entretenue en amont entre elle et Alicia. De même, quand Martha décide d'amputer la jambe fracturée, sa réaction est d'un coup vidée de son contenu sadique, puisqu'elle semble seulement réagir à une blessure qu'elle ne saurait soigner, et qu'à aucun moment son personnage n'a atteint jusque là un état suffisamment frustré et envieux pour que l'on puisse crédiblement y voir un acte de vengeance. Quand McBurney, encore, fracasse la tortue d'Amy contre un mur, la scène perd presque entièrement sa violence, puisque cette tortue n'était apparue auparavant que le temps d'un petit insert et ne représente donc rien aux yeux du spectateur, là où Siegel au contraire avait pris soin de faire de la tortue un outil de sociabilisation décisif entre McBurney et Amy... et cette faute, pour anecdotique qu'elle puisse paraître, est une raison directe à l'insipidité de la scène finale d'empoisonnement – paresseusement expédiée, au milieu de personnages qui, à l'exception d'Edwina, assistent à la scène aussi inertes qu'une meute de neurasthéniques – puisque l'idée de cet empoisonnement, proposé par Amy, est censée venger le meurtre de sa tortue.


    Que cette relecture précieuse, frêle et tamisée des Proies m'apparaisse finalement si anecdotique n'a donc pas à voir avec l'orientation artistique générale adoptée par Sofia Coppola, ni moins encore avec sa décision de laisser de côté la férocité provocante et l'acide dont Don Siegel avait irrigué son adaptation – cela, précisément, est ce qui dans un premier temps en ourdit toute la singularité et la saveur. Si le film est anecdotique, c'est pour des raisons qui lui sont internes : parce que filmer des jeunes femmes inconséquentes, même quand on les filme avec talent, n'autorise pas à traiter soi-même sa narration avec inconséquence, parce que commencer à raconter une histoire est toujours une mauvaise idée quand à l'évidence on n'a pas l'envie de la raconter jusqu'au bout, et parce que faire preuve de délicatesse ne devrait jamais revenir à faire preuve de mollesse.
    Tricastinette
    Tricastinette

    22 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 septembre 2017
    « Les Proies » ou la proie ? Le tournage en lumière obscure ajoute en filigrane à l’ambiance lourde et ambiguë ! Pas déçue mais pas enthousiaste. Belle prestation de Collin Farrell, serait bien tentée de voir la version tournée avec Clint Eastwood 😊
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 août 2017
    de belles images , de beaux costumes , de beaux acteurs ...mais à part cela un vide sidéral , des lenteurs et aucune montée en puissance de de qui aurai put etre un super thriller .
    Ne concerne que les esthètes cinématographiques !
    Le Loubar
    Le Loubar

    38 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2019
    Encore un remake qui n'apporte pas grand-chose au film original.. Pendant la guerre de Sécession, un soldat nordiste se retrouve gravement blessé lors d'un combat en forêt et est retrouvé agonisant par une petite fille qui va la conduire à son pensionnat pour le faire soigner. La situation devient alors très ambigüe car, en plus de se trouver en territoire sudiste, l'homme n'a pas vu de femme depuis des lustres et vice-versa.. Après l'excellent film réalisé par Don Siegel en 1971, Sofia Coppola s'intéresse à cette histoire de tentations et de tension sexuelle pour en faire (à quelques détails près) une réplique moderne du premier film.. C'est vraiment frustrant car c'est trop facile de repomper à la scène près ce qui a marché dans un film, d'autant plus que ce film-là ne le fait pas toujours bien spoiler: (à la fin du film de Don Siegel Edwina porte à sa bouche les champignons empoisonnés avant de se faire avertir, alors que dans le film de 2017 on lui rappelle qu'elle n'est pas censée aimer les champignons ce qui est incohérent car si elle s'apprêtait à en manger c'est qu'elle en avait envie..)
    . Coppola, dont la spécialité est d'étudier les tourments des personnages féminins, en fait toutefois une histoire beaucoup plus humaine que dans le premier film : les femmes sont ici une sorte de pureté perdue aux fins-fonds de la guerre qui vont tomber sous l'irrésistible charme masculin. La mise en scène de Coppola insiste beaucoup sur la nature luxuriante qui entoure le pensionnat et sur les nuages de fumée à l'horizon, symboles d'une guerre qui ne cesse d'isoler ces perfections. Le casting féminin est absolument irréprochable, Nicole Kidman, Kirsten Dunst et Elle Fanning étant toutes plus envoûtantes les unes que les autres, elles volent même la vedette à Colin Farrell qui, sans livrer une interprétation déshonorable, n'a pas la charisme de Clint Eastwood. Mais il s'agit bien là d'un film féminin spoiler: (comme le montre la séquence où Madame Martha semble intriguée par la char inanimée du caporal ou le superbe plan de fin)
    , qui aurait toutefois dû aller plus loin dans son propos et proposer quelque chose d'un peu plus neuf. Les fans de la cinéaste qui n'ont pas vu le film original ne devraient toutefois pas bouder leur plaisir.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    714 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 décembre 2021
    Sofia Coppola a décidé de nous proposer un remake du film éponyme sorti en 1971 (avec Clint Eastwood et Geraldine Page) tiré lui-même du roman "Les Proies" de Thomas P. Cullinan (1966).
    Je n'avais jamais lu le livre ni vu le film de 1971, j'ai donc vraiment découvert cette histoire se déroulant en Virginie (Etats-Unis) pendant la guerre de Sécession en 1864 : un soldat gravement touché va être recueilli dans un pensionnat de jeunes filles.
    Le thriller est bien en place et la mise en scène (primée à Cannes en 2017) est de toute beauté. Le casting est superbe : Nicole Kidman, Kirsten Dunst, Colin Farrell.
    Dommage que la promesse ne soit pas tenue avec au final une impression de "tout ça pour ça ?".
    Je ressors donc de cette séance conquis par les moyens mais déçu par la fin... Vraiment dommage...
    --> Site CINEMADOURG <--
    btravis1
    btravis1

    103 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Pari difficile de s'attaquer au remake d'un film parfait, car la marge de manoeuvre est faible. Les premières images donnent plutôt une bonne impression, mais dès les premiers dialogues et les premières scènes importantes, la comparaison avec l'original nous fait progressivement décrocher. D'abord le casting, Colin Farrell, quel que soit son talent, fait vraiment pâle figure à côté de Clint Eastwood, il n'a ici ni le charme, ni l'aisance verbale pour rivaliser. Côté féminin, c'est presque pire, Nicole Kidman n'a pas le panache de Géraldine Page, Elle Fanning ne dégage aucun érotisme contrairement à son aînée de 1971, même la fillette est fade. Seule le jeu de Kirsten Dunst tient la route. Ensuite, ce qui est assez étrange, c'est que le récit est assez proche de l'original mais se révèle plat jusqu'au dénouement final. Sofia Coppola a fait un film certes plus court, mais du coup il lui a manqué du temps pour installer l'histoire et faire monter la tension. Elle s'est focalisé sur l'image mais en a oublié la gestion du rythme primordial ici. Le tout est donc bien fade.
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