Bien mais un peu tiré par les cheveux, c’est le premier sentiment qui vient après avoir terminé le film.
Œuvre sombre sur un personnage insomniaque, anciennement alcoolique et sans emploi, ne pensant pas tomber plus bas, et pourtant.
La détresse d’un personnage solitaire au cinéma est toujours quelque chose d’intéressant à regarder, de par sa difficulté d’exécution qui n’est pas toujours concluante.
François Cluzet est ici, très bon dans ce rôle. La construction autour du personnage permet de nous immerger dans sa situation, nous connaissons ses problèmes, comment tout cela s'est produit, et où il en est actuellement. Certes nous ignorons s'il a des amis, une famille, des loisirs ... Mais laisser un minimum de mystère a ce personnage rend le film d’autant plus intriguant.
Minimum, cela décrit également bien le décor. Très minimaliste et bien organisé,
comme le bureau de Clément a la Défense, ou bien l’appartement servent de lieu de travail pour Duval
. Surement lié aux attentes très pointilleuse du personnage joué par Denis Podalydès,
à savoir ne pas fumer, ouvrir et fermer les rideaux à la bonne heure, et donc en général, être très ponctuel.
Ce qui permet d’avoir au final un rendu esthétiquement très réussi avec des décors pouvant rappeler de temps en temps ceux d’une pièce de théâtre.
Ce qui pose problème dans ce film c’est d’une part le scénario complexe, qui rend parfois certaines scènes très énigmatiques sans que cela soit volontaire.
D’une autre part, ce sont plusieurs parties du film qui n’ont pas trop de sens, comme celle avec
Gerfaut. Comment est-il possible qu’il puisse s’incruster dans l’appartement ou travail Duval sans aucun problème, alors que selon c’est propre mot, beaucoup de gens travail pour Clément. Coup bol, ou bien Clément a-t-il mal recruté ses hommes pour pas remarquer qu’un intrus volé ses documents top secret ?
Le personnage de Sara est lui aussi un problème car pas asser exploiter,
il sert juste de moyen de pression à la fin du film,
comme si elle avait été ajoutée la pour combler au dernier moment un vide dans le scénario.
A la fin du film nous restons sur notre faim.
Un rendez-vous entre les gentils et les méchants en plein milieu d’un stade vide, Labarthe exposant son plan devant Duval en révèlent le mot magique qui permet au sniper de tiré sur les méchants en cas de problème, c’est un peu facile voir bâclé.
Malgré quelques imperfections, La Mécanique de l’Ombre reste tout de même un film intéressant a voir, avec un très bon François Cluzet et une bonne première moitié de film.