Derniers Avis sur La Clinique de l'amour !

Cette comédie très sympathique, coécrite et parfaitement dirigée par Artus de Penguern, nous propose une histoire très dynamique ne manquant certainement pas de péripéties. Le scénario, certes assez farfelu, nous prodigue des situations rocambolesques à souhait, des scènes fantastiques adorables et des gags ne manquant pas d'ingéniosité.
Le brillant casting nous offre une charmante Héléna Noguerra et un Artus de Penguern très impliqué ; il nous procure également les sympathiques présences des papas : Michel Aumont et Vernon Dobtcheff, et de jolis seconds rôles parfaitement assurés par la demoiselle Anne Depetrini en infirmière véhémente, et la tendre Dominique Lavanant en standardiste.

L'avantage de cette parodie délirante, simple et drôle, c'est qu' on ne s'y ennuie pas une seconde...

Un film qui m'a plu dans l ensemble j aurais pas cru mais il y a de tendresse on passe un bon moment dans l ensemble

(...) Pourtant, je dois dire que dès le début, j'ai beaucoup accroché. Le rythme est bon, les gags fusent, les personnages sont vite installés et l'efficacité narrative du réalisateur fait plaisir à voir. Rien à voir avec une comédie française lambda, tout rappelle ici le cinéma américain. L'image est belle, les cadres sont agréables et les références fusent comme ces hommages à peine voilés à Charlie Chaplin, aussi bien via le gag du personnage qui rentre dans la cabane au Canada ou celui de la cruche, tout deux tirés de "La ruée vers l'or". Les acteurs jouent aussi très bien, même si certains frôlent le cabotinage avec un jeu un peu trop outré mais c'est l'univers du film qui veut ça. Pendant les trois premiers quart d'heure, je me suis franchement régalé et je dois dire que si toutes les comédies françaises étaient aussi bien écrites, aussi bien pensées et aussi intègres dans leurs démarches, j'en verrais plus souvent. Hélas, le film arrive aussi à toucher ses limites de plein fouet et la fin s'avère presque pénible. Comme pour son 1er film, de Penguern n'arrive pas à tenir la distance et il s’essouffle avant l'heure. Il faut dire que son scénario, aussi honnête et drôle soit-il, multiplie trop de rebondissements et d'intrigues qu'il n'arrive pas à toutes les justifier et les tenir d'un bout à l'autre. Certains ressorts sont également trop répétitifs (notamment le personnage de Samantha qui multiplie les stratagèmes pour parvenir à ses fins) tandis que le rythme trépidant finit par jouer contre lui. Pourtant, ça ne manque ni d'idées ni de bon sens comique mais il s'empêtre dans trop de sous-intrigues, trop d'errements et trop de ficelles pour pouvoir tenir. Dieu sait pourtant que j'ai bien rit devant certains gags, que certaines trouvailles sont juste géniales, que certains plans sont d'une poésie assez touchante ou bien que la philosophie prônée par le film est louable mais voilà, le trop est parfois l'ennemi du bien. Le burlesque se mêle au non-sens, les références sont parfois un peu maladroites et certains gags sont un peu trop tirés par les cheveux et le final s'enferme dans une suite de rebondissements digne du plus mauvais des soap opera, ce qui a pour effet de nous lasser plutôt que de nous émouvoir ou nous faire rire. Visuellement, c'est par contre très beau, avec des plans vraiment bien trouvés qui rendent là aussi un bel hommage à un paquet de réalisateurs et je dois dire que j'ai vraiment apprécié le film de ce point de vue. (...) La critique complète ici

Deuxième, et dernier, long-métrage du regretté Artus de Penguern, comme "Grégoire Moulin contre l'humanité", très bon dans ses trois premiers quarts entièrement raté dans son dernier, La Clinique de l'amour montrait que le réalisateur-acteur-scénariste avait un beau potentiel dans le mélange du burlesque ( spoiler: genre l'excellent running-gag du chauffeur de bus qui provoque malgré lui des accidents qui envoient plusieurs dizaines de blessés à l'hôpital
!!!) et de la poésie ( spoiler: celui de l'ours qui console le protagoniste
!!!)...
Etant ni un addict des soaps, ni un addict des séries médicales style "Urgences", j'avoue que je n'ai pas été aussi sensible que j'aurais pu l'être à la parodie de ces deux genres télévisuels, si ce n'est aux noms et prénoms caricaturaux bien dans le style soap à l'américaine avec des Michael, Priscilla ou encore Samantha.
Autrement, l'ensemble est trop prévisible, peut-être un peu trop répétitif du point de vue scénaristique et ne pour vraiment être qu'une comédie pas désagréable à regarder mais qu'on oublie vite. Dommage parce que ça donne le sentiment qu'Artus de Penguern était quelqu'un qui avait du talent mais qui n'a pas donné tout son potentiel, juste quelques traces...

Une bonne comédie déjantée qui se moque des séries américaines du milieu hospitalier. Un humour féroce des gags à rebondissements , qui s'enchainent à un rythme bien soutenu, parfois un peu lourd, mais un humour assez original.On rigole , on s'amuse , sans se prendre la tête , on est dans la farce, et c'est efficace.

Il a été diffusé sur 6ter cette nuit, ce film est un véritable OVNI, c'est digne des films comme "Signé Furax" ou "Y a t'il un pilote dans l'avion", j'ai cru à un court-métrage au début tellement l'humour était aussi bon qu'absurde, je me suis marré du début à la fin (malgré une sacré rage de dents) et je n'ai pas vu le temps passer, je suis très content d'être tombé dessus sans le vouloir.

C'est sûr que les amateurs de subtilité repasseront, mais dans le genre « comédie assumant sa bêtise avec panache », « La Clinique de l'amour ! » fait franchement le boulot. D'ailleurs, le regretté Artus de Penguern a beau parfois se lâcher un peu trop dans la caricature lourdingue (le duo Bruno Salomone - Natacha Lindinger), il faut reconnaître que son humour décomplexé (mais pas vulgaire) fait souvent mouche. Alors forcément, cela marche mieux à certains moment que d'autres, mais celui-ci évite avec adresse la répétition pour nous offrir quelque chose d'assez déglingue, plutôt personnel et globalement plutôt réjouissant, d'autant que sous ses airs de pochade un peu abrutissante, le scénario s'avère franchement ingénieux, faisant la part belle aux gags et répliques sympas tout en gardant un véritable fil conducteur permettant au film d'être plaisamment rythmé. Mais surtout, c'est quand il se moque avec jubilation des soaps américains que de Penguern est le meilleur (c'est à dire 75% du temps), nous offrant nombre de scènes hilarantes tout en y ajoutant, mine de rien, une critique assez pertinente de notre époque, du malheur des uns faisant le bonheur des autres (remarquez, ça, c'est de tout temps!) ou l'omniprésence médiatique poussé à son extrême, difficile de lui donner tort... Enfin, celui-ci s'est entouré d'une brochette de comédiens épatants, de la magnifique Helena Noguerra à Ged Marlon en passant par lui-même, Anne Depétrini et surtout Emilie Caen, irrésistible en romantique hyper-sensible et légèrement hystérique. Bref, pour ceux qui, à raison, désespèrent de rire devant un film français, cette « Clinique de l'amour ! » peut être une thérapie tout à fait recommandable : une bonne surprise.

"La Clinique de l'amour !" (2012) 6 ter le 02.02.2016
Pour un film "tiré au hasard", j'ai pour une fois eu la main heureuse car ce récit m'a franchement emballé ! Et encore, quand j'ai écrit ce commentaire, je ne savais pas que Artus de Penguern, à la fois producteur, réalisateur, scénariste et acteur de ce film était décédé à 56 ans en 2013 d'un AVC. Un comble pour celui qui a bâti l'action de cette histoire dans une clinique où il sauvait les autres comme chirurgien ! Ce film est presque son chant du cygne et je ne conclurai donc pas mon propos par "des histoires comme celle-là, on en redemande", et pourtant... Cette oeuvre franco-belgo-luxembourgeoise à sept producteurs (!) est burlesque, déjantée mais d'une rare finesse. Pas nappée d'un humour gras, style Chabat, mais toute en subtilité. Certains détesteront. En ce qui me concerne, j'ai adoré et n'ai pas vu le temps s'écouler : c'est truffé de gags et j'ai souvent rigolé, comme plus souvent derrière le petit écran ces derniers temps ! Pourtant le milieu hospitalier et l'hémoglobine ne sont pas mon fort. Ajoutons à ce satisfecit un casting hors du commun avec pour vétérans Annick Alane (90 ans en 2016) suivie du jeune Michel Aumont qui nous gratifie d'un dénouement qu'on n'attendait pas. Superbes ! Toute les comédiens semblent s'amuser comme de petits fous : même les ours dont le dressage est parfait (voir l'affiche) ! De quoi rendre envieux Jean-Jacques Annaud, spécialiste es-ursidés ! Artus, je ne vous connaissais pas mais vous me manquez déjà ! Adieu l'artiste..
willycopresto

Moins réussi que Grégoire Moulin, La Clinique de l’amour déçoit un peu par un manque d’intrigue, mais c’est tout de même un film qui fait regretter la disparition d’Artus de Penguern, un réalisateur imaginatif, et qui savait faire des comédies touchantes et sensibles.
Le casting est doré, c’est indéniable. Côté féminin il y a du charme, c’est évident, et même si niveau jeu ce n’est pas forcément très égal, c’est largement suffisant pour convaincre. La fraicheur de Noguerra, la perversité charmeuse de Lindinger (qui tire son épingle du jeu, et quelques seconds rôles solides, avec la présence toujours sympa de Lavanant. Côté masculin le film s’appuie surtout sur la confrontation Salomone-Penguern, lesquels sont bons et composent une antithèse attrayante. Comme souvent chez Penguern ce qui est appréciable c’est le mélange entre des personnages truculents, excentriques, et en même temps touchants, sensibles, humains.
Le scénario repose beaucoup sur les rapports entre les personnages. En fait c’est un peu le point faible du film, de ne pas arriver véritablement à donner l’impression d’installer une intrigue. On sent bien qu’il y a quelque chose, mais il y a tellement de personnages et de sous-intrigue qu’il y a un sentiment de dispersion, et du coup on s’égare un peu. Là où Grégoire Moulin, aussi pléthorique au demeurant arrivé à être plus fluide et mieux structuré. Reste qu’on ait dans du Penguern pur jus avec de la poésie, du rêve, de l’absurde, un mélange qui fait du bien.
Visuellement ce n’est pas fait avec des moyens très conséquents, cela se sent, mais cela n’est pas un souci. Penguern a le sens de la mise en scène et nous le prouve encore ici, avec une réelle capacité à transcender des scènes qui auraient pu être très banales. Il y a quelques effets de style audacieux (la balle). Les décors, la photographie, cela reste asses secondaire, mais il y a une bande son efficace.
Franchement La Clinique de l’amour est un film que je recommande. Un peu moins percutant que ce que j’espérai, songeant il est vrai au génial Grégoire Moulin, on se retrouve devant un film poétique, suave, un peu « neuneu » parfois, mais qui fait du bien. Un beau concentré du cinéma d’Artus de Penguern. 3.5.

En deux films, Artus de Penguern m'a conquis avec son humour satirique et absurde, tout en restant sur le credo de la comédie familiale, je considère ces deux comédies comme des perles rares du cinéma français, à ne pas louper. A condition d'avoir, qu'on se le dise, de l'humour. Car là ou certains pourraient voir beaucoup de lourdeur, j'ai au contraire vu beaucoup de bonnes idées jubilatoires, car tout est très travaillé (les dialogues, le scénario, les décors, les costumes - l'ours est magique), on peut dire ce que l'on veut, mais quand on a une comédie populaire française c'est très facile d'assister à quelque chose de beaucoup moins sympa avec beaucoup plus de prétentions, en plus. Il manie avec aisance plusieurs formes d'humour, et c'est la plus grande qualité du film et du réalisateur. Parfois va légèrement trop loin, ou tombe sous le sens, mais c'est le risque et cet entrain est je pense, largement assument. C'est un réalisateur qui était très prometteur selon moi, dans un domaine bien souvent peu qualitatif, et c'est bien dommage de devoir se cantonner à ces deux films qui m'auront quand même bien fait marrer (La clinique de l'amour est plus dans le moule que Grégoire Moulin, mon préféré, du grand n'importe quoi!).

Au départ on pense à un téléfilm de milieu d'après midi, mais rapidement on peut entrevoir la patte du, feu, génial De Penguern.
"La clinique de l'amour" est avant tout un film parodique sur les multitudes de séries cliniques et soap divers. Mais à l'instar de la plupart de ses homologues américains, "La clinique de l'amour" ne fait pas de le graveleux mais parodie avec une certaine légèreté.
Arthus de Penguern avait donc encore signé une comédie fort sympathique qui devrait être prescrit à tout dépressif en devenir!

Décidément, il est fort regrettable qu'Artus de Penguern n'ait pu réaliser plus de films comme La Clinique de l'amour ou Grégoire Moulin contre l'humanité. En plus d'être un acteur sympathique à voir évoluer, avec sa bonne bouille, il était doué pour réaliser des films comiques rappelant à certains moment un humour tel ceux des Y a-t-il un flic. Ou, comme l'indique Allociné dans son synopsis, celui de "Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?". Alors, certes, ce n'est pas la même chose, moins délirant que cette saga américaine, mais les situations improbables peuvent y faire penser. A la française. Ce film, qui sera sa dernière réalisation avant qu'il ne nous quitte prématurément, est une réussite et la validation de son court-métrage "La polyclinique de l'amour" : une parodie des séries type Urgence, comme précisé dans le synopsis. En très poussé, pour notre grand plaisir comique à tous, avec quelques scènes assez délirantes qui devraient plaire à beaucoup, mais peut-être effrayer les plus rigides des spectateurs.

pas MAI LE COMÉDIE SUR LE PETIT hôpitaux, JE SUIS BIEN RIRE, COMÉDIEN ET COMÉDIENNE SUPER, JE SUIS JAMAIS UN FILM à TRÈS TRÈS DRÔLE DEPUIS LE SÉRIES TV ET FILM DE LOUIS DE FUNèS.

CE FILM HOMMAGE DE ARTUS DE PENGUERN EN MORT LE 2013 des suites d'un accident vasculaire cérébral. METTRE DES PRIX ARTUS.

Jubilatoire, c'est le mot qui me vient en 1er, le titre du film laisse à penser à une comédie romantique plan plan mais pas du tout, c'est burlesque à souhait et bien servi par un casting impeccable, on passe donc un bon moment :-)