Derniers Avis : Moonlight - Page 20

Découvrir son homosexualité dans une banlieue noire de Miami, où règnent violence, drogues et homophobie. Un thème osé et assez inédit pour "Moonlight", un film beau et poétique qui suit l'enfance, l'adolescence et la vie adulte de Chiron, un garçon mis à l'écart dès son plus jeune âge qui va peu à peu tomber amoureux de son meilleur ami, Kevin. Les scènes sont éthérées et délicates, pudiques et la musique colle bien avec cette ambiance sereine et souvent touchante. Même si à force de vouloir peut être trop jouer sur la subtilité, le film comprend quelques longueurs et un peu trop de silence et non-dits qui deviennent lassants. "Moonlight" est un beau film donc pour les amoureux du genre mais que je trouve peut être un poil surcoté.

Quelle perle que nous livre Barry Jenkins pour le film "MoonLight".
Le premier film que je vois non pas sur la vie d'un personnage mais essentiellement avec le point de vue de son âme. C'est avec le regard de trois périodes différentes de Chiron que nous découvrons toutes l'évolution d'un homme qui passe de Lil' a Black.
Une prouesse technique une caméra au service d'une histoire avec ses plans larges au grand angle et ses grandes pondeur de champs nous démarque Chiron du reste du Monde, un visuel magnifique qui nous fait part d'image digne de grands photographes, des lumières colorées qui ont l'air d'avoir une saveur particulière.
Jenkins fait SON cinéma sans forcément respecter à la lettre les règles de raccord et de mise au point, son but : faire voler sa caméra autour d'un coeur et rentrer dans une profonde intimé tant sexuelle que familiale, y découvrir les vagues d'émotions qui y passent sans trop donner d'explication. Un grain de poésie.
Une mise en scène splendide, Chiron dégage une immense fragilité qui se déguise dans sa voix et son corps part une grande force.
Un lien parfaitement exploité entre Kevin et Chiron entre complicité et amour secret.
L'histoire de toute une vie sous la lumière de la Lune et Le bruit de la brise, un film qui nous laisse pas indifférent, touchant à des émotions si différentes qu'il est dur de ne pas s'y identifier.
Un oscar du meilleur film largement mérité.

Ce film traite de sujets vus et revus, de sujets qui sont survolés, aucune intrigue, le film est lent. Je n'ai pas particulièrement trouvé les acteurs attachants. Je dirai ennuyeux et sans intérêt !

Film poignant et magnifique tant bien le scénario, que les dialogues et la réalisation ; qui mêle parfaitement le théâtre, la poésie et la Musique ainsi qu'un nouveau style de réalisation de ce Jerkins. Hâte de voir son prochain film, et merci pour ce moment et pour la réflexion apportée

Je redoutais un peu les clichés avec le thème et le choix du contexte . Assurément l'écueil fut largement évité , c'est une approche toute en douceur , soft , sans éclats hormis celui des acteurs brillants dans leur rôle .
Une approche linéaire toute simple pour aborder la vie de Chiron , petit enfant noir malingre , moqué et ostracisé pour sa différence .
Grandir n'a jamais été simple , il s'agit de l'affaire d'une vie . Plus compliqué pour certains cependant et pour Chiron les cartes en mains données par la naissance ne sont pas fameuses pour parvenir à "Va, vis et deviens" .
Bon an mal an , à coups de poings et de caresses , de référents trouvés ici ou là, mais hélas loin d'une structure familiale solide , l'identité poussera , se reniera , s'affirmera , se cachera . On fait bien comme on peut , plus encore quand on est noir , que le père est absent , la mère anéantie par la drogue, que l'ombre d'une homosexualité encore taboue et plus encore dans certains milieux se dessine , et que la rue est votre terreau .

Chiron enfant , ado , et adulte , incarné par des acteurs forcément différents , garde exactement la même expression, le même balancement hésitant d'un corps qui copine mal avec lui même , maladroit , chétif ou devenu adepte du body building ( bravo le réalisateur ! ) et il semble vraiment que c'est le même acteur sous des traits différents , l'âme de Chiron, avec cette solitude qui lui colle au corps se retrouve du début à la fin. . Et c'est un des atouts de la grande réussite de ce film !
Au delà d'un film sur la discrimination , c'est aussi et surtout une belle réflexion sur la construction de l'identité avec ce qui nous appartient en propre par nature et ce qui s'acquiert par le parcours .
Tout en retenue , Un film presque susurré à l'oreille , qui constitue une sorte de paradoxe par rapport au contexte de violence et de déterminisme implacable , et la douleur du quotidien de tous ces êtres, avec une fibre poétique insolite et terriblement émouvante ....Allez y . Juste pour entendre Le gros dealer au grand coeur , dire que "La nuit , sous la lune , tous les noirs sont bleus" ......

si on doit faire court, un chef d'oeuvre. bien réalisé, bien écrit, poétique, un jeu de sons et lumières magnifique, et une histoire poignante. chiron nous poursuit longtemps après la séance. a voir ☺

Moonlight, c'était le film à contre-courant de l'époque actuel sous le règne de Donald Trump, peu ouvert aux homosexuels. Donc, ce film sort au moment où les USA s'embrasent, notamment sur les questions sociétales. Au-delà d'avoir été élu meilleur film aux Oscars, Moonlight s'annonçait pour moi comme LE film à voir, car un image moral, de vie était montré à l'intérieur de ce film. C'est vrai. Mais, par contre, le contraste est saisissant entre la première partie du film où les scènes sont choquantes, peut-être très réalistes dans ce monde où les homosexuels sont mal traités. Mais, aussi par rapport au phénomène d'harcèlement présent dans les écoles. En vérité, la deuxième partie est relativement lente, peu intéressante, on parcourt les dialogues sans trop d'intérêt alors que la première partie vaut bien son Oscars, mais la deuxième est insipide etc'est bien dommage.

D'une pure beauté et réalité. Une immersion vertigineuse dans la vie de ce jeune homme, on ressent tout ce qu'il vit, ce qu'il sent, ce que l'on voit. À voir!

Un film de société comme les Américains ne savent pas souvent faire, donc Moonlight s'attire logiquement louanges et trophées : le film est très réussi.

La personnalité du personnage principal est délicatement abordée, et les acteurs sont crédibles. La mise en scène est agréablement simpliste. Le film parvient à éviter les excès et le voyeurisme dans lequel plonge souvent le genre.

Quand je pense que certains ont annoncé ce film comme étant la première fiction antidote de l’ère Trump ! C’est quand même très exagéré ! La forme évite soigneusement le film à thèse … tellement bien, qu’au bout de quarante minutes, on se demande où l’on va ! (voire ce que l’on fait là). Puis avec élégance, le film aborde le sujet de la faiblesse, de la sensualité, de la sensibilité dans un milieu où elles n’ont pas droit de cité. Mais la qualité du film est aussi son défaut. A force d’évitement à se laisser cerné, de retenir les énergies tragiques – comme le personnage principal – le récit en perd de la force. Dommage car l’idée est magnifique et décline une œuvre douce-amère de qualité … mais sans éclat !

Moonlight, le premier film de Barry Jenkins est très beau et subtilement raconté, difficile de trouver des défauts à pareil création. Pourtant, un peu à la manière de Manchester by the sea, quelque chose m'a manqué ... Ces deux longs métrages bourrés d'éloges ( justifiés ! ) ne m'ont pas chamboulés de la manière " attendu " du fait de mes espoirs trop importants. Ce que j'essaye de dire c'est que Moonlight ne m'a pas cueillit du fait qu'a aucun moment je n'ai été surpris. Néanmoins, il faut préciser que la douceur et le regard que porte Jenkins sur son film est somptueux, sa mise en scène resplendit de toutes parts et faisant preuves d'un talent rare. Les comédiens sont symétriques aux précédents compliments, l'Oscar de Mahershala Ali salue le travail incroyable de cet acteur que se soit dans Treme ou The Place Beyond The Pines et bien sur dans Moonlight ou il brille de mille éclats ! Les autres ne sont pas à oubliés, le travail de transition entre les trois époques est aussi très réussit, le témoin est transmis avec brio. Ce film est en touts points très bon, peut être que mon prochain visionnage me permettra de l'apprécier à juste titre ...

Un film qui permet d'apporter un certain regard envers certaines minorités des Etats-Unis ou d'ailleurs. L'histoire se suit avec intention et malgré son rythme lent, on ne s'ennuie pas une seconde. L'ensemble est accompagné par une sublime musique de Nicholas Britell et par une tripotée de stars qui fournissent une très bonne prestation, avec Mahershala Ali en tête et qui commence à dessiner une très belle carrière.
Bref, Moonlight est un film coup de poing dans ses propos et qui permet de mettre en avant certains problèmes de la société via une bonne réalisation et une histoire intéressante.

Comment dire … je n’ai pas compris l’oscar du meilleur film ! C’est un film plus ou moins touchant, les acteurs sont excellents, la mise en scène et la photographie originale et très bien faite mais mon problème est avec le fond du film, il aborde des sujets intéressants et profonds comme la drogue, la violence d’un foyer, l’amitié, la découverte de la sexualité … mais aucun de ce sujets n’est développés, je reste sur ma faim et je m’ennuie ! Il y a aussi quelques clichés, comme le dealer de drogue gentil qui s’occupe d’un petit garçon. Le film souffre d'une lenteur interminable, je me suis endormie deux fois. En bref un début prometteur pour un film finalement lent et decevant ou rien n’est développé, j’ai déjà vu beaucou plus marquant dans le genre parcours de l’enfance à l’âge adulte comme l’excellent « Boyhood » …
En conclusion je donne 2,5 par respect pour le travail d’image et de réalisation ainsi que pour l’excellent travail des acteurs

Très beau film sur un jeune black de Miami qui n'est entouré que de dealers et de preneurs de crack dont sa mère. Pas facile de grandir dans ces conditions surtout quand on est gay. Filmé à l'instar de "Boyhood" sur 3 décennies mais sans avoir gardé les mêmes acteurs, "Moonlight" est comme son titre : il cristallise un moment précis apprécié par Chiron/Black à un moment de sa vie et qui ferait tout pour le revivre, y arrivera-t-il ? C'est finalement la question à laquelle le métrage va tenter de répondre sur près d'1h50. C'est magnifiquement filmé, quoique la première partie est un peu longue à se mettre en place et surtout formidablement interprété.Toutes ses récompenses ne sont ainsi pas usurpées, à voir.

Génial, un très beau film. Il y a des fois des regards, des expressions qui parlent d'elle même, c'est là que l'intensité du film prend tout son sens.