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    Moonlight
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    520 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 8 février 2017
    Nul, nul, nul.
    Consternant de voir autant de critiques positives.
    Histoire bancale, aucun rythme, je ne vois pas l'intéret et je deconseille fortement.
    Laurent C.
    Laurent C.

    250 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2017
    "Moonlight", c'est le récit de ce fascinant personnage, Chiron, à trois moments de sa vie : l'enfance ; l'adolescence ; l'âge adulte. En quelque sorte, c'est une éducation sentimentale mais cette fois, qui s'intéresse aux quartiers populaires américains, a fortiori les populations noires qui habitent ces ghettos. Issus d'une pièce de théâtre, les actes se succèdent à coups de fonds enchaînés, permettant d'avancer dans la psychologie complexe de ce jeune-homme, souvent malheureux, sombre et inhibé, au bord de lui-même. La réussite du film provient de la manière dont le réalisateur est parvenu à dépasser les clichés. Parler d'homosexualité, de drogue, de maltraitance familiale chez des populations noires faisaient courir le risque du cliché. Au contraire, le réalisateur parvient à décrire les doutes qui hantent ce jeune-homme, toujours sur un fil, la culpabilité, la honte d'être soi et le chemin qu'il emprunte pour atteindre sa vérité. Le réalisateur choisit une caméra pudique qui refuse la démagogie ou les propos démonstratifs. Si parfois, elle tournoie un peu trop autour des personnages, on se laisse aller à la douceur amoureuse de ce jeune-homme, à l'amour de ce couple qui l'adopte, aux errements de sa mère, bref à beaucoup d'humanité et de beauté.
    Kverketo
    Kverketo

    10 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2020
    Une magnifique chronique sur une musique superbe. 3 étapes, trois vies. Une boucle ? Une continuité ? Ce film est d'une beauté contemplative sans nom. A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 8 février 2017
    Pas aimé du tout ce film, misérabiliste et convenu.
    Et le déterminisme qui pèse sur le petit garçon black, déjà assigné à 8 ans à être faggot parce qu'il est little.
    Rien de crédible, rien de touchant, ce film a glissé sur moi. Je ne comprends pas qu'il soit encensé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 février 2017
    Un film spécial, sans égal !!!
    Un pur moment d'émotions et de partages !!!!!
    Je vous le conseil. !!!!!!!!!!!!!!!!!
    pierre72
    pierre72

    133 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2017
    Précédé d'une réputation de petit film indépendant formidable ( mais produit par Brad Pitt), auréolé du Golden Globe du meilleur film dramatique et pourvu d'un scénario aux apparences gonflées, "Moonlight " joue des coudes pour s'imposer devant des productions plus clinquantes ou joyeuses ( en l'occurrence le mièvre "La la land" ou "Jackie") . Il faut bien tous les qualificatifs arborés fièrement sur l'affiche pour faire courir le public se poser devant un film se déroulant dans un quartier noir de Miami et suivre l'histoire d'une jeune garçon sensible, vivant seul avec une mère droguée et prostituée mais qui sera pris en charge par un dealer. Sur cette base pas franchement aimable, on s'attend donc à un film bien plombant et doublé de cette image sombre tirant sur le vert, spécialité des films dramatiques en recherche d'Oscars.
    D'entrée, nous sommes accueillis avec une image lumineuse, claire et ensoleillée, magnifiquement cadrée, très léchée. Surpris, je me suis plongé avec une curiosité accrue dans cette histoire. Le film s'intéresse donc à Chiron, jeune noir fragile, risée de ses camarades de classe car aussi chétif et doux que taiseux. Divisé en trois parties, "Moonlight" va donc s'intéresser à trois moments signifiants de sa vie, un dans l'enfance, un dans l'adolescence et un dernier à l'âge adulte, pièces maîtresses pour nous conter un parcours sur les difficultés à assumer une certaine différence encore un peu incertaine, puis de la découverte de son homosexualité et enfin de son acceptation. Ce canevas, somme toute assez banal, mais se déroulant en milieu franchement hostile, a sans doute joué dans le déluge de dithyrambes accompagnant sa sortie.
    Pour ma part, le film a peiné à me convaincre totalement. Dans la belle imagerie proposée, les personnages évoluent dans un monde assez minimaliste quant à l'environnement, comme si l'on était dans un théâtre tragique jouant surtout sur l'épure. Le Miami des bas-fonds apparaît bien aéré et peu peuplé. Du coup, le dealer de la première partie se prenant d'affection pour ce gosse mal dans sa peau fait figure de ficelle romanesque un peu grosse. Cependant, le jeu tout en finesse des acteurs et la mise en scène très intimiste arrivent finalement à faire accepter le tout. Lorsque se termine la deuxième partie, plus conventionnelle sur les désarrois de l'adolescence, mais avec une séquence de découverte du sexe entre garçons tout en délicatesse, mon état de spectateur restait assez épaté par la mise en scène mais pas tout à fait convaincu par le parti-pris un peu conventionnel du scénario. La dernière partie confirma mes doutes quant aux quelques facilités de l'histoire mais m'a quand même scotché par la mise en scène des retrouvailles des deux protagonistes de la deuxième partie, grand moment d'intensité dramatique où les deux comédiens, magistralement dirigés, parviennent à nous faire ressentir mille émotions, même les plus ténues.
    La fin sur le blog
    traversay1
    traversay1

    3 467 abonnés 4 779 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2017
    Moonlight battra t-il La La Land lors de la soirée des Oscars ? Sans doute pas mais cela n'a que peu d'importance, au fond. La constatation est que si l'on y ajoute Paterson, Loving, Jackie, The Fits, entre autres, en attendant Silence, eh bien nous voici avec un hiver américain séduisant et gouleyant qui contredit ceux qui annoncent la mort du (bon) cinéma américain. Avec sa construction en trois étapes, chacune consacrée à un moment de la vie de son héros Chiron, l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte, Moonlight cherche à définir ce qui nourrit un homme en devenir et forge ses sentiments par l'expérience, celle des autres et la sienne propre qui passe, en l'occurrence, par la violence et la révélation d'une identité. Sous la lune exactement -les plus belles scènes sont nocturnes- le réalisateur, prometteur Barry Jenkins, oppose le mouvement de sa caméra au caractère mutique de Chiron dans un scénario qui défait tous les clichés du genre, film de ghetto, non sans maniérisme parfois, ou alors c'est ce qu'on appelle avoir un style. Il arrive cependant à Jenkins de côtoyer le chichiteux, surtout dans les deux premiers segments du film. Le scénario est assez mince également mais pour une fois ce n'est pas gênant tant le film possède une atmosphère et un joli sens de la temporalité en suggérant les informations plutôt qu'en les assénant et en jouant avec talent sur les ellipses. La dernière partie de Moonlight est la plus probante parce qu'elle est l'aboutissement d'une mécanique en marche depuis son tout début. Au bout de ce film finalement tendre sous l'écorce, les dernières minutes sont magnifiques avec enfin les mots qui viennent aux lèvres de Chiron, enfin apaisé. La destination valait ce cheminement qui a pu paraître un peu long, parfois.
    Jean-Patrick Lerendu
    Jean-Patrick Lerendu

    14 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 février 2017
    A MIami, Chiron, jeune noir va grandir sous nos yeux. D'abord enfant (Alex R. Hibbert), Little (son surnom) supporte les quolibets, et les mauvais traitements de ces camarades qui sentent bien en lui une différence encore inexplicable Mais Little va faire la rencontre de Juan (Mahershala Ali), un dealer, qui va l'aider à grandir dans sa différence. Adolescent, Chiron ( Ashton Sanders) apprend peu à peu à vivre ce qu'il est, un jeune homme attiré par les autres hommes, et quant il va craquer pour un de ses camarades Kévin ( André Holland), il va alors en subir durement les conséquences.
    Devenu adulte, Black (Trevante Rhodes), est devenu dealer à son tour et il tient sa zone avec toute l'autorité nécessaire. Mais un coup de fil de Kévin va le ramener vers celui qu'il n' a jamais voulu oublier.
    Une superbe réalisation et des acteurs remarquables.
    titicaca120
    titicaca120

    378 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2017
    c'est bien beau de mettre sur l'affiche tous ces superlatifs mais après
    faut expliquer pourquoi et étayer.
    je l'ai vu en V.O.S-T dans un cinéma d'art et d'essais.
    c'est parfaitement joué y a rien à dire et on suit l'évolution de ce gamin
    de Miami complètement paumé qui ne parle pas qui n'a pas de père et une mère
    complètement junky on découvre comment il survit ses amis, ses ennemis et son
    orientation sexuelle.
    le film n'est jamais drôle mais il n'y a pas non plus de scène qui vous font dire pétard
    je suis heureux de l'avoir vu. on regarde mécaniquement qu'il passe à l'âge adulte
    pour savoir comment ça va finir.
    un très beau film c'est sur mais aucun sentiment n'émerge.
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    36 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2017
    Un beau film, il faut l'avouer. Très bien réalisé, avec des acteurs au top mais je m'attendais quand même a mieux. J'ai beaucoup aimé la première partie du film mais c'est rapidement devenu très lent et avec un peu moins d'intérêt.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    146 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2017
    L’année dernière, nous avions eu « Carol » un magnifique film sur le lesbianisme. Cette année, parité bienvenue, nous avons désormais « Moonlight » qui traite de l’homosexualité masculine.
    Déjà que le sujet n’est pas aisé, il se complique et prend de l’ampleur en étant situé dans le milieu défavorisé de liberty city, ghetto mal famé de Miami.
    Si être blanc et gay n’est pas toujours chose facile à assumer, que dire quand on est noir dans un milieu hyper codifié ou l’identité masculine se doit d’être représentée de façon virile, voir brutale ?
    C’est le cœur du film et du problème que vit le personnage principal.
    Pour porter 3 étapes de sa vie à l’écran, le réalisateur / scénariste Barry Jenkins, a choisi 3 acteurs d’âges différent. Paris osé et pourtant crédible tant on retrouve une forme de mimétisme et surtout un regard troublant et troublé communs aux 3 acteurs, tous excellents.
    Dans la première partie, on découvre « little », un enfant tout en introspection, il faut dire que la violence de sa mère toxicomane et homophobe ne lui permet ni de s’épanouir, ni d’assumer son homosexualité naissante (Naomie Harris est réellement surprenante dans le rôle de la mère).
    En manque de figure paternelle, il se lie à un dealer local, Juan, superbement joué par Mahershala Ali, qui trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent. Ce père de substitution est touchant et a une vision de la vie surprenante et une douceur que l’on n’attend pas.
    Les séquences entre Little & Juan constituent les plus belles scènes du film.
    Vient ensuite le temps de l’ado, qui évolue tant bien que mal dans le monde sous son vrai nom « Chiron » qui connait enfin l’amour physique dans une scène d’une douceur et d’une pudeur propre à tout le film.
    Enfin, le film se termine avec la dernière évolution du personnage, devenu « Black », je n’en dit pas plus pour ne rien dévoiler.
    Si le clair de lune met en lumière certains secrets que l’on souhaite cacher, il le fait avec délicatesse et nuances, avec un mélange de force et de douceur, avec éclat et noirceur : tout comme ce petit bijou de film.
    Alice025
    Alice025

    1 629 abonnés 1 351 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2017
    Moonlight, 8 nominations aux Oscars, un synopsis intéressant, de très bonnes notes, je me suis laissée tenter par ce film, qui se révèle très bon même si j'aurais espéré être un peu plus touchée que prévu. L'histoire se déroule en trois parties, sur la vie d'un jeune homme, enfant, adolescent puis adulte, tout simplement. Un film assez dur par moment, élevée par une mère junkie, victimisée à l'école, se découvrant une homosexualité qu'il a énormément de mal à assumer. Plusieurs sujets qui sont bien traités, plus que d'autres, et malgré une certaine lenteur, on s'attache à sa personne. C'est un beau film assez touchant, mais je garde tout de même une petite déception sur la fin. J'aurais aimé quelque chose d'un peu plus percutant, la dernière partie m'a ému mais pas autant que les deux premières parties, je suis un peu restée sur ma faim. Cela reste néanmoins un bon film qui mérite d'être vu, rien que pour faire évoluer les mentalités.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 mars 2017
    Le meilleur film de cette année !Pas besoin d'attendre la fin de l'année pour le savoir !Il détrône même La La land .C'est un film qui mérite cette note grâce à ses acteurs et leur regard,sa musique renforçant l'intensité du film et un tout qui prend aux tripes du début jusqu'à la fin.Magnifique,intense et rare!
    papalou
    papalou

    15 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2017
    Rare l'homosexualité et la misère humaine a été exposé de cette manière.
    Moi je l'ai ressentie violemment : un contexte sur virilisé où le soupçon de différences entraîne réprimande et harcèlement mortel.
    Rare un film US nous plonge dans la communauté exclusivement afro-américain confronté à la drogue, aux pensées unique de la virilité, à la haine...
    Cette partie là a été une vrai claque pour moi. Une mise en abîme extrême du dealer Jouan qui s'improvise protecteur d'un enfant Chiron harcelé parce que différents et d'une beauté innocente. Ce même Jouan face à ces responsabilités de dealer répondant aux questions pas innocentes du tout de Chiron sur son activité de dealer de crack et fournisseur de sa mère.
    Pour moi cette scène extrême qui bouscule le récit et m'a fait basculer dans la réalité que Jenkins souhaite nous entraîner! La fiction est transcendé et je commence à percevoir l'œuvre dans une nouvelle dimension.
    Le second volet plaçant Chiron adolescent au regard impassible est un ton en dessous , Jenkins ne parvient pas à m'entraîner dans les méandres des pensée de l'adolescent plus que jamais harcelé jusqu'à l'explosion finale....
    Enfin le 3 ieme volet, sublime par sa photographie par les contrastes entre l'intérieure des êtres et leurs enveloppes et sa Bo, est sans nulle doute la partie totalement aboutie. Elle m'a fait vibré.... La scène dans le restaurant à Miami est particulièrement attachante, et pleine d'émotion: chaque détails de sa mise en scène, du coup de brosse dans les cheveux de Chiron, à la photographie du plat préparé en cuisine c'est magique. Ce plat transmet une émotion charnelle et porte la profondeur de la rencontre.... Quelle contraste entre la modeste pièce de viande et la force, le sens que le cuistot met dans sa préparation.
    C'est totalement inattendu dans un film us. Jenkins travaille l'intime et l'émotion sans appuyer le jeu d'acteur. Enfin la photographie rappelle Won Kar wai et c'est très bien mise en valeur sans excès.
    Les contraste qu'offre Miami comme décor participe à la dramaturgie du recit: atmosphère chaude et douce, rêve de plage paradisiac avec Miami Beach, en contraste avec l'intérieur dès quartier pauvre et glauque de downtown !
    Ce n'est pas le grand chef d'œuvre de l'année promis par les affiches, mais cela promet pour la suite. Moi j'en redemande .
    Flaw 70
    Flaw 70

    257 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2017
    Barry Jenkins aura mis du temps à faire son deuxième film, et on peut aisément s'imaginer que vu le sujet ça n'a pas du être facile de porter à l'écran un tel oeuvre. Car des films qui traite de l'homosexualité chez les jeunes noirs ne courent pas les rues, surtout dans un tel contexte. Mais on comprend assez vite pourquoi Jenkins à tenu à raconter cette histoire, qui est incroyablement proche de la sienne. Le film est autobiographique, même si il est inspiré de la pièce de théâtre de Tarell Alvin McCraney, on sent qu'il est très personnel pour le cinéaste qui traite son sujet avec beaucoup d'émotions. Un sujet qui mérite que l'on s'y attarde et qui semble avoir touché pas mal de monde vu les critiques dithyrambiques qui ont accompagné le film, ainsi que son sujet aux Golden Globes et ses nombreuses nominations aux Oscars. Vendu comme un chef d'oeuvre, Moonlight est un film important mais majoritairement surestimé.

    Le sujet du film, l'homosexualité d'un jeune noir au sein d'un quartier pauvre et difficile, est assez unique dans le paysage cinématographique ce qui fait au final toute l'attraction de l'oeuvre. Car malgré ce que l'on peut en dire, lorsqu'on y regarde de plus près, le traitement en lui-même n'est pas des plus originales. Ce qui va nous faire suivre Chiron de son enfance à l'âge adulte, est une quête identitaire des plus classiques, qui trouve sa particularité dans son contexte. On va passer par tout un tas de développement assez attendus que ce soit la relation avec une figure paternelle forte et compatissante qui va guider le protagoniste, un amour qui va le forger, une relation conflictuelle avec sa mère qui va l'ébranler et des conflits qui vont le faire s'interroger sur qui il est. Au final sa sexualité, même si au cœur des réflexions de Chiron, reste un élément de ce qui va faire de lui l'homme qu'il sera à la fin et n'est pas nécessairement primordial au film. Le scénario s'interrogeant plus sur ce qui constitue un homme selon les critères établis par la société dans laquelle vivent les personnages, qu'est ce que la virilité, qu'est ce que la force ?

    C'est vraiment là, que l'ensemble trouve une très belle justesse. Car malgré son côté classique, Moonlight reste un film qui touche. On arrive vraiment à s'attacher au personnage et à se captiver par son vécu, le tout trouve une forme d'universalité dans son parcours. On s'est tous à un moment ou une autre interrogé sur nous-même. Structuré en 3 actes bien distincts, le film en devient par moments très mécaniques dans son déroulé, alors qu'il aurait gagné à avoir un récit plus aéré surtout avec son deuxième acte bien moins maîtrisé. Attendu dans son déroulé et trop téléphoné dans ses dialogues, la partie adolescente est ce que le film offre de plus traditionnel et inintéressant, le tout aurait gagné à prendre moins de place. Cela aurait permis de développer un peu plus la partie adulte, très réussie et plus forte montrant l'héritage que la vie a eu Chiron de manière symbolique et bien pensée. Un vent de fraîcheur se dégage de ce dernier acte mais il est trop rapide dans son déroulé alors qu'il aurait mérité à être plus développé. La structure souffre des mêmes défauts que The Place Beyond the Pines de Derek Cianfrance, où le deuxième acte fait un ventre mou au film tandis que le troisième évoque avec habilité le premier en montrant les répercussions du fantôme d'un des personnages. Comme ce dernier, Moonlight bénéficie d'un premier chapitre fantastique grâce à la présence d'un personnage bouleversant dont le film ne se remettra jamais vraiment de sa disparition.

    La figure paternelle qui guide Chiron au tout début, est un personnage d'une extrême sensibilité, écrit avec finesse et qui marque durablement le spectateur. C'est avec lui que l'on vivra les scènes les plus fortes du film, dont une par sa justesse et sa précision arrive à émouvoir jusqu'aux larmes. Le personnage est d'ailleurs servi par un acteur fantastique, Mahershala Ali offre une prestation toute en retenue et sidérante qui fait qu'il mérite amplement de gagner l'Oscar du meilleur second rôle masculin. On n'en dira pas autant pour Naomie Harris qui offre une performance trop consciente d'elle-même pour sonner juste. Elle force un peu trop l'excentricité de son personnage et est bien trop à la recherche de la prestation qui marquera les esprits. Par contre le reste du casting est vraiment excellent, les trois acteurs qui incarne Chiron arrive tous à trouver la justesse et la densité pour exprimer le malaise de leur personnage, même si on retiendra surtout son incarnation adulte incarnée par un Travente Rhodes plus dense et subtil surtout qu'il partage une alchimie évidente avec le très bon André Holland qui apporte une légèreté bienvenue en fin de film, par son interprétation chaleureuse et compatissante.

    La réalisation arrive à trouver un compromis intéressant entre le côté "cinéma vérité" par sa caméra à l'épaule et son aspect très âpre et un côté plus esthétique grâce à la composition habile de ses plans et sa photographie léchée où les couleurs chaudes et les couleurs froides sont toujours en confrontations donnant un rendu tantôt apaisant et tantôt brut toujours en étant visuellement très recherché. De plus, le montage se montre par moments audacieux dans l’enchaînement de ses scènes pour symboliser l'état d'esprit tourmenté des personnages. L'ensemble se couple avec la mise en scène inspirée de Barry Jenkins qui embrasse les personnages, captant avec attention le jeu des regards et parvenant à souligner l'empathie et la chaleur éprouvées pour le personnage principal malgré la dureté et la froideur de son quotidien.

    Moonlight est donc un très bon film, à la fois sensible et touchant, il traite avec justesse d'un sujet important et souvent passé sous silence. Mais malgré son sujet bien trop discret dans le paysage cinématographique, il le traite de manière assez classique. Par moments de manière assez téléphonée même, avec un second acte moins maîtrisé et plus attendu que le reste. Pourtant c'est quelque chose dont on passe assez outre face à la sincérité de l'oeuvre, Barry Jenkins met son cœur dans ce film et cela ne peut laisser indifférent. Surtout que celui-ci côtoie souvent l'excellence par son travail visuel mais aussi la qualité de son interprétation. On reprochera surtout la structure mécanique du récit au final, qui sacrifie un peu son dernier chapitre très réussi au profit d'un deuxième un peu mou mais on reste encore ému par une première partie qui fait un sans faute. Donc Moonlight est loin du chef d'oeuvre annoncé mais il reste un film important et nécessaire qui fonctionne à merveille. Un très beau film qui se doit d'être vu.
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