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    Moonlight
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    520 critiques spectateurs

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    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    304 abonnés 2 923 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2019
    beaucoup d'attentes autour de moonlight, un drame qui évoque la différence et la difficulté de se construire une identité dans un environnement (familial, sociétal etc.) plutôt hostile. le récit, en trois étapes de la vie de Chiron, se déroule sur un rythme quelque peu apathique et les aspects importants peuvent paraître survolés. mais l'intensité et l'émotion sont alors palpables dans les silences, les non dits, les regards. en outre, les acteurs (d'enfant à adulte) et la manière de filmer très collée au personnage permettent de l'approcher et de le comprendre "au plus près". une œuvre touchante.
    Dedalus27
    Dedalus27

    32 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juin 2017
    Film événement de l'année 2016 aux Etats-Unis, Moonlight s'est imposé, aux côtés de Manchester by the Sea (sorti lui aussi en 2016) comme le nouvel étendard du cinéma indé américain, redessinant ainsi sa carte et son territoire (Les deux films traitent de personnages liés à leur communauté dans un décor très démarqué climatiquement- Miami pour Moonlight et Manchester-by-the-sea pour l'autre).
    C'est intéressant de voir que deux des films les plus importants de l'année aux USA (aux côtés de La La Land) soient des films indépendants, comme si ce cinéma minoritaire regagnait de l'importance face aux Blockbuster d'Hollywood, de plus en plus épuisés (et épuisants). De plus, ni Manchester by the Sea ni Moonlight ne sont de véritables films d'auteurs car leurs réalisateurs sont jusqu'ici inconnus du grand public, ni même du petit. Le réalisateur de Moonlight, Barry Jenkins, n'a en effet qu'un seul long métrage à son actif, qui n'a en plus jamais dépassé les frontières US. Jenkins se pose cependant comme un cas intéressant du cinéma contemporain. Lors d'une récente interview, il a évoqué ses deux influences majeurs, le hong-kongais Wong Kar-Wai et surtout la française Claire Denis. C'est en y repensant qu'on remarque l'importance des influences sur le film de son réalisateur, particulièrement dans les choix photographiques.
    Moonlight est tout d'abord un récit, partagé en trois chapitres, suivant très schématiquement (Enfance-Adolescence-Age adulte) l'évolution d'un personnage se révélant peu à peu homosexuel. Cette homosexualité se révèle cependant problématique car le personnage grandit dans un ghetto noir-américain où le traffic de drogue règne.
    Malgré cette pesante idée d'origine, le film est d'une étonnante pudeur, détonant complètement par rapport au cinéma américain. C'est à ce moment que l'inspiration de Wong Kar-Wai se fait particulièrement sentir, dans cette façon dont les personnages se regardent, se frôlent et se touchent. Car le principal thème du film est le regard de l'autre, l'affrontement du regard (d'où le dernier plan du film, ce regard caméra désarmant) et l'affrontement des corps. Pourtant, ce thème est traité de manière douce, jamais avec brutalité, comme par exemple le très long travelling circulaire au début de film. La mise en scène cherche à embrasser les corps de ses acteurs noirs américains, leur sensualité. De plus, tous les acteurs (à l'exception de la chanteuse Janelle Monae, mais dont c'est le premier rôle au cinéma) sont inconnus du public. Ainsi, le film laisse une place à une importante forme réaliste, imprégnée de lyrisme grâce à sa lumière et sa douceur.
    Cependant, si le film joue la carte de la pudeur et du non dit, il n'ose jamais s'affronter à une grandiloquence, une volonté romanesque, et se heurte presque à un manque d'ambition. Par moment, le film ne gagne aucune saveur à cause de sa peur d'affronter les événements, d'affronter l'excès. Si les trois parties du récit communiquent entre elles avec fluidité, on ne sent jamais une forme évolutive, le film ne prenant jamais de véritable ampleur.
    Ce manque d'ampleur déçoit, quand on connait la réception critique du film dans le monde et surtout aux USA. On se demande ainsi si Moonlight n'est finalement pas qu'un film de l'air du temps, dans un pays rongé par les conservateurs, avec une addition combo (jusque ici jamais vu au cinéma) noir américain Homosexualité problèmes socio, traité avec réalisme.
    Malgré tout, Barry Jenkins, avec ce premier film international, ne se pose pas comme un cinéaste majeur mais un futur cinéaste à suivre, qui aura, on l'espère beaucoup de choses à nous prouver et surtout à nous montrer.
    John Henry
    John Henry

    102 abonnés 705 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2017
    Moonlight laisse une impression toute en contrastes, magnfiquement filmé, très bien écrit, somptueusement interprété, dans ce film de silences et d'ambiances, il a manqué un je ne sais quoi, un élément ou l'autre, une étincelle pour tout enlever, embraser ce magnifique portrait à revers des stéréotypes et des clichés. A force de jouer sur la pudeur et la retenue de little/chiron/black, moonlight ne trouve son point d'orgue que bien plus tard, dans la réflexion et l'intellectualisation. Or le cinéma doit avant tout parler à nos pulsions et nos instincts.
    LeFilCine
    LeFilCine

    173 abonnés 570 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 février 2017
    Pendant trop longtemps le film de Barry Jenkins ne dit rien de ses intentions et perd donc facilement le spectateur. On y suit un jeune garçon timide qui fait face à des problèmes scolaires et familiaux. Rien de bien original donc sous le soleil floridien. Le choix fait par le réalisateur de cacher au maximum son sujet, à savoir les problèmes de différenciation liée à la sexualité dans un milieu difficile, n’apporte pas grand-chose au récit. Ce mystère qui entoure le personnage du jeune Chiron est rendu encore plus opaque par le choix qui a été fait de découper le long-métrage en trois parties, dans lesquels trois acteurs bien différents incarnent le garçon. Cela ne nous laisse pas le temps d'avoir de l'empathie pour le personnage, et on a même l'impression d'avoir à faire à une tout autre personne tant les transformations physiques sont importantes. Il y a sans doute une partie et donc un acteur de trop. Mais s’il y a bien une constante dans ce triptyque c’est le mutisme du jeune héros. Proposer un personnage qui est aussi peu affable, pourquoi pas, cela s'est déjà vu. Mais dans ce cas-là il faut pouvoir compter sur d'excellents acteurs qui ont le talent nécessaire pour exprimer des choses autrement que par la parole. Et sur les trois comédiens qui interprètent le rôle principal, seul le deuxième (Ashton Sanders), dans la partie adolescente du récit, s’en tire plutôt pas mal. L'enfant de la première partie et le jeune adulte de la troisième ne dégagent pas grand-chose et laissent de marbre. Heureusement les seconds rôles font bien meilleure impression, notamment les personnages féminins interprétés par Naomie Harris et Janelle Monae. Le final, baigné d’une belle atmosphère, est plutôt touchant et conclut le film de belle manière.
    Casimirismylegend
    Casimirismylegend

    48 abonnés 311 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2017
    Moonlight est un film délicat et puissant, assez atypique, au croisement improbable de Brokeback mountain et de Boys'n the Hood. Je l'ai vu sans connaître le sujet, et forcément j'ai été surpris. L'exercice était "casse-gueule", mais le résultat me semble très réussi. Globalement, la réalisation est assez pudique, contenue, comme le personnage principal.

    Je le conseille.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 février 2017
    Affligeant, consternant, atterrant : ça vous semble trop pour un seul film ?
    Pourtant pour bien faire palper la pauvreté de cette réalisation, il faut, face à la force de financement de Brad Pitt et donc de la persuasion de son aura -car il veut un ROI important-, avoir une réponse à la hauteur de la réalité.
    Je ne lui laisse aucun mérite, même pas d'avoir un rôle éducatif auprès des jeunes qui auraient pu y trouver une projection de leur devenir s'ils étaient dans une analogie.
    J'ai donc perdu 2 heures de vie que j'espère vous faire gagner.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 février 2017
    Quel film délicat! Le sujet n'est pas facile à traiter et assez inhabituel. C'est réussi, porté par de super acteurs et une réalisation stylée. A voir!
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 22 février 2017
    Le film est très nul, il n'y a aucuns but précis. La fin est incompréhensible. Âme sensible s'abstenir également. Je ne le recommande pas.
    AurelC
    AurelC

    2 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2017
    Un film intéressant sur la quête de soi, mais un peu déçu quand même (vu le buzz) par un sentiment de déjà vu (la violence dans les quartiers défavorisés, la drogue, l'homophobie, etc.) et quelques clichés. Ceci dit, difficile de dire que le metteur en scène et les acteurs ne possèdent pas tous du talent. La séquence des retrouvailles, avec ses non-dits et ses hésitations, reste pour moi la partie la plus convaincante du film, mettant les deux personnages face à leur désir et leur vérité, sans artifices.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 février 2017
    J'ai beaucoup aimé ce film qui m'a profondément touché. Sujet original, très bien traité, avec finesse et sensibilité. Très bien interprété également. Aussi, j'ai aimé le petit clin d'œil au génialissime "Happy Together" de Wong Kar-Wai qui est parfaitement bien amené.
    eliacam
    eliacam

    19 abonnés 202 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 février 2017
    C'est le genre de film qu'on s'en veut de ne pas trop aimer. Les critiques sont dithyrambiques autant de la presse que des spectateurs. Alors on se dit qu'on a du passer à coté de quelque chose.
    Ce n'est pas un film c'est plutôt 3 films, ou un film avec 3 scénettes, la vie d'un héros qu'on suit de son enfance à l'âge adulte. Problème ce héros est très peu loquace. Comme on lui dit à la fin du film il n'arrive pas à aligner 3 mots à la suite.

    C'est un film sur l'essentialisation.
    On naît noir et on le reste. On naît fils de drogué et on le devient. On naît dans le milieu des trafics et on y reste. Enfin on naît homosexuel et on le reste, même si on le vit de façon honteuse, refoulée.
    Alejandro Almodoclint
    Alejandro Almodoclint

    18 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2017
    Parmi les films américains, une petite production indépendante, ça devient tellement rare, qu’il faut le souligner quand ça arrive, et là le sujet est osé : vivre son homosexualité lorsqu’on est un jeune afro-américain… Ce film a donc le pouvoir de marquer les esprits par son courage thématique .
    Ce drame sensible et intime est dépourvu de cliché et c’est ça la principale réussite. Il ne se dirige jamais vers le « tire-larme » volontaire ou le communautarisme comme on aurait pu le craindre en voyant la bande annonce… L’autre point positif ce sont les acteurs qui sont super attachants !
    Malheureusement les nombreuses lenteurs et le trop plein de sobriété dans la mise en scène à mon gout déservent le résultat final…Un peu plus de folie et de rythme n’aurait pas été un luxe.
    Roger O.
    Roger O.

    10 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 février 2017
    Sous la lune, les garçons noirs ont l'air bleu.
    C'est le titre de la pièce de Tarrel Alvin Mc Craney d'où est tiré le film de Barry Jenkins: trois moments (enfance, adolescence, âge adulte) dans la vie de Chiron, interprété par trois acteurs différents. Un film sensible, émouvant, qui évite le pathos mais pas toujours les clichés ou les mouvements de caméra inutiles. Il illustre de manière parfois naïve la fausseté du célèbre dicton: "L'habit ne fait pas le moine". Ici, il le fait: le gamin qui découvre son homosexualité est malingre et en butte à la violence de ses camarades; l'homme qui la cache a revêtu le costume, la musculature (et les dents) du rappeur gangsta. Tout est donc dans l'apparence: la remarque est juste mais un peu limitée.
    Plus intéressante est la réflexion sur la filiation:  l'enfant Chiron (que l'on surnomme à cet âge de sa vie Little) doté d'une mère droguée, s'est trouvé un père de substitution en la personne d'un dealer costaud mais gentil, bienveillant: il imitera cet homme tant dans son allure physique que dans son comportement de "dur". De même, c'est ce gangsta au cœur tendre qui le conduit sur la plage où, plus tard, au clair de lune, il découvrira le plaisir physique avec Kevin.
    La plus belle des trois grandes séquences du film est la dernière, lorsque Chiron et Kevin (interprété par André Holland, le médecin noir de The Knick, la série de Soderbergh) se retrouvent. Toute en finesse et complexité, elle est poignante comme le souvenir d'un unique moment heureux et le regret d'une vie peut-être gâchée.

    L'ensemble est loin d'être déshonorant mais manque de profondeur: on craint aussi, qu'après les cow-boys de Brockeback Mountain, on ait droit prochainement à un couple de boxeurs ou de footballeurs...
    Daniel C.
    Daniel C.

    139 abonnés 717 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 février 2017
    Comment au sein de la communauté noire la maltraitance peut être à l'oeuvre. Le caïdat de quelques uns permet le déploiement de la violence en toute impunité. L'homophobie n'est pas étrangère à ce climat. Lorsqu'au lycée une violence collective s'exerce contre un élève, la seule réponse protectrice proposée par la direction de l'établissement est que l'élève malmené porte plainte. Un jeune garçon, dont la mère est toxicomane grandit avec le sentiment trouble de son identité sexuelle. "C'est quoi une tapette ?" demande-t-il à celui qui l'a recueilli quand il se faisait poursuivre par d'autre enfants de son âge. "C'est un terme dévalorisant que l'on emploie pour qualifier les homosexuels. Tu ne dois pas accepter qu'on assigne à une place à ton âge, tu verras plus tard, ça n'est pas le moment, c'est trop tôt". Réponse engagée, qui fait émerger le sujet chez ce jeune garçon introverti au regard puissant. Comment la tendresse peut-elle circuler lorsqu'on vit seul avec une mère dévastée par le crack ? De la tendresse à l'émergence pulsionnelle, comment faire le tri dans les éprouvés ? Il y a une extrême sensualité qui circule entre l'homme qui initie le jeune garçon à la nage. Aucune ambiguïté dans ce corps-à-corps masculin, mais une expérience sans doute déterminante dans le devenir de ce garçon. Pourquoi l'accès aux filles reste-t-il barré à ce garçon ? La figure maternelle barre toute accès au sexe féminin. Comment se construire avec l'absence d'un père ? Quel beau film sur le déterminisme, sur l'inéluctable difficulté à se tenir dans une position digne malgré tout. Comment s'opère le harcèlement scolaire ? Quelle est la typologie de la victime ? Voici un film, qui nous donne du grain à moudre sur toutes ces questions...
    Christoblog
    Christoblog

    806 abonnés 1 658 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 février 2017
    Il y a dans Moonlight un peu de la magie qui faisait le charme de Boyhood : ressentir l'épaisseur du temps qui passe.

    Dans le chef d'oeuvre de Richard Linklater, c'étaient les acteurs eux-mêmes qui vieillissaient. Ici, le même personnage est joué par trois acteurs différents, à trois âges de la vie.

    Le premier grand mérite du film est de rendre crédible les transformations physiques du personnage : plutôt gringalet dans les deux premiers épisodes, il se transforme en armoire à glace dans le troisième. Au premier abord, l'effet est déstabilisant, mais la qualité de jeu des différents acteurs parvient à installer une continuité psychologique parfaite, principalement sur la base de regards et d'expressions.

    Ce miracle est rendu possible par l'exceptionnelle direction d'acteur du réalisateur Barry Jenkins. Sa caméra semble caresser les personnages avec tendresse et émotion : plusieurs scènes du film sont des bijoux de délicatesse et de justesse. La scène du restaurant, dans la dernière partie du film, est un magistral moment de cinéma, qui semble condenser l'essence d'une vie dans un espace somme toute quelconque, par la seule grâce de la mise en scène.

    Lorsqu'on a dit tout cela, le fait que le personnage principal du film soit homosexuel semble à la fois accessoire (le film est avant tout un portrait élégiaque et dépité) et fondamental (tout ce qui s'y passe ou presque renvoie à la condition de Noir gay dans un environnement défavorisé).

    C'est beau, et c'est un des grands moments de cinéma de 2017.
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