Si je devais résumer Les Délices de Tokyo en un seul mot, ce serait dorayaki, des sortes de pancakes garnis aux haricots rouges. Jusque-là, rien d’emballant. Et pourtant, ce film touchant saura vous bouleverser profondément. Plongée dans cet univers sensible, aux saveurs délicates du Japon.
Sentaro est cuisinier dans une échoppe au cœur de Tokyo. Chaque jour, il vend ses fameux dorayakis à des groupes de collégiennes du quartier. Et chaque jour, Sentaro s’ennuie profondément. Tout l’indiffère, des gâteaux qu’il prépare aux magnifiques cerisiers en fleur qu’il peut apercevoir par la fenêtre. Jusqu’au jour où Tokue, 76 ans lui propose de travailler pour lui, avançant connaître la meilleure recette de dorayaki qu’il soit. Peu à peu, la boutique connaît un vif succès. Cet étrange tandem est complété par une jeune collégienne fugueuse qui souhaite gagner un peu d’argent en devenant serveuse. Une forte amitié naît entre ce trio atypique. On suit alors les pérégrinations de ces trois protagonistes dans un récit d’une étonnante tendresse.
La cuisine joue un rôle primordial dans ce long métrage de Naomi Kawase présenté au Festival de Cannes en 2015, catégorie Un certain regard. Outre les nombreux plans des plats qui ne manqueront pas de vous faire saliver, la cuisine est présentée comme une pratique sociale dont le partage est le maître mot. Plus qu’une recette, Tokue enseignera à Sentaro l’acceptation de soi et à apprécier la vie pour ses petits bonheurs simples.
En effet, chaque détail est mis en exergue par une réalisation au rythme lent, presque méditatif. Naomi Kawasa met en exergue l’ultrasensible, faisant une véritable ode à la beauté la plus quotidienne. On peut autant trouver la plénitude se trouve dans les arbres en fleur que dans les petits haricots rouges que Sentaro ne voyait même plus. Des musiques discrètes et un fond sonore travaillé, avec des rires d’enfants en provenance d’un parc voisin, nous permettent de nous immerger totalement dans le calme de ce quartier japonais.
Par ailleurs, cette œuvre touche aussi à l’histoire du Japon, y compris aux parties que le pays aurait préféré oublier. On découvre que Tokue est atteinte de la lèpre et a été longtemps obligée de vivre coupée du monde, après l’obligation gouvernementale d’isolement pour les lépreux. Le film évoque la ségrégation sociale qui continue à exister, plus insidieuse qu’auparavant, pour les lépreux, invitant ainsi à réfléchir sur nos propres préjugés.
Pour toutes ces raisons, j’ai été profondément charmée et chamboulée par ce film que je vous recommande mille fois !
Si je devais résumer Les Délices de Tokyo en un seul mot, ce serait dorayaki, des sortes de pancakes garnis aux haricots rouges. Jusque-là, rien d’emballant. Et pourtant, ce film touchant saura vous bouleverser profondément. Plongée dans cet univers sensible, aux saveurs délicates du Japon.
Sentaro est cuisinier dans une échoppe au cœur de Tokyo. Chaque jour, il vend ses fameux dorayakis à des groupes de collégiennes du quartier. Et chaque jour, Sentaro s’ennuie profondément. Tout l’indiffère, des gâteaux qu’il prépare aux magnifiques cerisiers en fleur qu’il peut apercevoir par la fenêtre. Jusqu’au jour où Tokue, 76 ans lui propose de travailler pour lui, avançant connaître la meilleure recette de dorayaki qu’il soit. Peu à peu, la boutique connaît un vif succès. Cet étrange tandem est complété par une jeune collégienne fugueuse qui souhaite gagner un peu d’argent en devenant serveuse. Une forte amitié naît entre ce trio atypique. On suit alors les pérégrinations de ces trois protagonistes dans un récit d’une étonnante tendresse.
La cuisine joue un rôle primordial dans ce long métrage de Naomi Kawase présenté au Festival de Cannes en 2015, catégorie Un certain regard. Outre les nombreux plans des plats qui ne manqueront pas de vous faire saliver, la cuisine est présentée comme une pratique sociale dont le partage est le maître mot. Plus qu’une recette, Tokue enseignera à Sentaro l’acceptation de soi et à apprécier la vie pour ses petits bonheurs simples.
En effet, chaque détail est mis en exergue par une réalisation au rythme lent, presque méditatif. Naomi Kawasa met en exergue l’ultrasensible, faisant une véritable ode à la beauté la plus quotidienne. On peut autant trouver la plénitude se trouve dans les arbres en fleur que dans les petits haricots rouges que Sentaro ne voyait même plus. Des musiques discrètes et un fond sonore travaillé, avec des rires d’enfants en provenance d’un parc voisin, nous permettent de nous immerger totalement dans le calme de ce quartier japonais.
Par ailleurs, cette œuvre touche aussi à l’histoire du Japon, y compris aux parties que le pays aurait préféré oublier. On découvre que Tokue est atteinte de la lèpre et a été longtemps obligée de vivre coupée du monde, après l’obligation gouvernementale d’isolement pour les lépreux. Le film évoque la ségrégation sociale qui continue à exister, plus insidieuse qu’auparavant, pour les lépreux, invitant ainsi à réfléchir sur nos propres préjugés.
Pour toutes ces raisons, j’ai été profondément charmée et chamboulée par ce film que je vous recommande mille fois !