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Poupée zoom
11 abonnés
60 critiques
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4,0
Publiée le 2 mars 2016
Cerisiers en fleurs , le rythme des saisons , la passion du savoir faire , les sens en éveil. Goût , odorat , vue ouie et toucher .Secret de l'intériorité et de la relation de soi au monde .Comment filmer l'amour et l'indicible ? On comprend que la vrai richesse est dans ce que donne la nature :arbres ,fleurs, nourritures et dans ce que l'homme en fait pour le mettre en valeur et le faire fructifier et non dans ce que représente le neveu de la patronne avec son iPhone et son air suffisant.On découvre aussi cette histoire sur les lépreux au japon , et tout d'un coup c'est l'envers de la médaille , cette nature monstrueuse qui atteint l'homme dans son apparence extérieure .Paradoxe car les sens passent par le corps . Jolie histoire presque conte mais on s'interroge un peu sur la métaphore ?
Magnifique ! J'ai envie de voir Tokyo de manger des Doryakys et d'embrasser ces acteurs splendides. Une beauté, un bijou... très émouvant... parfait ! A voir...
Malgré ses longueurs,il faut reconnaître à ce film quelques fulgurances poétiques,un appel d'une tendresse infinie à la tolérance,et surtout une nostalgie pour un Japon rural et animiste qui n'est plus.
Les Délices de Tokyo se regarde, se savoure même plutôt, comme un tableau de trois personnages rejetés par la société nippone mais qui trouvent ensemble leur plénitude. Les images, très belles, le jeu, très juste, et l'histoire, poignante, font de ce film un véritable chef d'oeuvre. Certes, les amateurs de films d'action n'y trouveront pas leur compte et la lenteur assumée, au rythme de la préparation des haricots rouges confits, peut irriter. Mais ceux qui se laisseront bercer par les fleurs de cerisier passeront un moment inoubliable.
Sensible et délicat. Voici un film à part, de par son histoire, son interprétation et sa délicatesse. Un voyage initiatique au sein de l'Empire du Soleil Levant. Malgré des rites et usages fort éloignés des nôtres, le spectateur est touché et l'émotion gagne. Un moment de douceur et de fragilité dans une production de films brutaux.
J'ai le sentiment que le cinéma japonais n'est pas à la portée de tout le monde. Ici, le sujet est modeste : l'histoire d'un homme esseulé, travaillant dans une échoppe de dorayakis, dont la vie prend du sens en rencontrant une vieille femme aux talents culinaires insoupçonnés. Je m'attendais à une histoire joyeuse et gourmande sur le thème de la gastronomie japonaise. "Les délices de Tokyo" s'avère en réalité être un film beaucoup plus touchant et profond que ce à quoi l'on pourrait penser à la vue du titre. Les personnages sont tout en simplicité et pourtant si riches sur le plan humain. On ne peut s'empêcher d'avoir la larme à l'oeil en écoutant la voix de la vieille dame, qui parle à la nature comme à une entité humaine et compréhensive des malheurs de ce bas monde. Comme de nombreux films japonais, pas de happy end mais une fin ouverte qui laisse au spectateur le privilège de s'imaginer l'avenir des personnages. C'est un film d'une grande délicatesse, que je recommande aux cinéastes curieux ou sensibles au cinéma et à la littérature japonais (le scénario est tiré d'un livre).
Bien sûr quand une vieille dame est embauchée par le tenancier d’une échoppe qui vend des macarons au coin de la rue et que celle-ci va être appréciée d’une clientèle grandissante, la situation ne peut pas durer. C’était trop beau, trop tendre, mais cela reste délicieux : sous les masques souvent imperturbables, les résiliences se mettent en route. Les cerisiers en fleurs sont magnifiques, même dans un environnement banal. Au rythme des saisons sans flonflons, nous partageons volontiers ces tranches de vies. Bien plus que la recette des dorayakis fourrés aux haricots confits se transmettent des façons d’apprécier le temps, et gagner en liberté quand on a apprivoisé ses faiblesses.
Très joli film japonais qui nous ballade en commençant par une histoire autour de la gastronomie comme le cinéma en propose régulièrement et qui révèle un vrai sujet tabou dans la société japonaise en abordant le thème de l'intégration des lépreux d'après guerre, véritables parias dans leur pays. C'est un film bouleversant, plein d'élégance et de sensibilité sur un sujet dur et méconnu.
Un beau film de la réalisatrice Naomi Kawase, plus standardisé et moins auteuriste que ses précédents, et qui livre une histoire touchante. Ici les scènes contemplatives ne souffrent d'aucune longueur et le rythme du film berce vraiment le spectateur dans une lenteur très appréciable à l'heure de la perpétuelle instantanéité. Les acteurs sont bons et incarnent des personnages qui émeuvent le spectateur chacun à leur façon. Sous des abords simples, l'histoire se révèle plus riche et n'hésite pas à égratigner la mémoire sociale du Japon. Un film vrai et beau.
Entre exclusion et transmission, le film navigue dans un univers où les failles de chacun sont visibles et omniprésentes, jusqu'à révéler les siennes propres. Je me suis vu près de ma grand-mère en train de cuisiner ses recettes secrètes accroché à son tablier.
Les personnages sont crédibles et plein de sensibilité là où on attend la dureté des japonais, on trouve un monde fait de doutes et de tendresse. Ces personnages sont portés par des acteurs vraiment magnifiques. Le personnage de la jeune Wakana aurait pu être un peu plus développé à mon goût.
Je vous conseille ce film qui aurait selon moi mérité de concourir pour la Palme.
Vu le 22/02/2015 Notes : Réalisation 15 Acteurs 18 Images 16 Scénario 17 Musique 16 Note finale : 16/20
Pendant les 30 premières minutes, on a l'impression d'avoir devant nous un feel-good movie assez banal. Une dame âgée - interprétée par une formidable Kirin Kiki - apportant son expérience à un pâtissier désabusé redonnant vie à une boutique de dorayakis morose. Les délices de Tokyo se montre par la suite bien plus profond d'abord à travers le portrait de ses 3 âmes solitaires (même si le film se concentre surtout sur Tokue & Sentaro) avant de nous faire découvrir la situation d'un pan de la population japonaise qui se retrouve totalement marginalisé. Ce long-métrage de Naomi Kawase s'impose comme une petite merveille, un Coup de cœur Ciné2909 mais pose quand même un problème ;ça donne envie de déguster un dorayaki après le générique de fin !
C'est de la grâce esthétique et humaine a l état pur. Ce Japon la ce Tokyo la est des ruelles ou les petits commerces cachent tant de frustrations d espoirs de rêves inassouvis de travail d intrigues et de non dits. Ce film sort des sentiers battus... tourné a l époque du - Cherry Blossom ou cerisiers en fleurs - il donne a réfléchir sur les exclus même au Japon...surtout au Japon... la rencontre de deux destins filmé lentement très lentement...Et si l on prenait le temps d observer la nature et la nature humaine...c est le premier délice subliminal de Tokyo ...allez découvrir les vrais délices...
J'avoue que je n'étais pas partant pour voir ce film mais on m'a proposé de le voir donc je me suis dis pourquoi pas. A vrai dire, je ne serai pas trop dire si j'ai aimé ou pas dans le sens ou y a du pour et du contre. Ok, il y a de belles images, des personnages attachants, de la "poésie", etc. mais le problème c'est que comme trop souvent, le côté triste et émotif ressort trop et en 2016, c'est intolérable. J'en ai marre de voir des longs métrages avec les pseudos morales (on se croirait dans les prod' américaines), les larmes, les trucs trop simples du genre "la mamie attachantes". Je veux autre chose surtout de la part du cinéma asiatique qui m'a habitué à beaucoup mieux et je dirai même à des "tueries" en tous genres. Là, je me suis un peu ennuyé surtout que ça traîne surtout vers la fin ou 20 minutes en moins n'aurait pas été de trop (sacré phrase de ma part). En même temps, les acteurs sont vraiment convaincants car très naturels, les histoires croisées des protagonistes sont bien faites, le côté cosi est intéressant mais hélas, il n'y a que ça. J'ai mis la moyenne car "Les Délices de Tokyo" la mérite mais tout juste à mon avis. A vous de voir à présent. 10/20.
Ce film d'une grande délicatesse sur la solitude, la tolérance, le respect des anciens, la transmission du savoir et du goût, raconte la rencontre de deux personnages qui cachent un lourd secret : le patron d'une échoppe de dorayakis (pancakes fourrés à la confiture de haricots rouges), solitaire, revêche et mutique, et une adorable mamie pleine de fantaisie et de générosité qui vient le seconder. Tout cela sous le regard complice d’une jeune collégienne peu portée sur les études, qui égaie dans cette boutique ses journées solitaires, et aimerait s'y faire un peu d’argent de poche en aidant, elle aussi. On retrouve dans ce film de Kawase à vocation plus grand public que les précédents, plusieurs des thèmes qui font son cinéma, traités ici en mode mineur : la beauté de la nature, (les cerisiers en fleurs -ou pas- omniprésents), les secrets de famille, les récits de deuil, l'attention aux riens de la vie... Ce conte philosophique est plutôt plaisant, mais frôle parfois l'ennui, faute d'un scénario plus consistant et d'un manque d'approfondissement des personnages. Le film a l'intérêt de rappeler les problèmes concernant la place donnée aux malades au Japon, et en particulier l’exclusion dont furent victimes les lépreux d’après-guerre.