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Un visiteur
1,0
Publiée le 15 mars 2016
Une histoire d amour, d' amitié et de transmission a travers le parcours de 3 âmes blessées par la vie. Sur ce point de depart pas plus bête qu'un autre la réalisatrice Naomi Kawase (dont c est le premier film que je vois) nous entraine dans un véritable calvaire filmique. Les scènes ne suscitent aucune émotion tant elles se répètent ad nauseum. La réalisation pseudo poetique empilant les clichés naturaliste est moche et redondante , le scénario ronflant et aucune séquence ne procure un sentiment autre que le profond ennuie. Un film profondément mauvais qui échappe au fiasco intégral grace a son acteur principal Matasoshi Nagase qui arrive a s en tirer grace a son charisme naturel. Pour le reste fuyez ce kouglof empathé et sans aucun intérêt.
Arrivé avec un préjugé favorable, j'ai trouvé les 45 premières minutes agréables mais plutôt banales. Progressivement les espèces de Doughnut aux haricots rouges ont commencé à sentir bon à force de mijoter. On s'attache à cette vieille dame rabougrie, et au charme des cerisiers en fleurs dans un quartier banal de Tokyo. Et ça continue de mijoter lentement. Et ça dévoile des petits rien, des exclusions intolérables aujourd'hui plus qu'hier, des manques de chance, des émotions enfouies depuis l'adolescence. Les gâteaux sont maintenant prêts à se laisser engloutir, le sucre et le sale se complètent à merveille. Avec un petit gout amer, celui qui reste dans ces blessés de l'âme que sont nos deux cuisiniers en bungalow. On ne peut rien vous dire de plus, ni vous promettre l’extase culinaire, juste l'occasion de découvrir un poussière d'humanité sous la pleine lune chère aux japonais. mars 16
"La précision avec laquelle Durian Sukegawa décrit dans son livre ce qui est invisible dans la vie, m'a profondément touchée et j'ai eu envie de l'adapter pour le cinéma." A déclaré Naomi Kawase. Une transposition sur grand écran en tout point réussie. Une douceur émane de ce film et transporte le spectateur dans un monde au cœur duquel trois existences vont se croiser. Entre un regard curieux, un autre empli de tendresse, le chant d'un oiseau en cage ou ces images de cerisiers en fleurs tout n'est que beautés même quand les yeux laissent couler des larmes. Il est bien question d'amour, celui de la nature en particulier. D'amitié, d'échanges riches et vrais avec, comme point de départ, un véritable culte de la cuisine. La mise en scène de Naomi Kawase est à la fois subtile et magistrale. Tous les interprètes n'ont plus qu'à se laisser porter et vivre leur rôle respectif avec un naturel désarmant. Ce film est un cadeau. On sort de la séance différent. Tout simplement heureux. Meilleur, peut-être aussi.
On le sait, la technique de Naomie Kawase est sous couvert d'instabilité d'une précision redoutable quand il s'agit de transmettre en douceur les états d'âme des personnages. Film mineur par le parcours de ses personnages, les délices de tokyo se contente de créer des harmonies, ce qui est déjà pas mal.
Ce film me boulverse ! Et je veux que l'effet continu! Il me reconnecte avec l'esprit de la nature, de l'attention aux petits bonheurs de la vie, malgré la souffrance, le rejet de la société, les erreurs. On se rend compte que nos petits bobos sont minimes à côté de vrai et affreuses maladies, que le film rend acceptable car "moi aussi je veux vivre au soleil " et parceque "même quand on n'a pas réussi sa vie, on peut donner un sens à sa vie" quelle leçon dans un pays comme le Japon ou le travail à encore plus de valeur qu'en France au point où même les enfants se suicide de leurs échecs! L'esthétique japonais est tellement belle ! Cette attention à l'autre, ce respect, même dans le rejet est impressionnant, ce cinéma donne envie de vivre pleinement SA VIE
Ce film n'est programmé dans aucune salle à Annecy. Vu à Cannes (sélection Un Certain Regard) et aaadoré. Donc si vous habitez Annecy ne passez pas à côté d'un réel plaisir de cinéma et courrez découvrir ce bijou de film à Doussard (lundi 14 mars 20h30) ou à Talloires (mardi 15 mars 20h30).: un film tendre, un film émouvant sur la transmission du savoir et du goût. Bravo à ces petites salles qui osent une programmation différente.
"Les délices de Tokyo" (An) est le dernier film de Naomi Kawase, réalisatrice de "still the water". Les délices de Tokyo est le parcours croisé de 3 personnages: Tokue, une femme agée de 70 ans vivant dans un sanatorium, Sentaro, un gérant de stand de Doryakis et Wakana, une jeune adolescente cliente de l'établissement. Tokue fait la connaissance de Sentaro grâce à sa recette de préparation des Doriakis, petits gateaux japonais à base de haricots rouges, qu'elle confectionne avec patience et amour. Les doriakis "façon Tokue" font fureur, les clients sont nombreux mais les choses vont malheureusement se gâter...
En partant d'une recette culinaire, la réalisatrice parvient, avec ce film, à faire une étude en creux de la maladie, de l'exclusion et du poids du destin, ciblant son propos entre la petite échoppe et un sanatorium pour lépreux. Comme beaucoup et en dépit des critiques, je m'étais interrogé sur le succès de ce long métrage, compte tenu de son script. Force est de constater que Kawase, comme Korededa dans "tel père tel fils" ou "notre petite soeur" (et d'autres réalisateurs japonais) parvient à émouvoir le spectateur avec des histoires simples et pleines d'humanité faisant mouche parce que filmées avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse. Le film est également une ode à la nature comme c'est souvent avec cette réalisatrice.
J'ai personnellement été bouleversé par le destin de cette vieille femme et de ce gérant, le script et les plans fixes chargés d'émotion pouvant laisser difficilement le spectateur insensible, en dépit d'une certaine lenteur narrative. Dans le rôle de la grand mère, Korin Kiki est pleine d'humanité.
Sentaro, vendeur de dorayakis (pâtisseries traditionnelles japonaises composées de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges), va engager dans son échoppe une dame de 76 ans qui va révolutionner sa recette et lui apporter dans un premier temps le succès. La réalisatrice, Naomi Kawase, nous fait faire la rencontre de deux personnages "cabossés" par la vie, l'un sortant de prison et l'autre, détentrice d'un secret. Ce film auquel on peut reprocher sa lenteur reste néanmoins très poétique et nous fait découvrir la culture japonaise. spoiler: Dommage que la fin vire un peu au mélodrame!
Quelle subtilité, quelle finesse se dégagent de ce magnifique film ! On traverse la complexité des personnages sans que cela se dise durant une bonne partie du film. Un hymne au désir, à la liberté et à l'aliénation, une ode culinaire, où le délicieux peut céder le pas à la croyance. Si le succès peut venir à passer, l'expérience de vie elle, peut s'avérer déterminante. Les passeurs, ce sont ceux qui transmettent ce goût de vivre, cette soif d'apprendre et d'entreprendre. Pour oser s'affirmer, quelques détours sont parfois nécessaires. Epreuves de vie, dont on ne ressort pas indemne... Allez voir ce savoureux film plein de sensibilité, de tact et finalement d'audace.
Les délices de Tokyo, c'est d'abord un film exotique. Le cinéma japonnais n'arrive pas tous les quatre matins en France, même si le cinéma devient d'année en année plus international surtout en donnant la possibilité de voir les chefs d’œuvres. Ce film est l'occasion de découvrir ou redécouvrir une spécificité du Japon : les cerisiers en bordure des rues ou des routes à l'instar de nos platanes, de nos marronniers ou de nos tilleuls. Le réalisateur tourne au printemps et nous montre des images féeriques des cerisiers en fleurs, la rue véritable jardin d'Eden. Mais c'est aussi la découverte d'une autre réalité du Japon : on s'en fait l'idée d'un pays de la haute technologie et de la qualité de vie (confère l’espérance de vie), d'un niveau de vie le plus élevé au monde. Or l'écran nous montre des gens bien modestes, que ce soit le patron ou son employée et même les clients. Le patron est pâtissier dans une toute petite boutique, spécialisée dans les fameux gâteaux DORAYAKIS, qui sont dans la tradition japonaise l'équivalent de nos croissants ou de nos petits pains au chocolat. Les jeunes gens viennent acheter ces gâteaux avant de rejoindre le lycée comme les travailleurs et les gens du quartiers, les habitués, clients fidèles de tous les jours. Ceci est une première impression et participe évidemment à l'exotisme que j'ai évoqué. Mais ceci n'est que la première impression, le contexte où s'opère le fond, le sujet principal. En effet c'est la rencontre de deux êtres qui ont vécu chacun une redoutable épreuve et qui en restent très marqués. Le patron comme son employée sont des exclus, des marginaux de la société. Lui qui a trouvé là le moyen de se réinsérer après un long séjour en prison, elle auparavant qui n'a jamais réussi à travailler ayant été affectée jeune fille, par la lèpre. Le cœur du film c'est le long et difficile chemin de ces personnes pour se faire accepter sous la pression de divers courants contraires. Qui aidera le plus son partenaire malchanceux ? Le jeune homme ou la vielle dame ? Quelle fin pour ce duo qui a mis au point la meilleure recette de dorayakis, les délices de Tokyo ?.... Un très beau film qui pourrait avoir une seconde vie s'il est sélectionné par l'un des prix du cinéma. Je lui donne 4/5 pour la beauté des images et la beauté des personnages, un film à budget modeste mais proche du chef d'oeuvre.
Superbe ! Tendre, délicat, subtil, ... Merveilleux moment de cinéma. Dans un décors minimaliste, avec peu d'acteurs, le film arrive pourtant à nous emmener dans la complexité des relations interpersonnellex au Japon.
C'est long. Très long. En soi le film n'est pas mal, mais ce qu'on retiendra surtout c'est l'interprétation, le reste étant un peu vide. On assiste à la rencontre entre trois êtres qui ont été blessés par la vie de différentes manières, une rencontre entre les générations également. Sans être original, le thème est toujours intéressant, mais pourquoi tout avait tant besoin de traîner en longueur? La finesse dont fait preuve le réalisateur, à force d'être rabâchée, se transforme en lourdeur, et finalement, on se prend à attendre le moment où on pourra sortir de la salle. Quel dommage.
C'est l'histoire de trois solitudes qui entrent en familiarité, dans un quartier de la capitale nippone : celle du tenancier quadra d'une échoppe (en location-gérance) où l'on vend "Les Délices de Tokyo" (faits de pâte "An" - le titre original du film), celle d'une vieille dame experte en haricots rouges confits (ceux dont on fourre les "Délices"), qui offre ses services au premier, celle aussi d'une collégienne, qui hésite à continuer ses études, au lycée, et offre également d'aider le commerçant. La vieille dame a l'âge d'être la mère de ce dernier, l'ado pourrait être sa petite-fille. Le seul ami de la jeune fille est un canari, menacé par l'interdiction d'avoir le moindre animal de compagnie en appartement, l'homme a un passé de violence l'ayant conduit en prison, et l'aïeule porte sur ses mains déformées les stigmates d'une cruelle affection, l'ayant frappée très jeune.... On saisit ces trois destins entre deux floraisons des cerisiers, très nombreux près de la petite boutique. Voilà un matériau scénaristique plutôt lourd à manipuler (nonobstant le vent dans les branches, et la pâte qui lève..) ! Mais nous sommes au Japon, et l'affaire se traite à l'écran, tout en n'excluant nullement la plus grande précision et le plus total réalisme, avec une grande délicatesse dans la manière - par petites touches (et beaucoup de sous-entendus, et ellipses) - l'art de l'estampe.... En (net) bémol : une gestion du temps (début interminable ; fin précipitée ; séquences pas toujours bien découpées) assez maladroite.