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Catherine d
4 abonnés
12 critiques
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3,5
Publiée le 4 septembre 2016
Une petite merveille faite de beauté de tendresse de simplicité on nous montre qu'une vie simple prendre le temps d'échanger quelques mots peut suffire à changer la solitude d'une adolescente ,d'une vieille dame et d'un petits vendeur Un film lent loin d'être ennuyeux Des images splendides de cerisiers en fleurs en fond de décor On sourit on s'attache aux personnages on versé une petite larme à la fin on a envie d'applaudir
Ce n’est non point un beau film mais un joli film, plein de poésie, de délicatesse. Une histoire tout en douceur, parfois zébrée par la dureté de la société (les collégiennes stupides, la patronne mielleuse mais redoutable, l’asile-léproserie). On y côtoie de jolies valeurs humaines, de l’animisme et la science extrême de la cuisine japonaise où même jeter une pincée de sel demande du savoir-faire ! Des valeurs sûres interprètent remarquablement le film, les images de nature sont sublimes, celles de la ville volontairement hideuses. On sort de là sur un nuage de félicité alors qu’il ne s’est rien passé !
Voilà un film à la profondeur rare et subtile sur la richesse de la transmission entre générations : Sentaro, trentenaire alcolo/paumé/désabusé/gérant de gargote, Tokue septuagénaire solaire aux dons culinaires extraordinaires mais aux mains abimées et une collégienne rêveuse. Semblable à un mets raffiné, ce film fait la part belle au goût, à la saveur. C’est un régal de voir cette vieille dame transmettre ses secrets de fabrications de haricots rouges confits ! Dans le local exigu le cinéaste nous laisse pénétrer dans l’intimité de cet apprentissage soigneux. Si les aliments pouvaient parler, ils nous apprendraient les vertus de la patience, de l’effort. Toutes ces métaphores pour nous transmettre la saveur de l’espoir, du respect de soi et de l’autre. Et c’est ainsi que l’on voit le taciturne Sentaro retrouver de l’enthousiasme dans sa tâche ingrate. Avant d’être confronté à la cruauté du jugement collectif, à la rumeur. Et c’est encore la sagesse de Tokue, son supplément d’âme, qui l’aidera à surmonter ses fardeaux pour investir un chemin de vie plus apaisé.
Une petite échoppe dans Tokyo produit des dorayakis (pancakes purée de haricots rouges) pour les lycéennes du quartier qui en ont fait leur QG. Le cuistot, la quarantaine et ex alcoolique au lourd passé, fait ce job sans passion. Une mamie de 76 ans appâtée par une offre d’emploi de cuisinière va se présenter pour le poste. Elle aussi a eu une dure existence ; au ban de la société trop longtemps ; elle compte sur ce job pour enfin la réintégrer. Et puisque qu’il s’agit entre autre d’une histoire de transmission de valeurs entre génération ; une jeune lycéenne un peu exclue, un peu seule aussi va trouver auprès de ce duo une place qu’elle ne trouve pas ailleurs. Présenté comme cela, çà peut paraître mièvre ; mais non, ce film est juste et plein de bons sentiments. Par sa douceur et ses moments de tendresse ; ce film véhicule sérénité et sagesse. Une sorte de feel good movie à la sauce nippone où les valeurs au centre du film ne sont que positives : amitié et tolérance autour de plaisirs épicuriens. Dans la sélection « Un certain regard » à Cannes 2015, il en dit aussi beaucoup sur le Japon contemporain et de la place laissée aux anciens et de la vie des plus jeunes. Mais il témoigne aussi de l’exclusion dont furent victimes les lépreux d’après-guerre au Japon : parqués hors ville jusqu’en 1996, sans descendance et sans sépultures… des citoyens fantômes en quelque sorte. Et c’est pour cela que la première entrée dans le sanatorium est mis en scène par Naomi Kawase comme a pu le faire Miyazaki en son temps avec l’entrée dans le parc d’attraction abandonné par Chihiro. Ce film est donc gourmandise dégustée sans déplaisir, malgré quelques maladresses. Les ellipses sont quelque fois maladroites et perturbatrices de la bonne lecture de la temporalité, surtout sur la fin du film. Le scénario sans surprise offre quelques personnages caricaturaux pour permettre à Naomi Kawase d’arriver à ses fins : la patronne du magasin et surtout les situations et personnages qui en découlent. Et puis on sent l’envie de la réalisatrice de faire un film plus accessible que les précédents, peut être poussée par des producteurs internationaux. Donc son film se veut plus grand public et par conséquence les intentions sont souvent trop lisibles ; là où les images suffiraient, les dialogues viennent surligner artificiellement le propos. En fait le film aurait beaucoup gagné à être plus sobre… à l’image des cerisiers en fleurs sujets de belles photos dans la première demi-heure mais ultra présents.
J'ai beaucoup aimé ce film. L'histoire est interessante, les personnages sont attachants car on découvre leur histoire au fur et à mesure. Ce film nous rappelle que même pour les choses les plus simples, on peut agir avec amour et chercher l'excellence !
J'aime de plus en plus le cinema japonais. Il est plaisant d'être plongé dans l'heure culture sans forcement que ce soit "manga" ! Mais les délices de tokyo est un vrai bonheur a regarder, meme si en regardant les bande annonce je m'attendais a quelque chose de plus joyeux; ce film est doux et attendrissant sans être cul cul la praline. Je recommande ce futur classique du cinema japonais.
Malgré le fait que le film soit un petit peu prévisible, il n'en est pas moins original et esthétiquement impeccable. Je ne me suis pas ennuyé une seconde devant ce film. La réalisation et la mise n'ont pas grand chose à offrir mais l'esthétique et la photographie sont vraiment très bien travaillées, certains plans et certaines scènes sont magnifiques. Les personnages sont également bien écrits et la fin propose au spectateur d'imaginer la suite, bref un film que j'ai beaucoup apprécié
J'ai adoré !!! Une très belle découverte de la culture japonaise ainsi que d'un fait historique totalement inconnu. Un film positif, tranquille et zen qui donne la pêche et le courage pour faire ce qu'on a envie de faire. Et qui donne faim :)
Un cuisinier tient un petit commerce de dorayaki, une pâtisserie composée de pâte de haricots rouges entre deux sortes de pancakes. Il va recruter une femme âgée pour l'aider dans la préparation de ses plats après avoir goûté sa préparation de haricots rouges. Le scénario est très simple, mais soulève quelques thématiques assez intéressantes, comme l'insertion des personnes âgées ou la place donnée aux malades au Japon. On suit le quotidien de personnes relativement ordinaires, mais ce film parvient à les valoriser de manière juste. De plus, le Japon est joliment montré. Ainsi, même si le rythme est plutôt lent et qu'il se passe assez peu de choses, j'ai suivi cette histoire avec intérêt.
On en ressort gonflé à bloc pour aller de l'avant 😊 Cela fait du bien de temps en temps de revenir à l'essentiel ! Une très belle histoire sur la tolérance, la prise de conscience et la remise en question !
Le cinéma japonais - ou du moins celui qui s'exporte en France - se divise en quatre genres aux caractéristiques bien marquées. Le premier est le dessin animé dans la veine des chefs-d’œuvre de Miyazaki et du studio Ghibli. Le deuxième est le film de yakuza que Takeshi Kitano a porté à son apogée avec Sonatine avant d'en détourner les codes. Le troisième est le film d'horreur qui, depuis Ring et Dark Water, est en perte de vitesse. Le quatrième est le drame familial contemporain invoquant les mânes de Ozu et flirtant parfois avec le fantastique : Notre petite sœur de Kore-eda ou Vers l'autre rive de Kurosawa pour ne citer que deux titres sortis l'an passé.
Les Délices de Tokyo appartient évidemment à cette dernière catégorie. Il est l’œuvre de Naomi Kawase, réalisatrice reconnue pour La Forêt de Mogari ou Still the Water. Dans ses précédents films, elle campait des personnages cabossés par la vie cherchant à se reconstruire et y parvenant grâce à une philosophie de l'acceptation.
Elle utilise les mêmes ressorts dans son dernier film. Ses deux héros sont le patron d'un restaurant, dont le mutisme revêche cache un lourd secret, et une adorable mamie qui va l'aider à relancer son commerce en dépit de la maladie qui la ronge.
C'est Master Chef à la sauce Paulo Coelho : pour confectionner des dorayakis, une pâtisserie japonaise sucrée à base de haricots rouges confits, devinez quel est l'ingrédient secret !? L'amour évidemment !