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    Les Délices de Tokyo
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    164 critiques spectateurs

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    Dominique B
    Dominique B

    8 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2016
    La transmission du secret de fabrication d'un gateau japonais devient leçon de vie : très belles photos, jeu des acteurs et réalisation d'exception ; presque deux heures sans un temps mort sur un tel sujet un exploit.
    domit64
    domit64

    50 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2016
    Film très poétique, lent à la limite de l'ennui mais après le premier 1/4 d'heure où je me suis demandée si j'allais rester ou partir, j'ai fini par, sans réellement m'attacher, avoir envie de connaitre la fin de l'histoire. J'ai été touchée par les personnages sans être émue car trop languissant. Les cerisiers sont en fleurs certes mais Tokyo est grise et blanche, manque de couleurs sauf sur la fin.
    Les acteurs sont eux tous excellents.
    Film apaisant.
    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2016
    Heureusement que, de temps à autre, quelques collégiennes sortant d'un établissement voisin viennent égayer son échoppe, sans quoi les journées y seraient bien mornes. Sentaro, le gérant du commerce, porte l'ennui sur son visage. Il y fabrique et il y vend, comme il peut, des dorayakis, spécialité japonaise qui se compose de deux petites crêpes fourrées à la crème de haricots rouges confits. Mais tout change ou s'apprête à changer, le jour où passe par là une vieille dame un peu lunaire et tout absorbée par les émerveillements que suscitent chez elle les beautés simples du monde. Elle s'appelle Tokue et, voyant sur une affiche que Sentaro est à la recherche d'une aide, elle propose ses services : la crème de haricots rouges, elle la fait mieux que personne !
    spoiler: D'abord rétif, Sentaro, après avoir goûté un échantillon du savoir-faire de Tokue, se laisse convaincre et l'engage. Grand bien lui prend : les dorayakis sans saveur laissent place à de merveilleux petits délices qui ont tôt fait d'attirer des ribambelles de clients. C'est vrai, Tokue n'a pas son pareil pour fabriquer sa pâte de haricots rouges et tout le monde est sous le charme ! Tout le monde, sauf la patronne du commerce, qui vient de temps à autre y faire sa visite. Car « Les Délices de Tokyo » n'est pas seulement un gentil film culinaire, mais bien plus que cela. Une anomalie, pourrait-on dire, n'a pas échappé à la patronne : c'est l'aspect qu'ont les mains et les doigts de Tokue. Celle-ci d'ailleurs n'en avait pas fait mystère : dès son engagement, elle avait signifié à Sentaro qu'elle pouvait avoir quelques difficultés à se servir de ses doigts, suite à une maladie contractée dans sa jeunesse. Et, de fait, elle en porte les stigmates : ses mains sont tachées et ses doigts déformés. Ces signes-là, nous les connaissons, ce sont ceux de la lèpre. Tokue en est guérie depuis longtemps, mais les marques restent et elles suffisent à effrayer. Au Japon, comme partout dans le monde, là où sévit cette maladie, on excluait les malades de la société. Certes, on ne les reléguait pas sur une île comme aux Hawaï du temps de saint Damien, mais on les confinait dans une léproserie d'où il leur était interdit de sortir. Une loi datant de 1907 préconisait leur internement forcé, loi qui n'a été abolie qu'en 1996 ! Et aujourd'hui encore, affirme la réalisatrice dans une interview, et même si l'Etat offre des indemnités aux malades ou aux anciens malades, les discriminations subsistent. La lèpre fait encore peur, nous rappelle ce film, ou, en tout cas, elle fait peur à certains. D'autres, heureusement, n'en restent pas aux apparences. Dans « Les Délices de Tokyo », ce sont les blessés de la vie, ceux qui vivent ou ont vécu des épreuves, qui regardent non pas seulement avec les yeux mais avec le cœur. Sentaro, le gérant du commerce de dorayakis, cache lui aussi son douloureux secret. De même que Wakana, une des collégiennes qui s'y donnent volontiers rendez-vous, et dont la situation familale n'est pas des plus aisées. Ce sont eux qui non seulement acceptent Tokue, mais pratiquent une sorte de communion de cœur et d'esprit avec elle. Ce sont eux qui lui seront fidèles jusqu'au bout, sans crainte de quoi que ce soit.

    Car des trésors de sensibilité, d'émotion et de poésie se dévoilent dans ce film aux airs de petite œuvre qui risque de passer inaperçue. Ce serait bien dommage. La vérité, c'est qu'on a affaire à une superbe réalisation et à de très bons acteurs. Et les spectateurs qui l'auront vue ne l'oublieront pas de si tôt ! 8,5/10
    Jean-François L.
    Jean-François L.

    16 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2016
    Très beau film plein de poésie sur la transmission, l'exclusion, l'acceptation de la différence et l'amour de la cuisine!
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2016
    Un véritable chef d'oeuvre.
    Le meilleur film de la semaine, du mois et certainement de l'année.
    C'est une histoire culinaire mais pas seulement, c'est surtout une histoire humaine absolument émouvante, bouleversante, délicate, sensible.
    Tout est magnifique et parfait dans ce film et cette histoire.
    Un véritable petit bijou pour tout le monde.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 février 2016
    Un très bon film pendant plus d'une heure...poétique,contemplatif...puis brusquement le film devient dramatique cette partie du film m'a déçu
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 février 2016
    Sublime ! Un film tout simplement beau, d’une infinie douceur, empreint de poésie. Loin de l’image d’un Tokyo trépidant, on y trouve des personnages d’une sensibilité extrême.
    L’occasion aussi de découvrir (pour moi en tout cas) une facette de l’histoire récente du Japon qui ne manque pas d’émouvoir.
    Pour moi, un film à ne pas manquer
    Pauline_R
    Pauline_R

    179 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 février 2016
    Malgré une belle poésie et d’indéniables qualités de mise en scène, j'ai toujours du mal à résister à l'appel de la sieste devant les films de Naomi Kawase. Toutefois, les délices de Tokyo reste le film le plus "grand public" de la réalisatrice japonaise, abordant avec finesse (mais de manière un peu trop larmoyante) des thématiques que sont la tolérance, la transmission des savoirs et la solitude. Ventres vides ou allergiques aux haricots rouges (et plus largement au gluten), s'abstenir car vous allez en "manger" (tout du moins avec les yeux) des haricots et des pancakes. Blague à part, le film comporte quelques longueurs et est emmené sur un rythme assez lent qui quelque part donne un côté envoûtant au film mais peu aussi vous plonger dans une sieste post-digestion.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 février 2016
    Je suis allé voir ce film en me basant sur la bande annonce, qui aurait pu suggérer un long-métrage de la trempe de Tampopo. Il en est tout autre. Ce film est bouleversant, et par respect pour l'équipe du film, il ne faut surtout pas en dévoiler la trame. Les délices de Tokyo est un petit chef-d'oeuvre d'émotion. Il faut vraiment avoir le coeur d'un haricot sec pour ne pas y verser sa larme. Allez-y!
    Vergnus
    Vergnus

    9 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 février 2016
    Magnifique film, touchant et profond. La beauté des images, des personnages et des sentiments exprimés ou non vous emporte dans cette quête d'amour des 3 personnages principaux. Un grand moment de cinéma !
    Anne M.
    Anne M.

    75 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2016
    Davantage qu’un film culinaire, c’est l’histoire de rencontres : trois personnes avec leurs blessures, dont deux avec une vie cabossée.

    L’amitié se joue autour de la transmission d’une recette et s’épanouit grâce à un ingrédient secret : la tolérance.

    Film délicat avec de la tristesse , qui avance selon le rythme de la floraison des cerisiers, qui trouve de la chaleur dans les liens entre les personnes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 février 2016
    C'est un vrai délice.
    Naomi Kawase nous présente une belle face du Japon et celle de la qualité humaine.
    On rit un peu mais on pleur aussi beaucoup.
    Le verbe est juste et les acteurs sont extraordinaire.
    Fervent admirateur de SF et de film d'action, je me suis régaler à voir ce film. Enfin je remercie encore les quelque cinéma qui continu à nous programmer les film en VO.
    Extremagic
    Extremagic

    71 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2016
    De Kawase je n'avais vu que Still the Water sur lequel j'étais resté mitigé, sûrement en le revoyant je l'apprécierai d'autant plus mais ce Délices de Tokyo (quel traduction pourrie tellement ça suinte la naïveté) c'est vraiment de la frappe. Bon évidemment j'adore le Japon, j'adore les sakuras, j'adore la bouffe japonaise alors forcément je suis servi. Mais alors je tiens à la dire tout de même que ça va bien au-delà de ça. Déjà j'aime l'approche stylistique de Kawase concernant l'attribution du style documentaire à la fiction, de se montrer très intimiste, avec des silences, un certain didactisme, des gros plans sur les personnages en train de faire leur quotidien. J'adore ! Et puis ensuite c'est aussi une manière de filmer la nature, pas aussi bien que d'autres certes, elle se débrouille mieux avec ses personnages, mais s'en dégage un certain charme tout de même et puis elle sait choisir ses lieux. Du coup on a des personnages attachants, qui évoluent, avec de simples conflits et c'est beau, c'est vrai, c'est sincère. Maintenant le film ne se limite pas qu'à ça, ici on a une réelle philosophie qui s'en dégage et j'adhère à celle-ci à 200%, il y a plein de phrases magnifiques dans le film. Déjà au niveau de la nourriture, de la cuisine. Je l'ai toujours revendiqué comme tel mais bien que les frenchies soient très fier de leur réputation culinaire (à juste titre) ce qui n'en fait pas un art comme au Japon c'est qu'on ne prend en compte que la présentation et la qualité gustative, or au Japon c'est aussi la manière de faire et de manger qui importe et s'accompagne d'une réelle philosophie, et ici ça transparait très bien. Et puis c'est un film sur le lègue, sur la transmission, sur la tradition, loin du pitoyable modernisme occidental. Disons que le film traite de différents sujets comme ceux-ci, pareil pour la conversation avec la nature, le poids du destin, c'est pas donné à tout le monde de comprendre ça, il s'agit de ne pas avoir oublié qui nous sommes. Pour les scènes marquantes je dirais qu'elles le sont toutes, mais vraiment j'ai failli fondre en larmes lorsqu'ils viennent voir la grand-mère et qu'elle leur offre à manger et que le type se met à pleurer. C'est tellement beau, c'est tellement fort, en plus ce personnage est magnifique, l'acteur est excellent il arrive vraiment à faire transparaître la tristesse de son âme à l'écran. J'ai la larme à l'oeil rien que d'y penser. Et si je dois faire une seule remarque au film, je lui reprocherais de ne pas savoir se finir, ça dure beaucoup trop longtemps sur la fin, on avait pas besoin de tout ça bien que ce soit beau et émouvant, on avait pas besoin de savoir d'où venait ce type, des messages laissés par la grand-mère, parce qu'on savait déjà tout ça, je veux dire c'était montré, ça transparaissait à travers les personnages et on avait pas besoin de nous l'expliquer. Aussi je dois souligner que c'est triste parce que c'est beau et c'est pas larmoyant, on évacue tout le pathos, on met pas de la musique bien lourde, ici ça se fait dans le silence, dans la sobriété et c'est forcément plus intense, nombre de médiocres faiseurs de films devraient en prendre de la graine, s'ils en sont capables. Après même si toute la dernière partie était de trop on peut clairement dire qu'elle est belle, et qu'elle sait relancer son intrigue de manière pertinente et jamais abusive. Du coup ça en fait un excellent film, un drame aux antipodes de toutes ces étrons indigestes à oscars qui veulent à tout pris nous faire chouiner.
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2016
    Dans Les délices de Tokyo, Naomi Kawase reste fidèle à ses thèmes favoris : le lien avec la nature et la tendresse pour les marginaux, mais cette fois-ci dans un cadre urbain et avec la volonté de toucher un public plus large, ce qui n'est pas un crime étant donné l'hermétisme de certains de ses films précédents qui en bridait l'émotion. La cuisine est ici le symbole du partage, de l'acceptation de l'autre, et de la transmission entre les générations. Le film ouvre l'appétit avec la conception des Dorayakis, ces macarons fourrés de haricots rouges confits. Mais ces ingrédients ne sont que là que pour porter le message de la réalisatrice qui, en creux, et avec subtilité, témoigne d'une société qui accepte mal que l'on ne suive pas les chemins de la "normalité." Si mélodrame il y a, dans la grande tradition du cinéma japonais, il est raffiné et sans ostentation, nappé dans une histoire à la musicalité contemplative, douce et narquoise. Loin des excès d'un festin pantagruélique, Les délices de Tokyo se savourent bouchée après bouchée pour en saisir toutes les nuances gustatives.
    Christophe L
    Christophe L

    31 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 janvier 2016
    Naomi Kawase s’attache ici à rendre palpable la beauté de notre monde, dans sa simplicité, dans ses manifestations en apparence les plus insignifiantes, les plus fragiles, et pourtant si essentielles (un sel d’une île tropical, exposé aux rayons de la Lune, aura une saveur différente d’un autre sel). Elle joue à la fois sur notre vue, grâce à une caméra caressante, sensible aux moindres palpitations de la vie, et sur notre ouïe, fondant harmonieusement le bruissement soyeux des fleurs de cerisiers, les pépiements d’un canaris avide de liberté ou le frémissement de haricots rouges en train de confire lentement dans une bassine de cuivre. « La marque constante de la sagesse est de voir le miraculeux dans le banal » relevait Ralph Waldo Emerson dans Nature. En ce sens, ce nouvel opus de la réalisatrice japonaise est d’une profonde sagesse et illustre parfaitement la philosophie de son héroïne, Tokue : « Nous sommes nés pour regarder et écouter ce monde », dit-elle au seuil de la mort.

    La cuisine se fait ici leçon de vie. Elle est à la fois synonyme de respect – pour les produits utilisés, dont il convient de se représenter le parcours, du champ à l’assiette, pour en obtenir le meilleur – et d’attitude face au destin. « Et même si nous n’avons pas réussi notre vie, nous pouvons trouver un sens à notre existence », relève Tokue. La réalisation de la pâte An à donner une raison d’être à cette femme reléguée au début de l’adolescence dans une léproserie, au cœur de la forêt – d’ailleurs, ce milieu où elle a grandi et vécu n’est sans doute pas pour rien dans son approche transcendantaliste du monde.

    L’auteur de Still the water propose également un éloge de la marginalité, qu’elle oppose à la fade standardisation de notre société. Les deux héros sont des proscrits. Pour autant, ils vont s’élever mutuellement et, en dépit de leurs difformités (physiques pour l’une, morales pour l’autre), parviendront à l’excellence. Une excellence cependant empreinte d’humilité, non pas d’arrogance, les deux allant souvent de pair, aujourd’hui…

    Comme dans tous les films de Kawase, l’histoire se déploie selon un rythme apaisé, même si en arrière-plan, à l’occasion de brefs inserts (des trains lancés à pleine vitesse dans un décor urbain impersonnel), la cinéaste nous rappelle l’agitation un peu vaine d’une époque semblant impatiente de se consumer. Cette mesure est à l’image de la cuisine de Tokue. Et l’on peut affirmer que Les délices de Tokyo sont au frénétisme dominant du cinéma contemporain, industriel tout autant que formaté, ce que la recette de la pâte An est au fast-food : un mets délicat et raffiné, propre à ravir le gourmet-cinéphile.
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