Mon compte
    The Neon Demon
    Note moyenne
    3,1
    4846 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur The Neon Demon ?

    488 critiques spectateurs

    5
    70 critiques
    4
    112 critiques
    3
    99 critiques
    2
    78 critiques
    1
    68 critiques
    0
    61 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    benoitG80
    benoitG80

    3 429 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2016
    "The Neon Demon" est un film à digérer au propre comme au figuré avant d'en parler !
    Après, à mon sens, ses deux excellents films, le surprenant "Drive" et le violent "Only God Forgives", ce dernier né de Nicolas Winding Refn est encore un électrochoc qui n'y va pas par quatre chemins !
    En se plaçant dans le milieu de la mode et de ses diktats, Refn aborde de nouveau la violence, ici féminisée et glissée dans un écrin élégant et soyeux, mais ô combien présente, tranchante et terrible...
    On sent le danger poindre derrière chaque mannequin, dont la cruauté et les névroses nous glacent le sang au moindre regard !
    Mêlant le fantastique, et le côté horrifique, ce film d'une puissance esthétique à couper le souffle, ne se limite pas seulement à cet aspect visuel, mais l'utilise et le justifie pleinement...
    Car c'est sans doute, ce monde de lumière et de paillette, de dorure et de toilettes, par la beauté des images et des plans, par le soin des décors, qui arrive entre autre à rendre palpable le cynisme et l'hypocrisie de ces femmes dont la jalousie enfouie au fond d'elles, en fera de véritables monstres à l'état pur.
    Franchement tant de sophistication et de stylisation n'auront jamais autant servi comme cette fois à apporter de dimension à l'horreur pour la transcender, à force d'images, de symboles et de métaphores explicites!
    Un exercice périlleux mais réussi qui en dérangera plus d'un, ce qui est par ailleurs bien compréhensible !
    En effet, cannibalisme, nécrophilie, suicide, rien ne fait peur au cinéaste pour illustrer son propos, et apporter sa signature, mais sans que ces procédés ne soient utilisés gratuitement puisqu'on pense aussitôt à ces peuplades où, manger le cœur de son adversaire permettait de lui prendre toute sa force, soit ici un parallèle intéressant avec la beauté...
    Ce que le réalisateur arrive à renforcer également par des actrices, tellement parfaites, maquillées, habillées, coiffées, rubis sur l'ongle qu'elles en deviennent effrayantes et déshumanisées, telles des poupées de cire, comme des Barbie ou même des robots...
    L'héroïne, Jesse, toute innocente et fragile, qu'elle semble être en apparence au milieu de ces harpies, arrive à évoluer dans le même sens en prenant conscience de ses atouts, de sa transformation physique, ce qui est là aussi passionnant comme retournement, l'habit faisant pour une fois le moine...
    Pou l'incarner, Elle Fanning, semble tout en chuchotement, osant à peine faire sa place, alors qu'elle écrase aussitôt toutes celles qui nourrissaient un espoir, pour prendre conscience de son avantage très vite !
    Évidemment dans ce contexte, on en attendait pas moins d'une fin tragique, mais dans le genre, on ne peut être qu'abasourdi et même nauséeux devant ce qui nous est proposé avec une petite suite inattendue qui dépasse même l'imagination dans l'idée où la chair de l'autre permet de renaître de ses cendres...
    Totalement assumée, la démarche clinique et implacable de Refn, colle à la peau de cet univers désincarné et ambigu, qu'il arrive de manière excellente à rendre effrayant, dérangeant et superbe à la fois !
    Une expérience qui terrasse au plus haut point !
    Le monde de la mode et ses travers, poussé à son paroxysme... Très dur, et très beau à la fois !
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    317 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2018
    Entre Nicolas Winding Refn et moi, ça a très très mal commencé !!
    C'est en 2011 que j'ai fait la connaissance, de manière très brutale avec le style "Refn", lorsque du haut de mes 14 ans, enfant dans l'âme, en octobre 2011, mon père m'emmena voir sans prévenir au préalable, ni sur le genre ni sur le scénario, son film "Drive", thriller et film Néo-Noir américain adapté du roman éponyme de James Sallis (2005) avec Ryan Gosling, Bryan Cranston et Ron Perlman, tagué de critiques élogieuses tonitruantes et auréolé du prix de la mise en scène acquit cinq mois plus tôt lors du 64ème Festival de Cannes. Ce fut terrible !! Un très mauvais moment long et éprouvant, une épreuve presque de l'ordre de la torture, du haut de mes 14 ans, "Drive" m'avait choqué à l'époque, choc qui aujourd'hui résonne encore en moi comme l'un des plus mauvais souvenir de ma vie de spectateur de cinéma, qui m'a fait comprendre que j'étais une âme sensible. Ce fut une séance infernale, insupportable que cette surenchère de violence gratuite telle un camion en pleine figure, doublée de cette insupportable insociabilité antipathique du personnage joué par Ryan Gosling. Du coup ouais, autant le dire cache, depuis "Drive", Nicolas et moi, on est pas copain, Par la suite, désireux d'effacer "Drive" de ma mémoire, je me suis fermé à tout ce qui pouvait venir de Refn...jusqu'à en oublier son nom et qu'il avait réalisé "Drive".
    Ce n'est que l'an dernier ou, au cours de mes études de cinéma en cursus d'Arts du Spectacle, lorsque mes professeurs nous avaient passés un extrait de "The Neon Demon" (que j'avais rapido entre aperçu à sa sortie en Juin 2016) que j'ai fait le lien avec "Drive" et reconnu qu'il s'agissait du même réalisateur ! Pourtant dégoûté par le film de 2011, les premières minutes de TND avaient suscité en moi un sentiment de curiosité/intéressé bizarre. Intrigué depuis fort longtemps (et encore plus après avoir vu entre temps les "Perfect Blue" et "Black Swan" que j'ai particulièrement aimé), j'ai décidé de redonner une chance à Refn.
    Bon, "The Neon Demon", thriller-horrifique Franco-américano-danois,12ème film réalisé par le réalisateur-scénariste Danois Nicolas Winding Refn, à qui l'on doit la trilogie "Pusher" (1996-2005), "Drive" (2011) et "Only God Forgives" en 2013 (ces 2 derniers avec Ryan Gosling), nous entraîne dans le monde des mannequins avec un parti prix des plus marqué et des plus marquant !
    L'histoire prend place à Los Angles, Jesse, jeune fille innocente de 16 ans dont la beauté n'a d'égale que la pureté, rêvant de devenir mannequin, est promise à un véritable avenir de star.
    Cependant très vite, les autres femmes plus mures, vieillissantes, comprenant que la beauté de la belle enfant représente une véritable menace qui pourrait définitivement les mettre sur la touche, décident de tout faire pour lui mettre des battons dans les roues et éliminer toute forme de concurrence...au sens propre comme au figuré ! Très vite le rêve de princesse de Jesse va se transformer en véritable cauchemar d'horreurs inimaginables.
    Jesse pourra t-elle seulement survire, physiquement et psychologiquement à un tel enfer ?
    Quelles horreurs se cachent derrière tous ces flash de photos, toutes ces robes et ces paillettes ? Peut on encore seulement parler de "Beauté" dans tout ça ? Et si sous ces enveloppes de femmes si séduisantes, si parfaites, se cachaient....de véritables démons aveuglés par l'instinct et le désir ?? Voilà pour le tableau global.
    Verdict : ........alors là.......waouw....juste Waouw !!! Du PURE GENIE, il y a pas d'autre mot pour définir cette masterpiece, ce Diamant étincelant aux éclats de perfection absolue mêlant sur une même toile "Drive", "Perfect Blue" de Satoshi Kon (1999), "Black Swan" de Daren Aronofsky (2010), "Carrie au bal du Diable" de Brian de Palma" (1976), "Blanche Neige et les sept nains" de Walt Disney (1937), "It follows" de David Robert Mitchell (2015) et "Orange Mécanique" de Stanley Kubrick (1971) à travers une fresque cinématographique entre expressionnisme et peinture abstraite !!!
    Oh là là, "The Neon Demon"....ce film mais quel film de fou, c'est vraiment hallucinant, les bras m'en tombent ! Voilà déjà 5 jours que j'ai visionné le dernier film de N.Winding Refn et je ne me remet toujours pas de l'électrochoc qui m'a secoué les tripes !
    Difficile, très très difficile de me lancer de la décortication d'un tel film car rarement j'ai eu affaire à un film aussi dense, aussi riche à analyser, à telle point qu'il a fallu tant bien que mal attendre plusieurs jours pour ne serait ce que tenter vainement de "digérer" ce film (c'est le cas d'le dire !!), de calmer mon esprit ardent de critique amateur qui jamais auparavant n'avait connu un tel stade d'ébullition, un tel appel intérieur à l'analyse réflexive sur un film !
    Mais bon sang par ou commencer sérieux, il y a TROP de trucs à dire sur TND, tout est absolument génial, tout est là, tout y est !
    Avant toute chose, je pense que la première chose à retenir et la principale car c'est selon moi là qu'est la clé de compréhension et de tous vecteurs de sens de tout le long métrage de Refn : la couleur.
    Avant tout le reste, cela nous frappe brutalement mais Windign Refn le met d'office en valeurs, TND est un film sur la couleur !!
    Dès les premières secondes Refn la joue magistralement cartes sur table, tout est sous nos yeux, tout le potentiel et la puissance du film sont là en à peine 5 minutes, coup de massue, le film nous met déjà visuellement K.O via la couleur, il est déjà gravé dans mon esprit comme un chef d'oeuvre esthétique ! spoiler: Ne serait ce que dès les pétales rouges du logo de "Gaumont" qui tombent sur l'écran au début on pourrait même croire que c'est là pour caractériser le film (une fleur aux pétales couleur sang, chair fraîche ^^). Dès le début, "The Neon Demon", par son générique, l'apparition des noms des acteurs ect avec en arrière plan, un fond coloré changeant sans cesse de couleur toute le deux secondes, passant du rouge vif au bleu-pourpre, traduit déjà une tension chromatique significative (un peu comme le générique d'ouverture de "West Side Story" de 1962 d'ailleurs) nous mettant sur la voix .Une tension chromatique doublé du caractère inquiétant de la musique ou là aussi se dresse déjà un certain caractère de dualité dans l'aspect sonore ou Refn oppose des mélodies lourdes et rauques avec des petits cliquetis légers puis les paillettes qui s'ajoutent et donne un court instant une atmosphère trompeuse de fairytale.
    Et ce n'est qu'un début ^^ (vous pouvez lâché cette critique si vous êtes fatigués, je vous préviens juste car ça va être encore plus profond après ça xD).
    spoiler: Par la mise en scène d'une Jesse immobile, couchée sur un sofa en plan moyen, le réalisateur donne le ton d'une excellente manière en anticipant d'ors et déjà la fin; amenant plongeant tout de suite le spectateur en pleine confusion et l'amenant à un profond doute sur l'identité esthétique de l'image (le rouge est il de la peinture ou le sang de Jesse ?). Tout comme Alex dans le premier gros plan fixe d'"Orange Mécanique" avec le regard caméra d'Alex, Refn semble prendre son spectateur à témoins, il commence par nous rebuter et même...par nous provoquer (on a l'impression d'avoir affaire à un défi, une énigme). Il semble jouer sur le même principe que Kubrick, rebuter son spectateur plutôt que de lui donner envie...pour justement renforcer cette envie ! (on repensera aussi au Spleen Baudelairien: "le beau est toujours bizarre")

    Nicolas utilise ici la couleur à 1000% à des fins dramatiques, et rarement j'ai vu un film jouer aussi bien sur ses caractéristique chromatique. Rouge, violet, bleu, blanc, couleurs froides/couleurs chaudes, jamais la couleur ne m'avais semblé avoir une telle puissance, de réussir à s'emparer visuellement de moi et véhiculer une aussi riche palette d'émotion (limite avec ce film, une couleur = une émotion). Winding Refn ne réalise pas un film nan, il "peint" avec sa caméra, il "parle" avec les couleurs à travers les décors et les personnages.
    Le film dégage vraiment une surpuissance qui nous remue de l'intérieur. A la fois captivant, passionnant, attirant, intrigant, beau, féerique...et en même temps tout son contraire: troublant, rebutant, repoussant, glauque, morbide, on passe d'un coloris à l'autre, parfois sans qu'on ai le temps de souffler ou de cligner des yeux, on est tout simplement happé pendant 2h dans ce tableau en trompe l'oeil (l'expression est bien choisie ^^), dans une histoire qui de loin, peut quasiment s'apparentée à un conte de fée transposé dans le milieu des mannequins, dotée d'une critique très crue du star système sur fond de vanité de la beauté physique,sa superficialité, posant la question de l'être et de l'apparence, critiquant aussi la femme dans sa dimension d'objet de désir, de fantasme réduite à être une poupée qu'on maquille, qu'on "fabrique" et qu'on peu jeter lorsqu'elle devient inutile; une immense tapisserie de réflexion et d'interprétation vernis de nuances de fantastiques. spoiler: Tout ce côté supposé fantastique se ressent avec notamment la présence constante du miroir dans les plans. Des fois, on ne manquera pas de penser de très près à la méchante sorcière de Blanche Neige ("miroir mon beau miroir, dis moi qui est la plus belle"). Le doute est aussi présent car Refn réussi très bien à accorder fantastique et folie
    Le miroir est aussi un élément central indissociable du film. spoiler: Le miroir qui nous rappelle aussi un autre conte: Alice au pays des merveilles colle d'ailleurs bien avec le délire mis en place. Avec le miroir, le réalisateur installe un jeu sur la question du regard qui se superpose au regard des personnage (notons que les premières parole de Ruby aborde le regard: "tu trouves que j'te mate ?"). Les personnages sont comme cernés par les miroirs, dans les lieu et dans les plans serrés qui peuvent s'interprétés comme un étouffement ou encore dénoncer le narcissisme dans une histoire ou tout tourne autour de la beauté physique (Jesse est enviée par les autres qui la regardent...donc les miroirs seraient comme l'incarnation matérielle du regard des autres jalouses. Jesse serait en quelque sorte "prisonnière" des regards, et à plus grande échelle avec la lune lorsque elle même la compare à un oeil).Refn utilise également les miroirs pour montrer à l'image le double jeu des mannequins; le miroir comme dédoublement des personnages.

    J'irais même jusqu'à supposer une pointe d'allusion religieuse dans tout ce sous texte ultra dense (comme si ça suffisait pas xD). Genre spoiler: avec la chambre de Jesse au motel (motel...une référence inconsciente à "Psychose" ?? ^^) et les motifs végétales de la tapisserie qui pourraient être une sorte de mini jardin d'Eden (d'autant que Jesse, est vêtue de blanc et de bleu, qui lui donne l'air d'un ange ou plus encore, de la Vierge). C'est à ce demander si Refn n'aurait pas incruster les 7 pêchés capitaux ici et là (théorie plausible à mon avis) vu que base le film parle de Jalousie.

    Encore et toujours plus génial (comme si le film l'était pas assez hein ^^), Nicolas joue sur le point de vue et arrive brillamment à jouer sur la question...sans s'emmêlé les pinceaux. en jouant sur les dialogues énigmatique et le montage, coup de maître, on n'est plus sûr de ce qu'on sait et de ce qu'on doit savoir, on ne sait pas si le personnage de Jesse sait ou pas, si l'on a affaire à un illusion, si l'on est pas dans la tête du personnage ou à l'extérieur spoiler: (en témoignera la fameuse scène du défilé de mode, désir psychédélique ou l'on voit Jesse dans le noir qui se dédouble (?) avec ce motif omniprésent du triangle, un peu comme le rêve de Duke dans "The Big Lebowski", ou encore le moment ou la jeune fille voit...ou croit voir une panthère dans sa chambre, certainement une référence à "La Féline" de Jacques Tourneur, en 1942).

    On est ici bien plus dans du cinéma de personnage dont ici, ce sont plus les conflits externes et psychologiques qui imposent le rythme du récit, et pourtant, le film ne m'a absolument pas paru long ou vide, tant la beauté d'Elle Fanning éblouie (la femme dans "The Neon Demon" est à la fois là pour faire fantasmer les personnages internes au film et les spectateurs qui regardent le film).
    L'actrice de "Super 8" (2011), "Maléfique" (2014) et doubleuse de Félicie dans le récent film d'animation franco-canadien "Ballerina" (2016) a vraiment un charme diabolique !!
    Pfiou, bon ben, on va s'arrêter là (parce qu'il faut quand même songer à conclure cette thèse indigeste, bravo à ceux qui auront tout lu ^^). Pour conclure, "The Neon Demon" est pour moi une claque de cinéma comme j'en prends rarement, c'est plus qu'un film, c'est une oeuvre d'art si j'ose dire quasi picturale, doublée d'une expérience émotionnelle intense donnant, ce genre de film qui vous fait comprendre que le cinéma est un art vraiment puissant. Un conte de fée/descente aux enfers dans l'univers du star-système élitiste des mannequins, dualité parfaite entre beauté et laideur, enfer et paradis, conte de fée et cauchemar morbide, du sang et des paillettes ! On en ressort chamboulé et sonné, me voilà réconcilié avec Refn :)
    Matthias T.
    Matthias T.

    46 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juin 2016
    Un conte cruel sur la beauté, mis en scène avec maestria. Le travail sur la lenteur est hypnotique, la chute magistrale. Abandonnant les mâles qu'il filme d'habitude (Mads Mikkelsen, Ryan Gosling ou encore Tom Hardy) pour un univers résolument féminin, Winding Refn n'a pourtant en rien abandonné ses obsessions habituelles. Déjà réalisateur de l'excellente trilogie "Pusher" ainsi que de l'iconique "Drive", Refn confirme qu'il est définitivement un des metteurs en scène contemporains les plus passionnants. Reste qu'Elle Fanning, aussi talentueuse comédienne qu'elle soit, n'est pas aussi belle qu'elle est censée être.
    Barry.L
    Barry.L

    31 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 juillet 2016
    Existe t-il d'autres cinéastes que Nicolas Winding Refn capable de foutre en l'air son film rien que dans la seconde partie? Existe t-il aussi des producteurs, qui doivent modérer les ardeurs du réalisateur? Vraisemblablement pas avec ce "Neon Demon".

    La première heure du film laisse bon espoir. W. Refn mêle son esthétisme habituel à une histoire assez originale (plus, en tout cas que celle de "Drive"). Une certaine tension s'installe et ce malgré la lourdeur de certaines scènes (comme la séquence dans la boîte de nuit, qui ne fait pas dans la finesse).

    Et puis... la dégringolade... le pétage de plombs de Winding Refn. Si on devait comparer la seconde partie du film, je dirais que le réalisateur nous offre une décapotable sans moteur. Tout est clinquant, bling-bling et surtout sans âme. Il faudrait apprendre à ce metteur en scène à écrire un scénario en entier et tenir son histoire jusqu'au bout. En effet, le danois semble avoir oublié qu'il y a une histoire à faire avancer et souhaite faire un film qui repose uniquement sur une esthétisme morbide. Selon moi, c'est une très mauvaise idée: un film ne doit pas être soutenu que par la forme, mais aussi par le fond. Et c'est tout le problème, Winding Refn nous livre une suite de scènes hallucinées, mais sans aucune rigueur. Moi qui ne supporte pas les clips... On en vient par être profondément lassé par ce déroulement de scènes gratuites prétendument choquantes. Plusieurs critiques prétendent que c'est une virulente critique contre la mode et le système de mannequinat. Mais cette dernière se révèle complètement inopérante à force d'excès. Une chose est sûre: Nicolas Winding Refn ne fait pas dans la dentelle ( spoiler: savez-vous que les mannequins jalouses sont cannibales et psychopathes?
    ). On finit par être mal tant la vision qu'a le réalisateur des femmes est misogyne...

    Mais ceci n'aurait aucune importance si le réalisateur réussissait au moins le film d'épouvante. C'est sans doute trop demander, car le danois ne parvient même pas à nous effrayer, tout juste à nous écoeurer dans des séquences qui, du point de vue du metteur en scène doivent paraître fascinantes, mais qui en vérité sont justes dégoûtantes (je ne parlerai même pas de cette scène abominable de nécrophilie lesbienne). De l'écoeurement certes, mais pas de trouble véritable... Enfin mieux vaut éviter la comparaison avec "Suspiria" (Argento, 1977) . N. W. Refn fait l'impasse sur un fait: Argento tenait son histoire de bout en bout et se fixait des limites (y compris spatiales, "Suspiria" se passant uniquement dans une école de danse).

    Malgré une honnête petite heure, le film est donc insupportable. W. Refn semble trouver magnifique tout ce qu'il filme. Prétentieux, répugnant, misogyne et, en fin de compte, complètement vide, c'est un film à fuir... A fuir aussi les rapprochements faites par quelques critiques avec Stanley Kubrick (seul lien de parenté: la scène d'ouverture, un lent travelling arrière sur un corps immobile).
    elbandito
    elbandito

    349 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 mai 2017
    A des années-lumière du splendide "Drive", son film le plus accessible au public, ou du controversé "Only God forgives", le danois Nicolas Winding Refn retombe dans une lourdeur visuelle indicible avec "The Neon Demon", qui évoque la transformation d’une jeune fille pure qui, mis à part sa beauté naturelle, ne dispose d’aucun autre atout dans la vie. Forcément, elle veut faire carrière dans le monde sans pitié du mannequinant. Fatalement, elle va susciter les jalousies autour d’elle et devra en assumer les conséquences, aussi terribles soient elles. NWR est assurément un esthète, mais le message qu’il veut nous transmettre est connu et les artifices génèrent une lenteur et rapidement un ennui profond. "The Neon Demon" est l’exemple criant d’un long métrage ne peut seulement être un exercice de style. Cette œuvre d’art aurait dû être un modeste court-métrage.
    Caine78
    Caine78

    6 797 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 août 2016
    Nicolas Winding Refn... Tout un programme. Franchement, il faut reconnaître à l'auteur de « Drive » un réel courage pour poursuivre de telle façon une carrière où tout aurait pu rouler (oho, jeux de mots) de la façon la plus aisée qui soit... Là-dessus, respect, d'autant que le talent du mec apparaît juste à chaque plan. Découpage, lumière, son, image... Sa maîtrise est simplement hallucinante. Oui, mais voilà : le moins que l'on puisse dire, c'est que l'humilité ne l'étouffe pas. C'est simple : Refn semble tellement savoir qu'il a un talent fou qu'il croit pouvoir se permettre de ne rien raconter (ou presque). Déjà que le sujet ne m'intéressait pas spécialement (l'ascension puis la chute d'un mannequin), mais alors le traitement... Que ce soit beau, hypnotisant : indiscutablement. Mais moi, au bout d'un moment, on peut me jeter pendant deux heures à la figure qu'on est doué, si l'on a rien à me raconter, je m'ennuie, voire m'agace. J'ai eu beau me réveiller par moments (la force des images, toujours), la dynamique du récit est tellement faible et les situations identiques qu'hormis le dénouement (enfin, celui qui est important, car derrière on a encore droit à dix minutes de tripotage de caméra), je n'ai jamais réussi à raccrocher, pour peu d'ailleurs que j'ai vraiment accroché à un quelconque moment. Avoir du talent, c'est génial : le réalisateur danois l'a, et encore une fois, refuser la facilité à ce point, chapeau. Mais il faudrait quand même redescendre un peu sur Terre et se replacer au niveau du commun des mortels, car sinon, je crains que tout le monde ne se souvienne de NWR que pour un seul et même film : cela serait un beau gâchis.
    Adrien J.
    Adrien J.

    107 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2019
    Avec ce long-métrage, que dis-je, avec cet ovni cinématographique métaphores et lyrisme sont au rendez-vous.
    Artistiquement et esthétiquement ce film est exceptionnel. La photographie, les lumières et la mise en scène sont impeccables, calculées au millimètre près, d'une maîtrise totale ! La réalisation est très méthodique, voir chirurgicale.
    Et les musiques, incroyables au passage, apportent une atmosphère dantesque au long-métrage, elles subliment les scènes et les actrices.
    Cependant, si dans la forme The Neon Demon est maîtrisé à la perfection, dans le fond cela est moins le cas je trouve. Le film a trop recours aux symboliques et aux métaphores, chose qui peut gêner plus d'un spectateur. De plus, le côté assez expérimental du film va dérouter et diviser c'est certain.
    Mais ce film est une réelle proposition artistique, et son auteur prouve qu'il n'est pas dénué de talent et qu'il possède une vision bien précise du cinéma qu'il veut faire.
    Marc T.
    Marc T.

    270 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 octobre 2022
    Un film ? Non ! Un clip vidéo d'1h57 ? Assurément ! Nicolas Winding Refn me déçoit film après film, j'avais pourtant été happé et hypnotisé par la quasi totalité d'Only God Forgives mais la fin m'a immensément déçu. Dans The Neon Demon, c'est la deuxième moitié - et même plus précisément le dernier tiers - qui m'a profondément déçu. Mais revenons-en au début : encore une fois tout partait bien, photo superbe, plans majestueux, musique raccord, et actrices parfaitement à l'aise dans leurs talons aiguilles (petite réserve cependant sur le choix d'Elle Fanning, censée représenter la beauté ultime alors que bof bof). Et puis on sent pointer l'ennui, mais on tient bon car il va immanquablement se passer quelque chose de percutant entre ces jolies poupées blondes. Et en effet il se passe des choses, tantôt dérangeantes, tantôt glauques, mais encore une fois NWR se fait son petit trip en laissant le spectateur de côté et son clip vidéo n'en fini plus de vomir des images d'une froideur qui ne provoque aucune empathie pour ces mannequins au pauvre destin. Ok, on a bien compris l’allégorie sur le milieu de la mode mais son traitement est vraiment mauvais, très superficiel et à la finale sans intérêt. Donc 1 étoile pour le clip vidéo, d'une grande beauté, mais un zéro pointé pour le scénario.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 juin 2016
    "Beauty isn't everything. It's the only thing".

    La beauté "plastique" de The Neon Demon ne pourra échapper à personne, que l'on soit convaincu ou sceptique en sortant de la salle obscure (et à condition d'être de bonne foi). Et c'est dans cette beauté qu'il faut aller chercher le sens profond du métrage de Refn.

    Ce film divise fortement la critique, et c'est tout à fait compréhensible : ce film n'est pas "facile". Il n'en est pour autant pas inaccessible, loin de là, à condition que le spectateur accepte de réfléchir un tant soit peu à ce qu'il est en train de voir.

    Bon nombre de critiques (et notamment les mauvaises) mentionnent la vacuité d'un scénario ne visant qu'à démontrer que la milieu de la mode à L.A est impitoyable. Ce n'est en aucun cas le sujet du film, et heureusement, car si tel était le cas, le film serait un magistral ratage qui s'embourberait dans ses propres contradictions.

    Le réalisateur ne critique pas, ne fustige pas : il expose.

    Refn utilise le contexte du microcosme-mannequinat américain comme vecteur, et sûrement pas comme sujet à développer. Il n'est pas question du milieu de la mode, sujet cent fois abordé. Il s'agit ici de ne parler que d'une chose : de la beauté. The Neon Demon est une magistrale allégorie, et l'oublier vous fera immanquablement passer à côté de l'essence de l’œuvre.

    Refn s'attaque donc à un concept, à une abstraction, qu'il va tenter de dépeindre pendant deux heures, et force est de constater qu'il y parvient de bout en bout. Chaque élément du métrage vient servir ce propos avec brio.

    Tout d'abord, Elle Fanning (Jesse) parvient à incarner le concept de beauté avec tant d'efficacité qu'elle en devient troublante : Éthérée, mouvante, insolente, fascinante.
    Le reste du casting féminin vient encadrer Fanning de façon particulièrement efficace, présentant chacune un rapport humain à la beauté (désir, envie, consommation...). Mention spéciale à Jena Malone (Ruby) qui parvient à jouer l’ambiguïté de façon plus que convaincante. Chacune des femmes entourant Jesse apporte sa pierre à l'édifice allégorique.

    Mais The Neon Demon est avant tout une œuvre visuelle, sonore, organique, bref, une expérience sensorielle à part entière.

    La mise en scène léchée, quasi "clipesque", pourra en déranger certains, mais ne peut être considérée comme un défaut tant cet aspect rentre en résonance avec le fond. Certaines scènes sont à couper le souffle et nous transportent dans un univers hors du temps et de l'espace, permettant ainsi au spectateur de prendre contact avec une forme d'absolu qui confirme la théorie de l'allégorie (Entre autres, la scène du shooting de Jesse, ou encore celle de la performance dans le nightclub). La symbolique omniprésente offre au spectateur attentif un certain nombre de clefs de compréhension bienvenues, sans jamais détonner avec l'esthétique et le parti pris du métrage.

    La bande originale de Cliff Martinez vient orner l'image avec ampleur et éclat, tel un bijou. La parole n'a finalement que peu de place dans le déroulé de l'intrigue (si tant est qu'on puisse parler d'intrigue), et si là encore les détracteurs de Refn se feront un plaisir d'ériger ce point en défaut, il n'en est rien : le caractère contemplatif de The Neon Demon sert une fois encore son propos de la plus belle des façons.

    En résumé, The Neon Demon n'est pas un film d'horreur. C'est une œuvre d'art, en son sens premier et absolu : une tentative de cerner, d'exposer le beau. Parfois jusqu'à l’écœurement. Un coup de maitre.
    Corbett
    Corbett

    34 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2016
    Quelle claque ! Ce film c'est de la bombe. Un choc esthétique et sensoriel inouï. Elle Fanning est fabuleuse, la musique géniale, c'est drôle, émouvant, trash, pop, moderne, unique.
    ça nettoie les yeux de toutes les bouses formatées qu'on voit à longueur d'année.
    Alice L
    Alice L

    169 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2016
    Le meilleur film de NWR!! Une merveille de chaque instant, un choc esthétique, une BO sublime, des actrices parfaites!! Enfin un film contre la dictature de la beauté
    A voir sur grand écran !!!!!!!!
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    12 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juin 2016
    Nouveau voyage visuel et sonore entre le réalisateur Nicolas Winding Refn et le musicien Cliff Martinez. Obsédé par la beauté à l'écran, le cinéaste crée un mode superficiel de poupées en opposition avec un monde gore fantasmé. Un conte surréaliste, magnifique, clipesque et musicalement réussi. Malheureusement quelques lenteurs ternissent le spectacle et quelques effets surplombent l'ensemble... Cependant, la générosité et la créativité de ce metteur en scène, où chaque plan est une proposition artistique, font de ce film un élément d'étude incontournable.
    Kiwi98
    Kiwi98

    266 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juin 2016
    Seconde escapade de Nicolas Winding Refn à Los Angeles, « The Neon Demon » s'ouvre sur un long travelling arrière dévoilant le cadavre d'une jeune poupée, dont le regard vide fixe l'espace au milieu de nulle part. Les flash retentissent, rapidement la tension monte d'un cran, c'est bien sûre, nous sommes dans le temple du faux. Comme dans un conte de fée, Jesse, jeune orpheline âgée de 16 ans, débarque d'un bled pour arriver à Los Angeles, dans l'espoir d'y réaliser une carrière de mannequin. « Tu as l'air d'une biche apeurée » lui dit une maquilleuse. Et nous aussi, voyons Jesse comme un gibier parangon. C'est pourtant elle qui dès le départ à le pouvoir. Ses armes ? Sa beauté et sa pureté, éblouissant les photographes de mode ainsi que ses collègues. La directrice d'une agence ainsi qu'un photographe sibyllin la propulsent rapidement sur les podiums. Tout ressemble à un conte de fée, avec bien sûre, en dessous, un monde de violence morbide.

    Influencé par le giallo, Mario Bava, David Lynch, Kenneth Anger ou encore Jacques Tourneur, Nicolas Winding Refn n'en finit plus de polariser les regards, allant cette fois-ci jusqu'au boutiste dans sa toquade. Mais dans « The Neon Demon », exit les hommes, puisque pour la première fois dans sa filmographie, le danois articule son film autour des femmes, entre elles, mais aussi contre elles. Détruisant comme toujours tout enjeu narratif pour privilégier un point de vue contemplatif et une expérience de cinéma sensorielle, le cinéaste de « Only God Forgives » offre ici une fantasmagorie très inspirée sur l'obsession contemporaine miroitant tout sur son passage, du mannequinat au narcissisme. Exercice de style assumé, « The Neon Demon » acidule l’espace temps, plongeant dans un vertige cosmique, détourant le règne de la surface, nous baladant entre rêve, réalité, et cauchemar.

    Gravitant autour de l'étrangeté et de la beauté virginale d'Elle Fanning — qui aurait bien mérité le Prix d'Interprétation au Festival de Cannes —, Nicolas Winding Refn s'abandonne à une œuvre chromatique évoquant sans tarder les essais de « L'Enfer » d'Henri-George Clouzot ainsi que « Santa Sangre » d'Alejandro Jodorowsky, reconnaissables ici dans un pétulant fétichisme. Bombardé de couleurs et de lumière, le corps, pur mais déjà sexualisé de la jeune actrice cristallise les désirs, la quête jupitérienne de la beauté et la jalousie. Au détour d'un récit (et ce n'est pas nouveau avec lui), NWR préfère l'usage de la symbolique à la notion d'empathie, et notamment grâce au montage, mettant à l'honneur les pulsions nécrophiles de l'un des protagonistes, représentées simultanément avec une séquence ou Elle Fanning se fait une séance de touche-pipi. Inutile de dresser une liste, car l'essentiel est là : NWR veut rapprocher deux mondes parallèles, disposant de bien plus de points communs qu'on ne le voit et diabolisant un milieu exsangue. Il cherche à montrer que la beauté n'est que surface, qu'il est facile de l'injurier, de la torturer, mais qu'elle est là seule chose grâce à laquelle nous pouvons nous faire remarquer.

    Si il est difficile d'adhérer à cette œuvre étrange au rythme lénifiant qu'est « The Neon Demon », il est également compliqué de la rejeter en bloc. Sous la bande originale électrisante de Cliff Martinez, Nicolas Winding Refn se fait démon au milieu d'un rêve. Un suicide commercial trahissant une foi opiniâtre aux moyens du septième art. Récit schizophrénique d'une adolescente à double facette (l'une candide, vierge et raison de fantasmes pédophiles, nécrophiles, meurtriers, esthétiques, et même culinaires, et l'autre plus dangereuse, celle d'une féline passive) cette œuvre prend ses traits dans un triangle parfait, collant à l'obsession angoissante d'une beauté inhumaine. La surprise sera gardée dans cette critique, pour ne pas écraser l'incroyable potentiel nanar des dernières minutes, résolution gorasse et cauchemardesque — façon Bruno Mattei — d'une expérience de cinéma terrassante, cruelle et langoureuse, au terme de laquelle spoiler: l'une des facettes de Jessie se retrouve digérée, l'autre vomie, malmenée ; métaphore satirique d'un milieu mutant, déshumanisé, engloutissant les jeunes femmes. À travers un triangle de néons, allégorie de la construction des trois filles démoniaques encerclant Jesse, Nicolas Winding Refn dialogue avec son public en accentuant tout ce qui lui est reproché dans son cinéma, mariant ainsi ésotérisme, baroque et prétention auteuriste. Après avoir été confronté à ce triangle énigmatique, Jesse change radicalement de personnalité, passant du statut d'ingénue à celui d'imbue. Un changement intervenant alors que l'étau se resserre entre ces quatre femmes, ayant toutes la peur de tomber dans l'oubli.


    Quand le miroir d'Elle Fanning se brise en mille morceaux, en résulte cette expérience acide et violente, destructrice, magnifique, vaine, hypnotique, ridicule et vertigineuse. Un film malade, un chef-d'œuvre opératique, dénué de toute circonlocution ; une explosion des sens délicieuse. L'histoire d'un démon remplie d'égo courant à sa perte, cherchant à violer, assassiner, et même déguster son médium. Cela faisait longtemps, très longtemps, de nombreuses années, que je n’avais pas été aussi transporté, aussi galvanisé, aussi choqué par un film au cinéma. Une œuvre superficielle, tout comme la beauté. Ultime...
    Guillaume p
    Guillaume p

    31 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2018
    Un winding refn pur jus. C'est beau et froid à la fois,la b.o sublime les images. La fashion week revue et corrigée par un réalisateur qui n'a déjà plus grand chose à prouver.
    Miltiade
    Miltiade

    40 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juin 2016
    C’est avec un plaisir manifeste que NWR a mis en scène cette histoire d’apparence avec une réalisation tout en artifices. Refn fait étalage de son art dans la composition des plans et leur montage, pour produire des images fascinantes impactant la rétine et impressionnant l’esprit, en reprenant les techniques visuelles de Kubrick (« 2001 : l’odyssée de l’espace », la référence suprême de NWR qui transpire dans tous les plans). Et ça marche. Le film est une fête visuelle et une démonstration permanente de puissance.
    Ce qui peut en agacer certains, irrités d’être pris ainsi de haut par cet hypercontrôle de NWR. A vrai dire, le film a du mal à maintenir sur sa durée le même régime de fascination qu’au début, et la mise en scène finit par ne plus avoir d’autre justification qu’un pur esthétisme (c’est beau, mais ça ne raconte rien). Comme si tout à son contrôle, NWR s’était rigidifié dans un exercice de style immuable.
    Or ce basculement n’est qu’une marque supplémentaire de la maîtrise de Refn puisque cette impression de gratuité de l’esthétisme, ce rejet qui opère dans l’esprit du spectateur pour les effets visuels, les artifices de la mise en scène est concomitant, dans l’intrigue du film, au moment où la vanité puis l’horreur qui se cachent derrière la beauté sont révélées. NWR a en fait poussé la logique jusqu’au bout : faire un film aussi beau, vain et sordide que son sujet. Il ménagera même à ce propos une surprise finale dont on ne s’est pas encore remis…
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top