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    The Neon Demon
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    488 critiques spectateurs

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    Lucas L (LeBigKalu sur SensCritique)
    Lucas L (LeBigKalu sur SensCritique)

    88 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 août 2022
    Je crois avoir vu le meilleur film de ma vie. Alors que vaut t'il ce Neon Demon pour peu que vous soyez dotés d'intelligence, vous avez vu ma note donc pourquoi The Neon Demon est un chef d'oeuvre?

    Parce que déjà j'était ultra hype après les bandes-annonces, ensuite le casting avait l'air de marcher au top, et le film avait l'air d'une claque esthétique.

    Et ce film en est une, clairement c'est au niveau du jeu des acteurs, de la réalisation, de la lumière et de l'écriture c'est parfait. C'est un des films les plus esthétiques que j'ai vu, chaque plan est un tableau, vous mettez pause a chaque seconde et vous pouvez l'encadrer au Louvre, Elle Fanning est incroyable, Jena Malone, Bella Heathcote et Abbey Lee sont convaincantes et c'est trop cool, en fait soit vous allez adorer, soit vous allez vomir sur votre écran.

    C'est vraiment difficile de faire une histoire courte du film, mais allez y sans ne rien savoir s'il vous plait.

    Un Huppercut dont je me souviendrai longtemps.
    Aston L
    Aston L

    33 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2016
    Un chef d'oeuvre! D'une beauté saisissante, le film est porté par des actrices extraordinaires (Elle Fanning est parfaite) et une BO hypnotisante ! C'est encore mieux que Drive!!!
    Ma palme d'or!!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 juin 2016
    Il y a beaucoup de choses à dire concernant ce film, mais avant toute chose je tiens à dire à ceux qui cherchent à savoir, qu'en aucun cas The Neon Demon est un film avec un scénario à la Drive ou Only God Forgives.

    Ceux qui pensaient avoir maîtrisé et compris Nicolas Winding Refn, qu'ils passent leurs chemins. Ici, il se ré-invente et innove, et va même plus loin en étant en plein dedans dans le sujet de la mode. Dans ce film, tout est contemplatif, suggestif et mise beaucoup sur l’esthétique visuelle et surtout le paraître.

    Je dois avouer que je ne comprend pas trop les personnes qui disent comme quoi le film est creux, lent et vide. Pourtant, le but est là. De proposer une expérience visuelle, et sonore, lié directement à la mode. Ce n'est pas un film d'action, mais bel et bien un film artistique avant tout. Et ça, peu de personnes ont l'air de le comprendre.

    Seul bémol? L'histoire et ses personnages.

    Nous avons droit à des personnages assez intéressant, mais extrêmement-sous développé. Et ça, c'est faute à l'histoire qui nous propulse à un moment donné, sans jamais vraiment aller dans le fond des choses.
    Et ça frustre.
    Car on assiste impuissant à un déferlement de situations sans que rien ne nous soit jamais expliqué. En clair, aucune motivations concernant Tel ou Untel personnage est clairement dévoilé (sauf Jesse, et encore.. beaucoup de zone d'ombres l'enveloppe). Et c'est peut-être ça le plus drôle.. car on vois un ce que les personnages tout le long du film souhaitent nous montrer.

    Le paraître, et rien que le paraître. L'esthétisme et le visuel.
    Il n'y a que ça.

    On assiste notamment à une scène, qui démontre effectivement ceci (la scène du podium), vers presque la moitié du film. Scène essentielle, longue et lente, dans laquelle on comprend, et vois la peur que tout cela inspire.
    Jusqu'au twist final qui nous démontre la cruelle réalité, et l'envers du décors.
    Mais aussi, en liaison avec l'histoire, ce que la jalousie et l'envie peuvent arriver à faire.

    _____________________

    The Neon Demon n'est pas un film qui prime véritablement pour son histoire, mais vraiment pour son visuel qui lui est magnifique. Maîtrisé de A à Z, avec une bande son extraordinaire qui s'accorde avec la scène proposée à l'écran.
    C'est peut-être un peu osé, mais pour moi, The Neon Demon est clairement une oeuvre d'art à lui tout seul.

    En bref : Si vous cherchez un film d'action avec un scénario en béton, passez votre chemin. Cependant si vous cherchez un film avec une esthétique visuelle somptueuse, maîtrisée, et que vous aimez le milieu de la mode alors foncez. Vous n'en ressortirez que ravi (tout comme comme moi).
    Fabien D
    Fabien D

    179 abonnés 1 138 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2016
    Le dernier film de Nicolas Winding Refn risque de ne pas laisser grand monde indifférent. Difficile d'être mitigé devant une œuvre aussi esthétiquement fascinante qui, bien que pouvant apparaître à première vue comme un interminable clip de deux heures, est une œuvre absolument fascinante qui met en abyme la vacuité de son propre propos. La critique du milieu de la mode vire rapidement à la métaphore fantastique permettant au cinéaste de convoquer les ombres de David Lynch et Dario Argento. Ne pliant jamais sous les modèles qu'il convoque The Neon Demon, est une fable onirique dérangeante qui réussit à tirer de la poésie des clichés de mode les figées.C'est beau, envoûtant et d'une platitude extrême or le sujet du film est bien l'artificialité elle-même qui se retrouve, dans chaque plan, chaque image du film. Bref, si l'on rajoute à ça la BO fabuleuse de Cliff Martinez et la beauté angélique d'Elle Fanning, nous sommes face à l'un des trips psycho-sensoriels les plus aboutis et lancinants de ces dernières années. A h non, j'oubliais que Refn est aussi l'auteur du sublime Only god forgives!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Envouté du début à la fin. Une scène a particulièrement attiré mon attention quand Ruby est couché nue sur le sol. Ruby a plutôt une expression de plaisir intense pendant cette scène, donc le sang qui sort d'entre ses cuisses écartées, je le verrais davantage comme ça : oui, c'est le sang de Jesse, et en même temps c'est censé figurer un orgasme façon femme fontaine. Histoire de bien souligner à la manière de Sade, que la volupté est essentiellement violente quand elle veut s'accaparer le corps d'autrui, et qu'elle atteint son terme, son point de jouissance extrême, dans la réification, la destruction et la mise à mort du corps devenu objet. Ruby jouit un flot de sang parce qu'elle atteint une sorte d'extase sexuelle morbide à l'idée d'avoir profané jusqu'à la dernière extrémité (transformer sa chair en viande) la beauté virginale de Jesse qu'elle désirait ardemment.
    Vincent T.
    Vincent T.

    27 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juin 2016
    Le réalisateur propose une nouvelle fois un cinéma immersif et sensoriel et emploie une démarche radicale pour signer un film jusqu’au-boutiste et philosophique.

    Film d’une beauté renversante dans lequel nous suivons l’ascension de Jesse à travers une virée cauchemardesque captivante car énigmatique dans une atmosphère flippante et troublante de bout en bout.

    Le thème exploité est ancien et toujours d’actualité, voire omniprésent dans l’environnement actuel. Il traite de l’obsession de la beauté, du narcissisme, de la mode et de ce qu’il l’entoure sous de forme fable contemporaine horrifique.

    La réalisation est parfaite : économie du dialogue pour raconter par l’image, une très bonne gestion de la longueur des plans pour nous mettre mal à l’aise et des travellings travaillés et esthétisés qui nous plongent dans cet univers fantasmé et hypnotisant (décors et lieux étroits très bien choisis).
    Le jeu entre le rêve et la réalité est excellent, l’utilisation des miroirs ingénieux et les quelques scènes symboliques et surréalistes sont poétiques. Devenu des objets de consommation au sens propre comme au figuré, NWD adopte une vision proche des films de vampires pour parler de la mode et de cette attirance érotique, voire sexuelle entre ces personnages.

    La musique de Cliff Martinez (3em collaboration après Drive et Only god forgives) aux accents lancinants se marie parfaitement avec des plans hypers cadrés et symétriques pour nous tourmenter et nous ensorceler tout en apportant une poésie dans un Hollywood désenchanté ou la lumière rouge distillée nous rappelle la passion et la violence ancrée dans la ville.

    Elle Fanning est fascinante dans ce rôle et Jena Malone, Abbey Lee et Bella Heathcote terrifiantes à travers leurs regards incarnent à la perfection la beauté empoisonnée et la touche masculine avec Keenu Reeves et Desmond Harrington (second rôle dans Dexter) est très bonne.

    Bref, Une nouvelle forme d’horreur psychologique qui fait figure de bouffé d’air frais dans le cinéma d’aujourd’hui
    romano31
    romano31

    281 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juin 2016
    Après un Only God Forgives décrié (mais que personnellement j’ai apprécié), Nicolas Winding Refn ou NWR pour les intimes, revient avec son nouveau film : The Neon Demon. Et encore une fois, Refn livre un film excellent mais qui divisera une nouvelle fois le public et la critique. Première chose qui saute aux yeux c’est bien entendu la mise en scène millimétrée du cinéaste. Chaque plan est pensé et travaillé avec soin. Ajouté aux images la sublime b.o de Cliff Martinez et le jeu de couleurs chère à Refn et vous obtiendrez visuellement son plus beau film. Du côté du scénario, The Neon Demon nous plonge au cœur du monde implacable de la mode où la recherche de la beauté parfaite passe avant tout. Et c’est dans ce climat délétère que débarque Jessie (jouée par l’excellente Elle Fanning), une belle jeune fille de 16 ans, qui va s’attirer la jalousie et la haine de ses concurrentes qui seront prêtes à tout pour s’emparer de ce joyau brut qu’elle représente. Comme d’habitude chez Refn, l’histoire contient une double lecture d’autant plus que le cinéaste appuie son propos en nous livrant des scènes chocs, parfois gores, mais toujours très esthétiques et stylisées (à l’image de son Only God Forgives). Certaines scènes vont en déconcerter plus d’un mais quand l’on connait et apprécie le style et l’univers du cinéaste, on ne peut qu’aimer ces scènes si particulières voir métaphoriques. Enfin, concernant les actrices principales, je les ai trouvé vraiment toutes très biens (Elle Fanning en tête) et j’ai beaucoup apprécié le trio Jena Malone/Bella Heathcote/Abbey Lee qui apporte un vrai plus au film et complète parfaitement le rôle d’Elle Fanning. Voilà, The Neon Demon est un excellent film, spécial et étrange, mais terriblement bien fait et mis en scène. Les amateurs de Nicolas Winding Refn devraient apprécier. Pour les autres, cela risque d’être un peu plus compliqué.
    Requiemovies
    Requiemovies

    208 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juin 2016
    (...)
    Rentrer en salle pour voir un de ses films a été, est, et sera (on l’espère) toujours une expérience. Et ce n’est pas le succès (mérité) de « Drive » qui y changera quelque chose, ou tout juste à tromper habilement une partie de l’innocence d’un public qui n’aurait pas une vue l’ensemble de son œuvre, la réception d’« Only God Forgives » en témoignait très vite par la suite.
    Surprenant, « The Neon Demon » l’est assurément. Passé l’étonnement et la découverte, le film livre après coup, comme tout le temps chez Nicolas Winding Refn, une sacrée gifle quant à la représentation d’un cinéma qui ne sait parfois plus le sens de son origine. Dans son amour de filmer(...)
    En premier lieu, un exercice de style impressionnant, dans une beauté graphique et lumineuse qui n’a que peu d’égal ces dernières années, « The Neon Demon » s’habille d’une lumière et d’une mise en scène qui laisse le spectateur à genoux, (les mains jointes et levées en option pour certains, à débattre). Là où certains pourront évoquer un scénario post-it en guise d’exorcisme afin de ne pas être trop subjugués par l’œuvre, il convient de relever le sens même de cette réduction scénaristique. Elle est nécessaire au propos, tout simplement. Conte expérimental et moderne baigné d’un surréalisme pointilleux et onirique, le film se savoure à chaque séquence, chaque plan. Mais cette sensation de l’ensemble du film semble naître à la toute fin, quand le voyage se termine, avec différentes vagues, inégales, délivrées pendant près de deux heures. L’objectivité pousse à noter tout de même une lenteur (utile) au 2/3 du film, il faudra passer le cap pour certains. Pour le reste, c’est un open bar sur ce que peut-être l’esthétique au cinéma tout en décriant le propos que l’on sert, malin et intelligent donc. Critique de la superficialité esthétique dans le film (mannequins, stars, monde « strass et paillettes », donc cinéma inclus). Prise du risque du propos loin des intérêts populaires (qui se passionne réellement pour le off du mannequinat ? ), Nicolas Winding Refn tente tout, même le plus viscéral, le plus violent, le film d’horreur à l’élégance poussée. Révérence.
    Il livre un film fou, méticuleux, précis et qui touche à tout. « The Neon Demon » film pluriel, bien malin qui saurait lister toutes les tentatives abordées (philosophiques, anthropophagie, culture moderne, religion, métaphysiques…). Ici, tout est métaphore, proposée avec parfois un humour noir, cynisme et grandiloquence du propos. Sur un rythme électro du grand Cliff Martinez, « The Neon Demon » éclate et laisse KO le spectateur qui accepte cette proposition. Film masse, passionnant et percutant, l’ampleur qu’il impose au spectateur dans sa dernière demi-heure promet un plat savoureux mais à la digestion complexe et conceptuelle, comme à ses personnages (sic). Au-delà de sa forme, Nicolas Winding Refn a su emmener loin sa nouvelle œuvre, moins attrayante et facile que certaines passées mais tout aussi généreuses. Dans le surréalisme sensitif, on ne fait pas mieux pour le moment. Génie probablement, fou et unique, évidemment.
    TchoSensei97
    TchoSensei97

    41 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2016
    C'est glauque, trash, sexy, et ça frôle même avec le gore vers la fin, mais ce film c'est surtout un vrai plaisir visuel ! Un vrai soin est apporté à l'esthétisme, grâce aux couleurs qui flashent, à la lumière bien nuancée, et à de très beaux plans. La mise en scène est également géniale, et tout cela fait que ce film s'apparente à un vrai spectacle qui nous saisit totalement, pour ne plus nous lâcher. Et à côté de la forme, l'atmosphère tendue, et parfois même très flippante, est parfaitement posée. On peut ressentir une grosse angoisse à certains moments, et c'est souvent bien plus efficace que dans les films d'horreurs classiques. Mais cette ambiance tendue qui nous happe reste quand-même assez aseptisée, et ne laisse pas de place à d'autres émotions que la peur et l'angoisse. Ce film est finalement à l'image de certains top-modèles : un véritable bijou unique et très agréable à contempler, mais qui peut manquer d'un peu de charme.
    Alice025
    Alice025

    1 676 abonnés 1 366 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2016
    Un film qui ne plaira pas forcément à tout le monde mais qui est vraiment fascinant, tant par le côté visuel que par l'hypocrisie et la jalousie dans le monde de la mode.
    Portée par Elle Fanning, dont le rôle lui va à merveille, elle incarne donc ici une jeune fille venue percer dans la mode, et dont la beauté pure et son caractère innocent vont exercer une jalousie maladive chez certaines filles, au point d'en arriver au cannibalisme afin de s'imprégner de sa beauté.
    Les plans sont tellement beaux qu'on ne se lasse pas de les regarder, couleurs aux néons, photographie soignée, de jolis maquillages, tenues vestimentaires, de superbes musiques, bref on en prend plein la vue. L'histoire est également intéressante de part sa mise en scène originale, jusqu'à la fin aussi « horrifique » que géniale. Après avoir adoré Drive et détesté Only God Forgives, je suis de nouveau conquise par le nouveau film de Refn.
    Guimzy
    Guimzy

    169 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2016
    Nicolas Winding Refn continue de bâtir son univers cinématographique. Hué, massacré par la critique sous jurons faciles, The Neon Demon est un film qu'il est en effet facile de balayer, autant pour la simplicité de son pitch que pour la lecture qu’en donne son auteur, n’en loupant pas une pour se faire détester. Pourtant, The Neon Demon est avant toute chose une proposition de cinéma suffisamment iconoclaste pour qu’elle entraîne autre chose qu’un dédain malpoli. Toujours aussi clivant, toujours aussi fascinant pour les uns que détestable pour les autres, il n’en demeure pas moins que le film développe sa propre grammaire pour explorer l’univers de la beauté à travers le prisme du surréalisme glacé.

    Le réalisateur danois va s’appuyer sur un récit extrêmement simple et naïf, opérant divers traits grossissants sur cet univers de la mode. Un point d’ancrage quelque peu futile (quelle portion du public s’intéresse réellement à l’envers du décor du mannequinat ?) lui permettant toutefois de développer une réflexion universelle, sous forme d'une fable moderne. Des sorcières représentées ici comme des poupées de cires, une princesse intouchable, un ogre gérant d'un vieux motel, et un prince charmant, donc les intentions deviennent ridicules dans cet univers plein de paillettes et de faux semblants. Autant dire qu’il s’agit d’une œuvre dense, non pas par son récit finalement très basique dans sa progression, et s’appuyant sur des mythes bien spécifiques, mais dans l’univers symbolique qu’il se réapproprie pour créer son propre mode d’expression. On sent évidemment chez le réalisateur danois une ambition assez folle de livrer un film définitif sur le concept philosophique de la beauté, et il le met en scène à travers une odyssée se basant sur un esthétique qui ne peut que déstabiliser et frissonner le spectateur.

    The Neon Demon établit en quelque sorte un jalon en terme d’esthétique, traduisant cinématographiquement certains codes étroitement liés à la beauté fugace des mannequins. Chaque plan déborde d’une beauté empoisonnée traduisant parfaitement ce qui se déroule à l’écran. Entre l’utilisation d’objectifs créant une illusion d’images retouchées et glacées, le glissement progressif entre une esthétique de thriller lambda et une forme de cauchemar surréaliste, la construction rigoureuse de cadres emprisonnant les personnages dans leur condition (d’objet de convoitise, d’insatisfaction et de cupidité, de domination voire de menace), The Neon Demon traduit son discours par l’image plus que par une narration classique qui finit par s’évaporer complètement. C'est là qu'on pourrait n'y voire qu'une vulgaire expérience cinématographique vaine, qui n'est que de la poudre aux yeux, mais je pense que le message va beaucoup plus loin.

    Il y a une volonté de mettre en scène la philosophie de la beauté, dans un univers certes très superficiel mais qui va de ton avec ce qu'il se déroule dans le film, cette descente aux enfers qui termine dans le ton le plus malsain possible. Le conte cruel tentant de cerner la complexité de ce qu’est la beauté au sens philosophique (il en effleure un large champs des paradoxes) vogue également vers une forme de cynisme au moment d’aborder la vacuité des icônes modernes, que Refn considère ouvertement comme de dangereuses impostures.

    Il y a donc à nouveau quelque chose d’hypnotique dans la façon qu’a Nicolas Winding Refn d’établir son discours par une imagerie intense, quelques séquences créant un certain malaise, dans les nappes électro d’un Cliff Martinez en très grande forme, et de personnages reflétant chacun une humeur malsaine, dans un univers dépourvu de toute moralité. The Neon Demon reste tout de même un film coup de poing qui marque une avancé dans le cinéma de Refn, qui, dans cette superficialité du pitch et de l'histoire, proposer un cadre monumental, racontant une autre histoire rien qu'à travers l'image. Un film pas vraiment aimable au premier abord mais dont l’odyssée cauchemardesque s’avère tout aussi passionnante et sensorielle que celle des précédents héros du réalisateur, qui trouve par ailleurs en Elle Fanning une merveilleuse matière filmique à sculpter et à déconstruire, comme en témoigne la prodigieuse séquence du défilé, pure projection mentale.
    Batjoss
    Batjoss

    44 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2016
    Quel plaisir de se retrouver face à un N.W.Refn en grande forme. La réalisation est juste superbe, on est plongé dans un Los Angeles où la beauté est reine et visuellement c'est juste somptueux sur tous les bords. La BO est excellente (comme toujours avec NWR) et on se retrouve complètement noyé dans la beauté et la performance d'Elle Fanning qui est juste parfaite dans son rôle. Cependant le film manque un petit peu de rythme et il ne sera pas accessible à tout le monde. Il sera soit aimé soit détesté, et ceux qui n'aiment pas NWR ne seront pas réconcilié avec ce film. Pour résumer brièvement, c'est un mélange de Drive et de Only God Forgives (mais les points forts de ce film). Un plaisir !
    Phil B
    Phil B

    25 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2016
    Hypnotique , envoûtant et iconographique , ce nouveau film de Refn est littéralement sublime .Mise en scène au scalpel , images glacées et incandescentes .BO au diapason .Une réussite majeure injustement oubliée du palmarès cannois .
    tony-76
    tony-76

    1 076 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2016
    « La beauté ne fait pas tout, elle est tout ! » The Neon Demon, un thriller américano-dano-français qui a été divisé par la critique à Cannes lors de cette année... Réalisé par le talentueux cinéaste Nicolas Winding Refn (Drive, Only God Forgives), The Neon Demon est avant tout, une expérience intense ! Il est question de mode, du désir d'une adolescente (Elle Fanning) à devenir mannequin et de ses problèmes avec cette industrie glamour. Difficile de ne pas songer au Black Swan d'Aronofsky... Une excellente introduction avec un clin d’œil destiné au grand couturier français Yves Saint Laurent (YSL) que NWR nous transmet. L'atmosphère s’acclimate à un cauchemar qui mélange rêves et fantasmes. Le symbolisme est à nouveau dans le tapis spoiler: - l'entrée du fauve dans la chambre de Jesse à l'hôtel, le triangle omniprésent lors des défilés, la baignoire -.
    Une satire très noire qui n'hésite pas à se vautrer dans le gore car oui, spoiler: les mannequins se vampirisent entre eux.
    Il ne faut donc pas tomber des nues si le récit devient de plus en plus trash, l'horreur du dernier tiers du film fout la chair de poule. Il y a plusieurs images qui risquent de marquer au fer blanc le cinéphile ! La mise en scène stylisée séduit le cinéphile en tout point ! On a vite l'impression de se retrouver devant une publicité luxueuse de parfum (comme nous le montrait le teaser). Une réalisation réfléchie dans ses moindres détails qui ne laisse rien au hasard et qui fascine dans sa matière de cadres et de couleurs. Et puis, la musique électronique de Cliff Martinez... ENVOÛTANTE !!! Tout cela peut paraître vide à l'intérieur au niveau du scénario qui offre un regard sur les apparences et la beauté. Il est donc normal que les dialogues soient si peu présents. Néanmoins, il s'avère embêtant que le rythme à la seconde partie du récit soit fragile avec des répétitions. Mais, complètement fan de la première heure !! Côté casting, il est très séduisant. Et, il est impossible de trouver une actrice plus angélique qu'Elle Fanning. Son innocence affichée dans Super 8 est ici détournée avec un plaisir malsain. Elle est entourée par de justes comédiennes avec une mention spéciale pour Jena Malone de la série Hunger Games et même pour Keanu Reeves y est impeccable et surprenant ! Après son éblouissant Drive et son mal-aimé Only God Forgives, NWR termine sa trilogie de la nuit d'une très belle façon. Le plaisir est au rendez-vous devant The Neon Demon. Une oeuvre d'art glauque, d'une noirceur absolue. Amateurs d'esthétique pur, d'horreur propre, de perversité morbide, accrochez-vous : c'est une orgie du genre. Terrifiante beauté !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 juin 2016
    Un film absolument sublime et totalement jouissif. Une plongée abyssale dans le monde pervers et extrême du mannequinat, avec en figure de proue la ravissante Elle Fanning (quel charisme!). Du grand NWR qui pousse encore plus loin que dans ONLY GOD FORGIVES. Du pur Cinéma, osé et envoûtant, qui aurait bien mérité une récompense cannoise...
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