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L'homme sans nom
155 abonnés
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3,5
Publiée le 20 octobre 2024
Elle vaut sur un duo Verhoeven - Huppert évident et pourtant tardif dans la filmographie des deux. L'association face et derrière la caméra fonctionne parfaitement. Mais là où certains films de Verhoeven vont plus loin dans les pulsions avec des acteurs qui accentuent leurs jeux, Elle me parait un peu plus sage et trop froid pour que je sois totalement conquis. Verhoeven est un de mes réalisateurs préférés et je suis forcément plus exigeant quand j'en découvre un qui a reçu un plébiscite critique peu commun dans sa filmo vivement critiquée.
Ce film, imprégné d'une ambiguïté persistante, reflète la maîtrise de Paul Verhoeven, qui jongle avec des hypothèses audacieuses, alliant provocation et ironie. La mise en scène délaisse le thriller classique pour explorer les tensions sociales et psychologiques qui sous-tendent l'intrigue. Isabelle Huppert, en une performance magistrale, incarne chaque nuance de son personnage complexe avec une virtuosité rare. Son jeu, fascinant par sa profondeur et sa subtilité, confirme son statut d'actrice exceptionnelle, capable de transformer le moindre regard en un miroir des tumultes intérieurs qu’elle révèle avec une saisissante justesse.
Verhoeven laisse d'abord planer un doute sur la nature de la scène d'ouverture spoiler: – qui s'avère être un viol . Et cette désincarnation subsiste à travers Michèle Leblanc. Elle est blindée par les horreurs qu'elle a connues dans le passé. Son corps sature les plans, et sa perversité narcissique se traduit par des remarques mauvaises, notamment à l'encontre de sa mère et de son fils. Son capital financier important découle de sa position de cofondatrice d'une entreprise porno-vidéoludique : son apparente pudibonderie bourgeoise masque un penchant prononcé pour le sexe.
Ces besoins sexuels se concrétisent spoiler: avec son amant, puis avec une excitation pour le voisin . Toute l'ambivalence de leur relation nous place dans une posture inconfortable : celle de savoir que ce spoiler: Patrcik est en fait le violeur de Michèle, stimulé sexuellement quand le rapport est consommé sans consentement .
Michèle spoiler: ne signale rien à la police – par cynisme ou par fierté. La culture du viol est entretenue par ses amis, qui s'empressent de la mitrailler de questions culpabilisantes et de se montrer sceptiques face à son récit.
Dans le même temps, en sachant, contrairement à Michèle, spoiler: que son fantasme pour le voisin revient à éprouver du désir envers son prédateur , on devient témoins d'une relation immorale. À travers celle-ci, Birke détourne le préjugé du violeur de ruelle. À raison : la grande majorité des viols se situent dans le cercle familial.
La relation entre Michèle et lui n'est pas la seule à se teinter d'ambivalence. spoiler: Vincent, par désamour de sa mère, refuse d'accepter la vérité sur sa paternité, et s'accroche à Josie. Le nouvel amant d'Irène exploite son patrimoine, mais lui apporte la présence qu'elle recherche . Cet entremêlement de relations complexes donne de une consistance aux personnages et au récit, quoique la fin soit un peu trop réconciliatrice.
Ambitions de film pseudo provocateur et sulfureux qui tombe à plat à cause d’un scénario invraisemblable et ridicule. Casting mal choisi (ou alors pas adapté au scénario, tourné vers les États-Unis ; on y croit pas une seconde). Mauvaise réalisation et mauvaise image. Au moins le film a le mérite de faire rire bien que malgré lui.
Tellement glauque ce film. Je n'ai rien compris, mais j'accepte tout à fait. Je recommande pour des expériences de cinéma boulversantes. Verhoeven prend à contre-pied totalement le problème des violences sexistes et sexuelles et nous présente une situation absurde (au sens de Ionesco), qui nous met face à nos propres limites et contradictions. Décor sombre, ambiance macabre, tout pour provoquer la catharsis.
Un film dont les personnages sont des bourgeois machiavéliques aussi hypocrites et manipulateurs les uns que les autres. Le scénario est celui d'un fantasme masculiniste d'avant metoo qui inverse la réalité pour mieux objectiver les femmes et par lequel Verhoeven cherche à nous montrer que spoiler: celles-ci sont de violentes et sadiques manipulatrices. . Une scène est littéralement portée avec la plus grande désinvolture par spoiler: des préjugés antisémites . Ce film laisse une impression de malaise après avoir été pris à témoin par la contrainte de la vie sexuelle déviante des personnages, et forcé d'être dans la connivence avec l'esprit tordu du réalisateur.
Comment ne pas s'ennuyer dans un film où tout gravite autour d'un personnage qui s'en fou de tout ? La réponse : on ne peut pas, l'ennui est total. Beaucoup se moquait du jeu d'acteur de Kristen Stewart dans Twilight, et bien on fait bien pire ici, c'est pourtant une semaine chargée qui attendais notre protagoniste : spoiler: d'abord le viol donc, puis accident de voiture, puis mort du père, puis agression sexuelle au travail, et même une infidélité, qui d'ailleurs donnera la phrase qui résume le mieux le film : "Tu étais formidable, comment t'es venue l'idée de faire la morte ?"
On notera aussi la petite crotte de nez envoyée aux "gamers"
TLDR : film chiant et insipide, probablement petit kink de Verhoeven, qui parlera surtout aux bourgeoises cinquantenaires.
Paul Verhoeven va chercher tout ce qu’il y a de plus noir et malsain chez l’être humain. Ça en devient à peine crédible. Tout est basé sur la perversion sexuelle. À éviter.
Film malsain de A à Z, si c'était l'objectif, c'est réussi. De très bons acteurs mais mal à l'aise, tout le long ! En tous cas, il provoque des émotions. J'avoue que j'ai aussi fait quelques avances rapides...
Paul Verhoeven, le réalisateur néerlandais du tumultueux « Basic instinct » propose en 2016 un nouveau thriller glauque et épicé. Ainsi, le scénario alambiqué multiplie les pistes afin de créer un climat anxiogène. Certes, le portrait psychologique de cette femme sauvagement agressée ne peut laisser indifférent, tant il procure des sentiments contradictoires de rejet ou de compassion. Dans ce rôle malsain, Isabelle Huppert (César de la meilleure actrice) prouve une nouvelle fois son talent. Mais l’assemblage hétérogène de thèmes sur la domination (familiale, professionnelle, sexuelle, etc.) maque de crédibilité. Bref, une œuvre sulfureuse, étonnamment récompensée du César du meilleur film, qui part dans tous les sens sans jamais véritablement atteindre la ligne d’arrivée.
Je m’attendais à un thriller plus « standardisé ». A la place, je tombe sur cet étrange drame où tous les personnages sont troublés mentalement pour ne pas dire plus. Ca se laisse regarder mais la fin du film m’a laissé sur ma faim, c’est le mot. Tout ça pour ça me suis-je dit. Le film a l’air assez clivant quand je lis les critiques des uns et des autres. Pour ma part, je n’ai pas été emballé plus que ça.
scénario difficile, sur les personnalités "tordues" - mais la réalité dépasse souvent la fiction… - en tout cas un jeu impeccable des acteurs, surtout isabelle Huppert
Comment ce film peut-il avoir une si bonne critique ? surement grâce aux contacts de Paul Verhoeven mais certainement pas grâce à la qualité de ce film. Entre gêne et ennui il est très difficile d'aller au bout.
Étonnant, dérangeant, oppressant sont les mots qui viennent à l'esprit lors du visionnage. Un film amoral qui ne cesse de choquer le spectateur. Impossible de prévoir la fin, le rythme de ce long métrage est plutôt bien maîtrisé. Malgré des scènes plus tordues que les autres, notre curiosité et notre dégoût des personnages nous happe dans l'univers du réalisateur. Isabelle est bluffante comme à son habitude. Les seconds rôles qui la soutiennent sont également remarquables. Bien que cru, ce film reste intéressant à regarder.