Que c'est bon d'être surpris, au cinéma. C'est devenu si rare. Avec Mommy, on se laisse submerger, avec plaisir, par des vagues successives d'émotions. Une merveille, de bout en bout.
Mommy est un petit bijou de maîtrise. De bout en bout. Rien à jeter. Tout est parfait. Le scénario, avec l'histoire de Diane, qui vit seule avec son fils Steve, atteint de graves troubles du comportement. La mise en scène, mettant en lumière l'amour d'une mère pour son fils, et d'un fils pour sa mère. La musique. Des plans, sublimes, qui feront date, on est prêt à mettre deux ou trois pièces là-dessus...
Il faut vivre, avec Xavier Dolan, la montée émotionnelle, fantastique, de sa dernière demi-heure. Ces moments de grâce, de pur bonheur cinématographique, quand, comme avec le sac et le ressac de la mer, dont on ne se lasse jamais, on se laisse hypnotiser, embarquer dans les rebondissements successifs, qui ne cessent de nous cueillir, l'écume aux lèvres, la larme jamais loin de l'oeil, tassé sur son siège, en position extatique, scotché par la force, grandiose, qui nous éblouit de l'écran.
Un grand film.