Bien sûr, la longueur du film peut rebuter... Mais, comment dire?, oubliez cet aspect, ce détail... Ici, tout est passionnant. Le réalisateur se réclame de Tchekov et de Bergman. il en a le droit, il est à la hauteur. comme dit la chanson de William Sheller: ce sont des choses humaines.
Scrutant les visages et les sentiments, Winter Sleep nous parle du vieillissement, de la solitude, de la différence d'âge, de la jalousie, de la méchanceté, de l'altruisme, de l'art, de la frustration, des vies ratées... Tout ça joué par des acteurs tout simplement sublimes. Des paysages formidables (la Cappadoce, il me semble) donnent un peu d'oxygène et de beauté dans un film qui en manque, volontairement, bien sûr. Car tout est touffu, étouffant dans cette histoire.
Quel talent pour Nuri Bilge Ceylan, réalisateur turc, Palme d'Or ô combien méritée à Cannes.