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    Winter Sleep
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    3,8
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    241 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 novembre 2016
    Rarement les grandes questions de la vie,le sens que chacun en donne,les guerres d'égo et les joutes verbales,les blessures indicibles,n'auront été traitées avec une telle profondeur.On dirait du Bergman en moins bourgeois.Magnifique.
    Cyril J.
    Cyril J.

    26 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2016
    Ancien misérable villageois puis ex-acteur à Istanbul, Aydin est aujourd’hui petit seigneur local, propriétaire d’un hôtel dans un site touristique du Cappadoce en Anatolie, et s’intéresse à l’écriture. Il vit avec sa jeune et belle femme qui ne l’aime plus et qui s’ennuie ; avec sa sœur divorcée, nostalgique de son mariage et qui s’ennuie tout autant ; il est secondé par son comptable-chauffeur-bras droit polyvalent ; et entouré de ses voisins frères de cœur depuis l’enfance, et puis par quelques pauvres du village qui lui sont redevables.
    L’ambiance froide d’un hiver touristiquement creux les pousse à une succession ininterrompue de rencontres et de dialogues légers ou graves selon les différends, les visites de courtoisie ou les humeurs, dans ce petit bijou intellectuel du cinéma Turc nous offrant trois heures et quart de pur bonheur philosophique. Les codes et implications non-dites s’assimilent vite sur les anecdotes comme sur les drames de village, servies comme un assortiment de dégustations par une mise en scène en tablées successives où l’on a presque l’impression d’être invité.
    Un festival d’idées universelles se trouvera alors disserté, exploré, disputé, enseigné ou transgressé par des gens simples et des phrases simples. D’abord anodins, la gravité des sujets iront crescendo, jusqu’à la puissante, longue, intelligente, courtoise et exemplaire scène de conflit conjugal, à la fois pétrifiante de prise de conscience, puis révélatrice et inductrice d’ouverture.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 147 abonnés 5 132 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2016
    Le film est avant tout une mise au point familiale. D'éternelles discussions sur le couple et l'amour qui a fui. Alors le sommeil d'hiver est-il peut-être l'occasion d'une longue remise en question de soi-même, dans la solitude, la nuit, le froid qui permet l'introspection et la réflexion sur ses choix de vie. Intéressant mais hésitant parfois entre le contemplatif pur et dur et le théâtre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 octobre 2016
    Palme d'or à Cannes, ça doit pas être mal?....ouais, mais il dure 3h1/4....bon, je mange bien, pipi, et j'y vais....les bons films, tu ne te rends pas compte de leur durée, presque étonné quand ça se termine....bon, c'est difficilement racontable, ce genre de films, tu y réfléchis bien après pour tout remettre en place...l'histoire: un comédien à la retraite, rentier confortable et propriétaire d'un étonnant hôtel troglodyte, ses rapports avec son entourage, difficiles pardi, et (peut-être) sa rédemption...ou non. Ils sont forts en ciné, les turcs, et des sacrés acteurs. Trois heures et quart ok, mais pas chiant du tout (malgré des séquences dialoguées très longues)...c'est un film qui prend son temps, et c'est drôlement agréable...on a l'même l'impression de percevoir des odeurs d'intérieurs, par moment. Fortiche!
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 359 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2016
    Nuri Bilge Ceylan vient de nous donner une grande claque. Ce genre de claque qui vous laisse pantois et attentif pendant plus de trois heures. Servit par des comédiens époustouflants, les discussions, les réflexions et les enguelades sont pleines de vérités. Tout en finesse, tout en justesse et sans jamais nous prendre de haut Winter Sleep nous intègre à son scénario pour nous faire prendre conscience de notre vie et notre moralité à y vivre. Si les paysages hivernaux de l’Anatolie en Turquie sont à couper le souffle, c’est surtout les intérieurs de l’hôtel qui sont bluffants. En effet, tout est placé de manière à ce qu’on se sente chez nous. On y sent de la vie et du passé à travers ces objets volontairement mal placés sans jamais compromettre ce qui va se passer ensuite. Toute cette mise en scène offre aux protagonistes les moyens de s’exprimer aux plus profonds d’eux. Palme d’Or au Festival de Cannes 2014, Winter Sleep est un chef d’œuvre. Cette fresque intime mérite amplement ce prix car elle est sincère et pleine d’humanité. Elle ne cherche pas à nous émouvoir par divers procédés mais reste neutre pour toujours nous laisser penser.
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    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    25 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2016
    On ne voit pas le temps passer dans ce film de plus de 3h. C'est toute la prouesse du réalisateur Nuri Bilge Ceylan. Les prises de bec entre les personnages sonnent si vraies. Au début chacun joue son jeu, chacun se veut dans son temps, mais peu à peu cet équilibre factice s’écroule. On doit reconnaitre que Nuri Bilge Ceylan sait admirablement parler des relations mouvementées dans un couple ou quand les problèmes matrimoniaux turcs n'ont rien à envier aux interrogations scandinaves des films de Bergman. On assiste aussi avec jubilation à une autre forme de couple, avec les accrochages verbaux et les piques acerbes entre frère & sœur.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2016
    Le seigneur des steppes

    En cinq films sélectionnés à Cannes, Nuri Bilge Ceylan a raflé 5 prix, dont la palme d’or pour Winter Sleep. Avec un tel historique, on peut facilement imaginer que le réalisateur ait constamment la pression de bien faire, et même de succomber à la recherche de la sur-performance, au risque de s’éloigner de son propos artistique initial.

    De fait, ce film peut être qualifié de magistral à bien des égards. Il raconte l’histoire d’un homme ambivalent, Aydin, qui dans une des premières scènes, se fait « caillasser » la voiture par le fils d’un autre homme auprès de qui il vient réclamer des arriérés de loyer. Plus exactement, son intendant Hidayet se soumet à cette basse besogne, tandis que lui reste à l‘écart. Aydin semble interloqué par l’incident. Lui un homme simple, dont le plaisir dans ce matin hivernal est d’aller ramasser des champignons, et de les proposer pour le petit déjeuner aux clients de son cossu hôtel troglodytique de la Cappadoce. Il ne comprend donc pas un tel ressentiment. Du moins est-ce la sensation que le film procure.
    Matthias T.
    Matthias T.

    44 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 mars 2016
    Un film d'un ennui mortel, interminable, soporifique, qui cite pompeusement Tchekhov et est cannois dans le mauvais sens du terme. L'extase des critiques est incompréhensible.
    Hox
    Hox

    92 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 avril 2016
    Palme de canne !!!wtf palme de la pure merde oui, durant 1 heure l'histoire d'un enfant qui a cassé la vitre de 2 mecs.....de la pure daube, et pour ce qui de l'autre heure restante c'est de la pure déprime sous ambiance mélancolique , y'a rien à comprendre pour les sois- disant Intelo qui le trouve magnifique.

    Bref si un jour l'euthanasie sera réglementé ce film fera amplement l'affaire
    Post-xMoVie
    Post-xMoVie

    8 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2016
    On peut déjà témoigner de l’atmosphère théâtrale rien qu’au huis clos de l’hôtel Othello, car le bâtiment à même la roche est en effet le lieu de tous les débats, de l’analyse comportementale d’Aydin et de sa femme, et de toutes les poésies visuelles de l’hiver, dormant dans sa lenteur, pénétrant ainsi les personnages d’une profonde mélancolie jusqu’à leur faire avouer mutuellement ce qu’ils pensent l’un de l’autre. L’ambition très téméraire du réalisateur qui est de sonder l’âme humaine trouve sa forme tout d’abord grâce aux dialogues, sensibles, d’une beauté triste et lumineuse, et qui éclairent là où personne n’arrive à avouer ses ressentis. Il est possible de trouver ici des situations savourées depuis longtemps, comme l’instabilité conjugale dans laquelle Nihal reproche à son mari son manque de charisme, de liberté relationnelle, et sa satisfaction trop limpide de ses actes et de ses opinions qui l’aveuglent. C’est un homme à la fois simple, paradoxal et incompris ; il mord dans la vie comme le lui inspire son instinct et non pas son esprit. Il est spirituel, savant, seul, sans cesse critiqué de par son arrogance à s’enorgueillir de la différence volontaire qu’il arbore. Son désir de bien-être perpétuel au détriment des gens le pousse à l’égoïsme, et il ne soucie de sa femme que pour ce qu’elle fait et non pas ce qu’elle est. « Si, pour une fois, tu pouvais défendre une position qui te soit inconfortable ou éprouver un sentiment qui ne te flatte pas… » L’importance de la phrase, la place des mots, est si bien maniée qu’une seule phrase peut définir toute l’âme d’un humain. Ces derniers ne sont même pas une dizaine dans l’histoire ; chacun est nécessaire au développement. A eux seuls, il forment un petit monde, une vraie parcelle de vie qu’ils rendent puissante dans la désespérante déliquescence de leur vie, misérable ou pas.
    Et la durée démesurée (195 minutes, mais raconter l’humain est vaste) ajoute à cette fresque un horizon infiniment lointain : celui de la compréhension du temps, des rapports sociaux et de la place dans le monde. Si ce sujet ouvre à de nombreuses confrontations idéologiques et à des dissertations relevant de l’abstraction spirituelle la plus profonde, on sent déjà que Nuri Bilge Ceylan maîtrise sa vision, qu’il connaît son chemin et qu’il n’expérimente pas un probable « nouveau style de cinéma ». Il impose ce parcours d’une manière sensible, jamais vue, à laquelle se mêle l’émerveillement des vérités. Tout cela sous la neige, dans cette nature anatolienne sobre mais nuancée. On pense parfois que ce n’est pas un film – de l’anti-cinéma qui filme la banalité en la transfigurant – et que les scènes de vingt minutes sont les nôtres, elles nous appartiennent, on s’en rend compte en sortant. Tchekhov dit : « Dans la vie, les hommes ne se tuent pas, ne se pendent pas, ne se font pas des déclarations d’amour à tout bout de champ. Ils mangent, ils boivent, ils se traînent et disent des bêtises. Ca se passe ainsi dans la réalité. ». Une pensée qui désigne la vie comme une inutilité, où le romanesque n’a pas sa place. C’est dans cette doctrine que se classe Winter Sleep. Nous ne sommes pas, nous, le public contemporain, habitués à voir des scènes sans ellipses, où les gens discutent et pensent. On les voit boire, s’enivrer, parler, rigoler, et on trouve cela éblouissant. Grâce à ce maniement incontestable que possède le réalisateur pour la lumière, il donne à ses scènes des tons de tableau, clair-obscur (un peu comme Rembrandt) qui nous invitent à nous immerger dans cette atmosphère intime créée. On ne connaissait pas une pareille beauté au quotidien.
    L’élément le plus incroyable dans toute cette forêt obscure cachée par un simple corps, c’est la présence de la beauté sans lyrisme. En effet, aucun événement pathétique ou romanesque ne vient troubler ce sommeil hivernal que la continuité de la vie même suffit à sa qualité. Un travail d’exception. Les acteurs semblent vivre et ne pas jouer. Ils ont un rôle plus facile que ce que les protagonistes attendent d’eux. Tous se cherchent (y compris le jeune garçon muet du malheur de son père), ne font rien, se perdent dans le monde. Même Aydin dont la psychologie hésite entre l’habitude et le changement. Un film superbe, riche, puissant, nourri par l’inconsciente complexité d’un passage sur terre.
    gzit
    gzit

    107 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2016
    Palme d'or à Cannes en 2014, Winter Sleep propose de magnifiques vues d'un village troglodyte et de l'Anatolie centrale. L'histoire tourne essentiellement autour de trois personnages avec de longs dialogues tantôt futiles, tantôt profonds et touchants. On navigue à travers leurs états d'âme et leurs règlements de compte pour une sorte de psychanalyse collective dont le bilan est empreint de malaise mais qui reflète pourtant si bien la complexité des rapports humains. Le film est très bien interprété mais il traîne hélas un peu en longueur et sur un rythme particulièrement lent. C'est un beau film mais on risque fort de s'endormir devant...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 15 décembre 2015
    Pas toujours facile de comprendre les choix du jury du festival de Cannes ! C’est un bon film avec des réflexions intéressantes et des références littéraires, mais la réalisation est très fade et c’est lent, très lent, à en devenir ennuyeux. A noter de très beaux paysages.
    montecristo59
    montecristo59

    39 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2015
    Wintersleep est comme un puissant psychotrope : une fois la pilule avalée elle agit, inexorablement. Les images splendides et la lumière si belle qui les a suscitées sont comme un rêve enregistré pour longtemps. Fallait pas y toucher...Wintersleep est immersif : une plongée dans les eaux profondes de nos existences vaines, suscitée par effet miroir au spectacle d'un déclin, déclin d'un homme ou déclin d'une saison... Wintersleep est décapant : un coup de karsher qui fait tomber les masques, ceux des supposés grands comme ceux des soi-disant petits. Il suffit d'une pierre sur un carreau, il suffit du silence buté d'un enfant, il suffit d'une liasse de billets dans un feu...Je me suis vaguement souvenu d'Ingmar Bergman, me disant que l'introspection conduit à l'universel. J'ai remarqué que Shakespeare s'invitait dans les dialogues à l'approche du dénouement, me disant que l'ouverture d'esprit n'est pas l'apanage de l'occident. Un regret, un seul : je n'ai pas trouvé le temps de vivre ce grand moment dans une salle obscure à l'époque où le film a été couronné. J'aurais dû.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 novembre 2015
    Un film quand même bien ennuyeux dont la longueur n'aide pas du tout. Pourtant il n'y a pas que du mauvais à en tirer, certains passages et dialogues peuvent mener le spectateur à quelques réflexions intéressantes. Mais à l'image de cette palme d'or attribuée, ce film laisse surtout sur une impression d'avoir assisté à une pseudo masturbation cérébrale. On tombe dans le cliché du film d'auteur, les longueurs, les silences, les regards vides devant une fenêtre ou au coin d'une cheminée et j'en passe... Les personnages ne sont pas inintéressants mais cette envie de vouloir trop faire dans le dramatique, cette recherche de profondeur sonne faux. Les décors et les plans sont réussis mais pas suffisant pour réellement nous plonger dans ce film aux vertus plus soporifiques qu'intellectuelles.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 novembre 2015
    Je l'ai visionné en plusieurs fois, faute de temps. Et j'ai adoré, très juste, profond, les dialogues sont riches et adaptés. la relation en Aydin et Nihal me fait penser à la mienne. Je vis avec un homme plus âgé et le jeu des acteurs nous plongent dans la situation, parfaits à mon gout, car très réels, c'est ce que je ressens parfois, cette différence qui en fait toute la complexité. On s'y croirait. Ce film est doux et délicat, les sentiments de la vie quotidienne y sont très bien représentés. J'ai vraiment adoré bien qu'il soit long, c'est justement cette durée qui en fait tout le charme et grâce à quoi le réalisme n'en est que plus fort.
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