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Georges F
8 abonnés
257 critiques
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4,5
Publiée le 6 septembre 2014
Ce film nous captive du début à la fin même si la durée en dépasse les standards habituels. On ne peut échapper aux aventures humaines avec leurs lots d'injustice, de douleurs et parfois de joies. Une véritable atmosphère est créée par le cadre - ces zones reculées de Turquie soumis à des conditions climatiques extrêmes - les personnages et leurs petits comportements parfois égoïstes, d'autres fois immensément bons et torturés par l'ennui, l'inexorable fatum. L'ensemble est rythmé par le mouvement lent d'une des dernières sonates de Schubert qui connaissait déjà l'heure de sa mort prochaine. Un chef d'oeuvre.
Je me suis enfin décider à aller voir cette Palme d'or, et c'est bien l'image que je me faisais du film : intéressant et profond par moments, ennuyant et plat par d'autres... Dans l'ensemble, c'est un bon film et je comprend qu'il ait gagné la Palme d'Or, c'est un film à festival. Les paysages sont très jolis, nous amenant dès le début dans le cœur de l'histoire, cette histoire d'une famille qui se déchire... Mon engouement au film n'a cessé de faire des montagnes russes. Il y a ici de très bonnes scènes avec des dialogues profonds, réels, comme avec les locataires, ou bien la scène du couple,mais il y a également des scènes vraiment vraiment ennuyeuses, avec des dialogues trop philosophes, qui sont interminables. Difficile de rester scotcher pendant 3h16 quand mon intérêt part et revient. C'est trop long, tout simplement. Mais on sent une grande réalisation, un grand travail pour cette histoire. Une bonne Palme d'Or malgré sa longueur.
Des personnages se déchirent, avec leurs seules langues de vipère. Ce pourrait être une pièce de théâtre, de Yasmina Reza. Mais la nature magnifique rompt les tensions et rend les dialogues plus acceptables. C'est magnifique, violent, mais un peu long...
En 2003, Nuri Bilge Ceylan reçoit le Grand Prix au Festival de Cannes pour son film Uzak, en 2008 il est récompensé du prix de la mise en scène pour Les Trois Singe et enfin, en 2011, un second Grand Prix lui est accordé pour Il était une fois en Anatolie. Avec Winter Sleep, le réalisateur turc s’offre la Palme d’Or, récompense suprême du festival.
Il est des films dont on sort bousculé, muet, où le passage d’une salle obscure à la réalité se fait avec difficulté. Les repères nous reviennent mais notre esprit est encore ciblé sur l’œuvre, occupé à refaire le film et à le développer. Winter Sleep fait partie de cette rare catégorie avec en plus, la sonate pour piano No.20 de Schubert qui résonne en nous.
Dans la région de Cappadoce, en Anatolie centrale, Aydin (Haluk Bilginer) hérite de l’hôtel Othello qu’il gère avec sa femme Nihal (Melisa Sözen) et sa sœur Necia (Demet Akbag). Entre passion et déchirement, l’hôtel sera le refuge où se jouera le théâtre de la vie.
Winter Sleep peut vous paraître effrayant par sa longueur, de 4h30 qu’avait premièrement monté Nuri Bilge Ceylan – qui en plus d’être le réalisateur et monteur du film en est aussi le scénariste et coproducteur – n’en aura seulement gardé que 3h15. Et contrairement à des films comme Transformers 4 ou La Vie d’Adèle, Winter Sleep se déploie d’une traite sans que l’ennui nous effleure. Pourtant les lieux ne changent quasiment pas, les personnages sont en nombre restreint, les couleurs sont grises et les dialogues peuvent durer plus de 20 minutes. L’harmonie qu’apporte Ceylan dans se désordre est magistrale, esthétiquement proche d’un Bergman, inspiré par l’oeuvre de Tchekhov, le réalisateur Turc à su traduire au mieux l’isolement de ses personnages et la glaciation de leur rapports.
Film magnifique au niveau de la musique, de l'ecriture, des paysages, et des personnages. Un synthèse parfaite de vérités, de défauts et de qualités humaines qui se renversent, ce film va à contre-courant de ce qui ce fait en ce moment, et dévoile par ses questions sans réponse, une réalité philosophique, qui va au-delà de la philosophie ! Ainsi que de tous jugements hâtifs. Une pédagogie sociale et humaine.
Rarement on sort aussi bouleversé du cinema Photo sublime, chaque scène a un sens et est reliée aux autres, subtile analyse des relations humaines et sociales
De bons acteurs, de beaux paysages ... Les dialogues sont accessibles et la réflexion des personnages intéressantes. Toutefois, gros bémol pour la durée. J'ai tenu mais j'ai du lutter. Une palme d'or à moitié méritée
3h15, ce n'est pas rien. Cela fait presque un peur. Mais finalement, on pénètre très vite dans ce village et au sein des tensions, familiales entre autres. Les discussions sont si subtiles qu'il est impossible de prendre parti. Tout le monde a un peu raison et un peu tort, et le spectateur suit le rythme ralenti de l'hiver dans ce merveilleux village troglodyte ou le quotidien mène à des questionnements atemporels sur les relations humaines, sur la nature de l'homme et sur la dichotomie entre le bien et le mal.
Une palme d'or entièrement justifiée pour ce dernier opus de Nuri Bilge Ceylan. Des plans somptueux de la Cappadoce avec ses paysages de steppes et ses maisons troglodytiques ainsi que des dialogues riches et profonds entre les différents personnages. La longue durée du film n'est absolument pas un handicap tant l'ensemble est passionnant. Les dialogues sont extrêmement réalistes car ils sont captés en durée réelle et l'interprétation de l'ensemble des comédiens est excellente. Le personnage principal Aydin est mis face à ses contradictions, ses certitudes, son arrogance pour prendre conscience de l'immobilité dans laquelle il est figé depuis des années, faute de s'être accompli comme il le souhaitait. La fin de l'hiver sonnerait-elle le début du printemps pour Aydin ?
Trois Heures de film où il ne se passe rien. La seule histoire que ce film raconte est la routine dans la bien des gens et la misère qui le habite ... Une etoile car il doit avoir un intérêt sociologique quelque part ....
3h15 d'une Palme d'or austère et exigeante, à l'atmosphère envoûtante qui nous saisit dès les premiers instants pour ne plus nous lâcher. Quasi reclus dans leur hôtel situé au milieu de paysages anatoliens étourdissants, au cœur de l'hiver, les personnages de Nuri Bilge Ceylan – Aydin, le mari dont l'humanisme apparent va laisser place à une face bien plus sombre de sa personnalité ; Nihal, la magnifique épouse délaissée, enfermée dans sa prison dorée ; Necla, la sœur oisive dont le franc-parler sera à l'origine du glissement du film – vont sourdement s'entre-déchirer. L'histoire d'un impayé de loyer sera révélatrice de l'argument principal du film : l'érudition ne rend pas meilleur, elle peut aussi être au service du pire. Ici, elle ne fait que légitimer des rapports de domination sociale séculaires. C'est long (sans être épuisant) mais c'est bon.
La palme d'or!!!??? Mais ce n'est pas mérité du tout....! L'acteur principal est doué mais le scénario est plat et malgré mon amour pour la culture turque, je n'ai pas apprécié.