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    La Marche
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    benoitG80
    benoitG80

    3 363 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2013
    « La Marche » est un superbe témoignage de ce mouvement né en 1983 et plutôt tombé dans l'oubli...
    Et même si ce film n'avait pas été à la hauteur de ses enjeux, l'idée généreuse de monter à l'écran ce fait historique et fondamental était déjà un énorme point positif !
    Que dire alors, puisque c'est une vraie réussite comme on ne l'espérait pas tant ?
    C'est avec une grande émotion, une grande intelligence et beaucoup de subtilité que cette histoire nous est racontée...
    On est en effet bien loin des bons sentiments, d'une simplification à l'extrême qui était une crainte possible, mais au lieu de cela, on assiste à une étude fine de tous ces personnages pour lesquels cette vie en collectivité pose déjà elle-même des problèmes d'entente, de compréhension, de tolérance afin d'aller jusqu'au bout de ce magnifique projet, ce qui en soi est bien révélateur de la difficulté de s'accepter à travers nos différences !
    La troupe d'acteurs est franchement épatante et plus d'une fois même bluffante de crédibilité et d'énergie pour nous passionner et nous mettre complètement dans l'ambiance, la foi et la ferveur de ces marcheurs !
    Les images d'archives viennent ponctuer à bon escient cette action, en martelant bien tous ces actes racistes, barbares, honteux et révoltants subis juste à cause de sa couleur de peau, de ses idées, de son choix de vie,... !
    De plus, la récupération politique de ce mouvement complètement instrumentalisé est fort bien montrée, jusqu'à bien en préciser les suites dans le générique de fin.
    A l'heure, où un endormissement collectif et un repli confortable sur soi-même ont lieu, c'est une leçon extraordinaire de courage et d'espoir telle une piqûre de rappel qui nous est faite là !!!
    Mais pourrions-nous encore et enfin réagir ?
    Dans tous les cas, BRAVO aux authentiques marcheurs, BRAVO aux acteurs et au réalisateur !...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 décembre 2013
    Cela n'avance pas à grand chose de le dire, c'est probablement même faire fausse route et parler de tout sauf du film; Mais j'ai la net impression que de cette Histoire (avec ou sans majuscule) Kechiche en aurait fait un chef-d’œuvre. Des personnages vrais, intéressants, ayants un vécu à faire ressentir et quelque chose de fort à raconter. D'ailleurs pour être honnête, si ce film est loin d'être parfait, il a le mérite de déborder d'émotion. Peut-être même l'un des plus touchants de cette année. Cette générosité en sensations est à la fois la force du film et son boulet.
    Le lyrisme trop appuyé dévie de l'intimisme et du réalisme portés par les acteurs. Des notes de piano et autres mélodies qui ne sont pas bien à leur place. Pourtant le démarrage sur l'Hexagone de Renaud est réjouissant. Mais déjà là ça termine en eau de boudin, à peine lancée elle se fond avec brutalité dans la violence plutôt que de l'illustrer. Symbole des idées mal développées. Aucune place n'est laissée au silence, pas même quand il est de rigueur dans le récit. Tout le travaille sur le son est incohérent. Des bruits de foules, qui chante, qui crie, qui parle, qui se soulève auraient aidés a l'apport du naturel nécessaire. En plus de l'ambiance musicale, le texte soigne aussi ses effets. Les traits son surlignés et on s'approche malheureusement parfois de la caricature. Celle d'une histoire de vie qui vire à la comédie-romantique. Point de rotation de ses portraits grossis, Jamel. Protagoniste de second plan de La Marche il en est néanmoins l'ambassadeur. Pas étonnant donc que son rôle n'en soit pas un et qu'il se contente de faire son numéro de clown habituel. Souvent extrêmement lassant, parfois efficace. Forcement quand l'imbécile heureux arrête ses pitreries et dévoile des convictions, on admire. La bonne intention du choix narratif reste dans l'ensemble une bonne réussite, surtout dans le discours de combat contre le racisme sous toutes ses formes. Ainsi l’homosexualité de Charlotte Le Bon et la relation entre Sylvain et Monia travaille honorablement le propos.
    Des rôles carrément sur mesure, peut-être trop, pour tout le casting. Tewfik Jallad joue avec classe le meneur d'un mouvement devenu historique et s'offre un avenir prometteur dans le cinéma. Après deux films mineurs et un second rôle dans le dernier Gondry, l'ancienne miss météo québécoise de Canal finie sa grande année en beauté et marche sur les pas de Louise Bourgoin. Olivier Gourmet est encore remarquable. Hafsia Herzi (La graine et le mulet) est une lumière, elle sublime le film. Si elle reste flou (comme la piètre qualité de la photographie) la scène après la cabine téléphonique est saisissante.
    La récupération politique de mouvements citoyens est abjecte et il est juste de la condamner. Peut-être maladroit en revanche de cibler SOS Racisme dans l'épilogue. L'association fût malgré tout une cause louable.
    Le fond de ce que raconte La Marche prend aux tripes et c'est d'utilité publique car tristement toujours d'actualité. Dommage que la forme surligne tout et joue sur la compassion du spectateur car c'est inutile. L'histoire dans sa forme la plus brut se suffit à bousculer.
    tifdel13
    tifdel13

    81 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2013
    En 1983, Toumi Djaïdja est blessé lors d’une bavure policière alors qu’il tente de protéger un jeune attaqué par un chien policier dans la cité des Minguettes à Lyon. Influencé par Gandhi et Martin Luther King , il décide alors avec l’aide du prêtre du quartier, d’organiser une Marche pour l’égalité et contre le racisme. Du 15 octobre au 3 décembre, les marcheurs parcourront 1500 kilomètres de Marseille à Paris.
    Cette histoire méconnue revit sur grand écran sous la direction de Nabil Ben Yadir. Jamais complaisant ou moraliste, La marche est un film sans concession où les touches d’humour parsemées ici et là sont les bienvenues pour permettre au public de respirer entre deux scènes chocs. Le casting est à ce titre génial. Olivier Gourmet est toujours aussi incroyable dans le rôle du mentor (à l’image de Grand Central). Les jeunes acteurs du film sont comme son sujet encore trop peu connus mais tous fort prometteurs. Vincent Rottiers, Tewfik Jallab et M’Barek Belkouk entraînent sans mal le spectateur gentiment assis sur son fauteuil au cœur de la marche. Mention à Hafsia Herzi et Charlotte Le Bon au centre de deux moments particulièrement difficiles.
    Ceux qui pensent assister à une comédie parce que Jamel Debbouze est à l’affiche se trompent de film. La Marche est avant tout un drame, mais un drame optimiste, sur...

    Venez lire la suite de ma critique sur ScreenReview !
    Roub E.
    Roub E.

    821 abonnés 4 915 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 octobre 2021
    Franchement je m attendais à une catastrophe, à un film consensuel et mou. Finalement le film n est pas désagréable à regarder même s il s éparpille trop. En effet à travers l histoire de la marche contre le racisme et pour l égalité de 1983 le film veut traiter de l acceptation de toutes les différences, quelles soient d origines, de cultures, sexuelles... Du coup on a des anecdotes trop nombreuses et qui finissent par paraître improbables au fur et à mesure qu elles sont exposéss et finissent par plomber un peu le film. La fin du film laisse comme un goût amer à ses personnages dont l action s est perdue en étant récupérée et c est du coup un peu le sentiment que laisse le film: plein de bonnes intentions mais assez vain au final n apportant que peu de réponses. L interprétation est plutôt bonne dans son ensemble. Le message reste positif sûrement trop même pour en faire un grand film.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    277 abonnés 385 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2013
    L'intention de Ben Yedir était clairement de forcer à l'admiration et on se laisse volontiers emporter par l'épopée, mais si ces choix esthétiques finissent par gêner, c'est que l'identification qu'ils tentent d'installer, renforcée par la proximité d'une caméra souvent à l'épaule, tend à oblitérer les contradictions à l'oeuvre. - Critique complète sur le site d'Africultures.
    Jonathan M
    Jonathan M

    122 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 décembre 2013
    Nabil Ben Yadir relate ici une trace historique de ce qu'est la France contemporaine. Derrière cette trace, se cache une terrible vérité, c'est que trente ans plus tard, le sujet est toujours aussi tabou. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il n'y a eu aucune évolution, mais cela reste très dramatique. Si on en reste seulement au film, ce qui est difficile, on aurait aimé un sujet moins controverser, mais plus mordant. Les scènes de cruautés sont monstrueuses, mais au nombre seulement de deux. Et quand on veut dénoncer, il faut balancer plus encore.
    Flore A.
    Flore A.

    33 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 décembre 2013
    Les comédiens sont plutôt convaincants mais ce film, sympathique mais sans plus, vaut surtout par la force de son sujet et la sincérité de l'ensemble.
    NoPopCorn
    NoPopCorn

    27 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2013
    Un GRAND PAS de l'histoire française !
    Un sujet vieux de 30 ans qui colle malheureusement parfaitement au contexte politique actuel.
    Le film LA MARCHE hérite d'un superbe casting et d'une réalisation de qualité pour un GRAND PAS de l'histoire française.
    Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
    beautifulfreak
    beautifulfreak

    98 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 novembre 2013
    Il faudrait remettre les pendules à l'heure: beaucoup de conneries ont été dites sur ce film, y compris sur allociné. Indépendamment de la polémique à cause de rapeurs crétins et irresponsables appelant à l'autodafé de Charlie Hebdo (qui ne figurent pas dans la B.O, vu que le film se déroule en 83) le film n'est certainement pas ce que certains peuvent prétendre (sans l'avoir vu, d'ailleurs): il n'est ni communautariste, ni pro-islam, bien au contraire. C'est un appel à la solidarité et au pacifisme dans un état laïc, symbolisé par une marche apolitique que certains ont tenté de récupérer. On peut lui reprocher un excès de bons sentiments, une musique trop lacrymale, des personnages un peu caricaturaux, mais il a le mérite de traiter d'un sujet toujours d'actualité, avec un recul salutaire et pas mal d'humour, et de rappeler que si le FN faisait moins de voix et avait moins d'écho médiatique à l'époque, les conséquences du racisme étaient encore plus violentes.
    Gil C
    Gil C

    20 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2013
    Dans la lignée des films de Rachid Bouchareb ("Indigènes", "Hors la loi"), "La Marche" dévoile une nouvelle page de l'histoire de France, honteusement méconnue. Celle d'une lutte pour nos valeurs républicaines, menée par des jeunes de cité plein d'espoirs, apolitique, athée, humaniste et universelle ; une lutte que son leader Toumi Djaidja, inspiré des lectures de Gandhi et de Luther King, avait voulu non-violente et pacifiste. Plus qu'un combat contre le racisme, "La Marche" est aussi une véritable déclaration d'amour à la France, celle qui fait rêver, tolérante et solidaire.
    "La Marche" est sans aucun doute LE MEILLEUR film français DE L’ANNÉE 2013, poignant, drôle, engagé, interprété et réalisé par des professionnels du cinéma qui méritent tous de très belles récompenses.
    Alors parlez-en autour de vous, accomplissez ce qui ressemble à un devoir de mémoire et de citoyen ; emmenez vos enfants, vos grands-parents et tous ceux convaincus du contraire. Faites vivre cette marche commencée il y a exactement 30 ans et qui aujourd'hui malheureusement est toujours d'actualité et ne doit pas s'arrêter.

    "Un peuple qui marche est un peuple qui vit" T. Djaidja
    poet75
    poet75

    263 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2013
    Dommage qu'une chanson de je ne sais quel rappeur ait quelque peu entaché de sa polémique la sortie de ce film (chanson qui d'ailleurs n'intervient à aucun moment au cours de celui-ci!). C'est d'autant plus regrettable que le film, tel qu'il se présente aux spectateurs sur les écrans, apparaît totalement dénué de tout esprit de revanche ou de vengeance contre qui que ce soit. Au contraire, on a affaire à un hymne à la fraternité, à la tolérance, au respect de l'autre.
    Ce n'est pas pour autant non plus, contrairement à ce que laissent entendre certains critiques, un film farci de bons sentiments ou de générosité à deux sous. A de nombreuses reprises sont mis en scène des moments de crise, des débats contradictoires qui tournent parfois à l'affrontement verbal. Tout n'est pas simple, il y a des avis divergents, mais l'important c'est de persévérer dans un projet malgré les différences et malgré les tensions. Les protagonistes sont parfois mal reçus, incompris, mais ils poursuivent leur chemin.
    Certes, ce n'est pas un très grand film d'un point de vue cinématographique, mais la mise en scène est plutôt réussie et les acteurs ne déméritent jamais.
    Tant bien que mal, les marcheurs achèvent leur périple à Paris. Ils y sont accueillis en apothéose par une foule et même reçus par le président Mitterand à l'Elysée. Mais il nous est précisé aussi, à juste titre, que le combat pour l'égalité et contre le racisme est loin d'être achevé. Il suffit de songer à ce qu'on a pu lire ou entendre ces derniers temps, il suffit de naviguer un peu sur le Net et d'y lire avec consternation des propos racistes et xénophobes. Puisse ce film réveiller les endormis qui ne réagissent pas lorsque sont proférés ces aberrations! Le combat non-violent des marcheurs de 1983 est toujours à l'ordre du jour! 7,5/10
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 novembre 2013
    Je me souviens, quand j’étais au collège des cours d’Histoire-Géo !
    J’étais très bon dans cette matière (celle-là et l’anglais en fait). Ces matières me faisaient voyager, m’évader (et j’étais secrètement amoureux de ma prof aussi, Madame Surin, un truc comme ça).
    Bref, je ne suis pas là pour vous raconter ma vie. Là où je voulais en venir, c’est que j’ai de vagues souvenirs de mes cours de collège, et dans ces fameux livres d’Histoire, on apprenait pas mal l’Histoire de France et celle du monde. Logique me direz-vous.
    Les grandes dates, les grandes guerres, les grands peuples, bref l’Histoire avec un grand « H ».
    Il arrivait qu’on parle aussi de grandes personnalités ou de grands évènements. Mais bizarrement, ces grandes personnalités ou évènements n’étaient que trop rarement français.
    Non, en fait, ils ne l’étaient jamais. Pourtant nous sommes en France que je sache…

    Aujourd'hui, dans la rubrique "J'ai testé pour vous", j'ai testé pour vous: La marche !

    Si en France tout le monde connait de grandes personnalités comme Pierre et Marie Curie, Louis Pasteur ou Gustave Eiffel ; de grands évènements comme la prise de la Bastille, les grandes guerres ou le début du Loft sur M6, certains évènements sont passés à la trappe dans les livres d’Histoire.
    Pourquoi ? Pourquoi certains grands noms, certains grands jours, certaines grandes luttes ne sont pas enseignés à nos enfants ?

    En 1983, dans une cité dortoir de Lyon comme il en existe (encore malheureusement) beaucoup en France, le jeune Toumi Djaïdja tenta de protéger l’un de ses amis, attaqué par un chien de la brigade canine de le police. Pour ce geste, Toumi reçut une balle, tirée à bout portant par l’agent de police.
    Cette bavure qui, heureusement, n’a que blessé notre courageux jeune homme devint le symbole d’une lutte dans la cité des Minguettes.
    Toumi, déterminé, à en finir avec ce racisme ordinaire, s’engagea dans un combat contre cette France qui rejette ses enfants sous prétexte qu’ils ne sont pas « d’origine ».
    Ce combat, il l’a voulu pacifiste au possible, et, avec l’aide de son entourage, il décida d’organiser une rencontre dans les villes et villages de France pour mettre fin aux clichés, et tout ceci à pieds.

    Vous l’aurez compris, comme Gandhi et sa « Marche du sel »*, le film relate le marche de Toumi et ses amis à travers la France profonde, cette France qui ne sort pas de son village, cette France qui n’a jamais vu sa partie colorée, métissée, mélangée, cette France qui ne s’est jamais regardée dans un miroir…
    *[La marche pacifiste qu’effectua le Mahatma pour tenter d’obtenir l’indépendance de l’Inde vis-à-vis des Britanniques.]

    « La Marche » sortira en salles le 27 Novembre (oui, j’ai eu le droit de le voir en avant-première héhé), pour les 30ans de cet évènement majeur de l’Histoire de France.
    Le film réalisé par Nabil Ben Yadir est un pur bijou !
    La réalisation est d’une justesse magnifique, les personnages sont pour le plupart inspirés des vrais protagonistes des évènements de 83 et jouent d’une manière si vraie qu’on s’identifie parfaitement à eux. Evidemment, le fait de pouvoir s’identifier facilement rend l’histoire encore plus touchante, et si la majorité du film est teintée d’humour (M’Barek Belkouk et Jamel Debbouze y sont pour beaucoup), le drame qui se déroule sous nos yeux est pourtant bien pesant !
    Le racisme, la violence, les agressions autant physiques que mentales sont particulièrement insupportables, et ce, quelle que soit la couleur de peau du spectateur.
    La détermination de nos héros pour surmonter les difficultés et aller au bout de leur objectif est telle que l’on se surprend à les encourager, assis confortablement dans le fauteuil du cinéma !
    Pour revenir à la réalisation, le film tourné en 35mm (soit avec de vraies pellicules et non en numérique) ajoute une touche de réalisme au jeu d’acteurs qui forcément n’ont pas droit à un nombre illimité de prises par scène. Du coup, les dialogues ne sont ni surjoués, ni trop calculés, et forcement le spectateur se sent plus proche. L’impression d’être l’un de ces marcheurs en est d’autant plus grande.

    J’aimerais aussi vous faire part de deux points particuliers que j’ai vraiment aimés dans ce film :
    -Le générique du début : Et oui, les films au cinéma sont rarement gratifiés d’un générique. « La Marche » en possède un particulièrement réussi qui met en scène la France colorée d’hier à aujourd’hui (aujourd’hui jusqu’en 83 hein) sur la très belle chansons de Charles Trenet « Douce France », aux paroles plus qu’adaptées au film…

    -La musique : Composée par Stephen Warbeck, le compositeur du film « Shakespeare in love », excusez du peu, est juste sublime ! Elle colle parfaitement à l’action, tant douce qu’énergique, elle accompagne très bien la trame tant comique que dramatique du film.

    Il est temps de conclure, et ma conclusion va être directe !
    Vous DEVEZ aller voir « La Marche » lorsque le film sortira !
    Pourquoi ? Parce que c’est une partie entière de l’Histoire de notre France moderne qui s’est jouée en Octobre 1983 à la suite des évènements de la cité des Minguettes.
    Pourquoi ? Parce que malheureusement, ce n’est pas dans les livres d’Histoire que vous apprendrez pourquoi ou comment cette marche contre le racisme et l’égalité a débuté, et s’est terminée.
    Pourquoi ? Parce que le film bénéficie d’un casting coloré, un casting métissé, un casting qui représente notre France comme on l’aime, et comme le cinéma reste encore bien hésitant à la montrer.
    Pourquoi ? Parce que croyez-moi, j’ai rencontré l’équipe du film lors de cette avant-première. Leur détermination à faire connaître cette histoire, leur envie, leur sincérité à faire bouger les choses m’ont complètement touché.
    Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui dans la rubrique « j’ai testé pour vous » : j’ai marché, pour NOUS. Faites-en de même.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 décembre 2013
    A ma très grande honte, je n'ai aucun souvenir de cette marche de 1983 contre le racisme et pour l'égalité... Pourtant, j'avais une bonne trentaine d'années à l'époque, mais là, macache ! Voici donc un film assez bien fait, complexe dans son analyse des motivations des protagonistes (les marcheurs), leurs doutes et leurs antagonismes, mais aussi leur amitié et leur solidarité, en dépit de toutes les difficultés qu'ils rencontrent. Le film oscille également entre un climat un peu "Bisounours" et une ambiance lourde, pesante, parfois violente : c'est un film humain sur des êtres humains qui côtoient parfois de sombres crétins et même des meurtriers en puissance. On comprend bien qu'il n'y a pas "les bons" et "les méchants", ni "le bien" et "le mal", les luttes intestines au sein du groupe sont assez révélatrices à ce sujet. La fin du film nous apprend d'ailleurs que les "marcheurs" estimèrent avoir été trahis par la suite et n'adhérèrent jamais à "SOS Racisme", pourtant issu de leur mouvement. Cela dit, ce film est également rempli de gens qui apportent leur soutien et leurs encouragements aux "marcheurs" et il est aussi constellé de touches d'humour qui permettent de rendre plus léger l'ensemble de ce sujet grave. Difficile de distribuer ici des médailles aux acteurs (pour la plupart peu ou pas connus) qui sont tous vraiment bons et touchants. Un bémol toutefois pour Jamel Debbouze, certes cantonné (heureusement !) dans un "petit" rôle, mais qui nous fait une fois encore "du Jamel". Allez donc voir ce film : c'est un beau plaidoyer pour une France de toutes les couleurs !
    maxshreck
    maxshreck

    54 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 novembre 2013
    Un film de propagande payer par l'Etat pour nous expliquer que l'immigration et le multiculturalisme est une bonne chose. Des grand élans humaniste digne de plus belle al vie, des plans camera a l'epaul parceque c'est moderne, une haine de la France profonde, des cris et des hurlements des "acteurs" qui ne veulent rien dire. Le cinéma est au service de ce que l'on veut faire de son sujet. Sans fond ni forme. Une daube.
    Caine78
    Caine78

    6 307 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2013
    Oui, « La Marche » défend des valeurs d'égalité, de tolérance et d'antiracisme, n'hésitant pas parfois à employer les grands moyens pour susciter l'émotion : et alors ? C'est toujours mieux que les propos méchants, haineux et surtout d'une indicible bêtise que l'on croise à longueur de temps sur Internet en général et les forums en particulier, preuve que ce rappel ô combien banal est en définitive bien nécessaire. Heureusement, le film ne se limite toutefois pas à ce simple constat pour nous offrir un spectacle généreux, fort et parfois très drôle, le soin apporté aux dialogues et à chaque personnage faisant plaisir à voir. Car si l'on évite pas quelques figures simplistes, avouons que Nabil Ben Yadir mène bien sa barque pour nous offrir cette chronique incroyablement attachante et énergisante, allant finalement au-delà de son propos pour raconter presque avant tout une aventure humaine, avec ses moments de joie, mais aussi ses gros moments de tension, les différentes forces en présence concernant le sujet étant illustré de manière nette. Alors c'est vrai : le propos peut paraître banal et le réalisateur n'y va pas avec le dos de la cuillère pour séduire, mais il y met tellement de cœur, de sincérité et de chaleur que cela a pleinement fonctionné sur moi. Il faudrait à ce titre citer presque tous les acteurs tant ces derniers sont au diapason (pour n'en donner qu'une poignée : Olivier Gourmet, Tewfik Jallab, M'Barek Belkouk, Lubna Azabal...), apportant chacun ce petit supplément d'âme qu'il manque si souvent... En définitive, le constat est étonnant : on a pas l'impression d'avoir appris tant que ça (si ce n'est sur l'événement lui-même), mais on ressort de là heureux et avec l'envie de fraterniser avec tout le monde, tout en étant pertinemment conscient que les choses ne sont pas forcément allées dans le bon sens ces trente dernières années : quoi qu'il en soit, on aurait bien continué à marcher avec eux quelques minutes de plus.
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