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Clemencedav
7 critiques
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3,0
Publiée le 4 janvier 2025
L'histoire est vraiment incroyable. Par contre la première partie est trop fleur bleue à l'américaine et la seconde une véritable boucherie dans les scènes de guerre. Pas besoin de montrer autant de détails sanginolants pour nous faire comprendre l'horreur de la guerre...
"Tu ne tueras point", réalisé par Mel Gibson, est une œuvre qui défie les attentes dans son exploration de la bravoure et de la foi au milieu de l'horreur de la guerre. Avec une narration centrée sur Desmond Doss, un objecteur de conscience pendant la Seconde Guerre mondiale, le film capture une tension palpable entre les principes religieux et les réalités brutales du champ de bataille.
La force de ce film réside principalement dans la performance d'Andrew Garfield, qui incarne Doss avec une profondeur remarquable, oscillant entre vulnérabilité et détermination. Cette interprétation est soulignée par des moments de tension psychologique intense, surtout lors des séquences de combat qui sont parmi les plus immersives et viscéralement perturbantes du cinéma récent. Mel Gibson orchestre ces scènes avec un mélange de brutalité et de poésie cinématographique, rappelant son approche dans "La Passion du Christ".
Le film excelle aussi dans sa reproduction de l'époque, avec des décors et des costumes qui transportent le spectateur dans le contexte de la guerre du Pacifique. La photographie de Simon Duggan, combinée à la musique de Rupert Gregson-Williams, accentue l'intensité dramatique, rendant chaque scène de bataille à la fois horrifiante et esthétiquement captivante.
Cependant, "Tu ne tueras point" souffre par moments d'un excès de dramatisation et d'une tendance à idéaliser son protagoniste à un point qui frôle parfois le hagiographique. Ce traitement peut sembler en décalage avec les nuances plus subtiles de son histoire, rendant certaines parties du récit prévisibles et moins engageantes.
De plus, bien que le film présente une galerie de personnages secondaires, tels que le sergent Howell joué par Vince Vaughn et le capitaine Glover incarné par Sam Worthington, ces rôles manquent parfois de développement, se réduisant souvent à des archétypes militaires sans grande profondeur émotionnelle.
"Tu ne tueras point" réussit néanmoins à poser des questions importantes sur le courage, la foi, et la moralité en temps de guerre. Il offre un regard complexe sur la figure de l'objecteur de conscience, un thème peu traité avec autant de détail et d'intensité au cinéma.
En conclusion, bien que le film puisse parfois sembler déséquilibré entre ses ambitions artistiques et son exécution, il reste une œuvre puissante et provoquante. Mel Gibson, avec ce film, ne se contente pas de raconter une histoire de guerre; il explore les profondeurs de l'âme humaine face aux dilemmes moraux extrêmes. "Tu ne tueras point" est un testament poignant à la complexité de la bravoure humaine et un ajout significatif au genre du film de guerre.
des violons et des ralentis sur les personnages qui meurent pour pleurer, des soldats qui font des triples saltos à chaque explosion, des personnages transparents... cet histoire intéressante aurait mérité un meilleur traitement.
Si j'avais su qu'un jour j'aurais les larmes aux yeux sur un film de guerre réalisé par Mel Gibson ....... La reconstitution des bagarres est extrêmement réaliste jusqu'à nous donner l'impression d'être éclaboussé par le sang des victimes. L'esprit militaire et l'exacerbation de la virilité masculine de cette époque et en période de guerre est bien représentée. Cet homme a prouvé à tous que le courage n'est pas forcément au bout d'une arme et qu'il est important de défendre ses idées, même contre tous, même à contre courant. Ce qu'il a fait est incroyablement généreux et en adéquation avec les principes de sa religion. Bien sur, la musique, les ralentis, la scène où Desmond s'élève dans le ciel, tel un ange blessé sont trop appuyés à mon goût mais Mel Gibson est un croyant, disons, très croyant, donc son cinéma est à son image. C'est un film chorale où tous les participants sont d'égal talent et quand on compare l'acteur Andrew Garfield avec le vrai Desmond T. je trouve qu'avec son visage de gamin et son physique fluet, qu'il a été bien choisi.
Film qui pourrait changer le cours de votre dimanche soir car le pitch est là: une énorme remise en question sur la religion face à l'honneur que notre pays nous inculque. Bon jeu d'acteur, c'est solide même l'histoire d'amour est touchante. Il y a quand même un fond de déjà vu, des drapeaux, une armée 😶
On aime ou on aime pas le message catholique omniprésent (jusqu’à l’excès) dans le film, mais on n’est pas indifférent à la dernière heure grandiose qu’on ne voit pas passer, où l’objecteur de conscience Desmond Doss devient soudainement le héros de la bataille d’Okinawa, sauvant l’un après l’autre 75 de ses camarades du front. Le film a des défauts, c’est sûr, surtout dans sa première partie où on a un peu l’impression que Même Gibson assemble tous les clichés du bon vieux film américain tentant d’entretenir un American Dream qui n’est plus du tout d’actualité.
Visuel : 4/5, pour l’une des meilleures mises en scène de bataille du cinéma.
Scénario : 3/5, pour des longueurs et autres lourdeurs déjà évoquées
Acting : 3,5/5, pour un Andrew Garfield qui s’en sort bien, comme souvent.
Son, musique : 4/5, pour un accompagnement majestueux des actes de bravoure du héros, et surtout pour le mixage son de la bataille, qui a valu au film un Oscar bien mérité (des bruits sourds des explosions jusqu’aux sifflements des balles, on a vraiment l’impression d’y être).
"Il faut sauver le soldat Ryan" était la référence visuelle quant à la représentation réaliste de la guerre, jusqu'à ce que "Tu ne tueras point" vienne le détrôner. Ici on montre tout et en quantité, des corps coupés en deux jusqu'à ceux carbonisés par des lance-flammes en passant par les têtes explosées par les balles. Cette débauche visuelle d'effets visant à prouver - pour ceux qui en douteraient - que la guerre c'est pas beau et que les tripes répandues dans la boue c'est dégueulasse, est magistralement mise en scène, mais n'est-elle pas contre-productive ? J'ai par exemple été beaucoup plus impressionné et touché récemment par les scènes de guerre du "A l'ouest rien de nouveau" de 1930, pourtant film en noir et blanc du début du cinéma parlant. Quant à l'histoire, le sujet est beau, toute la première partie est bonne (avec le passage en formation qui n'est pas sans rappeler "Full metal jacket"), mais toute la dernière partie exclusivement centrée sur l'acte héroïque est très très répétitive. Il y avait peut-être d'autres thématiques à développer à l'instar de ce qu'avait fait Clint Eastwood avec son diptyque "Mémoires de nos pères" et "Lettres d'Iwo Jima". Je suis donc un peu mitigé devant ce "Tu ne tueras point" qui m'a laissé un peu froid et qui ne m'a touché que dans les scènes du père, vétéran de la première guerre mondiale détruit par ce qu'il y a vécu.
Très bon film avec un très bon casting . Dommage que la lune de miel fut terminée très vite . C'est un peu morbide mais c'est la guerre quoi ... bref un 3.5/5 pour moi <3
C'est un film de guerre, tout ce qui a de plus classique. Avec la particularité que notre héros, pourtant soldat, refuse la violence.
C'est inédit et c'est un angle d'attaque (si je puis me permettre) fort intéressan, d'autant plus que c'est fortement inspiré d'une histoire vraie.
bon et alors ? pourquoi une note aussi mitigée ?
Et bien pendant la moitié du film, on s'endort. C'est mou, c'est long et c'est dommage car les scènes de combats sont intense et particulièrement bien réalisé.
oui mais voilà, après 1h30 de sieste, c'est difficile de se replonger dans l'histoire avec le même intérêt du début.
fort heureusement les acteurs joue globalement tous assez bien et la bande son n'est pas des plus inintéressante.
Andrew Garfield m'énerve comme acteur, je ne sais si c'est son air de minot ou de demi-débile, mais c'est assez désagréable à regarder - bien que ça doive faire partie des traits du personnage.
Au niveau du scénario on est sur une histoire vraie qui a quand même bien de la tronche. Mel Gibson est quand même un bon réalisateur. Son côté religieux est vraiment intéressant, très travaillé, et l'ensemble du film retranscrit bien les conflits internes des personnages vis-à-vis de Dieu et de la guerre.
Toutes ces considérations religieuses m'ont vite lassé. Même si je peux reconnaître au héros qu'il est sincère dans sa démarche et qu'il peut lui arriver de douter de sa foi. Il n'est pas complétement aveugle non plus. Il veut soigner et non pas tuer. Tu ne tueras point est construit sur le même modèle que Full Metal Jacket. Une première partie dans la caserne avec pression des supérieurs, tête de turc, brimades, etc. C'est parfois assez drôle même si Lee Ermey restera indétrônable. La deuxième partie nous plonge au cœur de l'action à Okinawa. Bataille sanglante qui permet à Mel Gibson d'exprimer dix ans après Apocalyto sa fascination pour la violence. L'intensité de cette confrontation entre Américains et Japonais est incroyable. Desmond Doss est un véritable funambule sur le champ de bataille défiant la mort à chaque instant pour sauver un soldat. Même s'il est devenu un paria à Hollywood vers la fin des années 2000 et qu'aujourd'hui il a su rebondir en enquillant les séries B, Gibson sait toujours manier une caméra et de quelle façon.
Cela aurait pu être à mes yeux un excellent film de guerre -et avec cette trame issue d'une histoire vraie assez remarquable, il y avait vraiment matière à en faire quelque chose de très réussi- si seulement "Hacksaw Ridge" n'était pas aussi habité de foi que son personnage principal. Mais bon, venant de Mel Gibson, il fallait s'y attendre. Les chrétiens seront probablement satisfaits voire même passionnés par ce film, mais en tant qu'athée très rationaliste il m'est difficile de ne pas trouver la mise en scène assez lourd dingue tant le parti pris ne laisse aucun doute. Ceci dit, c'est un film très efficace, avec des scènes de guerre très intenses et hautement efficaces. On ne s'ennuie pas.
Ce qu'il faut de suite savoir c'est que le film n'est pas simplement un moment de guerre, ce à quoi je m'attendais. En réalité le film est divisé en deux parties, la première ou l'on nous explique pourquoi et comment Desmond Doss est devenu objecteur de conscience ainsi que son entrée dans l'armée et une seconde donc où là oui c'est du pure film de guerre. Au niveau de la première partie je suis plutôt mitigée. Alors ok il y a un vrai discours et de vraies valeurs chères à Mel Gibson. Mais bordel qu'est ce que c'est mou et poussif. L'introduction du cadre et des personnages est longue, de plus une histoire d'amour vient prendre une place assez lourde dans le récit alors qu'elle n'a pas vraiment lieu d'être de mon point de vue. De plus les dialogues sont très niais. A la rigueur j'ai plutôt apprécié les moments de dortoirs ou de conflits avec les hauts placés de l'armée mais sinon pas dingue, jusqu'au départ pour le champ de bataille. Et enfin le film démarre réellement, et de façon excellente. On est plongé avec un réalisme et une immersion rarement atteinte dans une véritable boucherie entre américains et japonais. La mise en scène de Mel Gibson est complément à l'opposé de ce qu'il nous avait proposé depuis le début de son film. C'est vertigineux et très intelligent. Au milieu des scènes chocs on n'oublie pas de suivre notre petit Desmond Doss dans un calvaire infâme. Enfin il se révèle auprès de tous, considéré comme un lâche ne voulant défendre ni lui ni les autres, il est maintenant passé au statut de héros de guerre après un exploit surhumain qu'on pourrait qualifier de miracle. Et au-delà de changer de perception envers ses camarades, moi aussi j'ai appris à l'apprécier davantage et à être vraiment toucher par sa démarche et son courage. Mais malheureusement deux/trois petites choses m'ont quelque peu gâcher ces moments magnifiques. A savoir la (non) caractérisation des japonais, les petits moments et discours patriotes clichés et les personnages secondaires assez insupportable notamment celui de Vince Vaughn ou Sam Worthmington (qui sont d'ailleurs plutôt bon dans leur role), mais ça c'était depuis le début. Vraiment dommage que la première partie m'énerve et m'ennuie car je pense qu'on peut le dire la seconde partie est sensationnelle. Je pense que si Mel s'était d'autant plus concentré sur ce segment guerre pure, j'aurais considéré ce Tu ne tueras point à la limite du chef d'oeuvre. Mais malheureusement ce n'est qu'une heure et quelques sur 2h15.
J'adore les histoires vraies. Celle de Desmond Doss est incroyable et méritait vraiment que le cinéma américain en fasse un film. Un bon film. C'est chose faite avec "tu ne tueras point". Ce titre en français n'a d'ailleurs rien à voir avec le titre original et il est pourtant, (ce qui est bien rare), infiniment meilleur ! La mise en scène est incroyable. Le message est clair, juste. Je regrette personnellement quelques (inévitables) incohérences notamment sur le champs de bataille et aux abords de la falaise, ainsi qu'une surabondance de mutilations et d'hémoglobine,spoiler: (même la douche fait jaillir du sang !) . Toutefois cela n'entame pas le réalisme du filmspoiler: qui culmine avec le témoignage des vrais protagonistes, très âgés mais bien lucides.