Pour mon premier Spike Jonze je m'attaque à Her, un film qui de part sa bande annonce, son casting et son synopsis m'avait beaucoup voire énormément intrigué.
"Un film où le mec tombe amoureux de son téléphone !"
Réaction numéro une, on se demande ce que Jonze a dans la tête à ce moment là, d'où lui vient cette idée pour le moins zarbi, Spike nous sert là un futur, enfin comment le décrire, un futur archi coloré, archi moderne, où pratiquement tout le monde possède cet espèce d’intelligence artificielle appelé OS, une intelligence ultra-performante capable de développer ses propres sentiments et d'évoluer, capable d'aimer, d’être jaloux, d’être drôle, en bref un être humain enfermé dans un mini ordinateur.
Le film conte l'histoire de Theodore Twombly (magistralement interprété par un Joaquin Phoenix ÉPOUSTOUFLANT, comme d'habitude j'ai envie de dire), qui se remet difficilement de sa rupture avec Catherine (Rooney Mara, fabuleuse) et qui passe sa vie à travailler (parlons en tient de ce travail, quel truc louche, le gars rédige des lettres pour des gens, des lettres d'amour ou encore des cartes postales et autres) et jouer aux jeux vidéo (jeux vidéo superbement bien fait, chaque séquence ou il joue, doit y'en avoir 3/4 dans le films sont irrésistibles, trop compliqué à décrire, faut vraiment le voir pour comprendre), puis un jour il tombe sur un nouveau truc, une nouvelle technologie, et à partir de ce moment là l'histoire d'amour commence, il rencontre une voix, Samantha (qui n'est autre que la magnifique Scarlett Johansson, comme quoi l'actrice peut provoquer des émotions sans forcement montrer sa bouche pulpeuse et ses gros.......bref), les deux font de plus en plus connaissance et au fil du temps une histoire d'amour pas comme les autres prend vie.
Au casting on retrouve également une Amy Adams simple et sobre, sans maquillage ni paillette, loin de la bimbo de "American Hustle", une excellente Olivia Wilde et même un génial Chris Pratt.
Niveau réalisation y'a strictement rien à dire, c'est parfait, l'image est.........bah y'a pas de mot non plus, ces couleurs vives, ces plans de la ville, cet univers loufoque bercé par l'informatique, tout est moderne, enfin pratiquement tout c'est ça qui est drôle, les vêtements par exemple, un look qui n'a aucun rapport avec le futur, on se croirait même dans les années 70, des chemises roses, jaunes, à fleurs, des pantalons au nombril, les cheveux bouclés et j'en passe, c'est un contraste intéressant et bien trouvé, ça crée un univers unique et fascinant.
La mise en scène est superbe, réglée au poil de c....... enfin vous voyez, la bande son est merveilleuse, elle colle parfaitement avec l'univers, la lumière et les décors sont sensationnels, certains plans sont tellement beaux qu'il est impossible de mettre un mot dessus, le moment à la plage est un des plus remarquables et le scénario est juste admirable, rempli de tendresse, d'humour, de folie et surtout d'amour.
On est loin des films romantiques à l'eau de rose, là c'est un amour puissant entre un humain en manque d'affection et une machine ultra-intelligente, et oui on en voit pas tous les jours des histoires comme celle là, on pourrait se dire: "mais c'est ridicule comme truc, le gars aime un téléphone, il est juste débile", et bien pour se dire ça il faudrait vraiment être bas de plafond, l'amour n'a pas de frontière, enfin il a des limites évidement mais il peut parfois aller bien loin.
En bref ce "Her" est un parfait bijou, avec une fin qui amène à réfléchir et une vision inédite du futur.
Chef d'oeuvre, si, si.