Mon compte
    Her
    Note moyenne
    4,1
    25067 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Her ?

    1 350 critiques spectateurs

    5
    321 critiques
    4
    540 critiques
    3
    245 critiques
    2
    134 critiques
    1
    63 critiques
    0
    47 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 avril 2014
    Bizarrement la bande-annonce de "Her" ne me donnait pas envie de le voir. mais alors pas du tout.
    L'histoire d'un pauvre type asocial qui tombe amoureux de son ordinateur me semblait trop farfelue pour être tout à fait crédible.
    Mais bon .... La présence derrière la caméra de Spike Jonze, le génial réalisateur de "Dans la peau de John Malkovitch" et de "Max et les maximonstres". La présence devant la caméra de Joaquin Phoenix. La présence à côté de la caméra (car on n'entendra que sa voix) de Scarlett Johansson. Autant d'arguments qui m'ont convaincu - non sans quelques semaines de retard - d'aller voir "Her".

    L'action se passe à Los Angeles dans un futur proche. Le futur proche : voilà une période que j'adore. Pas la science-fiction délirante de l'an 3894 qui n'a rien à voir avec notre présent. Mais le futur proche. Le monde tel qu'il sera ans une ou deux générations. Le monde qui ressemble encore aux nôtres mais qui en diffère déjà beaucoup. Type "Minority report", "Total recall" ou "Blade runner".
    Le futur proche de Spike Jonze n'a rien de science-fictionnel. Il ressemble étonnamment au nôtre. A quelques nuances près. Un monde pacifique et eco-friendly où les individus se déplacent en transport en commun et portent des vêtements ordinaires et ternes.

    Dommage que dans ce cadre si intelligent, le scénario ne fasse pas preuve de plus d'inventivité. Car une fois installé la romance entre Theodore Twombly et "Samantha", le film fait du surplace.
    Une scène d'amour virtuel - à deux - ridicule.
    Une scène d'amour - à trois - beaucoup plus troublante.
    Et puis rien.
    A la lecture de Première j'apprends "un terrible coup de théâtre que l'on ne peut pas révéler". je ne le révèlerai pas .... car je n'ai pas vu de "'terrible coup de théâtre" !
    Inglorious_Ben
    Inglorious_Ben

    60 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2014
    Un bel exercice de style, mené par un Spike Jonze très inspiré.
    Un mot me vient principalement à la bouche : déstabilisant!
    L'amour entre une personne réelle et un système d'exploitation hyper intelligent me paraît tellement lointain (et pourtant si proche...) que j'ai eu du mal à m'identifier aux personnages, et à l'univers qui les entoure.
    Et malgré le côté "malsain" de la chose, l'histoire est très attachante.
    Roub E.
    Roub E.

    952 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2015
    Un film décalé et mélancolique, voilà comment je résumerai Her en deux mots. Perturbé par une séparation douloureuse Théodore va petit à petit s abandonner aux relations virtuelles jusqu'à tomber amoureux de son système d exploitation, un système intelligent qui a sa propre personnalité. Le film qui se situe dans un futur proche extrapole sur notre monde hyper connecté ou paradoxalement chaque individu est très isolé et solitaire. Ou les relations amoureuses sont dictées par la peur de souffrir et se trouvent donc être de plus en plus superficielles voir virtuelles. Ou même les relations amicales semblent factices et ne paraissent que donner le change pour un semblant de "normalité sociale". Parfaitement mis en scène, plein d humour mais surtout comme je le disais plein de mélancolie Her est un très joli film doux qui fait du bien tout en laissant un léger goût amer qui va parfaitement à l ensemble.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    354 abonnés 1 790 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 avril 2021
    Theodore Twombly, un homme inconsolable suite à une rupture difficile, fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. 'Samantha' et lui vont commencer à se lier.

    C'est une réalisation de Spike Jonze qui c'était fait remarqué quinze ans plus tôt avec DANS LA PEAU DE JOHN MALKOVICH. Il en a aussi écrit le scénario. Ce film a reçu l'Oscar du Meilleur scénario original et avait été nommé pour celui du Meilleur film

    Si ce drame prend une dimension particulière, il faut reconnaitre que c'est surtout grâce à l'excellente prestation de Joaquin Phoenix. Son interprétation est tout simplement parfaite. Je n'ai pas de mot pour dire comment j'étais impressionné par la précision de son jeu. Il maitrise à 110% son personnage pourtant complexe. Cela serai injuste de ne pas vanter aussi Scarlett Johansson. Alors certes, on ne la voie pas, mais sa douce voix nous berce durant tout le film. Je tiens aussi à saluer les belles apparitions de Amy Adams et Chris Pratt.

    Tout ce beau petit monde nous offre un résultat poignant. J'ai été ému par ce qui nous est proposé.

    L'histoire va nous faire rentrer dans la tête et le cœur de Theodore. On se prend d'affection pour lui, et ses difficulté émotionnelle suite à son divorce. Il va donc s'enfermer dans cette relation surréaliste avec une intelligence artificielle, et on va voir l'impact sur son mentale. J'avais même tendance à m'inquiéter pour le sors qui lui était réservé. Malgré sa thématique complexe philosophiquement, la simplicité du scénario permet de mettre en avant les sentiments de chacun.

    Si cette mayonnaise prend si bien, c'est aussi grâce à une réalisation propre. Celle-ci met en avant par des plans bien pensé et faisant ressortir l'émotion. La musique accompagne aussi cela parfaitement.

    J'ai particulièrement apprécié la réflexion qu'il nous est donné de faire sur la relation entre l'homme et une possible intelligence artificielle. Loin de l'image laissé par TERMINATOR, la machine ne veut pas nous détruire mais va plutôt ressentir des émotions. Plus le temps avance, plus cette œuvre de science fiction peut devenir plausible. Où est la limite entre sentiment sincère et moralité ? L'évolution de ce "couple" va mettre en avant cette frontière plus que flou qui se fait entre l'humain et sa création. La machine prend même le pas émotionnelle sur l'homme en étant capable d'évoluer, alors que nous avons toujours du mal à "tourner la page" ou préférons rester dans notre zone de confort.
    x-worley
    x-worley

    144 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Scénario intéressant, du moment que ça reste de la science fiction.... Bonne interprétation des acteurs, Joaquin Phoenix est plutôt pas mal. Mais le souci c'est que, c'est un peu long d'autant que la trame principale est assez classique au fond. Mais y a beaucoup de bonnes idées, tout ce qui touche a la sf est plutôt bien vu, ça apporte une bonne réflexion, c'est juste dommage que la réal de ce film ne soit pas assez "relevée" si je puis dire.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 février 2015
    "Her" n'est pas un film comme les autres. Se déroulant dans un futur proche, le spectateur se voit embarquer dans une romance originale entre un Joaquin Phoenix attachant dans le rôle d'un homme seul qui a perdu tout ses repères suite à une rupture qu'il a du mal à comprendre, et une Scarlett Johansson pétillante et juste dans le rôle d'une intelligence artificielle extrêmement perfectionnée. Spike Jonze (dont je n'avais vu de sa filmographie que le très particulier "Dans la peau de John Malkovich") signe ici un film très poétique, poésie qui se ressent dans l'écriture mais surtout dans la mise en scène, avec notamment le choix de ces couleurs et de ces teintures présentes tout le long du film (qui donnent au film au passage, une photographie sublime). Hormis le fait que le casting remplit parfaitement son rôle, que ce soit du côté des premiers ou bien de celui des seconds rôles, et que la réalisation soit très bonne, le film fait poser des questions au spectateur, notamment sur la nature des relations entre les individus mais aussi avec les nouvelles technologies, sur l'évolution de ces relations et la tournure qu'elles pourraient prendre à l'avenir, ou encore sur l'enfermement des individus sur eux-mêmes, et ces questions que posent le film nous nous les posons avec un regard actuel, et c'est ça la vrai force du film, c'est qu'il représente son époque. Cela se ressent surtout sur le fait que le film soit beaucoup plus accentué sur la relation entre les deux personnages principaux que sur les technologies du futur qui les entourent. La musique du film est à la fois douce et belle, elle renforce le côté poétique encore une fois. Au final, le film possède peu de défauts, et à part quelques passages un peu niais et quelques questions de logique que l'on se pose après le visionnage du film ( spoiler: par exemple comment cela se fait-il que Samantha, l'intelligence artificielle, puisse ressentir physiquement les plaisirs de la chair ?
    ), "Her" est un film qui envoûte, ce genre de films qui peut faire sourire comme il peut pleurer le spectateur. En tout cas, "Her" restera comme un film particulier et finalement à l'image de la filmographie de son réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 juin 2014
    "her" nous montre une société future totalement dépendante et connectée à la technologie, mais presque totalement déconnectée de toute vie sociale. Spike Jonze filme ça avec brio, et Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson qui interprètent un couple étrange mais non moins attachant. Oscar du meilleur scénario original amplement mérité !
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    135 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 octobre 2015
    Her est avant tout une intéressante incursion dans la comédie romantique par le très subtil truchement de l'anticipation. Riche idée mais au fond pas si neuve puisque les vioques dans mon genre ont eu le plaisir d'y goûter avec Une créature de rêve ou Electric Dreams dans les années 80 puis avec l'excellent Denise au téléphone dans les années 90. Ce dernier creusait d'ailleurs intelligemment le syndrome paradoxal du repli sur soi par la faute des nouvelles technologies dites de communication. Et par là stigmatisait le refus d'engagement en matière de sentiments, pathologie des temps modernes.

    Outre cet argument présent dans Her, j'apprécie le fait que s'agissant d'un film US le puritanisme tellement ricain y trouve une illustration charmante dans la dématérialisation du corps de l'autre. Ou comment rendre palpable l'horreur qu'on y exprime pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à des poils ou des sécrétions corporelles ! Une dématérialisation qui commence dès lors que l'on applique à l'autre sa propre grille d'exigences. spoiler: Exemple avec cette très jolie scène de rendez-vous à l'issue duquel elle lui demande d'utiliser sa langue pour le baiser mais pas trop, juste un peu, à moitié... On n'est évidemment déjà plus dans la rencontre amoureuse mais dans l'exposition de son cahier des charges amoureux, dans l'étape "tue l'amour" où nos conditions rêvées sont posées au partenaire... Autre illustration symptomatique de cette recherche effrénée d'une forme maladive de perfection (évidemment pas de ce monde) : ce jeu video où l'on campe une mère qui pour marquer des points doit nourrir intelligemment ses enfants et les déposer à l'école avant les autres parents...
    Tant que Spike Jonze explore cette réflexion sur une idéalisation forcément déceptive du rapport aux autres, tant qu'il évoque l'air de rien les difficultés du rapport amoureux propres à notre époque, le film fait mouche, il est même souvent poétique grâce à ses échanges délicieux entre un homme plutôt discret, timide, et une voix chaude.

    Le film est moins convaincant sur d'autres aspects, notamment sur la personnalisation de l'Ordinateur qui dans son phrasé comme dans le contenu de ses propositions semble trop souvent prisonnier de formules, d'incantations un peu vaines, ne se targuant que de préoccupations souvent trop humaines spoiler: "Je sais bien que je n'ai pas de corps" ou "on fait moins l'amour ces derniers temps...". Déclamations qui tombent à plat. Des scènes comme celle du pique-nique par exemple ne fonctionnent pas beaucoup plus ("et alors qu'est-ce que tu aimes chez Samantha ?", question posée par le couple d'amis ou "Tu te tapes ton ordi ?" réaction outrée de l'ex adulée
    ) du fait de dialogues qui ont quelque chose de trop littéral... C'est un point capital à mes yeux. Ce sont des phrases qui pourraient se révéler drôle dans du théâtre de boulevard ou dans une vraie comédie burlesque mais qui fonctionnent beaucoup moins dans ce registre poético-réflexif fait de sentiments (vrais ou simulés d'ailleurs), de questionnements sur nos addictions, sur nos manques affectifs, et sur les solutions au rabais envisagées pour contourner notre difficulté fondamentale à nous engager... Cela vient je crois dune question de décalage pas toujours heureux entre l'univers et ce qu'on veut faire dire aux personnages.

    Mais le vrai tournant raté du film me semble surtout se situer autour de la fameuse colère de Samantha ("Ta gueule" ose-t-elle même s'écrier). A partir de là, je rêve de basculer dans quelque chose de beaucoup plus angoissant. Du côté de ces atmosphères étranges où tout devient possible. Parce que le sentiment amoureux peut faire faire n'importe quoi. Précisément. Je me dis qu'on pourrait alors découvrir le vrai visage d'un gars inquiétant qui parle tout seul, qui cause aux arbres ou avec leurs poupées gonflables... Ou révéler en creux un personnage sous influence aussi effrayant que l'obsessionnel metteur en scène de ses fantasmes dans Le Voyeur. Mais on pourrait tout aussi bien imaginer comment naîtrait la relation abusive où elle (la voix) va se révéler envahissante, pressante, manipulatrice, jouant avec plusieurs coups d'avance (des milliers peut-être) et pour cause, elle est un ordinateur... Elle peut alors apparaître comme menace multiple (une voix d'homme, d'enfant, un cri d'animal) et omniprésente, elle peut s'immiscer dans sa vie privée, dans ses choix, le faire chanter, spoiler: elle pourrait même le mettre en concurrence avec l'un de ses fameux 641 autres amants (comme elle l'évoque vers la fin) mais hélas au final, rien de tout ça... On reste sagement dans une relation qui s'étiole (comme notre attention) pas vraiment de son fait à lui d'ailleurs (le personnage central est d'ailleurs trop mou de ce point de vue) mais par sa volonté à elle de s'émanciper... S'émanciper de qui, de quoi ? Ce n'est pas clair... Pour aller où ? Ce n'est pas clair non plus. Cela affadit la seconde partie qui finit par ronronner malgré de belles idées comme le savoureux plan à 3 ou les vacances en amoureux à la montagne alors qu'il part tout seul !!!

    Restera donc le beau message que véhicule le film sur ces vies par procuration que favorisent des technologies (son métier à lui l'illustre bien d'ailleurs, écrire les histoires des autres, être la voix des autres), qui finissent par nous renfermer sur nous mêmes plutôt que de nous ouvrir sur le monde. Mais je crois fermement pour conclure que Denise au Téléphone le faisait mieux passer parce que justement de façon plus cruelle, froide et cynique. Et parce que sans pathos. La naissance du sentiment amoureux dans Her, parce quelle a lieu, aurait probablement mérité d'être le point de départ d'une histoire beaucoup plus irrationnelle, inattendue, frissonnante, humaine comme seul l'amour sait en créer... On dira que c'est quand même dommage !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 mai 2014
    Au risque de passer pour un gros inculte, je n'ai jamais eu l'occasion de voir un Spike Jonze dans ma vie et je dois avouer que je n'attendais pas tant que ça ce "Her", dans lequel l'excellent Joaquin Phoenix tombe amoureux de la voix de son ordinateur (et quelle voix! Celle de Scarlett Johansson). Quoi que le synopsis était original. Et c'est cette originalité qui m'a fait venir vers ce long-métrage, primé de plus en tant que meilleure scénario lors de la dernière cérémonie des oscars. Bon, au risque de m'attirer les foudres de tous les fans-boys du film, je l'ai trouvé bon, certes, mais pas exceptionnel. Jamais le film ne m'a fait vibrer et j'ai même ressenti quelques longueurs lors de la dernière demi-heure. Voilà, je ne cracherai pas plus sur le film étant donné que l'ensemble est tout de même de bonne facture (faudrait peut-être un jour que j'arrête de cracher dans la soupe une bonne fois pour toutes). Car "Her" propose une réelle réflexion quant à notre condition d'être humain et au pouvoir de nos sentiments, portés durant les deux heures de métrage par la problématique, "peut on tomber amoureux d'un être virtuel?". Et en terme de cohérence, Spike Jonze fait fort car il arrive lors des longues discussions entre Phoenix et Johansson à rendre crédible le dialogue (alors que Phoenix est présent seul à l'écran les 3/4 du temps). Dommage que ces discussions s'étirent en longueur vers la fin, car j'avoue que c'est ça qui m'a fait un peu décrocher de l'histoire. Toutefois, "Her" garde sa force de par cette réflexion homme/machine qui occupe tout le film. A chaque instant, on se surprend à se mettre en comparaison avec le personnage principal, comment nous serions-nous comportés à sa place, etc... Spike Jonze réalise un étrange film d'anticipation qui dans son semble est bien réussi, qui son seul défaut serait les quelques longueurs du scénario.
    Jesse B.
    Jesse B.

    48 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2015
    [Scénario: 4/5]
    "Her" est un film intriguant. Ne serait-ce que par son scénario dont le pitch pourrait se résumer de manière assez simpliste à: "l'histoire d'un homme qui, dans un futur proche, tombe amoureux d'une intelligence artificielle à la voix de femme". La force de ce scénario, c'est qu'il aborde un thème auquel on revient continuellement en SF, à savoir celui des sentiments (l'amour notamment) entre l'homme et la machine (on pense naturellement à "Blade Runner" de Ridley Scott, ou encore "A.I." de Spielberg), mais ce que "Her" a de plus fort que les films cités avant c'est que la temporalité de cette fiction pourrait tout à fait se situer demain, voire aujourd'hui.

    [Mise en scène: 4/5]
    Que dire ? De manière générale le rythme du film reste assez nonchalant, presque monotone, comme à l'image de la vie du héros interprété par Joaquin Phoenix. Cette lenteur est en revanche parfaitement comblée par l'intensité poignante de chaque scène. Une intensité émotionnelle, il va s'en dire, qui croît au fur et à mesure qu'on avance dans le film et qui nous percute en plein cœur. Les chances sont grandes que si vous lisez le scénario avant de regarder "Her", vous entriez dans le film avec tout un tas de questions et d'a priori (Comment peut-on tomber amoureux d'un logiciel ? Quel est le regard de la société sur ça ? Et comment est-ce qu'ils font l'amour ?...) et ce qui est amusant c'est que Spike Jonze survole plus ou moins toute ces questions pour nous convaincre de la force de son idée, mais surtout vous réaliserez que très vite notre cerveau déconnecte de tout ça et on ressent beaucoup plus qu'on ait besoin de penser. C'est assez dur à expliquer (si ce n'est pas déjà fait, foncez voir ce film pour vous en faire votre propre idée) mais en gros "Her" est un film qui malgré son intrigue bizarre, presque caricaturale (le geek qui tombe amoureux de son ordinateur) se présente à nous avec une telle justesse émotionnelle que tout paraît très naturel.

    [Acteurs: 5/5]
    L'interprétation de Joaquin Phoenix est très touchante et fonctionne vraiment bien dans la mesure où plutôt que de jouer le côté loser dépressif dont la vie sentimentale désastreuse chercherait à mendier notre empathie, on se retrouve plutôt en face d'un "monsieur tout le monde", certes un peu perdu, mais résolument humain avec les défauts et qualités qu'on voudra bien lui attribuer et que l'on retrouvera aussi chez nous, spectateurs.
    A ses côtés (virtuellement) on retrouve bien sûr Scarlett Johansson qui ne démérite pas non plus, puisqu'elle réalise la prouesse d'assurer sa présence, avec cette voix chaleureuse et bienveillante, alors qu'elle n'apparaît pourtant jamais à l'écran. Quand on y pense, elle ne joue le rôle que d'un petit boitier en plastique qui clignote toute la journée et pourtant elle est censée nous envoûter, nous faire rire, toucher notre humanité, nos émotions... Un sacré défi pour l'actrice !

    [Photographie: 4/5]
    Ce qui marque tout de suite (littéralement dès les premières secondes), c'est ces tonalités de couleurs à la fois chaudes et désaturées/ légèrement sur le déclin qui donnent un côté rétro-pop (très Wes Anderson) et qui atténuent le côté futuriste auquel on aurait pu s'attendre. D'ailleurs en parlant de Wes Anderson, c'est drôle de constater que "Her" aurait presque pu être un de ses films tant il joue sur les mêmes concepts de plans hyper-symétriques, de couleurs très spécifiques et d'images hautement symboliques (pensez à moi quand vous tomberez sur le plan de la chouette sur l'écran géant !).

    [Bande Originale: 5/5]
    Que dire de la B.O si ce n'est qu'elle est tout simplement magnifique (merci au groupe "Arcade Fire") ! Pour coller au rythme à la fois nonchalant et émotionnellement intense de "Her", beaucoup de morceaux instrumentaux d'un côté, et de l'autre une jolie ballade naïve et flottante avec "The Moon Song" de Karen O.

    [TOTAL: 4,4/5]
    "Her" est un de ces films assez dur à décrire puisque ce qui marque le plus, c'est finalement la justesse avec laquelle Spike Jonze joue sur la corde émotionnelle, et à cette impulsion émotionnelle chacun aura sa propre réaction, mais si vous êtes un humain avec un cœur, les chances que vous ne soyez pas touché sont à peu près de 0%.
    Deuxième élément extrêmement intelligent de la part de Jonze c'est ce choix qu'il fait de nous placer dans un récit de SF dont la temporalité ne pouvait être plus proche de notre époque: contrairement à la plupart des récits de SF, "Her" ne se projette pas dans une "Galaxie lointaine, très lointaine" mais plutôt dans un monde et une époque comparables au notre et dans lequel débarque cette invention majeure d'I.A capable d’interagir et d'évoluer en fonction de son utilisateur (certains feront le rapprochement avec le logiciel "Siri" d'Apple et pour cause entre Nous et "Her" il n'y a qu'un petit pas à franchir). Bref ça nous touche directement !
    Le mot de la fin ? Allez voir "Her". Ne serait-ce que pour son écriture à la fois intelligente et pleine de poésie, vous ne prenez aucun risque si ce n'est celui de tomber sous le charme !
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2018
    Her est un très convaincant film entre le drame et la science-fiction.
    Le monde futuriste qui y est décrit est assez peu enviable (les relations entre les êtres humains sont incroyablement froide) mais ce qui est inquiétant, c'est qu'il est tout à fait possible (après tout, à peu de choses près, ce monde ressemble beaucoup au nôtre). C'est ironiquement le personnage de Samantha qui humanise le film. Sa romance avec le personnage de Theodore est extrêmement crédible.
    Joaquin Phoenix est excellent et la voix de Scarlett Johansson est parfaite pour cet iOS.
    La fin est très poétique.
    Film très intéressant.
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juillet 2017
    Vu au cinéma pour la première fois il y'a trois ans, ce nouveau visionnage ce soir sur Arte m'attendris tout particulièrement ... D'une première surprise un peu étrange mais original s'ensuit une seconde plus délicate et travaillé que dans mes souvenirs. Le premier film de Spike Jonze pour moi, j'ai très envie de me lancer dans ces précédentes œuvres tel qu'Adaptation, Max et les Maximonstres et surtout Dans la peau de John Malkovitch qui au vu du titre s’annonce bien barré ! Pour en revenir à Her, je trouve le sujet à la fois audacieux et d'actualité tant le désœuvrement ressentit colle parfaitement à l'époque mais aussi truffé de petites saccades d'humour caustique et maladroite. D'ailleurs Joaquin Phoenix est l'acteur parfait pour le rôle, ce type est un génie, certes le terme a perdu de sa splendeur à force d’être rabâché mais à mes yeux tellement vrai. Sa comparse Amy Adams ne m'a jamais autant plu qu'ici, elle forme un duo improbable et impayable avec Théodore ( Phoenix ), dans la veine du film en somme. La voix de Scarlett Johansson est par contre une évidence ! Qui d'autre qu'elle pouvait se " glisser " dans le personnage de Samantha ? Son duo avec Pete Yorn pour la superbe chanson " Relator " il y'a quelques années m'avais déjà beaucoup plu et par chance dans ce film elle chante aussi ! Une grande actrice, y'a t-il besoin de rappeler sa filmographie ? Non, nous sommes bien d'accord. Her fait indéniablement partit des films capteurs d'émotions, à travers le moindre geste ou parcelle se révèle un élément, une tendresse un indice sur la condition dans laquelle nous sommes plongées. Oui ce monde par en sucette, mais qu'il est si bien filmé ...
    LeFilCine
    LeFilCine

    178 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2014
    Le film de Spike Jonze est une proposition artistique vraiment intéressante. A la frontière entre la science-fiction et la romance, le scénario qui se veut futuriste est pourtant bien ancré dans notre temps. Le réalisateur propose une vision de l'évolution de nos sociétés extrapolée à partir de ce que l'on connait aujourd'hui. C'est pourquoi le scénario de Spike Jonze, paraissant si excessif, nous semble pourtant bien plausible. C'est donc ce paradoxe qui rend le film si fascinant. La frontière entre le réel et le virtuel est d'ailleurs si ténue dans le film, que cela crée un sentiment paradoxal de fascination et de malaise. Joaquin Phoenix est, sans surprise, hyper brillant. Il arrive à combler visuellement, avec une grande aisance, les moments de parole de Samantha, sa compagne virtuelle. Les deux actrices qui l'accompagnent, Rooney Mara et surtout Amy Adams, sont également excellentes. Réflexion sur l'avenir des relations humaines et sur l'intelligence artificielle, Her est une réussite également parce que Spike Jonze est un grand metteur en scène. A noter également la musique éblouissante du groupe canadien Arcade Fire, qui donne une touche très planante et enivrante au récit.
    Jean-philippe N.
    Jean-philippe N.

    107 abonnés 925 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 mai 2014
    C'est l'histoire d'un mec, normal, blanc, qui suite à une rupture (forcément douloureuse) se met à soliloquer mollement, neurasthéniquement, anémiquement, puis tombe amoureux de la voix de son GPS. Le tour de force consistant à mettre Scarlett Johanson, une nana plutôt voluptueuse, dans une boite aussi petite et aussi plate qu'un I-pod. Misère! Pendant pratiquement tout le XXème siècle, l'Homme pour affirmer sa masculinité se procurait (souvent à prix d'or) puis bichonnait la bagnole la plus puissante possible, objet de tous les désirs, la lustrait, lui parlait amoureusement, lui tripotait l'moteur, histoire de bien l'afficher, sa grosse.... Depuis, les femmes ont gagnées de haute lutte leur indépendance, devenant par là même supérieures, émasculant jusqu'aux dernières velléités de virilité, obligeant par élimination ces pauvres hères à causer à leurs ordis de leurs problèmes métaphysiques et autres fantasmes. Le pire, c'est que la femme est volage, c'est bien connu, et que même la machine se révèlera infidèle car ayant autant de partenaires qu'une actrice porno dans toute sa carrière. J'vous le demande: à qui peut on se fier si même notre ordinateur personnel (un Mac, probable) nous abandonne aussi lâchement? Le génie de Spike Jonze dans ce film est de se foutre de la tronche des mecs tout en méprisant quasi ouvertement les meufs. A lire la majorité des critiques presse et nombre de celles de spectateurs, çà marche pas, çà galope! Alors bon: admettons que ce soit une certaine image du monde de demain, celui des grandes métropoles inhumaines, modèles (?) de sociétés riches constituées de gens solitaires, névrosés, repliés sur leurs petits égos, qui ne savent plus comment utiliser leur temps libre ni comment créer des relations franches et saines, sans illusions démesurées, en toute simplicité. Je préconise de mettre ces villes à la campagne et de relancer la mode des feux de camps. Rien ne vaut les shamallows grillés et les chansons folk accompagnées à la guitare; "C'est une maison bleue, adossée à la colline..." "Fait tourner l'oinj"...
    "Her" est à la SF ce que "Twilight" est au fantastique...
    UnitedArtists
    UnitedArtists

    68 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2015
    Oh que je l'attendait ce film ! Spike Jonze retourne à la réalisation cette fois ci en nous offrant une œuvre d'anticipation. J'apprécie énormément ce genre de film que je trouve très intéressant mais peu d'entre eux ont pus me marquer réellement tellement la maîtrise du sujet est exigeante. Seul Les fils de l'homme d'Alfonso Cuarón ma vraiment bouleversé tant la mise en scène et l'écriture est grandiose. Et la je tombe sur Her. Au début je trouvait l'idée de base vraiment très intéressante du fait de pouvoir faire une critique en parallèle sur notre manière de consommation et montrer à quel point les nouvelles technologies nous accompagnent dans notre quotidien. Quand j'ai vu la bande annonce, je ne pouvais plus attendre ! C'est à ce jour l'un des films que j'attendais le plus cette année. De plus le fait de la participation de Joaquin Phoenix qui est un acteur que j'apprécie et qui a beaucoup de talent et Scarlett Johansson dans le rôle de Samantha mettait l'eau à la bouche. Et au final... C'est génial ! Spire Jonze est un très grand visionnaire. L'ambiance futuriste est très bien retranscrite avec des décors tout aussi renversants les uns que les autres. Le film est un prodige visuel avec une photographie juste sublime alliant les couleurs chaudes en allant du rouge au jaune généralement ce qui donne une couleur d'automne, sa donne une ambiance très chaleureuse, un feu d'artifice tant c'est beau. Le scénario est quand a lui excellent on ne s'ennuie (quasiment) pas tant la maîtrise de Jonze en terme de réalisation et d'écriture est réussie. Mais cette histoire ne fonctionnerai pas réellement dans la superbe interprétation de Joaquin Phoenix qui joue un rôle vraiment touchant, il est incroyable ! Tout comme Scarlett Johansson qui certes fait un simple doublage mais elle remplie parfaitement son travail, uniquement avec le son de sa voix, on ressent ces émotions. Ceci prouve à quel point son jeu est brillant et saisissant. Jonze varie les tons durant ces deux heures de projections passant du rire aux larmes en quelques secondes le tout
    accompagné d'une musique qui est juste géniale ! Je suis tombé sous le charme de cette bande originale. Quand au déroulement, il est simple mais tellement logique, la fin est belle, touchante... Et fait beaucoup réfléchir car oui Spike Jonze nous laisse un beau message concernant nos "relations" avec nos petits gadgets électroniques, et sur l'amour tout simplement. Au final Her est un très grand film, ces nominations aux oscars sont pleinement justifiées notamment son prix pour le meilleur scénario original. Un gros coup de cœur, c'est brillant, drôle parfois, touchant... Une pépite !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top