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T-Tiff
93 abonnés
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4,5
Publiée le 24 février 2016
"Her" est un réel vent de fraîcheur qui nous emporte dans un monde à la fois si éloigné mais si proche également. On se retrouve, en effet, dans un futur non daté, où la technologie semble avoir fait encore un grand pas en avant, et notamment avec la récente parution d'une forme d'Intelligence Artificielle, nommée OS, capable de ressentir des émotions, de réfléchir et de penser quasiment comme le cerveau humain. Le film va alors intelligemment créer une histoire d'amour entre le personnage principal, Theodore Twombly, timide et récemment divorcé, constamment à la recherche de repère, son nouvel OS va devenir le sien. Notons l'incroyable performance de Joaquin Phoenix, absolument incroyable dans un rôle assez inattendu pour lui, il parvient à se confondre littéralement au personnage pendant les deux heures où il se retrouve à l'écran. Theodore finit donc par tomber amoureux de son OS, Samantha. De cette relation peu conventionnelle, Spike Jonze étire son concept jusque dans ses moindres recoins, donnant une analyse assez minutieuse du personnage, de ses sentiments, de ses réactions. On trouve vraiment pleins de bonnes idées souvent originales. Par ailleurs, le film est très riche émotionnellement, passant de moments très joyeux à des séquences plus tristes, admirablement souligné par un excellent travail sur l'image et en particulier sur les couleurs, très vives lorsque le personnage est heureux et beaucoup plus ternes lorsque celui-ci tombe dans la dépression. Les quelques personnages secondaires sont très bien exploité, avec des acteurs tout aussi bons. "Her" est un film de qualité, assez inattendu, à la fois intelligent et captivant.
Une petite perle touchante, tantôt émouvante, tantôt drôle. Une photographie superbe, chaude, une mise en scène forte, délicate, intelligente avec des cadrages vraiment réussis. Un très bon scénario, une interprétation dans un registre un peu différent de ses habitudes pour Joaquin Phoenix. Une vision sensée et pleine de justesse d'un monde futur réaliste. Peut-être mon coup de cœur de l'année.
Quelle déception ! J'ai détesté ce film. Des acteurs que j'aime pourtant, un scénario solide et original, mais une réalisation plate à mourir. Le film est d'un ennui sans égal. Je n'ai jamais vu Joaquin Phoenix aussi mal dirigé. Où est James Gray ? Il est souvent filmé de près (tellement de près qu'on lui fait porter une moustache pour masquer l'opération de son bec de lièvre), mais ne dégage aucune émotion. C'est tellement raté, que pour montrer son bouleversement vers la fin du film, Spike Jonze le fait tomber par terre, et en fait il fait une roulade parfaitement maitrisée. Tout le long du film, j'ai attendu la scène suivante en espérant mieux. En outre, il faut se "farcir" la voix de Scarlett Johansson au delà de satiété, tellement le film est long. Spike Jonze n'est pas fait pour un film où les sentiments s'expriment. En outre, la musique est majoritairement d'Arcade Fire, en fait, tout pour me déplaire.
Mes attentes étaient bien trop hautes, j'ai vécu des moments de vide pendant le film même si l'intrigue est bonne. Il y a beaucoup de gêne qui en ressort et le spectateur ressent beaucoup de pitié pour le personnage principal donc de ce côté c'est réussi.
L'idée de base est intéressante, mais très mal exploitée. La vision de notre monde dans le futur est assez proche de ce que sera la réalité je pense, où les relations y sont si étranges à cause des progrès technologiques. C'est là le seul intérêt du film, le scénario est creux, et surtout trop prévisible !
Her de Spike Jonze bénéficie d'un pitch pour le moins intriguant "un homme tombe amoureux de son OS". Spike Jonze n'est pas à son premier essai dans le conte philosophique incongru. Mais Her n'est pas tout à fait le coup de maitre de "Dans la peau de John Malkovich". Bénéficiant d'une très belle photographie et mise-en-scène, pourtant rendue complexe par l'absence physique de Samantha, Spike Jonze filme principalement un Joaquin Phoenix au sommet de sa forme et l'outil de sa relation amoureuse (une espèce de smartphone, et une oreillette). Samantha héroïne donc désincarnée si ce n'est par ces artifices électroniques est brillamment interprétée par Scarlett Johansson. Spike Jonze a fait là un excellent choix ; sa voix est tellement riche d'intonations et tellement porteuse d'émotions (autrement dit, ce film ne doit être vu qu'en vo). Le choix de Scarlett Johnasson est aussi lié à ce que nous visualisons immédiatement son physique. Ainsi les dialogues entre Samantha et Theodore semblent d'autant plus naturels, plus vivants, on peut imaginer Samantha (sous les traits de Scarlett Johansson) juste à côté, et cela permet aussi de ressentir plus fortement le malaise de Theodore lors de cette "partie à trois" avec cette femme qui n'est pas Scarlett Johansson, donc pas Samantha. Ce films nous questionne donc sur la nature de l'amour, de la conscience, de l'évolution, des relations réelles et de celles issues de ce monde "connecté", mais ne va peut être pas assez loin. Il y avait tant de promesses dans ce pitch que finalement je reste un petit peu sur ma faim. Un très bon film : intelligent, beau, touchant, porté par d'excellents acteurs (Joaquin Phoenix, Scarlett Johansson, Amy Adams) et une b.o. très agréable et très adaptée signée Arcade Fire.
Her est un film générationnel est ce qu'il arrivera à rester dans le temps peut être pas. Mais par le biais du futur Spike Jonze témoigne du monde contemporain,celui qui ne communique qu'avec des ordinateurs de poches. Le monde à un smartphones collé à la main et chacun passe plus de temps à communiquer avec sa machine qu'avec son voisin. Un monde de communication qui enferme dans sa bulle celui qui croit communiquer,plus qu'il ne l'ouvre à l'autre. Her aborde dans un premier temps ce sujet puis se transforme en une histoire d'amour homme,machine longuette. Les émotions passent mais tout ça fin par tourner en rond.
Entre roman photo new age, mélodrame 2.0, ou bluette - épouvantablement - sentimentale, on peine à voir ce que Jonze a voulu faire et surtout il ne fait pas grand chose du "pitch" de départ: un homme tombe amoureux de la voix de son OS. Peut-être n'était-ce pas une bonne idée après tout ou peut-être aurait-il fallut un scénariste? (Pour la description d'une société future dévorée par culpabilté et la frustration, on peut toujours revoir "Farenheit 451"). Une étoile et demi pour l'emballage visuel et sonore.
Autant le dire tout de suite "Her" est un très bon film, visuellement beau, au scénario ingénieux qui jouit d'une excellente réalisation de Spike Jonze ("Dans la peau de John Malkovich"), d'un casting judicieusement bien choisi (notamment pour le charisme de Joaquin Phoenix et la voix si singulière de Scarlett Johansson) ainsi que la musique très agréable de Arcade Fire. L'histoire, dans un futur proche, Theodore (Joaquin Phoenix) ne se remet pas de sa séparation avec son épouse (Rooney Mara), pour combler son manque d'affection il fait l'acquisition d'un système d'exploitation s'adaptant à sa personnalité. Sous les traits d'une voix féminine et du nom de "Samantha" (Scarlett Johansson), ce programme va le charmer jusqu'à finalement en tomber amoureux. En premier lieu cette vision du futur est très convaincante, elle dépeint très bien notre dépendance croissante aux nouvelles technologies et à l'intelligence artificielle, d'une socialisation virtuelle jusqu'à devenir une sorte de solitude assistée. Ce film est avant tout une histoire d'amour, qui peut paraître invraisemblable mais qui en est bien une, avec sa tendresse, sa complexité et ses enjeux. Cette réalité virtuelle ne tient pourtant que par l'utilisation d'une oreillette, il ne stimule donc qu'un seul et unique sens de Theodore, il s'accroche à un désir en partie imaginaire, pour au final l'uniformiser telle une représentation d'une partie de lui même. La scène de la tentative de "ménage à trois" démontre bien la complexité du réel désir de Theodore et de son évolution pure et profondément spirituelle, faisant abstraction de sa nécessité charnelle et sexuelle. Sa désinhibition quand à dire à qui veux l'entendre qu'il est en relation avec un programme est assez terrifiante au final, et la réaction sans surprise de son entourage l'est tout autant. Le film nous montre un monde qui malheureusement nous attend très certainement, où il faut combler le vide par un assistanat informatique plutôt qu'une socialisation physique et palpable. On s'interroge sur la vraie nature de nos sentiments et notre relation à autrui, pouvons nous nous suffire à nous même ? Bien que qu'ayant énormément aimé cette fable d'anticipation, je trouve que Spike Jonze ne va pas assez loin dans sa représentation, il pose les véritables questions trop tard dans le film et laisse un peu un goût d'inachevé. Mais qu'importe, il nous force aussi à nous interroger sur nous même, "Her" est vraiment un film à voir, rien que pour cela.
Une étoile c'est déjà trop ! Passez plus de 90 minutes a nous narrer sa relation amoureuse aboutie avec la carte mère par l'intermédiaire de la voix off et sensuelle de son ordinateur c'est trop pour moi !
Pourquoi le format standard d’un film américain est-il passé de 1h30 à 2h ? « Her » fait partie de cette catégorie de films qui ne répondent pas à cette question. Il en amène plutôt une autre : y a-t-il eu un génocide de monteurs aux Etats-Unis ?
Car le film, s’il est éblouissant visuellement, est d’un ennui mortel. Il est complètement bâclé sur les questions intéressantes qui devraient émerger dans son scénario, qu’il effleure à peine : la rupture amoureuse, l’impact de l’évolution des sociétés modernes face à la technologie, autant en termes de vie personnelle que d’inégalités sociales. A la place, on nous rabâche des interrogations qui ne viendraient même pas à l’idée d’un journaliste décrépissant du Monde diplomatique qui écrirait un papier antidaté sur la numérisation des données personnelles par Facebook : peut-on vivre sans corps ? Comment définit-on l’amour face aux opportunités d’interaction qu’offrent les nouvelles technologies ?
L’ensemble est en outre caractérisé par une stylisation néo-hipster quasiment racoleuse (je me suis rendu compte que j’étais allé voir le film rien que pour les lunettes et la moustache de Joaquim Phoenix). Il était par ailleurs intéressant et presque féministe d’utiliser Scarlett Johannson exclusivement pour sa voix. Mais la faire gémir pendant 2h, feignant l’orgasme à chaque syllabe, n’a finalement pas grand-chose de fascinant.
je suis resté perplexe en regardant ce film, pas trop quoi dire finalement. On nous montre un monde moderne avec des technologies de plus en plus intelligentes et des humains désemparés qui ne savent plus communiqués entre eux . Un film lent un peu ennuyeux à mon goût. on remarquera la jolie voix d'audrey fleurot pour le doublage français . BOF BOF BOF
Un scénario succulent, une réalisation parfaitement maîtrisée sur cette romance futuriste tout en étant parfaitement crédible, Spike Jonze nous offre un véritable petit bijou, emporté par l'excellent Phoenix, qui, comme à ses habitudes, crève l'écran, sans oublier le choix judicieux des seconds rôles féminins. "Her" est bourré de bonnes idées (qu'elles soient humoristiques, philosophiques et bien sûr émouvantes), entre ces comportements humains qui nous parlent, ces relations sentimentales douloureuses, ces évolutions virtuelles jouissives et j'en passe... Le spectateur tombera sous le charme d'une voix envoutante cachant une oreille attentionnée à la compréhension parfaite pour en faire une femme idéale, et pourtant imaginaire. Rien à voir avec du "Code Lisa" ou du "Simone" (pour rester dans le registre) ou l'on pouvait mettre un visage sur des personnalités virtuelles divines ; là où "Her" frappe fort, c'est qu'on se laisse happer inconsciemment par une simple voix. Le film arrive à nous persuader sur ces futurs technologies que l'on sent arriver à grand pas, inutile de vous dire que le réalisme est omniprésent. Même si on prend rapidement conscience du déroulement de l'histoire, "Her" arrive à nous surprendre malgré tout, dans ses scènes qui nous font rire...et pleurer. Un véritable drame sentimental réussit d'un bout à l'autre ! Dieu merci, Spike Jonze nous propose autre chose que les amourettes habituelles qui tournent en rond, et nous remet les idées en place avec cette claque dans la gueule dont on raffole, au point de tendre l'autre joue et espérer la prochaine au plus vite... Quelle maîtrise !
Un film juste incroyable ! "Her" est une expérience troublante. L'on est sans cesse déstabilisé par le contexte. Un chef d'oeuvre, et un grand Joaquin Phoenix.
Ce film n'est qu'une publicité géante pour les pantalons-cigarette à taille haute en Tergal et les meubles design suédois. Sans oublier l'hommage constant aux geeks californiens mangeurs de Pommes... A part ça ? L'idée originale tient 5 minutes mais on s'en lasse vite. La seule performance est celle de Scarlett Johansson qui arrive à illuminer l'écran sans jamais y apparaître.