Avis : Her - Page 9

Je regrette tellement d'avoir repoussé le visionnage de ce film... Mais ma procrastination a eut raison de moi, je ne peux m'empêcher de remettre les bons films au lendemain (bizarrement, ça ne marche pas avec les mauvais films...). Heureusement qu'un soir, j'ai réussi à me poser, allumer mon ordinateur et pouvoir regarder ce film que j'ai obtenu de façon tout à fait légal... *clin d'œil-clin d'œil*
Bref, au vu de la note, vous avez sûrement compris que j'ai détesté ce film... Je plaisante! Bien sur que je l'ai adoré, c'est l'un de mes films préféré de 2014 ( vu en 2015... ), et il mérite sûrement la plupart des récompenses qu'il a reçu.
L'histoire est vraiment prenante et assez originale. C'est vrai qu'elle reprend les codes d'une comédie romantique, mais le fait que l'une des moitié soit une intelligence artificielle rend tout ça très intéressant. Le fait qu'elle ne soit pas humaine rend la plupart des interactions normalement anodines complétement surprenant.
La grande intelligence du film réside surtout sur le développement des personnages qui prend bien son temps et permet l'attachement au couple de Théodore et Samantha. Nous apprenons à connaitre cette dernière et finir par ne plus la prendre pour une simple intelligence artificielle, mais pour un être doué de conscience. Alors quand vient les premiers retours des personnes environnent, ne connaissant juste de Samantha qu'elle n'est qu'un programme, qui disent que c'est bizarre de s'attacher à une machine "sans vie". On ne peut se mettre de leurs côté.
Le futur proposé ici est exactement ce que le notre risque de devenir, un monde où les interactions humains-humains ne se parle plus vraiment face à face. Prenons Théodore, notre personnage principal. Il a un bon travail, une belle maison, il vit dans une belle vie, à des amis extraordinaire. Mais le film nous le montre comme quelqu'un d’extrêmement seul, déjà par le fait que les conversations avec ses amis ne sont pas très intéressant, ni pour nous, ni pour eux. Quand on le voit marcher dans la rue, on le voit à éviter de regarder les personnes au alentour, qui sont souvent collé à leurs portable. Et c'est seulement quand il il se retrouve avec Samantha, que l'on a des interactions entre humains. Le plus beau exemple est celui où il réussi à deviner la vie des gens seulement en les regardant. Le plus drôle c'est quand il fait "l'amour" avec une fille par téléphone et qu'il est plus dégouté qu'autre chose alors qu'avec Samantha, bah c'est... l'extase?

spoiler: Pour moi le moment le plus intéressant du film est quand Théodore revoit son ex-femme pour signer le divorce. Quand cette dernière apprend qu'il sort avec une intelligence artificielle, elle tente de le "raisonner" (c'est surtout qu'elle est jalouse ^^). Ce qui le fait douter et pousser le couple Théodore-Samantha vers un gouffre où il ne pourront pas s'en sortir


Si je devais donner un petit défaut à ce film, ce serait le manque d'informations sur ce futur, comme les événement extérieurs, le système politique, etc. Je sais que ça ne sert à rien à l'intrigue, mais c'est surtout un point négatif subjectif car moi j'adore tout ce qui background et tout ça... Ce défaut est même en même temps (un même du même d'un même...) un gros point fort du film. Car comme toute comédie romantique, le couple que l'on suit est presque dans un autre monde quand ils sont ensemble et les rares interactions qu'ils ont avec d'autre humains sont là pour mettre en valeur les deux moitiés.

La musique est juste excellente! Rien qu'en les écoutant ( car j'écoute souvent les musiques des films que je critique), elles me font limite pleuré (non, je ne suis pas avec en train d'écrire avec une main et essuyer mes larmes avec un mouchoir). Elle sont d'une douceur et d'un calme qui te mettent directement dans l'ambiance du film. Sur certains morceaux, ils ont rajouté des petites tonalités qui donne un aspect futuriste à la musique qui correspondrait normalement à des musiques de science fiction plus penché sur les méchants robots qui veulent détruire l'humanité ( spoiler: et c'est possible car le film s'arrête sur une fin ouverte ^^
), mais là se mélange avec la musique douce qui montre bien l'interaction humain-robot! Les chansons chanté par Scarlett Johansson sont magnifique.

Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson sont juste parfait. Joaquin en personnage dévasté par sa séparation avec sa femme et Scarlett qui nous séduit tous juste avec sa voix d'une douceur. Samantha n'a pas été joué comme toutes ces intelligences artificielle parlant d'une voix monotone et sans vie, c'est limite comme si elle était plus expressive que Théodore; je ne dis pas que Joaquin Phoenix joue mal au contraire, c'est justement que ce personnage est en dépression et que souvent (même en permanence...) on ne respire pas la joie de vivre. Les autres personnages sont limite effacé du couple principale. Mais quand il se retrouve en leurs compagnies, Amy, Paul ou encore la fille du rendez-vous sont tellement bien écrit qu'on s'y attache tout de suite!

La fin est tellement frustrante et triste. Je ne vais pas en dire plus, mais elle est en même temps magnifique et laisse avec une fin très ouverte te laissant avec plusieurs questions qui (je l'espère) ne seront jamais répondu.

En gros, un des plus beau film de 2014 (vu en 2015 et qui est même sorti en 2013 au États Unis... Je dois essayer d'être plus réactif aux sorti cinéma!) que je n'hésiterais pas à revoir sauf si je suis en pleine dépression ^^

"Her" est un film qui a tout pour être attractif et pourtant il se révèle bien vite ennuyeux et sans profondeur. Un vrai manque d'inspiration pour la réalisation sur un scénario qui avait tout pour plaire!!

On voit un homme parler pendant deux heures à un ordinateur.

Je ne pensais pas que c'était possible de faire un film aussi débile. Migraine assurée.

Film d'anticipation romantique, écrit et réalisé par Spike Jonze, Her est une œuvre magnifique. L'histoire se déroule dans un futur indéterminé, à Los Angeles, et nous fait suivre Theodore Twombly, un homme travaillant comme écrivain public au sein d'une entreprise proposant à ses clients des lettres sur mesure pour tous types d'évènements. Dans un état de dépression qui perdure depuis qu'il est en instance de divorce voilà maintenant un an, il installe sur son ordinateur personnel un nouveau système d'exploitation auquel il donne une voix féminine. C'est alors qu'il va développer une relation avec cette intelligence artificielle conçue pour s'adapter et évoluer. Ce scénario nous immerge pendant deux heures dans une intrigue d'une grande simplicité mais pourtant passionnante. On se délecte de visionner la rencontre entre cet homme en chair et en os et cette voix de femme sans corps. Leurs conversations traitent d'énormément de sujets, mais le principal étant tout de même l'amour. Et le métrage en parle merveilleusement bien via ce rapport. On assiste à des scènes calmes et douces, à l'image de cette fusion entre une âme et un programme. Tout le film repose sur la prestation de Joaquin Phoenix qui livre une interprétation d'une grande justesse en jouant cet être particulièrement sensible. Scarlett Johansson elle est impalpable mais sa présence à l'écran se fait grandement ressentir malgré son absence physique. Le reste de la distribution est tout aussi appréciable entre les rôles joués par Amy Adams, Rooney Mara, Chris Pratt, Olivia Wilde, Matt Letscher ou encore Kristen Wiig. Car oui, même si les deux amoureux transits semblent comme coupés du monde lors de leurs échanges, il gravite autour de Theodore d'autres humains avec qui il entretient des rapports. Et toutes ces relations procurent énormément de sentiments, entre tristesse et amusement. Surtout, les mots déclamés sont d'une magnifique beauté et emplis de sincérité en plus de comporter de la sensualité. Cette intimité chuchotée dans l'oreille nous transporte totalement. En effet, les voix mêlées de cette union virtuelle naissante sont d'une telle tendresse qu'elles nous bercent et que le film pourrait très bien juste s'écouter tant cet aspect sensoriel est ultra développé. Mais il serait tout de même dommage de passer à côté des jolies images proposées par la réalisation sobre, épurée, mais efficace du cinéaste américain. Sa mise en scène est avant tout là pour servir son propos mais nous gratifie tout du long de très jolis plans. De plus, elle évolue au cœur d'une ville pleine de vie mais d'où les deux tourtereaux semblent coupés du monde. Le montage est lui judicieux en disséminant des souvenirs à des moments toujours propices, renforçant encore d'avantage le côté dramatique et nostalgique. À cela s'ajoute une photographie lumineuse absolument rayonnante. Ce charmant visuel est accompagné par une b.o. assez discrète signée Arcade Fire. Leurs compostions subtiles se font peu entendre mais sont appréciables quand elles sont présentes, notamment pour jouer avec son propos. Mais on retiendra avant tout les voix envoûtantes qui supplantent totalement le reste. Cette sublime romance futuriste s'achève sur une fin se parachevant avec beauté, faisant de Her un film touchant, une expérience sensitive et charnelle devant à tout prix être vécue en visionnant ce chef-d'œuvre du septième art.

C'est l'histoire (d'un handicapé avec une belle moustache). L'idée est originale qui décrit la société actuelle où on est connecté en permanence c'est vraiment ennuyeux... "il ne se passe rien, le gars tombe amoureux d'une voix et puis, il y a ses dialogues stupide et long qui plombe le film ”

Le concept de l'odinateur domestique à l'IA tellement développée qu'il en devient presque humain a déjà été largement traité dans le petit monde du cinéma ou de la science fiction en général. Cependant, les scénaristes ont le plus souvent privilégié l'aspect maléfique d'une telle histoire (Electric Dreams, Génération Proteüs,...). "Her" vient contrebalancer tout ça en dévoilant une histoire d'amour compliquée entre un humain et son PC. Pari réussit pour Spike Jonze qui signe un bon film à la fois touchant et marrant. Outre son originalité, on pourra également apprécié la qualité d'écriture du scénario tout comme les interprétations des acteurs. Toutefois, "Her" n'est pas exempte de quelques longueurs par-ci par-là et d'une baisse de rythme vers la fin. Ceci mis à part, ce long métrage mérite le coup d'oeil.

Her est une comédie romantique cérébrale proposant un futur faisant froid dans le dos. En effet, tout est si propre, si blanc, si bien rangé que ça met limite mal à l'aise. Même les filles (Olivia Wilde, Amy Adams, Rooney Mara) sont toutes superbes. De plus, les relations humaines sont devenues tellement compliquées qu'on propose carrément aux gens un système d'exploitation où une IA jouera le rôle à la fois de psy, de maman et d'amante. Bon, après cette IA, dans Her, est un peu plus amicale que Skynet dans Terminator puisque c'est Scarlett Johansson. Alors, forcément...Mais même une Scarlett Johansson virtuelle ne restera qu'une Scarlett Johansson virtuelle. Cet amour n'a aucune issue malgré que ce programme informatique puisse ressentir des émotions, des sentiments, des désirs. Joaquin Phoenix, en tout cas, est remarquable dans un rôle d'écrivain de cartes de vœux touchant et pathétique à la fois. Et ce n'était pas gagné d'être touchant quand on voit ce futur aseptisé que nous montre Spike Jonze où toutes les vies ont l'air d'être réglées comme du papier à musique. Ce n'est pas impossible que cette émotion ait pu laisser de marbre tellement cette vision de l'humanité (où tout le monde est vissé sur son smartphone) est froide. Mais le plan final où spoiler: Amy Adams pose sa tête sur l'épaule de Phoenix
montre bien qu'il reste un espoir.

Film tout simplement émouvant, troublant et merveilleux ! Scénario et réalisation quasi parfaits. L'oscar du meilleur scénario original est plus que mérité. Acteurs excellents: x excellent comme à chaque fois ou presque, son qui obtient son meilleur rôle dans ce personnage qu'on entend mais qu'on ne voit pas. Ce film sera sans conteste un des meilleurs films vu en 2014 !

Beaucoup de films se sont déjà intéressés au rôle de la technologie dans l'avenir, avec des approches plus ou moins différentes : conflit total (Terminator), protection civile (Robocop), recomposition sociale (A.I. Intelligence Artificielle), analyse environnementale (Wall E). Spike Jonze aborde une toute autre thématique pour le coup : les relations amoureuses. Et le résultat est là : Her gagne l'Oscar du meilleur scénario. Joaquin Phoenix interprète ici le rôle d'un homme timide, Theodore, dont le quotidien se limite à une routine rarement bouleversée. Il travaille, a quelques amis, mais ses relations ne fonctionnent pas. Il se décide alors à passer par une intelligence artificielle avec laquelle des liens (crescendo) vont se lier. Véritable introspection tournée sur ces pratiques du Web 3.0, tantôt péjorative tantôt non, le métrage dispose d'une belle approche : la mise en scène est belle, les dialogues également, et sont soudés par un jeu d'acteur qu'on lui connaît déjà. Enfin, le regard porté reste neutre, sans aucune subjectivité, malgré des prises de position inévitables.

Dans un contexte sobre aux allures des années 60, le futur est proprement stylisé, épuré ( pas de véhicules à l'écran ) . Les personnes font appel à des professionnels comme notre personnage principal, pour écrire des lettres. Illustration subtile pour exploiter le fait que les sentiments sont désormais "délégués" à des professionnel de l'explicite.

C'est dans ce décor futuriste axé sur les émotions mais dans une société incapable de les exprimer que notre "héro" décide de rencontrer un programme. Ce dernier à la voix féminine ( Scarlett Johansson a remporté le Prix d'Interprétation Féminine au 8ème Festival International du Film de Rome dans la version américaine ) sera une compagnie, une compagne, une ame soeur voir plus... voir moins....

Her parle de la solitude, des émotions que l'on ne sait plus exprimer ( pour exploiter cette idée, la couleur rouge representant l'amour au cinéma est presente dans quasi toutes les scènes ) . Et de notre affect envers les technologies qui nous permettent de palier à cette incapacité. Mais le film peut se voir tel une romance pure et simple, sans le coté physique mais en s'axant sur l'intellect. Le film en est un des plus intéressant sur ce plan. En nous offrant une histoire d'amour intense mais moderne, originale mais simple à la fois.

On regarde un film de science fiction qui nous renvoi à la solitude , à ce qu'on serait prêt ou non à accepter pour aimer, être aimer ou ne pas être seul.

Avec l'aide d'une bande sonore toute en finesse , her nous porte dans un flot constant d'émotions ou psychologie et romance se melent à la perfection dans un univers de science fiction original.
Original et touchant, her est une grande prouesse dans l'exploitation de l'intime.

Ce film est un OVNI ! Entre un Joaquin Phoenix totalement méconnaissable, aussi attachant qu'il est détestable dans Gladiator, et une Scarlett Johansson (dont je ne suis pas fan) dont on redécouvre la sensualité de la voix, le tout au service d'un scénario original et bien ficelé (au point d'être Oscarisé) qui ne peut laisser indifférent le g33k qui sommeille en vous. Ceci étant dit, il serait compréhensible que vous n'accrochiez pas... Moi c'est tout l'inverse, il m'a beaucoup touché, sans être le film de l'année j'ai passé un excellent moment.

Spike Jonze est un type original peu conventionnel qui fait toujours dans l'inattendu. Son premier film, Dans la Peau de John Malkovich, montrait déjà l’étendue de son imagination et les qualités cinématographiques qu'il allait pouvoir afficher dans toute sa carrière. Quinze ans après, l'homme n'a réalisé qu'une poignée de longs-métrages, et Her a beau avoir une histoire a priori farfelue, il s'agit sans doute du film le plus réaliste du bonhomme. Cinq ans après son dernier film, Max et les Maximonstres, Jonze se penche sur un mal universel et presque intemporel : la solitude. Filmé de brillante manière, avec des tons pastel faisant ressortir tous les sentiments à l'écran, le film pose la question existentialiste de ce qui fait que l'amour existe. A l'heure où nous assouvissons nos désirs physiques, sexuels, parfois sous forme de pulsions, sans perdre de temps dans les sentiments, voici un film qui prétend que l'inverse peut aussi exister. L'amour sans désir ; du moins sans attirance visuelle, car le désir naitra au fur et à mesure de la relation. La relation, justement, est originale, puisque le personnage principal tombe amoureux de son nouvel OS ; son ordinateur, pour faire simple. Prenant place dans un futur très proche, l'OS en question peut le suivre n'importe où grâce à une sorte de smartphone et communique avec lui par le biais d'une oreillette qu'il porte en permanence. Le film traite d'ailleurs l'amour homme-machine sans jamais poser de préjugé. Les personnes que Theodore, notre "héros", côtoie, prennent sa relation avec son OS comme les progressistes au milieu du 20ème siècle approuvaient les relations entre un blanc et une noire. Joaquin Phoenix est comme à l'habitude éblouissant dans ce rôle où il doit combler visuellement l'écran pour deux personnes, mais Scarlett Johansson est également très bonne dans la façon dont elle pose sa voix. Le film donne énormément à réfléchir sur ce qu fait l'amour, ce qui l'anime, ce qui permet son existence et ce qui le menace, à l'image de l'exclusivité, si chère à nos yeux et pourtant pas si évidente que ça si l'on s'y penche un temps soit peu. En sortant de la salle, vous penserez à tout ça. A vos relations passées. A votre relation présente. Et à celles à venir. Vous vous demanderez ce qui compte vraiment. Her est ce genre de film, qui prend aux tripes par sa puissance et son intelligence. Un des tout meilleurs films de 2014.

"Her", de par son sujet, pourrait s'apparenter à un épisode de l'excellente série Black Mirror. En effet, il s'agit ici de dépeindre les relations amoureuses entre un homme miné par le chagrin de l'échec de son aventure avec une femme et un système d'exploitation sous forme d'intelligence artificielle évolutive. Le tour de force du réalisateur est de parvenir à nous faire croire à cette histoire partant d'un postulat troublant (la prestation habitée de Joaquin Phoenix et la voix magnifique de Scarlett Johansson y sont pour beaucoup), tout en n'oubliant pas de formuler une certaine critique du rapport de proximité trop important entre l'homme et la technologie au détriment des rapports humains: spoiler: la scène où une femme devient la version corporelle de l'OS est bluffante à ce niveau-là, tant Theodore n'arrive plus à se lier à un être humain; le fait qu'Amy fasse des jeux vidéos liés à la réalité en est un autre exemple; le peu d'interaction entre humains dans le film est aussi significatif.
Il y a aussi un double message puisque cette relation particulière est acceptée par le monde extérieur, faisant ainsi un parallèle avec l'homosexualité par rapport à l'hétérosexualité. Ce qui est dommage dans ce film, c'est que son contenu est dilué sur une durée bien trop longue, avec une première moitié interminable et une fin qui rame un peu. Autre bémol, le monde dépeint est censé être futuriste alors que le film donne l'impression de se dérouler dans les années 70. J'ai souligné le talent des 2 acteurs principaux, j'ajouterais qu'Amy Adams est très convaincante et que même si elle fait une apparition très courte, je reste fan d'Olivia Wilde. Au final, Spike Jonze propose une vision très intéressante de l'amour et de la technologie, portée par un casting royal, mais pèche dans le rythme et le cadre futuriste.

L'implication du virtuel dans la vie intime. Le basculement intellectuel qui aboutit au remplacement de la texture humaine, la peau,le souffle, l'odeur par une autre d'origine algorithmique, dont on pourrait craindre la froideur mais qui remplace celle-ci par une chaleur palpable et ennivrante.
À voir, impérativement

Theodore est un homme sensible dont le métier consiste à rédiger des lettres d'amour pour les autres. Séparé de sa femme depuis un an, il n'a toujours pas réussi à s'en remettre et vit sa vie dans une certaine mélancolie jusqu'au jour où il fait la connaissance de Samantha. Drôle, pétillante, intelligente, Samantha semble être la femme idéale sauf qu'elle n'est qu'un programme informatique ultramoderne intuitif qui s'adapte à chaque utilisateur. Mais entre Theodore et Samantha, l'alchimie fonctionne et peu à peu, ils tombent amoureux et commencent une relation dans laquelle ils vont évoluer. L'idée est bien évidemment géniale, personne n'aura l'audace de dire le contraire et Spike Jonze l'exploite très bien, quitte à malheureusement en faire un peu trop et à rendre le film un poil trop long ce qui est bien dommage. Cependant, l'écriture, en particulier celle des dialogues, est à saluer car elle rend parfaitement crédible cette histoire d'amour improbable (mais en même temps magnifique). Grâce à sa mise en scène un peu flottante, Jonze nous amène au plus près de l'émotion de ses personnages sans jamais tomber dans le cliché et nous livre au passage l'une des plus belles scènes de sexe que l'on ai vu depuis un moment. Nous plongeant dans un futur qui n'est peut-être pas si lointain, Jonze transforme ce qui aurait pu être une idée de base de thriller paranoïaque en une formidable histoire d'amour qui doit beaucoup à ses deux acteurs. Tout d'abord, Joaquin Phoenix, absolument touchant et bouleversant dans le rôle de Theodore (visuellement, c'est quand même le personnage que l'on voit tout le temps) et puis il y a Scarlett Johansson qui prête avec douceur et sensualité sa voix à Samantha, trouvant là (paradoxalement) un de ses plus beaux rôles. Certes, avec une demi-heure de moins, le film aurait été encore plus beau, encore plus poétique mais on ne peut pas reprocher au réalisateur d'être allé jusqu'au bout de son idée et de nous livrer un film profondément original.