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Alain D.
600 abonnés
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4,5
Publiée le 22 novembre 2018
Un film très fort de Laurent Cantet. Il nous délivre un drame parfaitement mis en scène, de belles images et une multitude de séquences intenses d'un grand réalisme. Le superbe scénario, coécrit avec Robin Campillo, nous relate les mésaventures de filles de 16 ans délaissées par leur famille ou le système éducatif et harcelées par des hommes humiliants. Décidées à s'en sortir, les adolescentes vont former Foxfire, une société secrète basée sur la confiance et l'amour. Dans une petite ville des États-Unis des années 50, la bande va semer la terreur pour obtenir le respect. Maddy et Legs, les amies et leaders du groupe sont interprétées par les jeunes actrices Katie Coseni et Raven Adamson toutes deux formidables.
j'ai bien aimé ce film mettant en scènes des jeunes filles rebelles qui vont créer un gang pour se venger des hommes et des inégalités dont l'action se passe dans les années 50 aux U.S.A elles ont un but utopique de vivre selon leur propre loi mais la réalité va vite les rattraper Un bon film avec des actrices pour la plupart amatrices recrutées dans des maisons de quartiers, centre pour jeunes quelques unes sont très prometteuses à voir
Il vous sera difficile d'oublier la performance de l'actrice principale, exceptionnellement doué et habité par son personnage. On dirait qu'elle est née pour jouer ce rôle. Hélas, hormis sa présence, le film n'a aucun intérêt. Pire : la vision dichotomique de la société que propose Laurent Cantet est ridiculement caricaturale : d'un côté il y a les filles, créatures soumises mais en voie d'émancipation (ouf!) et de l'autre les garçons qui sont TOUS (mais vraiment TOUS quoi!) des gros obsédés qui ne manquent jamais une occasion de tripoter/humilier/violer une petite. Et c'est ça tout le film! Dès qu'un personnage masculin apparaît à l'écran, c'est pour essayer de se taper une des filles TOUJOURS contre leur gré bien sur, car c'est bien connu, lors d'une relation les hommes prennent quelque chose et les femmes perdent quelque chose... Triste de véhiculer un discours si pauvre en 2013. A côté de ça, il n'y a pas de tension dramatique qui permettrait de s'attacher aux nombreux personnages, donc on s'ennuie. Les second rôles sont doués, mais le rôle qu'on leur a écrit ne leur permet pas de vraiment montrer leur talent.
2012 fut, malgré de bonnes petites oeuvres une année assez fade, les films phares ne se révélant pas aussi bons que je l'aurais espéré, et je ne parle même pas des blockbusters (heureusement que Sam Mendes était là pour relever le niveau). Mais cette année est morte, place à 2013! Et L'année commence je dois dire de la meilleure manière qui soit avec Foxfire. C'est bien simple, on tient peut-être déjà le prétendant au meilleur film 2013 (et à part le Dumont, je ne vois pas qui pourrait le dépasser). Au-delà même de l'histoire, le film est techniquement impeccable. La mise en scène à caméra flottante pourrait rebuter, mais pas du tout; les plans sont géniaux, précis. On a vraiment l'impression d'être proche de ce groupe de filles, c'est une mise en images très intelligente. Et la photo ne gâche rien, au contraire, j'ai été très agréablement surpris, elle est vraiment magnifique. Mais tout ça ne serait rien sans un scénario digne de ce nom. C'est bien mieux pensé qu'un simple film féministe très simplet, parce que ce n'est pas le but de Cantet ici. Non, les filles sont loin d'être des modèles. Elles sont iconoclastes, agissent parfois sans réfléchir et on ne peut que contester certaines de leurs actions. Mais en même temps on ne peut totalement les blâmer, et Cantet ne le fait pas, après tout elles ne font que se défendre. J'aime beaucoup ce petit jeu sur l'ambiguïté, ça donne de l'intérêt au film. La grande force et ce qui marque, c'est que le film est beau, assez inexplicablement beau et nostalgique. A un moment, la narratrice ne sait plus quoi écrire sur la vie du gang des Foxfires et c'est un attitude qui apparaît complètement naturelle. Il y a aussi un moment très malin, celui où elle avoue elle-même ne plus se souvenir si telle ou telle personne était présente lorsqu'elle est partie du gang, c'est quelque chose de compréhensible parce qu'on ne peut se souvenir de tous les détails inscrits dans notre mémoire (surtout moi et ma mémoire de poisson rouge). Tout ça transpire des émotions vraies et nostalgiques. Bon après le seul petit défaut que je pourrais peut-être reprocher c'est la longueur du film. Car à la moitié du film l'intérêt diminue quelque peu. Mais je chipote vraiment parce que l'histoire de ces filles reste passionnante. Et puis comment ne pas s'attacher à ces personnages un peu perdus au fond? Ce sont justes des filles en manque d'affection. Il y a malgré tout quelque chose de triste là-dedans quelque part. Contrebalancé par des scènes d'une tendresse absolue, je pense surtout au tout début du film quand une des filles s'infiltre dans la chambre d'une autre (Legs je crois). En parlant de Legs, ce personnage est magnifique. Mignonne et assez inquiétante à la fois, surtout vers la fin où les filles se mettent à déconner grave. J'aime beaucoup cette partie où elle attirent des mecs pour leur piquer leur pognon et vivre tranquillement dans leur maison, retirées de tout (qui n'a jamais rêvé de le faire?). Ce qui va bien sûr leur causer de sacrés ennuis. Je crois que la meilleure scène du film est celle où elle enlèvent un gars pour lui faire cracher des millions, un gars à qui elle se sont attaché puisqu'elles bossent pour lui, et que celui-ci dit à Legs qu'elles vont avoir des ennuis. C'est vraiment inquiétant. Et les jeunes actrices sont fabuleuses, je ne sais pas comment des actrices non professionnelles peuvent accomplir un tel miracle. Un délice de direction d'acteurs, certains feraient bien d'en prendre de la graine. Legs est particulièrement belle, elle a des yeux que toutes les jeunes filles peuvent lui envier. On aura beau me rétorquer qu'il ne se passe rien, que c'est trop long et bla bla bla, je ne peux que rester fasciné par ce qui se passe sur l'écran. 2013 pourra être aussi décevante qu'elle voudra (pour l'instant c'est pas vraiment le cas, si on excepte bien sûr l'habituelle fournée de films à oscars), elle ne pouvait mieux commencer. Je crois que je vair me ruer sur entre les murs très prochainement, ça ne pourra être que du bon. Pour finir, j'aimerais parler du dernier plan du film. Non seulement il fait écho au début, mais il est indépendamment du reste magistral. D'une joie et d'une tendresse folle.
Ce film narre une aventure très intense de plusieurs jeunes filles qui décident de se battre contre les hommes, pour la justice (des femmes). En créant leurs propres lois, elles s'embarquent dans une aventure pour la vie, où est sensé régner solidarité et confiance. On regarde ce film, qui dure plus de deux heures avec un plaisir anodin, à aucun moment on ne s'en lasse. Les images, la photographie, le cadre très vintage du film est juste magnifique. Ce film nous emmène en douceur dans une aventure qui ne l'est pas au fond. On s'attache très vite aux personnages de personnalité différentes, ce qui nous permet par ailleurs de s'identifier au protagoniste que l'on souhaite. Pour ma part ça reste l'héroïne du film domptée d'un courage incroyable. Par ailleurs, ce film nous décrit l'Amérique en 1955 avec le rejet du socialisme par les cadres riches, le rejet des mineurs en les maltraitants, l'exagération du pouvoir de l'homme à cet époque qui se permet de violer, humilier des jeunes filles, le non-respect de la femme. Pour résumer, les inégalités sociales et de sexe durant la moitié du 20ème siècle. On pourrait comparer ce film à celui de Sofia Coppola "Virgin Suicides", qui possède le même cadre. Néanmoins dans "Virgin Suicides" on met en avant la faiblesse des jeunes filles, contrairement à "Foxfire" où la force des protagonistes est mis en avant. Rien d'autre à rajouter pour ce film qui se laisse regardé facilement. Très bon.. Voir excellent.
Ce film pose une seule question : va-t-on voir mieux cette année ? Oui, on en est là. Peut-on faire mieux ? Peut-on faire plus beau ? Peut-on faire plus fort ? Plus juste ? Plus émouvant ? Bruno Dumont et JLG (et peut-être Gondry), la balle est dans votre camp maintenant. De Cantet je ne connais que sa palme d'or et j'avais beaucoup aimé, parce que c'était juste, non manichéen, fluide, vivant. Et ce film là est pareil. Et pourtant j'ai eu peur au début que ça soit manichéen, les hommes les vilains qui veulent abuser des filles. J'ai déjà vu ça dans un navet Égyptien l'an passé, merci, au revoir (les femmes du bus je sais pas quoi)… Ici, c'est beaucoup plus malin. On commence là dessus, avec ces filles qui veulent se venger d'hommes qui leur font du mal et petit à petit tout bascule, l'homme devient la victime. S'il y a une chose que je ne supporte pas (en fait il y en a plein) c'est bien le féminisme à deux balles et ce film aurait pu tomber dans ces conneries, sauf qu'au contraire, c'est tellement plus complexe que ça. On va voir une fille préférer finalement les bras d'un homme à ces filles et on ne peut pas la blâmer, et le réalisateur ne le fait pas. Nous ne sommes pas dans le monde sans hommes qu'est ce que ça serait mieux. On reste certes pendant tout le film avec le regard de ces jeunes filles qui ont souffert durant leur adolescence, mais petit à petit la narratrice prend du recul avec cette vision du groupe, mais avec subtilité et c'est ce qui va apporter de la finesse à l'oeuvre. Et pourtant même si on ne peut cautionner certains des actes de FoxFire (et d'autres si) on est toujours en empathie avec cette meneuse de femme qui physiquement n'est pas une mannequin, mais qui quelque part a un certain charme, ou plutôt ce charisme qui donne envie de s'y attacher. Une autre chose importante est que le groupe n'est pas "un" pendant tout le film, on sentira que certaines filles sont un peu des conasses et pourtant la meneuse ne les vire pas. FoxFire n'est pas tout blanc (si j'ose dire) comme groupe. Il porte aussi des choses peu glorieuses. Et du coup on a ce malström d'émotions, qui sont à la fois complémentaires et contradictoires. Parce que le choix des filles pour vivre est quand même plus que discutable. Pourquoi ne pas cultiver la Terre ? vivre en autarcie ? Et pourtant on a envie qu'elles s'en sortent malgré ce qu'elles font. On sent un regard nostalgique posé par la narratrice sur cette période de sa vie. Et il y a un passage que j'aime beaucoup, c'est lorsqu'elle avoue ne plus se souvenir, c'est le genre de petit détails qui rend le souvenir vrai. Nous aussi lorsqu'on essaye de se souvenir on ne parvient plus exactement à savoir si ceci ou cela c'était avant ou après tel événement. Si le film dégage tant d'émotions, c'est surtout parce que Cantet sans étouffer son cadre reste au plus près de ces filles, les soutient, nous montre que derrières leurs actions, elles sont tendres. Certaines sont justes en manque d'affection, frustrées. Mais elles ne sont pas jugées. Le film brasse une quantité inénarrable de thèmes de manière toujours cohérente, toujours dans la poursuite de cet idéal. D'ailleurs le film ne dit pas si on est plus heureux à se marier ou à lutter. Et je dois avouer qu'à plusieurs reprises le film arrive à avoir des scènes d'une tendresse folle, si ce n'est pas triste, c'est à chialer malgré tout. Et puis reste ce plan final. Cette dernière image.
Cinq ans après la Palme d'Or d'"Entre les murs", film semi-documentaire sur une classe de collégiens réputée difficile, Laurent Cantet continu avec "Foxfire" à disséquer avec rigueur les mécanismes de la dynamique de groupe, cette fois d'une bande de filles en révolte contre la société américaine des années 50. Cantet ne s'attache aucunement à la reconstitution d'époque (tout juste les voitures et vêtements datent la période) mais plutôt à en retranscrire l'esprit, dressant le portrait d'une société sexiste, raciste, anticommuniste... le tout étant bien enraciné dans les consciences. Si l'on pouvait craindre un certain manichéisme, force est de constater qu'il n'en est rien. Les filles ne sont pas présentées comme des héroïnes luttant avec courage contre la tyrannie masculine et les hommes ne sont pas tous des monstres prêts à violer la première fille qui passe. Ces adolescentes forment un groupe hétérogène, certaines sont réfléchies d'autres téméraires, certaines sont des garçons manqués d'autre très féminines... Si tout commence de manière utopique, menées qu'elles sont par une volonté de se défendre et de vivre en communauté de manière égalitaire, leurs différences et l'emprise de la société les pousse dans un engrenage inexorable et une escalade dans la violence qui les mènera au drame final. Il faut enfin saluer les jeunes actrices, majoritairement non-professionnelles, et en particulier Raven Adamson en leader du groupe.
Soyons honnête , à quoi s'attend on quand on tombe sur un film avec ce genre de titre f? A une histoire qui (au mieux) pourrait raconter l'histoire vraie d'un gang (pour reprendre le titre) de filles , à l'instar d'un autre film, lui réellement dans le ton : N.I.D.S. En réalité le spectateur est berné par un film trop long (2h20) qui montre un petit groupe de fillettes relativement immature qui piaille et pleurniche entre deux ou trois actions grotesques vengeresses. Quelle blague ! Ces gamines féministes au possible n'ont rien d'un gang et le réalisateur ne fait que s'embourber avec de longues et interminables scènes ,ennuyeuses et souvent ridicule , surtout quand on connait le titre accrocheur de "gang de fille" ...mmmooouuuuuaaaah !!! Ceci dit la réalisation est plutôt correct mais l'histoire et la crédibilité de ses personnages (enfants) est à revoir!
La mise en place d'un gang de filles sous prétexte de rebellion. Le film tend en longueur et reste uniquement axé sur la leader du groupe. PLV : on est totalement plongé dans une période.
Nous sommes aux Etats-Unis au milieu des années 1950, alors qu'elles font face aux humiliations et à la misogynie, un groupe de fille décide de créer un gang ayant pour nom "Firefox", pour faire face au violence des hommes et se venger. Laurent Cantet signe la deuxième adaptation cinématographique du roman de Joyce Carol Oates, "Foxfire: Confessions of a Girl Gang", datant de 1993 après la version de Annette Haywood-Carter en 1996. A travers une brillante écriture, il nous livre un récit intelligent, passionnant et émouvant à travers cette chronique, il évite tous les pièges du genre, il n'est pas manichéen ou féministe mais toujours juste, les filles ne sont pas des saintes et les hommes pas tous des violeurs violent. En plus d'être un hymne à la liberté, il se livre à une critique sociale et sociétale autour de cette ville en proie au racisme, la violence et la misogynie, mais aussi une analyse de la vie en communauté, d'abord par l'utopie, le sentiment de liberté et le bonheur puis peu à peu en proie à des conflits internes, la jalousie, les différences... La galerie de personnages est bien écrite, profonde et passionnante, que ce soit celle mise en avant à l'image de la "chef" ou celles plus en retrait. Cantet aborde plusieurs thèmes, tel que l'indépendance, la liberté ou la violence que ce soit rurale ou sociétale et il le fait de manière fine et intelligente. Il rend son récit intemporel, il ne s'attache pas forcément à une exactitude dans la reconstitution, si ce n'est quelques détails comme les voitures et à aucun moment son film est axé sur ca. Il filme naturellement, au plus près de ses personnages ce qui rend le récit d'autant plus convaincant. Les actrices sont impeccable, la plupart sont méconnus et même amateur, mais elles s'en sortent de fort belle manière. Une très bonne surprise, 5 ans après sa palme d'or et une exposition médiatique qui n'a pas modifié sa façon de travaillés, il nous livre un récit émouvant, intelligent et captivant.
un beau film tout en retenue. on en garde cependant un petit goùt de manque de quelque chose. et c'est un peu long. mais esthétiquement, c'est beau, le fond est interessant même si un peu trop superficiellement exploité quelquefois, ce qui lui confère l'avantage, également, de ne pas marteler des vérités un peu lourdement, bien au contraire. les sujets sont effleurés :même dans une société où l'on refuse les règles, il faut quelqu'un pour dicter des règles ! les actrices sont impeccables, ça a beaucoup d'élégance. Dommage, en ce qui me concerne, que ce soit un tout petit peu trop long...
Vraiment excellent dans sa première partie le film perd de son attrait à partir du moment où elles vivent ensemble où à mon sens , le film aurait dû gagner en intensité et en rythme , et donc le film devient un peu barbant . Par contre les actrices sont excellentes .