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Nicolas L.
88 abonnés
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3,5
Publiée le 28 juillet 2018
Étonnant que Laurent Cantet, realisateur de "entre les murs" est autant réussi à se mouler à l'ambiance états-unis années 50 sans tomber dans le côté carte postale ou démonstratif. C'est sans doute grâce à sa troupe d'actrice toutes épatantes en ados rebelles et féministes. Quelques longueurs mais le sujet est bien maîtrisé et ne tombe jamais dans le manichéisme primaire.
Un film intéressant, où l'on nous montre qu'il est très difficile de sortir du carcan de la bonne pensée unique. Et ceci est toujours d'actualité malheureusement. Ces filles ont un courage extraordinaires, mais des idées parfois film se suit avec plaisir, mais j'aurais aimé en savoir plus sur ce que sont devenues toutes ces filles.
Dans les années cinquante, des collégiennes s’opposent au “rêve américain”, à la morosité de la vie bourgeoise de province et au sexisme ambiant. De la révolte adolescente à la délinquance il n’y a qu’un pas que notre commando en jupons va franchir allègrement dans une épopée qui ne pouvait que finir tragiquement. Le film de Laurent Cantet possède un souffle indéniable et une sincérité vraie, sans aucune concession au sentimentalisme. Dommage qu’il n’ait pas su maîtriser une narration qui traine en longueur et un manichéisme sans nuances qui fait de la gente masculine en général un ramassis de parfaits salauds sans exception. Son film reste malgré tout très intéressant et nous fait regretter qu’il soit passé si près d’une grande réussite.
c'est long et même trop long avec 1h30 maxi on aurait sûrement plus apprécié le déroulement des situations. le fil rouge était cousu de fil blanc. c'est très bien joué mais il manque des ingrédients pour en faire un bon film.
Premier constant : le film est long Deuxième constat : j'ai pu voir un film de Laurent Cantet jusqu'au bout, car le précédent m'avait tout simplement écoeuré par sa nullité Le film essaie un peu trop de singer certains longs métrages américains dit "alternatifs" et Cantet use et abuse des gros plans sur les visages, ce qui au final devient lassant. Niveau casting, un sans faute dans le choix des actrices Dommage toutefois que la longueur de certaines scènes desserve le film (notamment le rituel du tatouage).
Après avoir été palmé à Cannes pour Entre les murs, Laurent Cantet passe l’atlantique pour les Etats-Unis pour son nouveau film qu’il tourne entièrement en Anglais. Cantet nous dresse le portrait d’un groupe de jeunes filles au caractère bien trempé et déterminé à ne pas se laisser marcher dessus. C’est sans sourciller que l’on suit l’évolution de ce groupe auquel on trouve rapidement un certain attachement.
Cantet ne juge jamais, il reste à distance et nous raconte avec simplicité cette histoire. C’est là qu’on reconnait le cinéma cher à Cantet, toujours dans la simplicité, jamais dans l’excès et porte toujours un regard attentif aux situations et à ses personnages. Il filme ces filles avec tendresse et émotions, voulant capter au plus près ce qu’elles ressentent. Elles ne sont pas forcément belles, mais elles sont caractérielles, elles sont toutes différentes les unes des autres, chacun ayant son trait particulier, sa touche personnelle, son caractère mais ce mélange et ces différences, Cantet arrive à le maitriser, en rendant la relation entre les personnages tout à fait crédible et naturelle. L’intelligence du casting et la direction d’acteurs, qui pour rappel sont pour la majorité non-professionnels, y sont pour beaucoup surtout quand Cantet met en avant la force du groupe. Il retranscrit cette histoire dans un cadre des années 1950 parfaitement reconstitué. Il filme avec précision et minutie, toujours le ton juste. Le film est très loin d’être désagréable, les quelques longueurs parsemées viendront ternir légèrement le tableau mais la copie rendue par notre cher Français est somme toute réussie.
C’est peut être l’un de ses films les moins personnels même si l’on retrouve un peu de son cinéma. Mais qu’importe, le film est une réussite, et c’est bien là l’essentiel.
Un film très réussi et très maîtrisé (finalement j'ai aimé tous les films de Laurent Cantet qui s'attaque à des sujets souvent difficiles et casse-gueule) qui évite le tire-larmes et les jugements à l'emporte pièce. C'est fort et très bien vu. Un film dur cependant.
Pas très emballé par ce Foxfire . Montrer la révolte de cette bande d'adolescentes des fifties et le caractère explosif de leurs motivations aurait nécessité plus de liberté, plus de délire, que la simple retranscription millimétrique de la trame du roman de Joyce Carol Oates.. Laurent Cantet nous laisse à la surface des choses, là où J.C. Oates, avec sa capacité quasi d'anthropologue d'explorer la psychologie de ses personnages et de les relier à une lecture froide du monde qui les entoure, nous faisait entrer dans de la transgression à l'état pur. Dans le bouquin, le plus important était la formation du gang, l'euphorie de ces filles d'être portées par une force émancipatrice qui cassait tous les codes = en fait les ingrédients du soubresaut de liberté politique qui allait envahir les sixties avant que de grosses mâchoires se referment dessus. Ce dont parle le film à force de réductions, c'est d'archéologie.
L'autre étonnement, c'est que la démarche de réalisme social d'un cinéaste français l'entraîne dans cette histoire américaine. Il n'y a pas de barrière créative à avoir, bien sûr, mais pourquoi Foxfire et pourquoi aujourd'hui ? Tout à son respect du script originel, L.C. aura sans doute oublié de donner qlq clés.
Si Foxfire a quelque chose à voir avec Entre les murs, c'est pour son sens du collectif que Laurent Cantet filme comme personne avec une précision et une maîtrise qui fait ressortir toutes les individualités d'un groupe. La reconstitution de l'Amérique sexiste et raciste des années 50 est juste parfaite. En adoptant un tempo modéré sur une longueur sans doute excessive (143 minutes), Cantet prend des risques. D'autant que le film n'est pas un réel thriller mais un portrait d'une poignée d'adolescentes rebelles réunies dans une communauté en marge de la société et, partant, de la légalité. Foxfire est sous tension permanente, porté par une belle énergie et une intensité qui ne se relâche qu'en de rares moments. Ce n'est pas Bonnie and Clyde pour autant, la mise en scène ne s'autorise aucune folie et se révèle d'une sobriété qui contredit parfois le propos incendiaire. Une fois de plus, Cantet démontre ses qualités de direction d'acteurs (d'actrices). L'interprétation est prodigieuse, notamment celle de Raven Adamson, au charisme magnétique. Le montage est lui aussi exemplaire, elliptique par endroits, ce qui nuit de temps au temps au récit mais reste dans le fil du projet du réalisateur. Cette adaptation de J.C Oates, sans approcher la perfection, est une réussite indéniable. Pour et grâce à ses partis pris de s'attacher au coeur social du sujet en laissant de côté ses éventuels aspects spectaculaires, voire dramatiques qui ne se montrent que dans son dénouement.
Dommage , une idee de depart tres interressante , des jeunes comediennes tres bien mais un scenario un peu mou et gentillet qui fait que le film ne passionne jamais completement.Quelques belles scenes malgres tout.
Quel dommage que Foxfire ne soit pas un peu plus concis ! Presque 2h30, c'est légèrement trop, même si l'intrigue est passionnante et que la réalisation de Laurent Cantet est efficace. Avec des actrices totalement inconnues, mais à suivre de près, le film surprend et captive. Avec quelques jolies scènes (l'ambiance des années 50 et l'atmosphère chaude sont agréables) mais surtout une évolution intéressante des personnages, le film aurait pourtant pu être plus percutant et plus violent, par exemple en posant un peu mieux les bases de la création du gang. Je retiendrai surtout la performance des actrices, tout particulièrement de Raven Adamson dans le rôle de Legs qui surpasse toutes les autres avec talent et puissance. Mais le reste du casting s'en sort bien également, notamment Claire Mazerolle. Bref, un très bon film, à voir ne serait-ce que pour Raven Adamson, mais pas un incontournable... Le voir une seule fois suffit probablement.
J'ai trouvé le début excellent, très intéressant. Mais après leur première arrestation, j'ai trouvé que l'intérêt des personnages déclinait. L'ennui a pris le dessus, une fausse morale pathétique à commencer a pointer le bout de son nez, et finalement on a une surenchère de situations dramatiques, mais pas toujours intéressantes. De plus, c'est un film bien trop long. Le casting est réussi, le film l'est moyennement.
Voilà tout ce qu’il y a de plus beau dans l’adolescence : l’insouciance, l’évasion, la révolte, la maladresse. Il y a quelque chose de magique dans la réalisation des films Canadien/Québécois. Quelque chose de vrai, qu’on ne voit que très rarement autre part. C’est ce qui nous fait vivre pleinement cette histoire et on a même envie d’être des leurs. Et ce gang n’est pas seulement un gang de filles révoltées, mais c’est aussi un gang d’actrices plein de talents. Longue vie à Raven Adamson qui est fascinante.
5 ans après "Entre Les Murs", Laurent Cantet revient au cinéma avec un film américain sur un gang de filles dans les années 50. Le sujet est totalement différent depuis son dernier film et la façon dont il l'aborde est très américaine, rappelant par moment les films "Sur la Route" et "Des Hommes Sans Loi", notamment du point de vu visuel. L'absence de grande stars au générique est un bon point car il permet de bien plus s'attacher au personnages, interprété avec brio par le groupes de jeunes actrices absolument fabuleux. Cependant, tout n'est pas rose, et la durée du film est un peu trop importante. Cela est dû au coté assez contemplatif du film, qui peut être vu autant comme un point positif (image superbe) que négatif (ralentissement de l'action). Au final, on a affaire à un très bon film qui prouve que Laurent Cantet est un réalisateur des plus talentueux et bourré de qualité en tant que cinéaste.