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Gérard Delteil
185 abonnés
1 865 critiques
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2,5
Publiée le 5 janvier 2013
Ca commence de façon plutôt sympa, bien que pas très réaliste tout de même. On remarque ainsi divers anachronisme comme la défense des animaux, qui n'apparaîtra (sauf erreur de ma part) que beaucoup plus tardivement, ou les "joints" qui n'étaient pas très répandus dans les années cinquante. Mais, à la moitié du film environ, ça traîne en longueur et devient vite assez répétitif et ennuyeux. On se demande par exemple ce que viennent faire le prêtre-militant et ses souvenirs dans cette histoire. Si quelques scènes sont réussies, d'autres sentent le déjà vu et ne sont pas très convaincantes, notamment toutes celles qui tournent autour de l'enlèvement du milliardaire. Une bonne idée, à la fin, aurait pu servir de chute, hélas Cantet rajoute des scènes pleurnichardes et totalement inutiles. Bref, ce n'est pas nul mais pas très réussi non plus, et surtout pas à la hauteur du sujet et de l'ambition du réalisateur. Une heure de coupe aurait déjà donné un peu plus de rythme à un film qui en manque cruellement.
Non non, il ne s'agit pas d'un navigateur web ! Il 'agit d'un produit corrosif à haute densité, pour ceux qui refoulent des pulsions électriques, ou en qui la rage bout depuis trop longtemps. Ceux ci devraient immanquablement y aller. Ou pas... "Quoi quoi ?? C'est pas toi qui voyait danser des flammes hier soir sur les murs ? Hein, Pardon ? Ah non ! Non non.. Enfin, Marcel, balancs pas comme ça voyons, pour qui vais je passe.." Neal Cassady ne renierait pas une ou deux de ces héroines en qui le feu brule. Une certaine forme de haine ou de recherche d'émancipation absolue. Ou comment se sortir de la merde avant d'y tomber. Un combat contre l'oppression des hommes et de l'ennui d'une petite ville Américaine. On se prend à les soutenir, puis à ne plus comprendre.. Le combat a dépassé la raison. La révolution renacle à chaques scènes. On ressort en se posant des questions sur nous mêmes. Questions existentielles ou professionnelles. Chacun ira de son point de vu. Une agréable surprise malgré un rythme quelque peu aléatoire.
Pas dénué de quelques longueurs, Foxfire possède tout de même une vraie force et nous offre une belle plongée au cœur d’une certaine vision des fifties américaines. Le casting, lui, est impeccable avec notamment cette Raven Admason dont on pourrait bien vite réentendre parler…
3 794 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 23 novembre 2020
J'allais donner un 2 étoiles mais ce film méritait vraiment une 1 étoiles et demi. Quelques actrices étaient correctes parfois mais dans l'ensemble c'était une perte totale de mon temps à le regarder. Il n'y avait rien dans l'intrigue ou dans les personnages qui me donnait envie de continuer après les 30 premières minutes mais j'ai continué à persévérer même si j'aurais dû suivre mes premières impulsions et m'arrêter. La seule chose qui n'a pas été une perte de temps dans tout le film c'est la bande-son quelques bons choix des plus obscurs des années 50 contrastant avec la pop de l'époque. Il a un mauvais scénario et un jeu d'acteur marginal et bien que je n'aie jamais lu le livre de Joyce Carol Oates sur lequel il était basé je sais maintenant pourquoi je ne veux pas le faire. Je n'ai jamais vu non plus le film précédent basé sur le livre mais je n'ai certainement rien vu dans ce film qui me donnerait envie de regarder un autre film du même matériau...
Ce film est une sorte de démonstration de ce qu'est l'utopie, de sa naissance à sa disparition, sur fond d'adolescence aux USA dans les années 50. On en ressort légèrement désabusé. Ce ne sont pas les anciens hippies, "soixante-huitards" et autres communistes ayant encore un peu de conscience qui me contrediront! Décidément, Laurent Cantet a le don de nous montrer combien l'insolence de la jeunesse pèse bien peu devant les réalités du monde adulte...
Laurent Cantet a du culot. Après la palme d'Or qui lui a été décernée, il aurait pu se contenter de creuser l'ornière du docu social façon "Entre les murs". Il fait un choix radicalement différent, s'expatrie au Canada et y adapte un roman de Joyce Carol Oates dont l'action se situe dans les années 50.
Foxfire est le nom de code que se donne une bande de jeunes filles en rupture de ban qui, étouffant dans une société machiste et bigotte, décident littéralement d'y mettre le feu. La caméra de Laurent Cantet décrit sagement les étapes de la vie du groupe : sa constitution autour de la figure emblématique de son chef, son apothéose avec le procès qui les conduira en prison, sa reconstitution dans un phalanstère et sa chute inexorable après que les dissensions inévitables en aient miné la cohésion.
Même si la langue, l'époque, le territoire et les décors opposent point à point "Entre les murs" et "Foxfire", les ressemblances l'emportent sur les différences. Dans les deux films, Laurent Cantet réussit à filmer avec une grande intelligence l'alchimie d'un groupe. Dans les deux films, il tire le meilleur d'une troupe d'amateurs. "Entre les murs" filmait la difficile entreprise foucaldienne (sic) de canalisation des pulsions adolescentes au collège. Contrairement à ce qu'on a écrit, la caméra de Laurent Cantet n'avait rien de malveillant. Ni à l'égard des collégiens ni à l'égard de l'institution enseignante. "Foxfire" filme en quelque sorte l'échec de ce projet disciplinaire en suivant des adolescentes en rupture avec l'institution scolaire et avec leur famille. Une fois encore, le propos est profondément empathique. Le sujet est moins traité sur le mode de la tragédie que sur celui de la comédie. Les héroïnes sont ravissantes, bien élevées. La maison qu'elles retapent ressemble plus à une colonie de vacances qu'à une refuge pour femmes battues. Les machistes qu'elles ridiculisent sont moins de dangereux pervers que de braves pères de familles pris le doigt dans le bocal de confiture. La bienveillance du réalisateur est à la fois la plus grande qualité et le plus grand défaut du film. Car si on passe un très agréable moment, le film, faute d'être lesté d'une certaine gravité, reste trop léger pour laisser durablement sa trace.
Il y a toujours eu une incompréhension, un malaise entre les jeunes et la société dans laquelle ils vivaient. Cela à n'importe quelle époque. Aucune solution concrète n'est apportée à ce problème, alors qu'il faudrait tout simplement leur donner la parole, à eux, ces futurs adultes qui vont prendre le relais. Laurent Cantet essaye de remplir cette mission depuis maintenant cinq ans, d'abord avec Entre les murs, puis aujourd'hui avec Foxfire, confessions d'un gang de filles.
En 1955, cinq filles décident de monter un gang pour faire face à l'oppression masculine. Elles sont jeunes, insouciantes, mais déterminées. Le réalisateur a l'excellente idée de prendre son temps pour montrer l'évolution de ce groupe exclusivement féminin. On voit apparaître en filigrane des rivalités qui s'installent, mais aussi de la jalousie. Alors que c'était une bande qui devait se battre pour des idéaux, le clan dévie vite de ses idéaux en volant de l'argent aux plus riches pour survivre.
Cantet remet en cause l'éducation, car toutes ces filles sont issues de milieu difficile, avec des parents alcooliques, au chômage ou qui les ont délaissé. L'importance de l'endoctrinement est aussi à signaler, où la figure du leader est clairement marquée : les autres suivent et ne posent pas de questions. Le spectateur lui, peut s'en poser une : qu'en est-il de leur sexualité ? Là encore, le cinéaste a l'intelligence de répondre de façon implicite en installant entre les filles des relations ambigües mais jamais définies.
Dans son ensemble, le récit est dense et très riche. Certains diront qu'il paraît long, mais nous nous apercevons finalement qu'aucune scène n'est inutile, car tout est nécessaire pour étudier ce gang le plus près possible. Laurent Cantet nous livre un scénario parfaitement construit, et maîtrisé de bout en bout. Avec une reconstitution minutieuse des années 1950, une superbe photo, ainsi que des décors et des costumes qui collent très bien à la période, on ne pourra qu'adhérer à « Foxfire » !
Sur une idée originale, Laurent Cantet n'entre pas vraiment dans le sujet, me semble-t-il. Je trouve les filles bien sympathiques et beaucoup de scènes ne vont pas jusqu'au bout de leurs intentions . Le fond demeure : comment se préserver des méchants garçons et des hommes qu'ils deviennent ? Pour en savoir plus
Le synopsis m'a donné envie de le voir, pour un film aussi long pas mal on se tien devant mais il y a des moment assez long... Pas mal pour ma part mais je suppose que ce film deviendra quasi culte pour certains ;).
Mon pire film de 2013 à ce jour. Grosse déception. Long et chiant. La première heure, passe encore, mais on peine à s'émouvoir pour les personnages, on ne s'identifie pas du tout. Ensuite cela devient ennuyeux, long mais long.
Laurent Cantet rate son passage au ciné étatsunien. Et franchement, quel intérêt avait-il à s'exporter là-bas, pour tourner une histoire US ? Que reste-t-il de français dans ce film ? On s'émeut pour l'exil fiscal de Depardieu, mais là, c'est pire, les capitaux français n'ont pas à (co-)financer des films US !! Attendons que Woody Allen, Terrence Malick ou James Gray viennent tourner un film en France ... en français.
Manquant un peu de rythme, le film souffre surtout d'un scénario outrancier et de personnages pas assez nuancés. C'est intéressant, pas inoubliable. En résumé; les filles sont des êtres extraordinaires et brimées par les hommes qui sont tous des salauds. Moui... ça passe grâce aux excellentes actrices.
Démonstration assez réussie de l'impossibilité de supporter la société patriarcale des Etats-Unis dans les années 50. Il y a énormément de choses intéressantes dans cette histoire d'une société secrète féministe, dont les membres s'amusent à agresser les hommes trop entreprenants avec les femmes. Laurent Cantet est vraiment bon dans la direction d'acteurs, les deux actrices principales notamment sont impressionnantes. On a droit à quelques beaux plans aussi, au début par exemple, et à une intrigue bien maîtrisée. Malheureusement il y a des longueurs, le film s'étire vers la fin, quand la bande commence à se désolidariser et est confrontée à ses propres contradictions : les filles luttent pour le féminisme mais ne sont pas à l'abri du racisme. Du coup le dénouement est attendu : le fameux gang n'en est pas un, puisque ce groupe n'est pas à la hauteur de ses ambitions et n'est pas cohérent. Lorsque le moment de vraiment sombrer dans la violence arrive, elles se défilent et montrent qu'au lieu de terroristes d'extrême gauche, elles ne sont que quelques pauvres adolescentes désorientées. Cet aveu d'échec est émouvant néanmoins : toutes leurs utopies s'écroulent. Seule "Legs", leur cheffe, trouvera un destin à la mesure de ses aspirations.