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maudelie
14 abonnés
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2,5
Publiée le 9 juillet 2019
Certes il faut aimer les films qui parlent d'une époque passée et être un peu gils power mais c'est mon cas alors ce film m'as plutôt plu ^^ Ce groupe de fille est soudé et en pleine révolution féminine/féministe mais on peut aussi voir les problèmes d'argent, de conflits, etc... la vie n'est pas rose! Les actrices sont bonnes et certains passages sont très drôles mais un bémol sur d'autres passages du films qui sont trop longs.
Après "Entre les murs", Laurent Cantet signe avec "Foxfire" un film plus grand public et qui a la justesse de ne pas sombrer dans le trop politique criard (c'était un danger, car le terreau féministe s'y prêtait). On suit avec plaisir les aventures de cette bande de jeunes filles dans l'Amérique des années 50, qui se dressent contre les harcèlement qu'elles subissent. On retrouve la marque de Cantet : caméra épaule et justesse des comédiens, ici quasiment tous amateurs. Le personnage principal, Legs, est parfois agaçant, parfois caricatural dans sa volonté d'aller toujours plus loin, de se rebeller toujours plus et de ne se satisfaire de rien. Le scénario, qui dépeint l'ascension et l'utopie brisée du groupe "Foxfire", est assez entraînant, souffrant peut-être d'une trop grande linéarité et d'une voix off assez didactique. La petite communauté qui naît devant nos yeux procure parfois un plaisir jubilatoire : certaines scènes de "vengeance" sont de vraies pépites. Par contre, le film est bien trop long et accumule des intrigues qui ne servent pas forcément la dramaturgie. Au bout d'une heure et demie de film, on perds un peu le fil et l'ennui n'est pas loin. Il semble y avoir au moins 20 minutes en trop. Autre défaut de ses qualités, la neutralité du propos est un peu frustrante. Cantet s'abstient de tout jugement moral, ne s'en tenant qu'aux faits. C'est un peu dommage, il aurait pu aller plus loin, comme il le faisait dans "Entre les murs", dont le final était assez cruel. "Foxfire" a beau être délicat, il manque un peu de combativité.
Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2013/01/foxfire-confessions-dun-gang-de-filles.html
Dans ce film, il n'y a rien, il est inintéressant du début à la fin, rien n'accroche: ni les images, ni la musique ou les sons, ni le montage, même l'histoire donne l'impression d'être creuse, inexistante. C'est un film dont on ressort plombé, ennuyé, presque dégoûté du cinéma.
Si l’histoire de base était partie pour être intéressante, on ne peut pas vraiment dire que ça ai vraiment duré. L’histoire de Foxfire en tant que gang qui se bas contre les humiliations ne représente qu’un petit tier du film. Et c’est cette partie là qui est intéressante. Ensuite, l’histoire se concentre sur la vie – globalement inintéressante – dans la maison que les filles essayaient de retaper un vieille bâtisse pendant que la chef monte un plan stupide pour gagner de l’argent. Bref, je n’ai pas apprécié l’esprit du gang et du film en général. C’est un film qui se traine et beaucoup trop long. Il y a des passages où un vieillard fait les louanges du communisme et je ne vois pas l’intérêt… Bref, pas un film exceptionnel, seules les actrices remontent le niveau appuyées par une jolie photographie et de bons décors.
Magnifique roman de Oates, magnifique film de Cantet, magnifiques actrices (Raven Adamson, nouvelle Sondra Locke à ses débuts), magnifique BO... Un régal.
Un deuxième film réussi de Laurent Cantet après Entre les murs. Il réunit des actrices françaises et américaines. Une très bonne adaptation du roman explosif.Un beau plaidoyer contre le viol.
On sent que Cantet aime ses personnages et leurs rêves féministes, mais condamne rapidement leur extrémisme. Ou plutôt adapte-t-il, plutôt brillamment, la vision de Maddy (Katie Coseni, excellente) tiré du roman. Parfois assez moralisateur j'ai trouvé, mais vraiment attachant grâce à sa tripoté d'actrices talentueuses. Un sujet assez risqué qui donne au final un récit dense et captivant, même si le film s'étire parfois un peu trop à mon goût. Un bon film sur les excès d'un gang fantasmé, avec, en toile de fond, une excellente reconstitution des années 50.
À travers l’histoire de ce gang de filles qui se regroupent pour se protéger (notamment des prédateurs masculins) et être plus fortes ensemble, c’est le récit d’une utopie que conte Laurent Cantet. Malgré leurs agissements parfois contestables, ses héroïnes sont formidables.
La seule chose que l'on puisse reprocher à « Foxfire », c'est qu'il reste jusqu'au bout un peu froid et compte peut-être quelques minutes superflues. Reste que Laurent Cantet n'a rien perdu de son regard et de son talent pour filmer des héroïnes intéressantes et complexes sans jamais prendre un air prétentieux ou suffisant. Au contraire, son œuvre respire la liberté, celle d'un cinéaste refusant le spectaculaire sans pour autant rendre son film ennuyeux, multipliant au contraire les situations et enjeux forts, prenant constamment soin de construire son récit autour de la troublante Legs sans jamais oublier ses partenaires (dont la magnifique Madeleine Bisson, véritable coup de cœur de votre serviteur), l'interprétation s'avérant d'ailleurs sans faille. En tout cas un portrait saisissant d'une certaine Amérique des années 50, celle d'un « gang » aux actions plus que discutables sur la forme, compréhensibles sur le fond, et en tout cas une œuvre qui ne laisse pas indifférent. À découvrir.
Adapté d'un roman de Joyce Carol Oates ce film est également un tournant dans la carrière de Laurent Cantet jusque là réalisateur de film quasi clinique, très réaliste, ancré dans le quotidien du monde du travail à la française. La French intellect touch de Cantet est ici effacé, on pourrait croire que c'est le film d'un américain indépendant. Un gang de filles faut bien avouer que ça nous change des mecs ; malgré les excellents exemples comme "Outsiders" ou dernièrement "Neds". Néanmoins Laurent Cantet n'en oublie par pour autant ses messages politiques et idéalistes. Ce gang de fille des années 50 est un prémice au féminisme des seventies. Révoltées contre le pouvoir (à divers niveau) des hommes elles décident de prendre leur vie en main, ou du moins, de tenter de survivre en autarcie sans les hommes... Mais très vite il s'avère qu'on suit surtout une seule jeune fille, leader inconstestée que les autres ne font que suivre telle les adeptes d'un gourou d'un club de filles. Etonnant puisqu'il est clair que le message est qu'il faut essayer de vivre ensemble, que l'union fait la force. Les idées (très à gauche et donc utopistes) sont disséminées de façon peu subtile mais Cantet arrive à éviter tout manichéïsme en reconstituant une époque sans tomber dans le bien-pensant facile (le vote pour faire entrer au club une jeune noire par exemple, n'oublions pas que nous sommes en 1955). L'excellence du casting est évidente. Toutes les actrices (sauf une) étant non professionnelles on nepeut que saluer le travail tant elles forment un groupe cohérent et idéal. Omnubilé par l'idéologie sous-jacente qu'il souhaite si ardemment, Laurent Cantet omets d'y mettre la fougue et la rage nécessaire à la révolution féministe de ce petit groupe de femmes. Le choix du flashbacks et donc la fin, reste plus que superflu. En tous cas l'expérience outre-atlantique lui va comme un gant, Laurent Cantet signe un beau et bon film.
Encore aujourd'hui, plusieurs jours après avoir vu ce film, je ne sais toujours pas quoi penser de la réalisation de Laurent Cantet. Oui, parce qu'au fond il n'est bien question que de ça quand il s'agit de parler de ce "Foxfire". Autant le dire tout de suite, j'avais un a priori négatif en découvrant l'existence de ce film, mais bon : le sujet m'intriguait et j'étais curieux de voir où cela pouvait mener. Pour ce qui est du développement de l'intrigue, peu de choses à redire me concernant : ce n'est jamais vraiment statique, jamais univoque et c'est assez jusqu'au-boutiste. Idem pour l'interprétation. Il faut bien le reconnaître : le bonhomme sait toujours s'entourer d'acteurs atypiques, loin des conventions habituelles, qui savent justement irradier l'écran de leur singularité. Reste donc cette réalisation... Son but : se donner des allures de « capture de moments spontanés ». Alors certes, c'est vrai, cet aspect flottant apporte un je-ne-sais-quoi qui fait qu'on ne regarde pas ce film comme n'importe quel standard américain. D'un autre côté, ce refus manifeste de l'émotion facile, de l'artifice formel trop élaboré, semble aussi conduire cette réalisation vers une sorte d'inverse exagéré qui, du coup, rend l'ensemble parfois fade et mou. Je disais tout à l'heure que l'histoire était dynamique, dans le sens où elle évolue constamment dans ses postures, mais pourtant cette réalisation de Cantet parvient à la diluer dans un rythme mou qui semble engluer tout le film. Idem pour pour l'aspect jusqu'au-boutiste : l'histoire l'est, les personnages le sont, et pourtant le rendu ne l'est pas du tout. C'est propre certes, mais du coup c'est effroyablement lisse. Au final, j'ai beau rester encore aujourd'hui habité par quelques personnages et quelques situations, il n'empêche qu'en fin de compte, c'est avec un drôle de sentiment mi-figue-mi-raisin, que je laisse derrière moi ce "Foxfire"...
Jusqu'à présent, la seule fois où Laurent Cantet avait choisi de traiter un sujet plutôt éloigné des problèmes sociaux et hexagonaux et contemporains qui sont sa marque de fabrique, c'était il y a 7 ans avec "Vers le Sud" et le résultat avait été plutôt catastrophique. Avec "Foxfire", il s'écarte à nouveau de sa norme en allant planter sa caméra au Canada pour raconter une histoire se déroulant en 1955 dans une petite ville des Etats-Unis et, ce coup ci, c'est réussi, même si le film aurait gagné à être un peu raccourci. Le scénario est tiré d'un roman de Joyce Carol Oates, paru en 1994. En 1996, ce roman avait déjà été l'objet d'une adaptation à l'écran et avait permis à Angelina Jolie d'obtenir son premier grand rôle. Pour croire à cette histoire de grandes adolescentes fondant un gang pour se venger des turpitudes de certains adultes à leur égard et s'ouvrant à une certaine conscience politique, il fallait un casting à toute épreuve. Laurent Cantet a passé beaucoup de temps dans la région de Toronto pour réunir ces actrices débutantes et il a parfaitement réussi son coup. Quant à la musique, elle mélange celles de cette époque en pleine naissance du rock'n'roll et musique originale de Timber Timbre, un groupe de folk-rock, canadien et contemporain. Interrogé sur ce film en langue anglaise, Laurent Cantet répond qu'il n'y aura pas de VF pour la sortie en salle mais que, par contre, à son corps défendant, il devra en fournir une pour les télévisions. Il est par ailleurs tout à fait conscient que ce choix nuira sans doute à sa carrière en France sans pour autant faciliter une carrière internationale.
Craignant de me retoruver devant quelques choses ou la violence pronerait l'ensemble (au vue de l'histoire, qui rapelle par exemple ; plus ou moins "Sleepers" (excellent dans le genre, mais bien plus dur psychologiquement). J'ai quand même passé un agréable moment. Jeu d'acteur correct, bonne mise en scène, bonne réalisation... J4ai tout de même étiat un peu déçu par le visuel ; qui se rapporte aux années 50 (mais bon, la révolution féminine se situant a plusieurs années près dans cette fourchette. Cela nous montre, une détermination un peu plus forte que si cela avait été fait avec l'époque actuel (ou les femmes sont plus ou moins égaux aux hommes et ou, elles peuvent dire ce qu'elle pense). LE film est donc plus accessible que ce que l'on pourrait croire et offre de belle performance. On sent, que l'on ait loin des prods Hollywoodienne et compagnie. Mais pour un petit film indépendant (je me comprend). On se surprend à suivre les péripéties de ce groupe de fille. Qui sur certains plans, amèneront certains ; à faire un petit retour dans leur jeunesse. Bref, ce n'est pas un chef d'oeuvre et le sujet a deja été traité quelques fois. Mais se démarque de ce fait habituellement. On entre, du coup ; assez vite ; dans le vif du sujet et l'on suit l'ensemble sans s'ennuyer. Une bonne petite surprise (pourtant la BA, me faisait un peu peur^^).
J'avais raté sa sortie ciné mais je me suis rattrapé avec la sortie DVD. Bon, je pense que Foxfire sera un des meilleurs films de cette année (maintenant que plus de la moitié de l'année est passée, je prends moins de risque que si j'avais dit ça lors de sa sortie). Au début on aurait pu craindre le truc féministe facile et insipide, genre les garçons sont méchants, on va se venger en faisant des mauvais coups, on est les plus fortes, girls power etc. Ca aurait été assez attendu. Mais le film prend une tout autre tournure. Tout d'un coup y a quelque chose qui part en vrille, j'ai ressenti un malaise tout du long. Laurent Cantet parvient bien à faire vivre tout son groupe mais il pèche parfois à donner une consistance à tous ses personnages (le pari était compliqué avec autant de personnages). On a quand même un film réussi et très maitrisé.