Je confesse avoir été très déçu par la forme.....Peut être alors que le fond m'a échappé.....Laurent Cantet s'essaie à un exercice qui pourrait ressembler à du cinéma indépendant américain, mais il n'en a pas l'esthétisme ni la profondeur..... Les jeunes filles ne m'ont pas rendu crédible l'histoire,(s'attaquer au machisme local par petites touches) un certain désaccord entre leurs expressions de gamines et leurs actes......Le jeu d'acteurs (trices) voisine plutot le téléfilm et l'on ne peut pas dire que le réalisateur se soit fatigué dans les costumes et les différentes représentations des années 50.....Encore une déception......Pourtant il y avait une belle idée de "storyboard"......Mais la graduation des évènements ne m'a pas paru convaincante pas plus que la notion de sororité, et la bande (qui existe en théorie peu en émotion) nous délivre des méfaits qui sont présentés parfois comme des chahuts de fin de récréation...... Et ce qui doit arriver arrive, le temps devient long, car on a compris le principe du film et il aurait tenu avec une certaine intelligence en 90 petites minutes......L'émotion n'était pas au rendez vous, j'en suis contrit....
Laurent Cantet adapte ici un roman de Joyce Carol Oates, roman que j'ai lu en 1998. Si mes souvenirs sont bons, cette adaptation cinématographique est très fidèle non seulement à la lettre, mais surtout à l'esprit de la grande romancière américaine qui ne cesse, de livre en livre, de mettre le doigt sur ce qui fait mal dans la société de son pays, les Etats-Unis. Dans les années 50, dans une petite ville de ce pays, se constitue un gang de filles appelé "Foxfire". Il s'agit, au départ, de se venger de ceux qui leur font subir des avanies, les hommes essentiellement dans la société machiste de ces années-là. Mais, de retour après un séjour en maison de redressement, celle qui est le leader du groupe et qu'on appelle Legs décide d'aller plus loin encore dans le refus des codes habituels et ce en constituant une véritable communauté vivant dans sa propre maison et selon ses propres lois. Evidemment, ce projet utopique qui pourrait avoir pour slogan le "ni Dieu ni maître" des anarchistes est voué à l'échec et s'achève d'une manière catastrophique. Ces filles en rébellion contre toute forme d'autorité retrouvent d'ailleurs au sein même de leur groupe le schéma qu'elles rejettent: il le faut, il faut qu'il y ait l'autorité de Legs pour que le groupe fonctionne! Le film de Laurent Cantet aborde ces questions-là et d'autres encore, comme le racisme, mais au risque de seulement les effleurer. Peut-être aurait-il fallu être un peu moins fidèle au roman de Joyce Carol Oates, élaguer, resserrer, se concentrer davantage sur quelques scènes, ne pas vouloir aborder trop de sujets à la fois. Ce qui convenait à un roman qu'on peut lire en prenant son temps ne convient pas nécessairement à un film. Le film de Laurent Cantet est trop long et finit par être quelque peu lassant, mais il n'est pas dénué d'atouts: des actrices étonnantes et une invitation, pour ceux qui ne la connaissent pas encore, à lire la très prolifique romancière Joyce Carol Oates!
pas trop mal, on se prend au film par le jeu des actrices et à un scénario impeccable. La mise en scène n'est pas en reste non plus. Seul bémol pour ma part; c'est que j'aurais apprécié plus d'approfondissement des personnages, pouvoir comprendre un peu plus le pourquoi de la création de ce gang.... le spectateur aimerait je pense creuser un peu plus ce côté là. Je m'attendais également à plus délinquant comme actes de ce gang de filles qui ne font que de petites bêtises vu d'aujourd'hui mais il est vrai que pour cette période des fifties, ce qu'elles font est déjà criminel pour des filles!!! Enfin, c'est un bon film qui retranscrit bien l'ambiance d'une époque, on s'y sent très à l'aise alors allez-y, vous passerez un bon moment de nostalgie même si ce n'est qu'aux Etats Unis...
La moyenne de "2,5/5" est tout de même un peu sévère... Certes le film n'est pas à la hauteur de l'attente générée par la très belle bande-annonce, mais de là à dire que c'est complètement nul... Ce film est une belle plongée dans l'Amérique des années 1950-1960 et dans l'univers d'une féminité rebelle et révolutionnaire qui résiste au reste de la société. C'est superbement filmé, très bien joué, le propos est intéressant et le scénario se renouvelle constamment. Évidemment, ce n'est pas un film d'action ; Cantet s'intéresse davantage aux relations entre toutes ces jeunes filles en pleine insurrection. Les événements décrits, les points de vue exprimés sont parfois caricaturaux mais c'est le propre de l'adolescence et le réalisateur porte souvent un regard distancié sur les actes de ses personnages. Donc à voir, mais en ayant en tête que ce n'est pas le chef-d’œuvre de l'année.
Avec une idée de base aussi originale et intéressante, ce film avait tout pour créer la surprise et la première partie en prend d'ailleurs le chemin avec une mise en place intrigante, une époque très bien retranscrite à tous les niveaux, notamment les moeurs en vigueur, et de jeunes actrices inspirées. On suit avec un attrait certain les péripéties de ce gang de filles vengeresses qui décide envers et contre tous de se rebeller contre la pensée unique et l'autorité en général, leur rapprochement leur permettra de se défendre face notamment aux hommes, se croyant tous supérieurs à cette époque, jusqu'au point de non retour. La partie suivante, plutôt courte, reste intéressante lorsque le groupe tente de résister, amputé de sa leader, c'est ensuite que le métrage prend un tour plutôt inattendu avec une histoire insensée de vie en communauté dans laquelle les crises intestines font rage, on perd l'essence du film pour s'intéresser aux problèmes de le vie en groupe au quotidien et l'ensemble devient tout d'un coup beaucoup moins palpitant et même plutôt ennuyeux, ça devient en outre très long. C'est vraiment dommage que l'ensemble du film ne soit pas du même acabit que la première partie, néanmoins, il faut noter l'excellente prestation de l'actrice principale, Raven Adamson, habitée et juste du début à la fin, peut être même l'atout principal du film finalement. A découvrir tout de même pour tous les côtés positifs cités plus haut.
Quelle déception ! Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyé au cinéma. Autant Entre les murs m'avait agréablement surpris (j'avais adoré même alors que je craignais un énième film empli de démagogie sur la banlieue), autant je n'ai pas bien compris ce que Laurent Cantet avait voulu faire sur ce coup. Mes amis qui sont allés voir The Hobbit ces derniers jours m'ont dit qu'ils avaient trouvé des longueurs. Alors je pose la question : Foxfire avait-il vraiment besoin de durer 2h30. La répétition de certaines scènes comme les arnaques à la séduction (désolé je n'ai pas trouvé meilleure formule) n'apportent pas grand chose. Et que dire de la direction des acteurs/trices ? Maddie, la meilleure amie de Leggs est inexpressive. Leggs ne m'apparaît jamais comme la meneuse de femmes qu'elle est censée être. Peut-être aurait-il fallu voir un peu plus de violence de sa part et de celle de ce gang qui ne fait finalement pas grand chose de méchant hormis des graffitis sur les murs et les vitrines. Je ne suis jamais entré dans le film. Je note 1,5/5 et j'hésite à mettre encore moins.
PS : Coïncidence, je viens de voir 17 filles. Moi perso, j'ai largement préféré.
Drame à l’allure féministe, Foxfire commence sur les chapeaux de roues avec la création d’un gang de jeunes filles frustrées du comportement de leurs ainés. Malheureusement, la seconde partie de leur vie, montre un combat idéologique gentillet. Cantet a fait preuve de professionnalisme avec une mise en scène vintage et de rigueur avec un casting nouveau mais parfait. Foxfire est un film amplement réussi, mais qui aurait pu être plus poussé dans sa deuxième moitié du film. 8/10 D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Bien qu'il dure 2h30 et n'échappe pas a certaines longueurs, la qualité de l'interprétation et du jeu nous permet de ne pas trop voir le temps passer. Cependant, sur le fond, le propos est inégal. La première moitié sur la constitution du gang de filles est très réussie et attachante. Dès lors que les jeunes filles investissent leur "camp de base", le réalisateur semble ne pas avoir totalement arrêté son sujet : s'agit-il de montrer la difficile résistance des idéaux à l'exercice de la vie en communauté, est-ce la difficulté de trouver les moyens de sa subsistance, ... c'est un peu tout cela à la fois et le film se délite un peu. Bravo d'avoir fait le choix d'une bande son discrète et d'avoir maintenu la VO en salle. Bilan mitigé mais un film intéressant qui donne envie de lire le roman original.
Toujours rigoureux et modeste le cinéma de Laurent CANTET Prends à rebours les codes du film Teenage fifties avec ses girls en socquettes blanches et ses bad boys pour un portrait de groupe proto-feministe préfigurant aussi la radicalité à venir du Weather Underground .portrait de filles qui pourraient être les petites sœurs des Kerouac, Cassidy et Ginsberg.
Mon pire film de 2013 à ce jour. Grosse déception. Long et chiant. La première heure, passe encore, mais on peine à s'émouvoir pour les personnages, on ne s'identifie pas du tout. Ensuite cela devient ennuyeux, long mais long.
Laurent Cantet rate son passage au ciné étatsunien. Et franchement, quel intérêt avait-il à s'exporter là-bas, pour tourner une histoire US ? Que reste-t-il de français dans ce film ? On s'émeut pour l'exil fiscal de Depardieu, mais là, c'est pire, les capitaux français n'ont pas à (co-)financer des films US !! Attendons que Woody Allen, Terrence Malick ou James Gray viennent tourner un film en France ... en français.
Oeuvre complètement sous-évaluée par les spectateurs qui n'ont manifestement rien compris au film, c'est un petit chef-d'oeuvre de réalisation avec, sur l'aspect technique, de très belles images et une réalisation maîtrisée, des actrices toutes aussi bonnes les unes que les autres (sans mauvais jeu de mots) avec en prime, des USA des année 50 superbement restituées ! Courez le voir ou vous manquerez quelque chose d'excellent !
PS : Un frenchie comme ça, ya largement de quoi être fier !
Film inégal pas inintéressant mais sans doute trop long pour capter l'attention du début à la fin. La première partie du film est réussie et on comprend bien la révolte de ces jeunes filles contre les humiliations dont elles sont victimes. Après leur condamnation, le film perd en rythme, on a l'impression qu'il ne se passe plus grand chose et les actes des héroines loin de susciter l'adhésion ou pla compréhension provoquent plutôt un phénomène de rejet, face à une certaine violence gratuite et incompréhensible. Dommage que le scénario tourne donc en rond etl'ensemble laisse un goût d'inachevé. Il y avait de l'ambition, le résultat n'est pas à la hauteur. Et c'est d'autant plus dommage que de ce film moyen, il y avait matière à faire davantage. Je suis donc resté sur ma faim...
Etrange impression... Foxfire est certes ambitieux, joliment réalisé, reconstituant avec soin une époque particulièrement cinégénique. Mais il est bien trop sage pour une histoire de rébellion pareille... Tout ça manque de révolte, de fureur, d'indignation décomplexée... Il aurait du nous emmener sur les chemins de traverse de la criminalité la moins excusable puisqu'après tout voilà la destinée de quelques "Bonnies" jouant avec le feu et balbutiant leur engagement pour changer des choses qui les dépassent rapidement... Mais franchement sur un thème pareil, revoir L'Appât (Bertrand Tavernier) suffira amplement... Parce que le fond féministe, le sous-texte militant de l'histoire n'émergent que trop peu. Du coup Foxfire ? Aussitôt vu, aussitôt oublié.
Un film intense, pétri d'une belle authenticité et d'une rage impressionnante. Cantet raconte avec énergie la révolte de jeunes filles s’ouvrant à une certaine conscience politique et partant en guerre contre le machisme quotidien d’une Amérique blanche et petite bourgeoise des années 50’.Un film superbement filmé de réalisation très classique, ce qui en fait son charme : scénario captivant, mise en scène rigoureuse, remarquable interprétation par une poignée d’ados débutantes, direction d'acteurs impeccable.