Il est affolant de voir comment les gens se complaisent dans une telle stupidité, au point d'y adhérer voir même en comprendre la démarche. Ressemblant en forte apparence à un teenage-movie, « Spring Breakers », ne l'est donc pas même s'il s'est efforcé à y emprunter tout ses fondamentaux. En revanche, il n'est pas moins ridicule à l'arrivée, avec des personnages caricaturaux poussés à l'extrême sur un sujet, dont il ne présente aucun intérêt de parler. Pour toute personne connaissant l’événement ou même ne le connaissant pas, je pense que tous ont compris qu'il s'agit d'un trip estivale US totalement dévergondé. Quoi de mieux pour montrer la grossièreté du phénomène que de passer une demi-heure à exhiber des filles se faisant arroser les nibards d'alcool, à fumer ou sniffer de la drogue et dévoilant l'envie profonde de sucer des bites. L'heure qui suit n'en est pas moins complètement stupide, une fois que les filles tout droit sorti de chez Disney ont braqué leur restoroute pour se payer une virée dans les Spring Break, tombent rapidement sous la coupe d'un James Franco parfait représentant du film en lui même tant son personnage est d'une débilité affligeante. Pour apprécier ce film, il ne faut avoir qu'une infime profondeur de réflexion - Sa scène finale conclut en beauté ce que l'on pourrait qualifier de production dénuée de toute crédibilité tant Korine fini par se perdre dans ce foutoir exagéré, irritant à observer. Hormis sa photographie qui passe plutôt bien à certaines périodes ( dite maîtrisée car elle s'amuse à exploiter différents types de cadrages, alors qu'en réalité on sait pertinemment - que dans des cas comme celui-ci - que ce genre de méthode est employée par des gens comme Korine car ils ne savent clairement pas du tout ce qu'ils sont en train de faire - Histoire de faire paraître son résultat plus «intelligent» tellement ce dernier est vide). Avec «Spring Breakers», on touche clairement le fond, rarement un film ne m'a autant énervé au point de vouloir le zapper, mais ce que fait «Spring Breakers» est un cinéma tellement inutile, qu'on ne pourrait même pas le qualifier en tant que tel. Le cinéma c'est tout sauf ça, eh oui, surement pas ce genre de films qui t'empoisonne l'esprit, tellement il ne serve à rien. Le cinéma a pour but premier de divertir, d'impressionner, pour après retranscrire des sentiments, des pensées... Il n'y a rien de tout cela là dedans, il n'expose que des faits en ne savant en rien manier l’exagération mais a visiblement préférer bosser sur une réalisation qu'on pourrait définir vulgairement d'autiste. Non, ce n'est pas drôle, non ce n'est pas triste, c'est juste con. En fait en y réfléchissant, d'un certain point vu ça l'est, de faire des productions de la sorte, heureusement que ce n'est qu'un aspect du cinéma hollywoodien mais qui malheureusement, s’agrandit de plus en plus. Je ne vois aucun intérêt à réaliser des métrages comme ceux-là, mis à part pour inciter à la haine de sa propre réalisation. On montre des rappeurs qui ne savent que dire ''yo'' en fin de phrase, avec des dents en or, casquette à l'envers équipée d'un arsenal militaire, qui prennent sous leurs bras des filles dépravés, qui une fois prise conscience de la dure réalité, se conduisent comme des sal*pes débauchées pour enfin regrettées leurs actes précédents. Certains s'accorde à dire que «Spring Breakers» flirte entre film d'auteur et teenage-movie, pour le moins abrutissant - même si de mon côté je cherche encore le rapport car pour un film d'auteur il faut faire du cinéma d'auteur; ce qui j'espère, n'est pas son cas à noter sinon que tout ses films sont aussi stupide que celui-ci - mais inutile alors de préciser que la balance penche clairement d'un côté ... Chers bobos parisiens régalez-vous !