Derniers Avis : Beetlejuice Beetlejuice - Page 10

Après deux décennies à fantasmer le retour d’un Burton chimérique, il est assez ironique de constater que c’est en emboîtant le circuit des « legacyquels » et en délaissant les propositions originales que le réalisateur arrive finalement à nous livrer un réveil d’envergure. Comme quoi à l’heure où la franchisation à outrance fait débat, les suites jouant sur la réminiscence peuvent occasionnellement s’avérer salvatrices à bien des égards.

Certes, l’exposition de Beetlejuice Beetlejuice est prolixe, le climax à contrario expéditif, les nombreux arcs narratifs s’amalgament maladroitement et une partie du casting qualitatif est regrettablement réduit à peau de chagrin comme en témoignent Dafoe mais surtout la pauvre Bellucci (qui, par ailleurs, inspire visiblement davantage Elfman que le reste des personnages). Il n’empêche qu’une fois passée ces incommodités, le retour en grâce du trinôme Keaton – Ryder – O’Hara, auquel vient ici se greffer la sympathique Ortega, permet de délivrer une chorale de protagonistes incarnés et une dynamique solide (exception faite d’un Justin Theroux plus inconsistant qu’à l’accoutumée).

Burton transvase ainsi sa galerie de personnages hétéroclites dans son univers burlesque et ludique via un enrichissement des décors, des costumes et un esthétisme antique et tangible (même si la stop motion aujourd’hui numérisée n’a pas la même authenticité que son équivalent d’antan), et aborde le thème – pourtant éculé – des familles dysfonctionnelles avec une honnête solennité.

Tim Burton. Tim Burton. Tim Burton. Ne nous quitte plus.
(Pas compris si la fin du film est censé être un cliffhanger ou non.)

« spoiler: The juice is loose !
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Le génie de Tim Burton illumine cette suite de Beetlejuice (1988) et la rend encore meilleure que l'original, avec un casting époustouflant et des performances phénoménales. Le tout mis en valeur par une bande originale magique, signée Danny Elfman, avec également spoiler: des chansons mythiques de la fin des années 70
.

Parmi toutes les scènes plus brillantes les unes que les autres, la « Tragedy scene » est un pur délice artistique, sublimé par le talent de Monica Bellucci, de Danny DeVito et des artistes des effets spéciaux.

Winona Ryder brille sur le grand écran depuis son adolescence, et sa maturité lui donne une dimension que seuls les plus grands atteignent.

Michael Keaton pète une fois de plus les plombs et la baraque et renforce son statut acclamé.

Quant à Jenna Ortega, du haut de ses 22 printemps, elle confirme qu'elle est l'une des actrices les plus brillantes de sa génération, vouée au succès, qui s'accorde parfaitement aussi bien au style de mise en scène de Tim Burton qu'à l'expérience et au jeu de ses aînées.

Une réussite à tous les niveaux, qui fait de « Beetlejuice Beetlejuice » l'une des œuvres les plus abouties de la filmographie de Tim Burton, avec ses chefs-d'œuvre du siècle dernier.

Certainement l'un des meilleurs films de l'année, de la décennie et du siècle jusqu'à présent.

4.9/5

Bof, mais y'a un changement au milieu du film qui ajoute de l'enjeu - les décros sont fabuleu, peins de références, et le coté cartounesque est top

Après avoir revu le 1er opus, et avoir été déçu par ce film dont les effets spéciaux ont bien mal vieilli, c'est sans véritable attente que je suis allé visionner cette suite. Tim Burton s'est fait plaisir en distillant plein de petits clins d'œil à l'œuvre originale, en y ajoutant un foisonnement d'idées burlesques plus ou moins efficaces : ça fait parfois fourre-tout mais on passe tout de même un bon moment, ce qui est bien l'essentiel pour ce genre de film.

Que dire sur ce retour tant vanté de Tim Burton ? Car cela fait plusieurs films qu'on parle du retour de Tim Burton
Big Eyes ? Soporifique ! Dark Shadows ! Du Xanax à l'état pure... ouf Miss Perigrine a sauvé la donne mais comme cela n'a pas cartonné c'était pas le retour..bref..attention à ce terme galvaudé de "retour de Tim Burton"

Ok, y a une superbe galerie de personnages anciens et nouveaux
Ok, côté décors, costumes c'est top
Ok, y a qq scènes bien sympas (même si parfois trop longue, je pense à celle chantée)
Mais l'histoire !!!!!! Une sorte de grande bouillabaisse de petites histoires qui vont se rejoindre dans le final...
On a beau dire, un film c'est une histoire qui se tient et là c'est de la broderie de mauvaise qualité
Tim Burton ou pas, je veux voir un film pour un ensemble de choses mais beaucoup de choses font artificielles dans ce film notamment certains plans (ce plan de grue au cimetière, ces personnages qui se croisent dans les dédales de couloir)

Son film est un peu à l'image du personnage de Monica Bellucci.. Un gros patchwork. Mais si certaines scènes prises séparément sont réussies, la liaison est très visible (exemple, la scène du métro)
Bref un retour en demi-teinte

Une comédie noire amusante mais pas drôle malgré toutes ses qualités esthétiques, la faute à un scénario paresseux. Néanmoins on retrouve avec plaisir Tim Burton dans son style originel.
La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2024/09/beetlejuice-beetlejuice-de-tim-burton.html

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle version originale les personnages sont attachants c'était rythmé je n'ai pas vu le temps passé par contre au niveau musique j'ai préféré l'ancienne même si celle-ci est pas mal.

Beetlejuice...!!! Beetlejuice...!!! Beetlejuice...bon rien ne s' est produit lol mais le film est vraiment top ...un opéra rock fou voir punk ...Un film qui déménage les méninges .

Pas mal c'est étrangement regardable, les effets spéciaux néanmoins semble être resté à l'ancien temps (peut être pour être plus fidèle aux anciens volets?)

J'avais adoré le premier volet de Beetlejuice. L'univers décalé et cependant poétique à sa façon était formidable pour l'époque avec un casting impeccable et des effets spéciaux très réussis. Pourquoi alors 3 étoiles à ce deuxième volet? Pourtant les effets spéciaux sont époustouflants profitant largement des améliorations techniques actuelles, mais voilà l'histoire n'a finalement pas beaucoup évolué on retrouve pas mal de scènes que l'on a déjà vues dans l'épisode précédent, évidemment on pourrait prendre cela pour des goodies (et je l'ai fait pour certaines scènes), Keaton est très bon et n'a pas tant changé (mais vu le grimage du personnage l'âge ne se voit pas), j'ai moins aimé l'évolution de la mère et de la fille présents dans le premier opus. Un autre élément m'a aussi un peu gêné, c'est la présence de la petite fille jouée par la même actrice (Ortega) que dans la série "Wednesday". Quand on aime Tim Burton on regarde souvent ses réalisations et du coup celle qui crève l'écran dans la série (où elle fait partie de la famille Addams, donc plutôt froide vis à vis des situations morbides) m'est apparue un peu plus fadasse et moins perspicace dans cette réalisation. Ceci dit on passe qd même un bon moment, avec des petites perles d'humour que je laisse les spectateurs découvrir. La bande son est aussi bien intégrée à cet univers déjanté. Au total quand on aime ce réalisateur, on est finalement pas déçu, et on ne boude pas son plaisir.

Avec Beetlejuice Beetlejuice, Tim Burton réalise, trente-six ans plus tard, une suite à son film devenu culte, pour un résultat satisfaisant. L'histoire nous fait suivre la famille Deetz qui, après le décès de Charles, fait sont retour dans la ville de Winter River. Lydia, devenue présentatrice d'une émission parlant de paranormal, et toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, doit se rendre malgré elle, accompagnée de Rory et de l'épouvantable Beetlejuice, dans le monde des morts après que sa fille Astrid ait accidentellement ouvert un portail sur l'Après-vie, afin de la sauver. Ce scénario s'avère plaisant à visionner pendant toute sa durée d'environ une heure et quarante-cinq minutes. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue nous plongeant immédiatement dans son univers décalé qui va s'accentuer au fil des minutes. Ce récit prolonge l'histoire originelle en reprenant la même famille et même s'il n'apporte pas grand-chose dans le fond, il n'en demeure pas moins sympathique. Cependant, les scènes se passant dans la vie réelle ne sont pas vraiment emballante et il faut attendre les séquences se déroulant dans l'au-delà pour véritablement prendre son pied. Lors de ces passages, on retrouve totalement l'esprit joyeusement morbide de son ainé. Le ton se veut gentiment putride et drôle, en particulier dans ces passages dans le monde des morts. L'ensemble est porté par des personnages en demi-teinte ne trouvant pas tous leurs places. Des protagonistes interprétés par une distribution dont certains visages reprennent leurs rôles comme Winona Ryder, Catherine O'Hara et Michael Keaton qui s'en donne à cœur joie et qui n'a pas pris une ride sous son maquillage lui allant toujours aussi bien. À leurs côtés, de nouveaux faciès font leur apparition comme ceux de Jenna Ortega et Willem Dafoe qui campe un officier de police marquant. Justin Theroux n'est lui pas très appréciable et les rôles de Monica Belluci et d'Arthur Conti sont trop sous exploités. Tous ces individus entretiennent des rapports amusants soutenus par des dialogues de bonne facture, voir même carrément savoureux lorsqu'ils sortent de la bouche du mort au costume rayé pas avare en jeux de mots. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain se veut qualitative. Sa mise en scène trouve toute sa folie dans les passages dans l'au-delà, notamment à la faveur de décors glauques inspirés et créatifs et de toutes les créatures plus étranges et bizarres les unes que les autres peuplant ce lieu. Tout ce beau monde est superbement ressuscité grâce à des effets spéciaux et des animatroniques de haut niveau. Ce visuel aussi charmant que sombre et lugubre est très bien accompagné par la b.o. signée par Danny Elfman. Celle-ci mêle compositions personnelles et titres déjà connus qui se fondent très bien dans l'ambiance déjantée. On retiendra tout de même avant tout le thème principal aussi mélodieux que percutant qui revient à de nombreuses reprises pour notre plus grand bonheur auditif tant ses notes sont agréables, renforcent l'atmosphère et donnent une véritable identité à l'œuvre. Nonobstant, la musique est quasiment omniprésente et fini un peu par devenir lassante tant elle ne s'arrête presque jamais. Reste une fin acceptable venant mettre un terme à Beetlejuice Beetlejuice, qui, en conclusion, est un long-métrage fidèle à son modèle et qui mérite donc le coup d'œil même si on peut se questionner sur sa pertinence et son intérêt malgré ses qualités.

Une dernière demi-heure explosive qui accroche. Les yeux du spectateur ne pourront pas se décrocher de l'écran, c'est le moins qu'on puisse dire. Je suis encore pleinement ébahi par la manière dont le film s'est conclu (c'est-à-dire sur ses 30 dernières minutes). C'est un bouquet final qui n'arrêtera pas.

J'aime énormément de choses dans ce film, de la manière de présenter la distribution et les équipes qui ont participé (vieille école) aux acteurs, en passant par la bande sonore ou l'image.

Finalement, cette suite a toute sa place au cinéma et je ne boude pas le plaisir que j'ai ressenti. Pour autant, si seulement le bouquet final avait pu être à l'image de tout le film.

Je pense que c'est un bon film et une bonne suite au premier film Beetlejuice.
On ressent bien la patte de Tim Burton en regardant ce film et que ce soit les performances des acteurs et des actrices, le montage et les effets spéciaux, c'est plutôt bon. L'un de mes seuls problèmes , c'est la scène en stop motion , c'est un peu bizarre dans un film en live action .

On a beau avoir souvent répété son nom afin de l'invoquer à nouveau face à l'énorme ver de sable qu'était devenu ce projet de suite au bout de trente-six ans, le simple fait de revoir Michael Keaton en Beetlejuice était devenue une hypothèse si hautement improbable que, même aujourd'hui en s'asseyant devant un grand écran pour découvrir "Beetlejuice Beetlejuice", on se pince encore à l'idée de recroiser la route d'un des plus inoubliables trublions morts-vivants que l'imagination fertile de Tim Burton nous ait donné.
Évidemment, les craintes d'une suite tardive sans saveur et putréfiée dans la nostalgie mercantile à l'instar de bien d'autres récentes étaient bien là, sans parler du déclin du cinéaste Tim Burton, comme dans l'incapacité aujourd'hui de rivaliser avec le génie qu'il fut à une époque et trouvant refuge dans des longs-métrages où il paraît hélas n'être plus que l'ombre de lui-même, mais, dans tous les cas, on se devait d'assister au retour d'un "Beetlejuice" ressuscité et fer de lance du meilleur de ce que l'univers délirant du réalisateur pouvait avoir à nous proposer...

Et, à travers ce protagoniste, c'est bien sûr toute sa fantaisie gothique et de vieilles connaissances portant sa plus belle signature avec lesquels on est instantanément invité à renouer. Se permettant d'ailleurs d'y aller plus franchement dans la découverte de cet au-delà (comptant sans doute sur notre acceptation de sa folie induite par le premier film) en parallèle de nos retrouvailles avec la famille Deetz (quel plaisir de revoir Winona Ryder et Catherine O'Hara dans ses rôles taillés pour elles !) ainsi que notre introduction à son nouveau visage le plus juvénile incarnée par Jenna Ortega, "Beetlejuice Beetlejuice" traduit clairement l'envie d'un réalisateur de s'amuser avec ses acquis, que ce soit par l'entremise d'un Michael Keaton lui aussi en grande forme dans la reprise de son rôle culte, de savoureux petits gags morbides dans des limbes que l'on croirait n'avoir jamais quittés, des pastilles animées/en film rétro/et plus ou une géniale séquence de "recomposition" de corps au son du "Tragedy" des Bee Gees faisant la part belle à Monica Bellucci, nouvelle compagne et muse du cinéaste.

Cependant, le bonheur de retrouver un Tim Burton manifestement ragaillardi par ses propres racines va vite laisser place au sentiment que l'exposition de "Beetlejuice Beetlejuice" s'éternise bien plus que de raison, comme si, même après tout ce temps, le film lui-même ne savait pas vers quoi se diriger comme intrigue. Et, malgré des choses toujours drôles en vu étayer cet univers (comme notamment cette police d'outre-tombe emmenée par un parfait Willem Dafoe), cette suite va faire un étonnant sur-place sur les nouveaux rapports de sa famille héroïne, présentés assez grossièrement en mode miroir du premier film, sans donner l'impression d'avoir un cap à embrasser. L'antagoniste interprété par Monica Bellucci va ainsi errer (pour, au final, ne cesser de confirmer l'artificialité de son rôle) à l'arrière-plan d'un agglomérat de saynètes temporisant la rencontre entre vivants et morts tant attendue. Le petit twist qui déclenchera celle-ci ne sera pas si bête en soi mais ses conséquences le résumeront rapidement à un prétexte futile engendrant une cavalcade dans l'au-delà certes génératrice de sourires mais manquant tout de même cruellement de consistance pour emporter notre totale adhésion.

Heureusement, pour rattraper ça, Tim Burton va livrer un ultime feu d'artifice sous forme d'un long et fabuleux numéro musical où toute l'absurdité de son univers vient quitter ses abysses pour s'immerger dans le nôtre, dirigé par son grandiloquent serveur de jus de cafard en chef au gré d'une partition aussi jubilatoire qu'irrésistible envers des protagonistes qui, comme nous, ne peuvent que s'y laisser entraîner.
Ce ne sera sans doute pas assez pour que "Beetlejuice Beetlejuice" se défasse du caractère anecdotique ayant gouverné l'ensemble de son récit mais cela se révélera néanmoins suffisant pour démontrer que le cadavre de son diablotin a encore de belles secousses à produire... Tout comme voir un Tim Burton aussi en forme au milieu de son imaginaire n'est définitivement pas le signe qu'il soit mort et enterré lui aussi.

36 ans après "Beetlejuice", Tim Burton fait revivre (ou re-mourir) la famille Deetz avec "Beetlejuice Beetlejuice". Quel plaisir de revoir Michael Keaton endosser de nouveau son costume et de voir l'évolution du personnage joué par Winona Ryder, qui livre par ailleurs une performance irréprochable. De petits nouveaux font également leur entrée : Jenna Ortega, logiquement à l'aise dans son rôle après avoir joué dans la série "Mercredi" et Monica Bellucci, la nouvelle compagne du réalisateur, ici sublimée dans une séquence magnifique de reconstitution de son corps. Dans une mise en scène torride et une direction artistique renversante, Burton réussit une suite rythmée, divertissante et drôle avec une pointe de nostalgie.