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    L'Apollonide - souvenirs de la maison close
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    325 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 26 mars 2012
    Je crois l'avoir vu jusqu'au bout... à moins que je faisais un Démineur entre temps. Bon il ne suffit pas d'etre glauque pour faire un film sur la prostitution. La seule vertue de ce film est Noémie Lvovsky, dommage qu'on ne la voye pas dans un premier role.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 9 mars 2012
    Bercée dans ces couleurs sombres, ces couloirs interminables,ces escaliers épuisés, la maison close renferme ses secrets. Elle y enferme ces femmes, nues, ancrées dans des tableaux desquels elles ne peuvent plus sortir. Et elle y enferme aussi ces hommes, venus les contempler, les caresser, s'amuser de leur nature quasi-inhumaine.
    En tant que spectateur nous avons le "privilège" de franchir les murs de cette maison pour suivre ce groupe de femmes au quotidien. Un quotidien réglée de manière totalement décalée, qui ne respire que la nuit, encore que ce soit dans une ambiance étouffée.

    Entre épuisement, lassitude, espoir et désespoir, elles sont liées les unes aux autres à travers de relations fortes et sincères. Elles forment une famille qui essaient de partager le peu de choses qu'elles peuvent partager, qui essaient de vivre le peu de choses qu'elles peuvent vivre.
    Pourtant à mesure que les minutes avancent leur malaise devient sans cesse plus profond. Transformées en véritables objets par les hommes, elles ne peuvent que simuler des sourires, prétendre être comblées au cours de ces longues soirées où les va-et-vient deviennent incessants. Elles séduisent, elles vendent leurs corps, elles montent, elles redescendent, elles ne cessent de se mouvoir au bon vouloir des hommes et de leur gérante.

    Elles deviennent des poupées qui ne font que subir, qui deviennent inutiles quand elles ne sont plus capable d'offrir quoi que ce soit. Leur monde est cruel et pourtant si intimiste, les décisions se font sur des détails, sur un tas de cartes ou un autre.
    On retrouve d'ailleurs toujours le thème du jeu, et on en comprend la métaphore. Les femmes de la maison close sont des jouets dont le destin de chaque se retrouve dans les mains d'autrui. Que ce soit les jeux sexuels ou les jeux classiques, elles ne sont maîtresses de rien. Beautés bafouées et tournées en objets de désirs sexuels, par des hommes avec lesquels elles entretiennent des fausses relations, qu'on ne comprend jamais véritablement.

    La sexualité est par ailleurs dépeinte avec beaucoup de finesse. Le plaisir y est totalement proscrit pour faire naître un seul sentiment : Le dégout.
    Ces corps nus sont filmés avec beaucoup de souplesse, et la continuité filmique donne cette sensation de tumultes constants, dans ces trajets entrecroisés (mis en évidence par des split screen) qui ne reflètent que la manière qu'ont ces femmes d'être traînées une à une aux quatre coins de la maison.

    C'est un monde de faux-semblants, où elles doivent porter ce masque continuellement en espérant pouvoir un jour le retirer, même si elles savent cela impossible. Les actrices transmettent toute leur peine au travers de regards perdus, du dépit qui se lit dans leurs mouvements. Leurs discussions elles-mêmes paraissent toujours bancales, elles rient, elles essaient de s'amuser mais on sent toujours ce malêtre les habiter. On a d'ailleurs du mal à réellement comprendre qui elles sont : Elles sont tellement usées et utilisées qu'elles ne doivent même plus se connaître elles-même.

    Condamnées dans un labyrinthe étroit où aucune pitié ne s'immisce, le long-métrage se poursuit sur un rythme lent, troublant et profondément sombre. Les rires et les musiques, l'alcool ou les parfums, rien ne vient perturber cette enlisement dans la déchéance.Et quand le physique n'est plus là pour satisfaire des envies sexuelles, il satisfait des envies différentes, qui négligent de plus en plus l'identité de ces femmes. Désignées comme idiotes ou phénomènes de foires, leur passé ou leur futur n'importe jamais. Seul leur présent reste. Un présent maussade, qui apporte avec lui une multitude de scènes malsaines, qui révèlent un désarroi profond.

    Mais malgré un casting honnête, une profondeur artistique touchante et un trouble constant, j'ai du mal à m'être senti envouté par l'histoire. Il est bien maîtrisé en soi, de bout en bout, plutôt intelligent et cohérent avec ce qu'il s'engage à représenter. Pourtant je me suis retrouvé absent à plusieurs reprises, comme si le rythme imposé, uniforme dans son esprit négatif m'a plombé et m'a fait lâcher prise. Je crois que le vide émotionnel que rencontrent ces jeunes femmes a fini par me vider moi aussi, et je n'ai pas su y puiser une quelconque satisfaction.

    Ça reste du bon cinéma, mais du cinéma auquel je n'ai pas su adhérer, pour des raisons qui doivent être uniquement personnelles. Il y a beaucoup à dire sur la réalisation de Bertrand Bonello, de cette histoire, mais je n'en ai pas la force et ne serait-ce que de replonger dans les deux heures de film pour y dégager une "critique" s'est révélé vraiment éprouvant.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 3 mars 2012
    Quelle plaie! C'est tourné plus comme un documentaire que comme un film. Pas de suspens ni d'histoire.
    Pascal I
    Pascal I

    752 abonnés 4 113 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 février 2012
    Une immersion dans les maisons closes de l'époque avec ses devoirs et très peu de droit. Un luxe dans la luxure réservée aux notables avec ses accès et ses excès ! Un doux et brutal mélange souvent dérangeant, jamais obscène, quelquefois osé mais "respectable" et "encadré". Ce qui en ressort, c'est la cohésion, les doutes, les humeurs et malheureusement la ... fatalité. Des longueurs jalonnent trop le film où il ne se passe pas vraiment grand chose et souvent répétitif. 1h30 aurait largement suffit à montrer ces "codes" de l'époque mélangeant respect et autorité. De très bonnes interprétations avec quelques caractères bien trempés (heureusement) qui relèvent l'atmosphère. Moyen dans sa réalisation et sa mise en scène sur un sujet assez difficile à traité. 2.5/5 !!!
    ktapult75
    ktapult75

    1 abonné 38 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 février 2012
    Les costumes et décors sont magnifiques. C'est un hymne à la beauté féminine, à l’esthétisme. Seul le scénario est un peu fade. Ce film nous rappel que les travailleuses du sexe mettaient leur santé en jeu à chaque client. Entonnement il aura fallu attendre le sida pour qu'elles arrêtes de jouer à la roulette russe tous les jours.
    floflo2204
    floflo2204

    80 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2012
    Un film cru sur un bordel parisien au 20ème siècle qui rassemble beaucoup de qualités. Les actrices sont éblouissantes notamment Hafsia Herzi que l'on voit peu à l'écran mais dont chaque apparition est un bonheur et Céline Sallette la révélation du film. L'univers de cette maison close est magnifique, chaque chambre renferme des décors splendides dont on ne se lasse jamais. De plus l'histoire du film très originale nous tient captif du début à la fin et la musique qui va vous amener à pleurer ou au contraire à rire est un ravissement pour l'oreille. Parmi les nombreux costumes de ce long-métrage aucun ne vous laisse indifférent et tous possèdent des particularités, ils sont tous une explosion de tissus et de couleurs époustouflante ( ce qui a d'ailleurs valu un césar à Anaïs Romand pour leurs réalisation ). L'apollonide est un film très beau qui peut parfois paraître un peu violent, triste et joyeux et qui ne vous ennuiera pas.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 février 2012
    Film somptueux, un choc, miroir de notre éternelle solitude hommes/femmes, une démonstration de l'irrémédiable mystère...
    Angela Ki La
    Angela Ki La

    55 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2012
    C’est donc comme ça que vivait les filles dans un bordel au siècle dernier. Non, c'est pas comme ça. Il y a bordel et bordel, là c’est quand même un bordel de luxe. La description est plus que fidèle, et elle est très esthétique. Heureusement, elle n’est pas clinique, et mêmes si ces femmes sont des «objets» de plaisir, ce ne sont pas des choses. Leur cadre de vie ressemble à un tableau néo-classique ou post-romantique, ça fait rêver. Pas une scène qui ne soit composée comme un tableau, avec un soin méticuleux, qui concourt à l’indéniable beauté plastique du film. Certains reprochent le manque de rebondissements, alors qu'on est dans un bordel peint à l'écran, et non dans un thriller à suspense homologué. L’auteur nous protège dans notre rôle voyeur, le tableau à l’écran nous met ipso-facto à distance, temporelle et physique. L’argent est symbolisé par le champagne, ou les jetons qui servent à acheter les filles, l’enfer, le regard de "l’autre", la déchéance explicité par la femme mutilée, au sourire figé et grotesque. Aucune visée socialisante, aucune critique, et quelques accents oniriques bienvenus. La vision est dorée mais c’est tellement glacé que ce n’est qu’une vision. Beau film, visuellement saisissant, une galerie de portraits envoutants, sans rédemption à venir, sans astuce tire larmes. Film avec une fin Nietzschéenne et un brutal retour à la réalité.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 février 2012
    Sensuel, poétique, touchant, complicité des actrices indéniable, très beau esthétiquement… mais scénario très très maigre, dommage.
    Don Keyser
    Don Keyser

    73 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 février 2012
    Drame touchant, "L'Apollonide" reste intéressant surtout par cet aspect là. Il est vrai que les actrices sont convainquantes mais la réalisation n'est pas à la hauteur et le scénario ne captive pas vraiment. On voit le long-métrage sans difficulté mais dans l'ensemble c'est assez ennuyeux et décevant.
    yayo
    yayo

    62 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2012
    Peur d'être déçu le film étant repartit de Cannes les mains vides, finalement L'Apollonide est un bon film. Une mise en scène et un rythme qui pourrait en rebuter plus d'un, mais pour moi c'est très bien passé. La photographie est sublime, chaque plan est d'une maîtrise totale et l'utilisation d'une bande son moderne passe bien. La fin est peu être un peu brutale dans le sens où je ne l'a trouve pas très subtile.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 juillet 2012
    Cette oeuvre nous entraine directement dans une maison close du XIXè à l'avenir incertain avec une aisance déconcertante. La reconstitution des décors de l'époque est formidablement réussie, donnant au film une dimension envoûtante, surréaliste. L'oeuvre nous fait vivre le quotidien d'un groupe de prostituées, toutes unies pour la même cause. Ce quotidien se divise en 2 grandes parties : la première, toute l'étape de préparation de chaque grand soir. Nous les voyons rire, pleurer, dans leur intimité, loin des regards des hommes. Nous les voyons mises à nu, leur personnalité dévoilée au grand jour, comme si ces femmes avaient une histoire "comme les autres". L'autre partie, à l'opposée, plus sombre, est celle de la métamorphose. Ces filles doivent faire leur boulot, se mettent dans la peau de quelqu'un d'autre, de quelqu'un qui doit être désirable à son client. Certaines y prennent du plaisir, d'autre moins, certaines se font violer, d'autres deviennent amoureuses de leur client et espère qu'un jour il rachètera les dettes, certaines se soumettent à la volonté du client aux idées malsaines, d'autres préfèrent imposer les leurs. Certaines attrapent des maladies, et en meurent. On constate qu'en présence de ces hommes (y compris le médecin), leur vie se réduit à ouvrir leur cuisse. C'est pour cela que la journée est une délivrance, car elles peuvent enfin être elles-mêmes.
    Mais tout ce qui se passe dans ses chambres sombres, restera à l'intérieur de la maison, et ne s'échappera pas de ses portes. Voilà le quotidien tragique de ces femmes, qui pour la plupart ont choisi ce destin.
    Ce qui est remarquable, c'est la solidarité que doivent faire preuves ces femmes. Comme rien ne sort de la maison, chacune possède l'état d'âme de l'autre (ça se dit ça ??? ).

    Bonello nous transmet un message universel, et raconte sans juger. Tout est exposé avec une certaine neutralité. Tous les hommes ne sont pas méchants, non, les hommes sont des hommes, parfois cruels, parfois justes. Il n'y a aucune dénonciation de la prostitution, car c'est un métier immortel, il existe depuis toujours (cf dernière séquence). La volonté de caser des musiques des 60's dans un contexte plus ancien renforce cette intemporalité.

    Pour la réalisation, je l'ai trouvé à la fois très sobre et très soignée. Les jeux de lumières sont assez fabuleux. Et quelques moments m'ont vraiment fait frémir, comme par exemple beaucoup de séquences (le rite après de la mort de la fille) qui sont magnifiées par la musique.

    Pour les défauts, je reprocherai au réalisateur de n'avoir pas totalement réussi à nous attacher aux personnages, individuellement parlant. Du fait peut-être d'un trop grand nombre de femmes et d'une narration trop éclatée. Il y a à la fois trop de querelles, et aucun réel but. Mais cela ne m'a pas choqué non plus, car le sujet était surtout de suivre ce groupe dans leur quotidien et d'en faire une histoire à caractère universel. Y a aussi quelques flashback qui marchent assez moyen, des plans symboliques assez bof (la femme qui rit qui pleure du sperme ? Bof, j'ai trouvé un peu lourd)

    Bon j'ai vu d'après les posts précédents qu'il y avait beaucoup de références au cinéma français, je suis un peu trop inculte pour les avoir remarquées. Mais ça ne m'a pas empêché d'avoir apprécié ce film, qui fait partie du top 3 des meilleurs films français de l'année. J'espère qu'il recevra au moins un prix aux césars, dont celui de meilleure photo.
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 109 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 février 2012
    (...) on était en droit d’attendre un peu plus que ce drame tiède à l’emballage flatteur jouant la carte du choc pour pas grand chose au final.
    Critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-drame/critique-lapollonide-souvenirs-de-la-maison-close/
    Patricemarie
    Patricemarie

    41 abonnés 1 280 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2012
    Je ne sais pas si c'est un bon film. Il n'y a aucune histoire, une maison close (ce qui limite les frais), une femme maquillée comme pour halloween, un air de redite avec la série de canal , et beaucoup de femmes nues.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 février 2012
    Chef d'oeuvre, musique et photo impeccable, complicité et charme des actrices, un décor incroyable. On a l'impression de vivre une ivresse hallucinogène, sans le mal de tête. du grand art.
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