Vous pensez découvrir un film joyeux plein de scènes graveleuses et d'anecdotes croustillantes. Erreur: voici un film sur l'esclavage, mode d'emploi... L'évocation d'une maison close au tournant du XIXe et du XXe siècle, un bordel cossu tenu par une mère maquerelle autoritaire et soucieuse du bon respect du règlement. Les filles évoluent dans un monde de velours et de satin, mais aussi dans la menace perpétuelle de multiples dangers (la syphilis ou bien les étranges manies de certains clients). Car la bonne bourgeoisie - puante à souhait - est là pour pointer son sexe et donner libre cours à ses fantasmes les plus avilissants. Le film ne manque pas de qualités, en particulier esthétiques. On peut regretter cependant d'une part le vide de trop nombreuses scènes (on nous dira qu'il s'agit de faire sentir l'ennui qui règne dans ces maisons) et d'autre part les scènes chocs qui relèvent plus du grand-guignol que d'une réelle inspiration. Mais les actrices sont épatantes et puis il y a la panthère noire dont on peut soupçonner qu'elle représente un clin d'oeil à "La Féline" de Jacques Tourneur.
J'aime beaucoup l'univers feutré de la maison close .... Un petit bémol, un peu plus de matière dans l'histoire, et aussi, c'est clin d'oeil musicaux etc à aujorud'hui, inutiles.... quelques longueurs donc.... mais , sublimes actrices!!!! A voir!
Je n'avais pas vu de film de Bertrand Bonello. Plus jamais je ne verrais un film de Bertrand Bonello. Long, malsain, mal filmé, terne, glauque, mal joué, et j'en passe. Je ne suis encore jamais sorti d'une salle, là j'ai failli. Comment peut-on passer autant à côté de son sujet ? Il ne faut pas s'étonner si, avec des auteurs pareils, le cinéma français est à la ramasse.
Les points forts du film dans un premier temps (car il y en a beaucoup) : Son incroyable photographie qui joue avec la lumière et les rapports clair/obscur digne des plus grands tableaux renaissant, la beauté des décors, des costumes, coiffures et maquillages, sa bande son décallée qui vient sublimer certaines scènes de manière complétement décallée, et enfin l'intégralité du casting qui fonctionne parfaitement. Quelques petits bémols cependant : le scénario, bien qu'assez beau, manque parfois de cohérence, si bien qu'il nous perd un peu parfois sur le sens et le partit qu'il prend. Quelques longueurs mais qui ne dérangent pas plus que ça, tant l'esthétisme du film est beau. Un joli tableau donc, mais parfois un peu confus
De très beaux personnages, très belles nudité mais à part ça beaucoup d'anachronismes!! On s'ennuie beaucoup, les scènes de la "femmes qui rit"sont horribles!!!!
Comment peut-on s'ennuyer devant un film pareil ? Il faut être salement ingrat pour trouver quoique ce soit à redire de ce que Bertrand BONELLO nous propose sur l'écran. Il y aurait tellement à dire... des pétales de roses qui se détachent aux rêves racontés sous tous les axes, du casting le plus waouh du cinéma français de cette année, de la construction du film, des textures, j'ai tout adoré, jusqu'à la lie, cette ultime séquence de transmigration vidéo de Clotilde qui a définitivement fait se dresser mes poils et couler des larmes. Si vous aimez Baudelaire ou Thomas de Quincey, ce film est fait pour nous. Les autres... ils s'ennuient... ils se tortillent en ronchonnant dans leur fauteuil, ne tiennent pas en place, cherchent la zapette, comme d'habitude
Je me suis ennuyée ... je trouvais le sujet du film intéressant mais le film s'englue vite dans cette histoire de prostitué qui sourit ... j'attendais plus révolte peut-être ... les flash-back dans ce film sont pour moi inutiles voir même ils handicapes le mouvement. Dommage.
film dramatiquement magnifique. Les comédiennes sont sublimes avec chacune leur petit "truc" qui font qu'elles sont toutes différentes, tel un bouquet de fleur avec des roses qui piquent, des coquelicots rouge vifs, des hibiscus exotiques, des pensées fragiles... on y sentirait presque les effluvent sortir du film. Un huit clos enivrant
Totalement mauvais. Long, lent, caricatural. Le meme type de fraternité que dans les films de guerre. Il faut sauver la catin Ryan. Et la scène finale tournée a porte de la Villette...mon Dieu.
On me fait parfois remarquer qu'il y a chez moi un paradoxe : je vais souvent voir des films français alors que, systématiquement je les taille au final. Pourquoi persister alors ? Masochisme ? Non, c'est plutôt pour éviter de rater des films comme cette "Apollonide" par exemple ! Alors oui – c'est vrai – trois étoiles c'est bien, mais ce n'est pas non plus le signe de l'extase. Voilà pourquoi il serait sûrement utile que je précise tout de suite que cette note traduit au fond assez mal mon ressenti face à ce film, parce qu'elle n'est en fait que la moyenne des sentiments multiples et contradictoires que ce film a suscité en moi. Car oui, la première chose que j'aurais à dire au sujet de cette "Appolonide", c’est qu'elle a l'incontestable mérite d'avoir une personnalité, une ambiance, une démarche qui lui est propre. J'avoue qu'au départ, savoir qu'un sujet aussi casse-gueule pouvait être traité par le cinéma français me faisait peur, mais la force de Bertrand Bonello et qu'il a su jouer de l'ambiguïté de son milieu. Il aime créer une forme de sensualité qui fait qu'on se laisse forcément séduire par l'aspect sulfureux de la maison close, mais il parvient en permanence à démontrer par le ressenti que cette sensualité est forcément amenée à disparaître dans un milieu aussi déshumanisant. Or, ce que j’ai d'autant plus apprécié dans ce film, c'est que cette démarche ne relève pas du discours pompeux, comme c'est souvent le cas avec le cinéma français, il est au contraire de l'ordre du ressenti. Ce film, c'est du cinéma de la sensation. Les scènes, les images, les sons, tout concourre à nous faire vivre cette ambiguïté par les sens... Cette démarche est d'autant plus appréciable que Bonello maîtrise indéniablement son sujet, parvenant ainsi à ménager quelques scènes d'une force ou d'une subtilité assez incroyables, me faisant d'ailleurs véritablement vivre de manière viscérale cet univers remarquablement travaillé. Dommage du coup, que le film soit aussi flottant dans sa dynamique. Pourtant, j'avoue qu'il est difficile de le lui reprocher, car ce côté lancinant et parfois apathique du film contribue clairement à mettre en place cette ambiance de plaisant malaise sans lesquels les moments forts n'en seraient pas. Ainsi, le paradoxe veut que je garde de cette "Apollonide" l’impression d’un film juste plaisant et non transcendant, alors que pourtant quelques images éparses et autres ambiances occupent encore maintenant mon esprit de par leur justesse ou bien leur force de pénétration. Un film atypique à n'en pas douter donc, qui mérite incontestablement d'être vu, ne serait-ce que pour ne pas échapper à un film unique en son genre...
Toujours étonné de la sévérité avec laquelle certains s'expriment ici! Cela doit leur faire du bien de critiquer ce qu'ils sont certainement incapable de faire! J'ai passé deux heures, mal à l'aise, stressé, angoissé pour ces filles! Ces scènes de sexe les unes après les autres et ces moments de rien et d'échanges montrent bien ce que devait être une maison close! Un endroit où l'on peut choisir son objet et en faire ce que l'on désire! Les couleurs, les costumes, les actrices et acteurs, les mouvements de caméra font de ce film un grand moment de cinéma! Ce film casse un peu cette légende qui dit que la prostitution est obligatoire, nécessaire etc etc! Que celles et ceux qui pensent cela ré-ouvrent ces maisons et qu'ils y travaillent!
Mais que fait L'APOLLONIDE en sélection officielle au Festival de Cannes? Thierry Frémaux cherche-t-il à tuer ce festival? La presse étrangère a classé ce film "tout dernier de la compétition" (Positif). Ses anachronismes nous font littéralement sortir de l'ambiance du film, qui essaie de nous faire croire par exemple que les corsets de la fin du 19ème siècle sont les mêmes que ceux qu'on trouvent aujourd'hui au Supermaché Erotique de Pigalle. Sans parler des effets de montage comme le split-screen divisant l'image en quatre cadres, ce qui fait très fin 19ème siècle aussi! Surtout depuis que tout le monde à vu 24 Heures Chrono! Le pire est la comparaison faite entre le mode de vie des prostitués de cette époque, donc dans des maisons closes, avec celui d'aujourd'hui où les femmes sont à la merci de n'importe qui dans les rues. Ce film semble vouloir réhabiliter les maisons closes en nous faisant croire que "c'était mieux avant", que les femmes y faisaient régner leur justice et prenaient même sexuellement du plaisir. Et puis quoi encore! C'est Simone de Beauvoir qui doit se retourner dans sa tombe...