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Flying_Dutch
69 abonnés
770 critiques
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3,5
Publiée le 14 novembre 2011
Une photographie superbe et des actrices parfaites, c'est ce qu'on retient principalement de l'oeuvre de Bertrand Bonello qui cherche clairement à choquer son spectateur sans pour autant l'oppresser. Si on se perd souvent dans ses souvenirs, parfois désordonnés par une mise en scène qui peut s'avérer maladroite, on est fasciné par ces femmes et leur quotidien, à la fois beau et sinistre. Le film tourne clairement en rond, on ne sait pas où il veut aller ni pourquoi, on croit que Bonello veut nous perdre mais qu'il a aussi peur de nous perdre. Mais tout de même, il y a là une poésie indéniable.
Moins bien que "La petite" en son temps dans un répertore proche, ce film demeure intéressant à voir, notamment grâce notamment au jeu des actrices, à la qualité de la photographie et des décors. Atmosphère d'une époque, qui n'épargne pas la vérité sur la déchéance de ces femmes malgré une ambiance parfois proche du pensionnat pour jeunes filles. Et la déchéance d'une époque faite de rapports sociaux abrupts, de bourgeoisie adultérine et bien-pensante, d'une domination masculine traditionnelle, assez bien reproduite en contexte général, Sans plus toutefois.
Je ne pense pas être fait pour ce genre de cinéma. Mais... oui, y a pas mal de mais dans ce film : Je pense que le réalisateur en a soit trop fait soit pas assez. S'il voulait faire un documentaire, il ne va pas assez loin, et les scenes de sexe et d'horreur auraient pu etre tournées autrement. S'il voulait faire un film choquant, trash, presque sexuel, alors là il ne va pas assez loin. Et s'il avait voulut faire une mélange harmonieux de tout ça, alors il aurait fallu écrire une véritable histoire. Dans ce film on passe de "ouai, super j'apprend des trucs, c'est cool" à "Mais pourquoi cette scene? elle n'apporte rien au film..." tous les quarts d'heures. Ensuite chose qui a mon gout est très importante, ce film est interdit aux moins de 12 ans. Je me demande bien combien le réalisateur a bien pu payer la censure pour avoir uniquement interdit demande combien a été payé le comité de censure pour marquer si peu... Je suis désolé mais dans le film, quand une fille annonce qu'elle a 16 qu'elle se met entièrement nu, que l'on voit son sexe épilé, etc.. Je ne comprend pas... Sans compter les scenes trash et tout le glauque qui entoure ce film (j'ai failli sortir de la salle au bout d'un quart d'heure).
Pour la première fois de ma vie de cinéphile acharnée, je suis sortie du cinéma avant la fin du film. Rarement vu un objet aussi creux (décors et costumes mis à part) et d'une telle prétention. A fuir, absolument.
Je suis désolée, mais je ne comprend pas les critiques élogieuses. Il est rare que je n'aime pas un film. Mais celui-là, je ne comprend pas son intérêt.... Hormis une déco et quelques images assez belles (mais j'ai vu plus beau, un long dimanche..., la jeune fille à la perle, le ruban blanc, pour ne citer que ceux-là), les costumes et mobilier de l'époque, pour lesquels je met une demi-étoile, je n'ai rien aimé de ce film. A part être nues, où est la performance des actrices ??? C'est se moquer du monde, elles n'ont que quelques mots à dire, les personnages qu'on leur a confié sont insipides, manquent de consistance. Il ne se passe rien dans l'histoire, hormis les scènes de coucherie et l'agression de la pauvre future femme qui rit !!!! Rien § Je me suis ennuyée, j'ai été déçue !!! Et je n'ai pas aimé ce mélange de scènes du coq à l'âne et de flash-backs. Ce film ressemble à un beau puzzle à peine entamé, dont des pièces gisent pêle-mêle au sol. Le sujet était très intéressant, je tenais à voir ce film. Mais il mal traité. Il ne raconte rien. Les personnages ne sont pas creusés, on ne sait rien d'eux, comment pourrait-on les apprivoiser ? Le sujet est effleuré, les clients, les soucis d'argent, les enfants de la tenancière, tout cela aurait été si riche, mais j'ai plus l'impression d'avoir été barbée par une projection de diapos que d'avoir suivi une histoire. Par pitié, arrêtez de dire que ce film est superbe !!!!!
A la première image, on se doute que justement, cette dernière sera la vedette de cet opus de Bertrand Bonello. Le réalisateur installe avec la complicité de Josée Deshaies, Directrice de la photographie, une ambiance particulière et pour ceux qui ont déjà eu le plaisir de découvrir des récits de cette époque, on plonge dedans avec délectation.
Apollonide maison close
On découvre ensuite la performance de ces actrices qui sont mises à nu et de les citer, car la performance n’est pas anodine, Céline Sallette, Jasmine Trinca, Adèle Haenel, Alice Barnole, Italia Zabeth, Judith Lou Levy, Anaïs Thomas, Pauline Jacquard, Maïa Sandoz, Joanna Grudzinska, Esther Garrel, Hafsia Herzi, sous la houlette d’une mère maquerelle étonnante Noémie Lvovsky.
Le boudoir
Le réalisateur s’attaque ainsi à un monde aussi glauque que terrible, les maisons closes et particulièrement le monde de la prostitution.
Mais si les intentions sont bonnes et que le film expose dans ses prémices une réalité assez terrible, on se perd assez vite en redites inutiles qui traînent malheureusement le film en longueur. Plus on avance, plus l’intérêt s’étiole et c’est une vraie déception. En effet, le scénario tourne en rond et la métaphore de la pleureuse de sperme est un peu courte et surtout limite.
Ainsi, le côté glauque aurait pu être plus développé dans une certaine réalité profonde, avec le risque d’un film beaucoup plus noir ou édulcoré encore plus, avec le risque de passer à côté du sujet. On sent donc une certaine compromission dans cette réalisation qui finalement laisse un peu sur sa faim. Le film vaut tout de même le détour, pour la performance féminine exceptionnelle et pour une photo incroyable.
Je n’oublie pas la BO du film, plutôt décalée, avec un certain plaisir.
Bonne toile.
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Un grand film. Plein de poésie, avec une certaine nostalgie, aussi. Des actrices magnifiques et la caméra de Bertrand Bonello qui nous offre des images fortes et esthétiques à la fois. Un très beau film. http://cinealain.over-blog.com/article-l-apollonide-souvenirs-maison-close-82563900.html
L'histoire feutrée des maisons closes enfin révélée au grand jour. Tous mes remerciements à ce réalisateur qui a le courage et le talent de nous convaincre que décidément, la prostitution, qu'elle soit itinérante ou voilée est vraiment une saloperie pour les femmes (les hommes, je parle des clients, l'adjectif est différent, n'ont qu'à assumer). Non, les maisons closes n'abritent pas de belles histoires ni même la sécurité des « gagneuses ». L'argument massue des salopards, qui veulent nous faire gober que vendre son corps est une activité salariée comme une autre, est que la force de travail manuelle est déjà l'objet d'un négoce. Ce à quoi je réponds qu'utiliser ses mains, ses yeux ou ses sens, en un mot le corps est une chose (qui est déjà assez dégradante travail = souffrance étymologiquement), louer l'usage d'un vagin interne et intime en est une autre tout simplement opposée. C'est bien parce que deux orifices sont cachés et utiles uniquement à des choses privées que l'argument de la location des mains ou du cerveau ne tient pas. Le sexe n'est pas qu'une activité, c'est aussi un symbole de l'intime, on ne peut ni le louer ni le vendre, elle n'appartient qu'au propriétaire. Le reste, c'est de la barbaque pour dégénérés qui ne veulent plus se contrôler ou se satisfaire de leurs mains. Ni de l'amour ni du sexe. Et qu'on ne me parle pas de misère sexuelle, recourir à une prostituée me semble encore plus misérable qu'être seul. Quant à l'autre argument des barbares, il y aurait plus de viols sans putes, il est scientifiquement faux puisque les statistiques montrent que ce sont les films et les chaînes pornographiques qui font baisser les chiffres dans les contrées éloignées. Les putes sont un peu partout depuis bien longtemps et les détraqués (de Neuilly ou de Sarcelles) continuent de violer quand même sans effets notables sur les stats. Quand les actes sont répréhensibles, que ce soit sur une prostituée (vous croyez vraiment qu'elle aime çà ?) ou dans un train sur une inconnue, il ne faut pas le faire et donc se contrôler. La misère sexuelle ne tue pas, et les mains des hommes existent à plusieurs desseins. Il n'y a aucune excuse possible tout simplement. Le film montre parfaitement que la femme devient encore plus une esclave sexuelle lorsqu'elle est enfermée dans une maison au nom si explicite. Le génie de ce film est de mélanger les genres, le époques avec la musique et la fin, pour mieux dépraver cette image idyllique de l'amour payant au siècle dernier. Mort et déchéance physique sont de la partie fine, et ce n'est pas joli-joli. C'est bien joué, pas mal filmé, original souvent, documentaire parfois, mais toujours maîtrisé. On retrouve avec plaisir certains seconds rôles féminins, et l'indispensable pervers Nolot tandis que Lvovsky qu'on n'attend pas du tout dans ce style s'en tire avec les honneurs grâce à un scénario qui progresse à petits pas. Le piège de l'érotisme ou du pornographique est parfaitement évité, et même si la nudité générale l'interdit aux plus jeunes, personne ne sera mal à l'aise. Ce qui est moins vrai de la violence ,distillée au compte goutte mais très intense. Un film étrange mais beau et bien fichu au propos indispensable.
Plus qu'un film.... De l'art ! Un grand moment d'esthétisme mêlant intrigue, drames, réflexion.... Un drame ou des drames à huit clos qui laisse clouer à son siège !!
Ni mauvais ni enthousiasmant, c'est un regard par le trou de la serrure de la vie dans cette maison close. On aurait aimé en savoir plus sur le sort du responsable de la détresse de la malheureuse devenue "la femme qui rit."
Déprimant!!! Et en plus, à ma sortie du ciné, il pleut et il y a du vent.... 2h d'ambiance glauque avec, en prime,une scène de mutilation trash qui revient en boucle, des destins tragiques (maladie, mort, agression, femmes objets, déprime, drogues...), perversités des scènes et de certains personnages (du style, partie fine avec une personne de petite taille, une mutilée et des vieilles...)... Comme si on ne savait pas que la vie en maison close ( et la prostitution en général), c'était pas rose... Sur le plan du propos du film, le message est pas clair... Points positifs ( et c'est grâce à eux qu'on ne décroche pas du film): - esthétisme des scènes (beauté des décors, costumes, lumières..) - jeu et beauté des actrices - bande son sympa
La première partie du film est très intriguante et plutôt réussie : le quotidien d'une maison close au début du siècle, à mi-chemin entre onirisme (ambiance ouatée, déaclages narratifs, etc) et naturalisme (le quotidien des filles, l'irruption de la violence). A ce stade, le film pourrait se faire conte horrifique ou plongée dans l'intériorité mentale d'un groupe (à la manière de "Picnic at hanging Rock" de Peter Weir). Malheureusement, Bertrand Bonnello opte pour... rien. Il continue de dérouler son catalogue de belles images (transformant le beau mystère du début en un agaçant maniérisme - des filles qui dansent à moitié nues sur les Moody Blues, c'est tellement classe, n'est-ce pas), et passe d'un personnage à l'autre sans s'apesantir, malgré le talent indéniable de ses comédiennes (point de psychologie ici, nous sommes d'avantage dans l'installation). Bref, il se regarde filmer. Et le film de devenir un dispositif très joli mais finalement assez vain. Et ce n'est pas une fin de petit malin qui viendra changer la donne. L'Emotion esthétique finit par s'émousser et nous laisse face à un vide narratif.