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Un visiteur
0,5
Publiée le 24 octobre 2011
Une série de clichés, quelques tableaux esthétiques noyés dans un ensemble difficile à suivre et trop trop long... Aucun scénario, aucune histoire, nul. Amateurs d'érotisme s'abstenir.
Soporiphique ! c'est pas la joie chez les filles de joie avec la femme "Joker", la pseudo céline sallette/anna mouglalis, l'ambiance ratée d"eyes wide shut", bref sans surprise ! bof, bof !
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4,0
Publiée le 23 octobre 2011
Une maison close parisienne du dèbut du XXème siècle, une fille dèfigurèe au regard triste, des filles de joie entre rivalitès et complicitès, des rêves, des dèsillusions...Avec "L'Apollonide", Bertrand Bonello signe une oeuvre admirable d'un siècle finissant, une danse douloureuse avec de jeunes prostituèes qui laisse apparaître bien des fêlures! Inutile de chercher un èrotisme coquin, il n'y en a pas ici! Le film a la beautè vènèneuse d'un monde fèminin clos avec la fureur et la maladie, la tristesse et la peur de l'enfermement! Toutes les comèdiennes auraient mèritèes un prix à Cannes pour leurs magnifiques performances! On y voit le passage de pouvoir entre la nouvelle (la très belle et prometteuse Iliana Zabeth) et les filles de joies: elles ont la même grâce et sont remarquables, toutes, avec une mention spèciale à Alice Barnole, comèdienne à fleur de peau dont le visage baignè de larmes de sperme restera pour longtemps dans les mèmoires! Tout comme la superbe chanson de Moody Blues "Nights In White Satin" qui ètanchent le deuil de ses femmes saisissantes de rèalitè et de sensualitè! C'est brillant, fascinant et surtout très marquant...
Film très esthétique dans lequel est recréée une ambiance tamisée. Bruits de froufrou, gémissements, rire cristallin, pleurs.
Jolis portraits de femmes qui malgré leur profession ne sont pas les véritables pécheresses. Deux sortes d’hommes apparaissent : les vils avec des fantasmes parfois dégradants et leur attitude violente ou ceux protecteurs.
Espace clos et confinés, forcément, avec seules sorties autorisées sont celles avec un homme ou la patronne.
Anachronisme volontaire pour quelques morceaux de la musique : Night in White Satin (Moody Blues), Bad Girl (Lee Moses) et The right to love de Mighty Hannibal. Les trois s’intègrent merveilleusement et pleurent avec ces femmes de cœur.
Des costumes magnifiques, des actrices douées ( je pense surtout à Adèle haenel , hafdia herzi et Celine salette), mais ce film n' en est pas moins boursouflé, naïf: certaines répliques particulièrement crétines m'ont fait rire de bon cœur. Un tout petit peu plus rythmé que De la guerre, mais aussi superficiel et péteux. Bonello est un tartuffe mais je salue son talent pour l'autopromotion.
Je me suis malheureusement beaucoup ennuyée devant ce film, que j'ai trouvé lent, avec une histoire laborieuse et cousue de fil blanc, peu ou prou de surprises. le casting est quant à lui remarquable, je ne remets pas cela en question. Pour tout vous dire, j'ai trouvé la série 'maison close' diffusée l'an dernier sur Canal plus beaucoup plus interessante et construite - ce film a finalement un coup de déja vu...
Glauquissime ! Des prostituées dépressives blafardes, esclaves, prisonnières de leurs dettes (mais il ne s’agit pas de bulle immobilière ici …) dans un bordel parisien de 1900, des clients dépressifs psychopathes, légers ou très lourd, et une mutilation d’une fille qui se fait taillader le visage sur toute la largeur, et qui revient en boucle par flashbacks tout le long du film. Un salon de 40m2 où tout ce petit monde sirote du champagne ou de l’opium en silence tout au long du film en se regardant dans le jaune des yeux. Les filles alternent entre la pénombre des étages de reception aux tentures sombres sans couleurs définies, comme on n’en voit plus que dans la maison de Victor Hugo, et leur taudis en haut de la maison pour leur toilette. Le suspens : qui va mourir de le syphillis ? Une soit disant « chute inattendue », improbable, n’en est pas une, et dure 30 secondes au bout de 2 longues heures, ne vaut pas le coup d’attendre 2 longues heures fétides qui se trainent : la panthère de la maison (…) se charge du méchant. Pour les esprits simplistes, qui voudraient illustrer par ce film le débat actuel sur la prostitution en maison ou hors murs, on se contentera de leur faire remarquer que les preservatifs et les antibiotiques ont changé le contexte, et on les invitera plutôt à regarder les reportages de Zone Interdite sur les bordels dans les autres pays européens, voire le ranch « lapin coquin » sur Planete, où la bonne humeur est de mise (un cliché à l’autre extrème ?). D’ailleurs le réalisateur finit par une breve image des prostituées hors maison des boulevards extérieurs actuels… Au total ce très pénible et très long petit bout de la lorgnette vous recadrera l’image de la « Belle Epoque ». Mais ce tailladage pervers du visage d’une prostituée par son caractère exceptionnel finit par détourner du propos sur des conditions de vie du Paris de 1900. Si vous voulez vous gacher une soirée, précipitez vous voir cette collection de clichés sordides et morbides...
Ca commence fort, avec une atmosphère pesante, en tension, loin des plaisirs érotiques, et puis ça s'éternise. L'image récurrente de "la juive" tailladée en Joker devient insupportable. Tout comme les dermatoses syphillitiques, et une exhibition qui rappelle "Venus noire". Quelle est l'histoire? Bonello cherche une fin, et ça traine avant de se retrouver au pied du bd périphérique.
Un film ennuyeux, mortifère, oui. Esthétisant, un brin. Mais quelque chose bouge là-dedans, dans ce paysage désolé. Mérite un détour, comme dit le guide Michelin.
On peut reprocher au film quelques languides longueurs, quelques anachronismes que pour ma part j'ai trouvés intelligents dans leur contexte. Au-delà de la violence qui gravite autour du sort terrible réservé à Madeleine, "femme qui rit" mutilé et faite monstre parmi les beautés, et dans laquelle certains ont vu le point central du film, ce qui est faux, il y a dans toute scène une forme de violence, tue, joyeuse, explicite ou non, ennuyée, ordinaire mais privilégiée (n'oublions pas la "respectabilité" de la maison). Et cette violence, aussi antinomique ce cela soit, devient sublime. Les jeunes femmes sont, non pas du fait de la photographie mais de ce qu'elles exhalent, sublimes, le décor d'un baroque nauséeux devient sublime, les costumes surchargés deviennent sublimes - parce qu'ils participent au propos du long-métrage. La maison close est si close qu'aucun air ne circule dans la salle de cinéma pendant deux heures, que la respiration est difficile, et que si l'on regarde peut-être fréquemment sa montre c'est non pas par ennui mais pour savoir quand les poumons pourront se regonfler d'oxygène. Il n'y a pas de pathos, pas d'atermoiement, il y a quelque chose qui participe à du cynisme et à de l'humour noir, mais que l'on ne peut reprocher au film, qui, s'il se passe d'actions au sens large du terme, tient en haleine cependant - parce qu'il est aussi beau qu'atroce, et bouleversant, et qu'il est encore question de huis-clos (en sort-on vraiment ? ) une fois sorti de la salle de cinéma, chancelant, en dépit d'un soleil d'automne qui prêterait à la quiétude. Un grand émoi, un grand retournement, quelque chose "d'à part" dans et sur ce monde "à part". Mes respects à M. Bonnello, de qui je n'avais jamais vu aucun film.