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Guillaume
112 abonnés
1 579 critiques
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1,5
Publiée le 16 juillet 2024
Comment ne pas ressortir sceptique après la découverte de cette production ? Certes quelques bonnes répliques fusent ici et là, mais l'ensemble souffre d'un manque de rythme, et l'on cherche sans cesse le fil conducteur... Un "Pulp Fiction" de classe (très) moyenne, où seule la présence de Brad Pitt tend à nous rappelle qu'il ne s'agit pas d'un film de série B...Tout au moins dans l'ambition.
Je ne loupe pas un film de cet excellent Brad Pitt, mais là j'avoue que j'ai été déçu, film poussif, beaucoup de textes et peu d'action, un peu ennuyeux, c'est rare, Brad Pitt fait d'excellents films.
« Cogan - Killing Them Softly » est une tentative originale et intelligente de revisiter le genre néo-noir avec un réalisme saisissant, bien que par moments, le rythme lent et certaines longueurs dans les dialogues puissent frôler l'ennui. Toutefois, il n'est jamais totalement ennuyeux grâce à sa réalisation soignée. C'est un film qui mise sur des dialogues parfois trop étirés, mais qui parvient à captiver par des moments de réalisme cru et des dialogues poignants qui reflètent bien la rhétorique politique ambiante, faisant écho à la capacité des personnages à beaucoup parler sans rien dire de substantiel. La violence, bien que stylisée, sert clairement un commentaire artistique plutôt qu'une simple représentation documentaire. C'est une approche contre-courant, intelligente du cinéma, avec juste assez de violence graphique pour souligner qu'il s'agit bien d'une œuvre atypique. « Cogan - Killing Them Softly » est une bonne tentative de revisiter le film à suspense de manière originale voire décalée. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Un polar sur fond de crise économique et lorgnant largement sur Tarantino et autres Coen. Tel pourrait être le résumé de ce « Cogan ». Malheureusement, l’histoire est des plus banales, l’humour totalement inexistant et les dialogues pompeux et prétentieux à souhait. Vous l’aurez compris, je n’ai pas du tout été charmé par ce film et me suis ennuyé régulièrement. Je ne le conseillerais pas.
Andrew Dominik, cinéaste néo zélandais peu prolifique ( il est auteur de quatre longs métrages en plus de vingt ans), est connu pour la qualité exceptionnelle de son western " l'assassinat de J.James par le lâche Robert Ford" - 2007- ( à mes yeux un des deux ou trois meilleurs westerns de ces trente dernières années).
Il signe ici cinq ans après cette pièce maîtresse ce " Cogan" , polar atypique, qui rappelle par son style narratif décalé celui de Q.Tarrantino.
Critique acerbe des usa et du monde capitaliste, il décrit la mise sur pieds d'un "contrat" au sein de la pègre.
On assiste à des tractations présentées sur un ton banal, comme s'il s'agissait de la mise sur pieds et de la négociation de la vente de boîtes de sardines, d'une série d'exécutions.
C'est un polar très bien filmé et photographié, qui repose essentiellement sur les dialogues, que Dominik nous donne à voir.
Le scénario est malheureusement un peu trop court et lorsque la fin survient, on en redemande.
Brad Pitt est formidable ( comme très souvent) et même si Dominik ne hisse pas son film au niveau de " l'assassinat...", Il mérite largement le coup d'oeil.
Ajoutons que les scènes d'actions sont peu nombreuses, pas spectaculaires et que "Cogan..." tire finalement plus du côté du cinéma d'auteur que du polar grand public.
Ce film signé Andrew Dominik est un film trop lent, beaucoup trop lent. Brad Pitt vient sauvé ce film et son casting, mais ce tueur a gage aussi est trop lent. Ray Liotta a qu'un petit role bien dommage. J'ai mis la note de 2,5/5
L'hommage aux canons du film noir américain (longs dialogues, tueurs/loosers, relations au sein de la petite pègre locale) est plutôt réussi, mais le scenario n'emporte pas, les personnages n'éveillent guère l'intérêt et le parti pris de mise en scène de la violence est raté.
Killing Them Softly, est un film avec des acteurs au top, un film avec des dialogues à en tomber par terre, un film avec une réalisation à en couper le souffle, etc... Bref amateur de vrai cinéma, comme on en fait plus, dépêchez vous de le voir.
Andrew Dominik trouve dans ses plages de lenteur entrecoupées de fulgurances ultraviolentes une instabilité esthétique et tonale à même d’incarner, sous les traits du polar, la profonde crise économique que traverse l’Amérique dont il est le contemporain. Aussi l’adaptation du roman de George V. Higgins, Cogan’s Trade (1974), procède-t-elle par la greffe d’une noirceur, d’un désarroi et d’une vulgarité – celle des dialogues qui, dans le livre, étalent sur des pages entières des remarques tout à la fois ineptes et graveleuses – sur une époque marquée par la banqueroute, la faillite de grandes villes comme Detroit et la précarité de leurs habitants qui s’enlisent à leur tour dans des métiers dégradants ou des combines illégales. L’Amérique n’apparaît aussitôt plus comme un pays uni, en dépit des discours ronflants de Barack Obama : « c’est que du business », indique Jackie en clausule, du business effectué par des gens seuls et cupides. Un plan, situé au début du film, traduit parfaitement cette atmosphère de fin du monde économique : les deux petites frappes se retrouvent sur un terrain vague, autrefois parking d’une zone commerciale – on peut du moins le supposer –, l’endroit semble dépeuplé, la luminosité nous aveugle et rend l’image blanche comme si nous regardions un désert. Tous les personnages sont des spectres, des caricatures de mafieux qui ne réussissent plus à tenir leur rôle jusqu’au bout, exception faite de Jackie : Mickey est tombé dans l’alcool et passe d’une prostituée à l’autre, la prison l’attend ainsi que le divorce ; Russell convertit l’agent volé en drogue ; Markie se fait tabasser à mort, incapable de garder intacte son aura de « marquis ». La dégradation ambiante mute en dégradation interne des personnages. Nous reprocherons toutefois au réalisateur de s’amuser d’eux comme des pantins : sa mise en scène mécanique, oscillant entre une iconisation lourdingue et des séquences de parlotte, ne leur confère aucune humanité véritable, aucune sensibilité, exception faite de Mickey, malgré l’importance accordée aux échanges. Il reproduit la gestuelle d’un Quentin Tarantino, appliquée à un milieu qui serait davantage celui du cinéma des frères Coen, pour un film convaincant mais assez complaisant dans la détresse qu’il représente.
4 546 abonnés
18 103 critiques
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0,5
Publiée le 8 mars 2021
Cogan : Killing Them Softly sera considéré comme le film qui a tué les opinions des critiques pour moi. Les critiques ont fait l'éloge de ce film et j'ai été assez idiot pour les écouter et gaspiller mon temps a le regarder. Vous auriez pu raconter l'intrigue de ce film en trente minutes si vous aviez éliminé tous les fils de l'intrigue inutiles et non pertinents comme un certain personnage qui se plaint de sa femme pendant au moins vingt minutes à l'écran. Il y a toutes ces tentatives de faire preuve de film d'art et de différence dans les choix de montage et de la réalisation mais cela détourne toujours l'attention du peu d'histoire qu'il y a dans ce film. Il tente de faire semblant d'être intelligent en nous faisant avaler les élections et l'État américain pour un commentaire social bon marché. En réalité c'est un mauvais film qui essaie de se déguiser en film intelligent...
Un hold-up a lieu lors d'une partie de poker dans un tripot clandestin. Tous les soupçons se posent sur le propriétaire de l'endroit, dont tout le monde sait qu'il s'est déjà vendu par le passé. La Mafia engage alors un homme de main, Jackie Cogan, pour enquêter sur le braquage et remonter jusqu'aux coupables. Il apparaît bientôt évident que même innocent, le patron du tripot est devenu gênant et doit servir d'exemple pour prévenir d'autres braquages. Car on ne braque pas la Mafia...
Adaptation du roman "L'art et la manière" de George V.Higgins, "Killing them softly" dresse le constat d'une Amérique en pleine métamorphose jusque dans ses franges criminelles. Les mafieux de l'ancienne école sont ici en voie de disparition, l'honneur et la loyauté n'ont plus court, balayés par l'empire des financiers et des avocats corrompus. Le personnage de Jackie Cogan incarné à merveille par Brad Pitt, semble en totale contradiction avec son temps. Exécuteur consciencieux et loyal de la pègre, il est sans cesse confronté à l'incompétence de ses associés (dont James Gandolfini en tueur fatigué) et de ses employeurs. Ainsi les commanditaires de Cogan, invisibles d'un bout à l'autre du film, se cachent-ils derrière la personne honorable d'un avocat (Richard Jenkins) qui incarne le nouveau visage de cette pègre moderne, post-11 septembre. On est bien loin de la vision d'un Martin Scorsese et de sa description ordonnée de la mafia. Jackie Cogan apparaît alors comme le seul personnage fiable du film, faisant office d'exécutant mais également de consiglieri (conseiller mafieux, remember Tom Hagen dans Le Parrain). Un protagoniste à la lisière de l'anachronisme tant ses méthodes old-school contrastent avec celles de ses nouveaux employeurs. Il faut ainsi voir la scène où son commanditaire confus prend connaissance auprès de Cogan de la meilleure marche à suivre. Face à une mafia qui hésite même à verser le moindre sang, le tueur se rend soudainement compte que son époque est révolue. Cela donne lieu en fin de métrage à une séquence moins anodine qu'il n'y paraît où le protagoniste au détour d'un long monologue adopte pleinement les nouvelles armes du millénaire. Tout ceci avec en fond un discours d'Obama lors de sa campagne présidentielle de 2008 et dans laquelle l'illustre menteur promettait la fin du pouvoir de l'argent et des armes.
Outre son propos profondément politique,le film est servi par une réalisation inspirée et esthétisante (voir la scène d'ouverture ou celle en slow motion) de Andrew Dominik, à qui on doit également le superbe western "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford". Le réalisateur apporte une certaine profondeur à ses personnages lesquels se perdent continuellement en digressions savoureuses et parfois confuses. Il s'appuie en outre sur une distribution royale (James Gandolfini, Richard Jenkins, Ben Mendelsohn, Ray Liotta) dominée par la prestation de Brad Pitt, parfait en tueur placide et charismatique. La présence au casting de Ray Liotta et James Gandolfini n'a d'ailleurs rien du hasard tant ils incarnent chacun dans le film une évolution pathétique de leurs rôles les plus célèbres. Cette somme de talents suffit alors à faire oublier la minceur d'un scénario qui raconte finalement très peu de choses. De même, le rythme alangui du film et ses dialogues parfois interminables pourront rebuter plus d'un spectateur, nostalgiques des bons vieux films de gangsters.
Car "Killing them softly" est avant tout une satire cruelle mettant en évidence de manière volontairement grotesque, les contradictions d'un système (et d'une mafia moderne) dont les décisionnaires semblent incapables d'assumer pleinement le choix de leurs armes et les conséquences qu'il en résulte. Toute course au profit quelle qu'elle soit implique son lot de misères, de sacrifices et de victimes, et les coupables, qu'ils aient les mains sales ou pas, n'ont plus qu'à s'adapter à leur époque ou se condamner à la déchéance la plus pathétique. De toute manière, modernité ou non, aucun crime, aucun meurtre, n'a jamais été commis "en douceur".
Ce film vaut le détour pour sa mise en scène originale, ses personnages cyniques campés par d'excellents acteurs, en premier lieu Brad Pitt. Une histoire faite de rebondissements, sans trop d'effets appuyés. Rien de spectaculaire: c'est à proprement parlé une énième version de film noir, très noir. Un peu à la Coen (frères), mais sans l'ironie, à la Tarantino, sans le brio des dialogues.
On peut reconnaître des efforts louables sur l'esthétique de l'ensemble, le film suintant la poisse et la violence par tous les pores. En revanche, le scénario s'égare dans des dialogues longuets et des à-côtés fumeux sur la politique, développant un parallèle difficilement tenable entre crise économique et jeux clandestins. Les acteurs ne s'en tirent pas si mal, mais la mécanique du récit s'avère trop légère pour convaincre à 100%.