Derniers Avis : Cogan : Killing Them Softly - Page 2

L'Amerique c'est pas un pays, c'est que du business ! Dernière réplique d'un film étonnant, et déroutant. On est immergé dans le milieu des tripots et des petits gangsters, mais rien n'est fait pour les mettre en valeur, bien au contraire, ils font tous pitié. Et tout au long de l'histoire, on entend des passages de discours d'Obama pendant sa campagne présidentielle de 2004 face à John McCain, où il parle d'un peuple uni, de démocratie, de liberté... Des concepts complètement à l'opposé de l'histoire qui nous est comptée dans ce film. La présence de Ray Liotta et James Gandolfini, qui sont pitoyables, semble volontaire pour marquer l'évolution des gangsters qui ont perdu de leur superbe dans cette société moderne où les nouveaux grands gangsters sont en cols blancs et ne s'exposent jamais : ils payent pour que le sal boulot soit fait. C'est ainsi que les décideurs ne sont jamais nommés et n'apparaissent jamais à l'écran. Ils missionnent leur avocat qui missionne à son tour un tueur pour régler cette affaire. Tous les personnages sont pitoyables sauf ces deux là. L'avocat (Richard Jenkins) est sobre mais n'aime pas être l'intermédiaire entre ces deux mondes. Et le tueur (Brad Pitt) est froid et impitoyable mais pas dépourvu d'humanité et de principes. Dans une misère et une bêtise généralisée, il est le seul à surnager pour faire ce qu'il doit faire. Par moments, on sent presque une atmosphère à la Tarantino, mais si les dialogues sont plutôt réussis, le film souffre de longueurs alors qu'il ne dure qu'une heure et demie. Certaines scènes d'action sont visuellement époustouflantes, et Brad Pitt est excellent. Je comprends que certains spectateurs se soient ennuyés et aient mis une mauvaise note à ce film qui mérite pourtant mieux. Mais bon, c'est sûr que ça change des Marvel...

Manque d'action ? Ennui profond ? Rappelons à ceux qui n'aiment pas ce film que de nos jours pleins de films d'action accumulent des scènes de bagarres ou de courses poursuite, mais où l'on s'ennuie ferme. Les dialogues sont nécessaires pour s'imprégner des personnages et donner du sens à l'action. Ici ils sont certes un peu trop nombreux mais percutants et bien construits, dans le style Tarantino, et la pression psychologique, l'atmosphère assez noire à laquelle s'ajoute un peu d'humour noir, contribue à ce film plutôt réussi. Pourtant dommage qu'on reste un peu sur sa faim, et que l'idée de départ reste mal exploitée. On aurait bien imaginé autant de personnages aussi charismatiques ou curieux plus étoffés que durant une seule scène, un peu plus d'action justement, et davantage de rebondissements encore.

Chez Andrew Dominik, l'environnement criminel ne voit pas émerger de figures réjouissantes, juste des individus dépassés et désabusés. Aucun risque qu'un seul spectateur envie ceux qu'on voit dans Cogan. Et bien qu'ils soient interprétés par de solides interprètes (Brad Pitt, Scoot McNairy, James Gandolfini ou Ray Liotta), le constat est sans appel : aucun n'échappera à la dure réalité.
Au milieu de tous, Cogan bien sûr. Et même (surtout?) lui ne mérite pas d'éloges. Pour peu qu'il soit peut-être plus clairvoyant, cela ne le rend pas moins pathétique que les autres.
À la sortie de Cogan, une chose m'interpelle. La constante présence du politique derrière le premier plan noir. Il propulse le film vers un désenchantement bienvenu, éloigné du panache immoral alimentant les fresques mafieuses de Scorsese par exemple. Et c'est bien le revers de son propre discours que le film se prend.
L'ajout des discours politiques en arrière-plan appuie certes le message désespéré du film, mais semble également grossier tant son recours systématique n'était pas nécessaire. Cette utilisation redondante finit même par lasser, tant elle semble sous-titrer ce qui n'exigeait aucune explication. De même que le monologue final, aussi juste soit-il, amplifie d'autant ce sentiment de réflexion extraite au forceps du film. Ce qui passe soit pour de la maladresse soit de la prétention.
Fort heureusement, le réalisateur reste terriblement bon dans son domaine d'expertise. Cogan regorge de très belles idées de mise en scène, et il y a de l'élégance dans la façon avec laquelle Andrew Dominik filme cette Amérique essorée par les mensonges et les espoirs déçus.
Néanmoins, il me semble qu'un film comme Comancheria (Hell or High Water en VO) parvenait à de meilleurs résultats en se montrant plus subtil sur son sous-texte.

Un bon petit polar noir qui ne révolutionne vraiment pas le genre, l'intrigue est vraiment plate et il faut apprécier les longs dialogues sans aucun rythme. L'aspect philosophique et cynique de cet Amérique capitaliste ou l'argent est roi avec ces dialogues de Bush et d'Obama est plutôt maladroitement amené. Néanmoins la réalisation est soignée et surtout le casting excellent, c'est ce dernier point qui sauve clairement le film d'un ennui certain.

Un peu trop bavard, ce thriller sur fond de crise économique reste néanmoins prenant. Brad Pitt et Scott McNairy y sont très convaincants. On accrochera cependant davantage sur les braquages et les meurtres que sur les discussions dans une chambre ou dans la voiture.

Ce film brille par sa maîtrise du temps, qui crée beaucoup de nervosité, et par son réalisme. On se prend les coups dans la figure alors même s’il n’est pas gore, il choque. On est loin de la banalisation ennuyante de la violence dans laquelle est tombé Quentin Tarantino. Un scénario simple, des acteurs sobres, un film juste.

Un excellent film sur la mafia. Brad Pitt incarne un très bon rôle. Un polar bien noir et sombre. Un thriller virtuose.

Brad Pitt attire l’attention dans une énième histoire de gangster gué guerre, après « Snatch », pas de nouveauté en vue et une ficelle suspendue comme dans « cosmopolis » de la même année.

En parallèle de la campagne présidentielle américaine de 2008, deux petites frappes braquent une partie de poker illégale. Ils sont alors traqués par Jackie Cogan, tueur embauché par la mafia. "Killing Them Softly" est le genre de film qui divise son public. Notamment, ceux qui s'attendent à un polar musclé seront déçus. Le film est posé, et surtout basé sur ses personnages et dialogues, l'intrigue de fond étant expédiée. L'intérêt de Killing Them Softly" est avant tout sa peinture cynique de l'Amérique à la sortie des années George W. Bush. En montrant un univers criminel en déliquescence, Andrew Dominik pointe du doigt la crise que traverse les USA, la déconnexion entre les élites et le peuple, ou l'absence de décision au sommet. Le tout est évoqué via des parallèles et des dialogues contenant pas mal d'humour noir, ainsi que par une photographie sombre et poisseuse. Par ailleurs, outre Brad Pitt charismatique en tueur méthodique, le film bénéficie de solides seconds rôles : Scoot McNairy et Ben Mendelsohn en petites frappes paumées, Richard Jenkins en représentant de la mafia largué, James Gandolfini en tueur décadent, ou Ray Liotta en truand pathétique. Intéressant.

Film très ennuyeux malgré le casting plutôt adéquat, je n'ai pas su rentrer dans l'univers de ces petits caïds de bas étage, en période d'élection présidentielle...Malgré tout quelques bonnes scènes de massacre très bien réalisées. Film assez décevant, dommage...

Thriller de facture assez classique, sans grande surprise ni génie, dans un univers assez sombre avec beaucoup de scènes urbaines de nuit dans des cadres et environnements peu spectaculaires et peu esthétiques. Brad Pitt fait le job mais sans que l’on sente une grande implication avec il est vrai une intrigue qui tient sur un recto de feuille. Au final globalement une déception, film assez banal qui se laisse voir mais qui n’apporte rien dans la filmographie de Brad Pitt et encore moins dans l’univers des polars/thrillers.

C’est un film très sombre sur les us et coutumes de la pègre américaine mais malheureusement très (trop) bavard et très masculin (pourquoi aussi peu de personnages féminin au casting ?). Néanmoins, il y a pas mal de bonnes idées : le parallèle entre la vie des malfrats et les discours des politiques ainsi qu’une interprétation sans fausse note qui crédibilise cette histoire. Cela ressemble à la série télévisée des Soprano (déjà avec James Gandolfini) mais en moins bien. De même, j’avais préféré dans le genre « L’honneur des Prizzi » (Prizzi’s Honor, 1986) de John Huston avec Jack Nicholson et Kathleen Turner bien plus profond et subtile.
Ce qui est assez drôle avec ce film, c’est que j’y vois un parallèle assez saisissant entre le métier de « tueur » et le métier de « chef de projet informatique » : il y a un planning à respecter, des dépassements de budget à justifier, des impondérables à gérer, un aspect psychologique des relations humaines à ne pas négliger et surtout ce n’est pas forcément le vrai coupable qui est puni et on s’arrange parfois avec la vérité car la version communiquée est plus crédible pour l’extérieur que la réalité.

Ce fut quand même décevant même si le début est pas mal, mais deux étoiles étant attribué à ce début de film vraiment bien mais qui tourne court très rapidement, la faute à un scénario inconsistant mais si sur le fond, la volonté est bien là. Dépeindre la société américaine de l'ère Obama est clairement l'objectif, alors c'est réussit, on voit vraiment où ils veulent en venir c'est intelligent, je suis d'accord avec le propos mais tout ça est servit par une mise en scène bien plate, un jeu d'acteur pauvre et un scénario vraiment bidon qui casse pas trois pattes à un canard. On passera donc au suivant, pas un film mémorable, à regarder si vous avez vraiment rien d'autres sous la main !

Que dire de ce film... J'ai commencé 1 le regarder sans grand enthousiasme je l'avoue, au bout de 30 minutes j'ai lâché prise tellement le film est inintéressant. L'histoire est plate molle et vraiment le message que l'auteur veut nous transmettre me passe par déçu la tête. Les dialogues sont interminables,les personnages stéréotypés (pire rôle de brad pitt à mon goût ). Bref inintéressant et ennuyeux au possible.

Qu'est-ce qu'on nous vend ?

Un polar sec et nerveux. Tout en tension. Crépusculaire. Poisseux. Sec. Humide.

Qu'est-ce qu'on nous sert ?