Véritable parabole du milieu politique et financier, détaillant les causes de la crise financière, ce film nécessite une double lecture. "Killing them softly" se différencie des autres polars noirs, par sa métaphore. Rien que le titre est connoté ! La première lecture livre une trame lente, froide, complexe, mais avec un peu de recul, et au fur et à mesure que le film avance, la morale est là : comment un système peut causer sa propre perte. Le parallèle entre la crise financière et le braquage d'un tripot par son propre gérant, en montre les mécanismes. Du côté de la forme, le métrage se montre très stylisé, très bavard (trop ?), mais captive par sa technique, afin d'appuyer son propos. L'interprétation est au rendez-vous, avec en tête un Brad Pitt, désabusé et cynique, en rôle d'arbitre. Ray Liotta, égal à lui-même, véritable symbole d'un déroute qu'il a provoqué. Cogan réussit là où ne l'attendait pas, mais malheureusement n'a pas trouvé une partie de son public. Thriller ultra-référencé, un peu de Tarantino dans les dialogues, de Ritchie dans les situations, le métrage vaut le coup d’œil au moins, et un deuxième visionnage certainement pour en apprécier la portée. La dernière sentence, conclue par Brad Pitt, se suffit à elle-même.
Evidemment, Brad Pitt est exellent, mais il ne parvient pas a rattraper la banalité du film, pourtant plein de bonnes intentions. Un cadrage moyen et une mise en scène basique. Malgré tout, deux ou trois scènes sortent du lot spoiler: (notamment celle du meurtre au ralenti, en voiture)
Brad Pitt accomplit un contrat de tueur à gages. Le film vaut surtout pour son jeu d'acteurs, et il en compte quelques uns d'excellents... le reste est assez sommaire, et finalement on se demande où le réalisateur a voulu nous emmener.
Peinture d'une Amérique industrielle en pleine déconfiture lacérée par la crise financière, "La mort en douce" ne manque pas d'un certain magnétisme. Acteurs fatigués tirant la tronche, ambiance noir c'est noir, dialogues à charge contre l'époque contemporaine écrits par un anarcho-nihiliste... a priori, on adhère ! Malheureusement, scènes superflues et soucis de rythme viennent un peu gâcher le projet, racheté tout de même par l'extraordinaire ultime discours de Brad Pitt - Cogan, que je ne résiste pas à citer ici - une fois n'est pas coutume : spoiler: "My friend, Thomas Jefferson is an American saint because he wrote the words 'All men are created equal', words he clearly didn't believe since he allowed his own children to live in slavery. He's a rich white snob who's sick of paying taxes to the Brits. So, yeah, he writes some lovely words and aroused the rabble and they went and died for those words while he sat back and drank his wine and fu*** his slave girl. This guy wants to tell me we're living in a community? Don't make me laugh. I'm living in America, and in America you're on your own. America's not a country. It's just a business. Now fu**in' pay me."
Juste un pur délice ! Et un casting à la hauteur de cette affaire qui mêle insolence et bagarre à la perfection.des belles images, et ça fait du bien.nom de dieu
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3,0
Publiée le 16 janvier 2015
Curieux personnage que ce "Cogan", à la fois autonome et imprèvisible, usant de belles paroles en reprenant à son compte l'action classique du nèo polar avec ses coups tordus et ses escrocs à la petite semaine! Mais Andrew Dominik, dont c'est seulement le troisième film (on lui doit "Chopper" et "The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford"), connait son mètier et parvient même à nous èblouir avec deux, trois fulgurances esthètiques! L'histoire n'a franchement rien d'originale (un tueur à gages est engagè pour retrouver les deux escrocs qui ont braquè un cercle de jeux clandestin) mais le rèalisateur nèo-zèlandais a surtout voulu se faire plaisir dans un exercice de style dècalè qui lorgne vers le cinèma de Tarantino! Un thriller surprenant et dur, par une nuit de pleine lune où l'on s'occupe à ne rien faire d'essentiel! Si ce n'est d'ècouter de long monologues entre Brad Pitt et le regrettè James Gandolfini ou de se prendre une bonne dose de violence sanglante au moment où l'on s'y attend le moins...
« Un film qui nous plonge dans le monde des petites frappes ? Classique ça, mais pourquoi pas… » Voilà ce que je me suis dit avant qu’on me propose ce « Cogan ». Et puis ensuite j’ai vu « Cogan »… Et là je me suis alors dit : « Un film dans le monde des petites frappes… Mais pourquoi en fait ? » Du début jusqu’à la fin, ce film n’a strictement rien à dire ni à proposer. Il se contente juste d’empiler tous les codes du genre, tous les stéréotypes véhiculés par ce genre là depuis des décennies sans rien dire et sans rien apporter. Ce genre de démarche, ça porte un nom : ça s’appelle un exercice de style. Andrew Dominik cherche juste à nous démontrer qu’il sait filmer la tension d’un braquage foireux ; qu’il sait filmer la brutalité d’un passage à tabac ; qu’il sait filmer la maestria d’un règlement de compte… Malheureusement, ne s’intéressant qu’au rendu, qu’à la forme, il en a totalement oublié la case la plus importante : la finalité de ce dispositif. Voilà une forme sans fond et qui, en plus, ne peut même pas se targuer d’être originale et d’apporter quoi que ce soit. Ainsi le film enchaine ces longues scènes durant lesquelles les acteurs passent en revue tous les lieux communs de discussions entre petites caïds. Ça jargonne, ça cabotine, mais ça ne dit rien. C’est creux, c’est fade, ça enchaine les scènes attendues sans aucune progression des personnages. Et là – patatra ! – à la fin, le film se targue d’un discours placardé comme ça sur l’Amérique histoire de nous faire croire qu’il avait quand même quelque-chose à nous dire. Et puis – hop ! – on nous laisse là-dessus. C’est d’un triste… Pour le coup, le titre a au moins eu le mérite de nous annoncer la couleur dès le départ. Effectivement, ce Cogan a su me tuer d’ennui, lentement, mais sûrement…
On s'ennuie du début à la fin ! Ce film, qui est censé être un film de mafia, n'a absolument rien de novateur, mis à part de longs dialogues remplis d'insultes. Les scènes d'actions sont peu nombreuses et pauvres. Le réalisateur à tout misé sur Brad Pitt, cela ne suffit pas pour rendre un film bien. Film à éviter sous peine d perdre 1h30.
Polar désabusé, "Cogan : Killing Them Softly" souhaite faire un parallèle entre une mafia et une nation américaine toutes deux dépressives. Le scénario est plutôt simple et classique, il a d'ailleurs l'avantage d'être assez clair, notamment grâce à des rencontres entre Cogan et son employeur, plutôt savoureuses. En revanche, certains des éléments de ce scénario sont assez gros, voire invraisemblables (Trapman se laissant aller à d'aussi dangereuses confidences étant le plus incroyable...). La réalisation est assez réussie concernant l'image, mais malheureusement, les dialogues sont de qualité inégale, parfois trop longs, et pas toujours du niveau de ceux d'un Tarantino dont ce "Cogan" semble s'inspirer. Les acteurs ne m'ont pas tous convaincus non plus : Brad Pitt l'ayant lui aussi déjà été, plus inspiré, et Ray Liotta, ben, c'est Ray Liotta quoi... Les autres acteurs sont quant à eux plutôt bons, et ont l'avantage, pour des seconds rôles, d'incarner des personnages bien développés. Un polar poisseux donc, dont l'atmosphère, la radicalité, la psychologie, et certains dialogues (pas tous), m'ont finalement permis de passer un bon moment. La dernière réplique de Cogan, percutante, résume bien le film : spoiler: "Je vis en Amérique, et en Amérique on est tout seul. L'Amérique c'est pas un pays, c'est que du business."
"Cogan" est un thriller dit "classe". De part par sa lenteur, son esthétisme noir et son héros, campé par un Brad Bitt dont les mots viennent à manquer tant il est charismatique et magistral. En outre, le reste du casting est impressionant. Liotta, qui depuis "Les Affranchis" a légèrement disparu, multiplie ce genre de rôles à l'instar de "The place beyond the pines" mais l'important est qu'il le fasse bien et c'est le cas. Egalement présents, Scoot McNairy, Gandolfini en tueur alcoolo et Richard Jenkins. Un ensemble plus qu'alléchant donc pour ce "Cogan". Mais finalement, les gens n'ont pas été conquis par cette histoire très étrange, de deux braqueurs losers poursuivis par un tueur à gages propre sur lui. En fait, "Cogan" ressemble étrangement à un certain "Cartel" qui lui aussi a divisé les foules et qui lui aussi possédait un gros starring avec un certain... Brad Pitt. Tiens donc... Pour en revenir au film, je pense qu'il y a dans celui-ci quelque chose qui tient du chef-d'œuvre méconnu et qui un jour, mettra tout le monde d'accord, tel "Cartel". C'est sans espoir, glauque, sombre, classe, incompréhensible. Mais c'est ça le cinéma.
Excellente métaphore filmique : la finance, c'est la pègre. Le rêve américain réanimé par l'obamania qui en prend un sacré coup dans l'aile, en même temps que pas mal de truands-spéculateurs, délits d'initiés compris. Un des meilleurs films sur la crise boursière de 2008, avec la chute de Goldman Sachs... pardon ! de Markie Trattman, en prime. Comme quoi le cinéma peut être ricain, intelligent et poétique.
Killing Them Softly, est un film avec des acteurs au top, un film avec des dialogues à en tomber par terre, un film avec une réalisation à en couper le souffle, etc... Bref amateur de vrai cinéma, comme on en fait plus, dépêchez vous de le voir.
Je ne sais pas trop quoi en penser de ce film , il sort clairement du lot par sa dimension sociale et politique c'est clair et au début j'ai bien accroché , mais la deuxième partie est vraiment trop lancinante , traine trop .... Film particulier , pour être honnête j'ai finis par le trouver chiant mais j'ai adoré sa brutalité très réaliste , certains choix de mise en scène assez marquant ( tout début du film avec les déchets qui volent , ray liotta dans sa voiture ) les acteurs ( la plupart tout à fait convaincants ) et l'arrière fond de crise économique sans cesse rappelé et lié à l'histoire ; Un film vraiment intérréssant donc , mais un peu fatiguant
Quel ennui , des dialogues d'une platitude effrayante , une molesse de la réalisation digne de l'inspecteur derrick , de la vuglarité a l'exces pour un film qui n'a pas grand chose pour lui hormis la moitié du casting qui est assez vendeur , il est probable que sans la présence de brad pitt je ne m'y serai jamais attardé ayant vu des critiques fort négatives mais parfois je trouve de la valeur la ou d'autres n'en voient pas , ici ce fut tres compliqué...si le héro n'avait pas été pitt mais un molusque comme gossling je pense qu'on aurai eu droit a un navet comme drive