Scream 2 : Le Retour du Masque… et du Meh
Alors, t’as kiffé le premier Scream ? T’as aimé te faire balader par ce tueur masqué qui se foutait de ta gueule avec ses appels flippants ? Eh bien, prépare-toi à remettre ça avec Scream 2, mais ne te chauffe pas trop non plus. Parce que là, Wes Craven nous sort un deuxième round qui a clairement moins de punch que le premier. On sent qu’il a voulu reprendre la formule gagnante, mais cette fois, ça sent un peu le réchauffé. Comme un plat que t’as déjà mangé, mais qui passe moins bien la deuxième fois.
Le gros problème de Scream 2, c’est que les tueurs de cette suite sont aussi mémorables qu’un épisode de Plus Belle la Vie. Leurs motivations ? Aussi profondes qu’une flaque d’eau. On était en droit d’attendre un truc bien tordu, un plot twist qui te retourne la cervelle, mais non. On reste sur du basique, du classique, presque du fainéant. C’est comme si on te promettait un manège à sensations et qu’on te filait un tour de manège pour gosses. Bref, ça manque de crocs, ça manque de hargne.
Niveau hémoglobine, c’est la disette. Le premier film t’éclatait la rétine avec des scènes bien gores, là on a droit à un tueur qui semble avoir pris des cours de bonne conduite. Les meurtres sont bien moins inventifs, et le sadisme est resté à la maison. C’est comme si Freddy Krueger décidait de devenir végétarien : ça perd de son mordant. Les scènes horrifiques sont sages, presque politiquement correctes. On est loin du carnage attendu.
Cela dit, tout n’est pas à jeter. Craven, le vieux briscard, sait quand même comment te maintenir éveillé. Il t’offre quelques moments bien ficelés, avec des détournements des codes du genre qui te font sourire, même si tu sais que t’es en train de te faire avoir. Côté casting, y’a du beau monde. Courteney Cox fait son retour et nous rappelle pourquoi on l’aime, même si on préférerait qu’elle se fasse un peu plus malmener. Et puis, y’a Sarah Michelle Gellar qui traîne ses guêtres, mais bon, pas de quoi sauter au plafond non plus.
En résumé, Scream 2 fait le taf, mais sans éclat. Ça reste un slasher sympathique, qui se laisse regarder si t’as envie de passer un bon moment sans trop réfléchir. Mais clairement, on est loin du premier opus. Craven a repris la recette, mais il a oublié d’ajouter le petit truc en plus qui aurait fait de cette suite un véritable carnage. Du coup, on se retrouve avec un film correct, mais qui manque sérieusement de mordant. Pas de quoi en faire un drame, mais pas de quoi sauter de joie non plus.
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