On prend les mêmes et on recommence avec ce deuxième volet sobrement titré Scream 2, sorti seulement un an après l'opus originel, toujours réalisé par Wes Craven et dans l'exacte lignée de son ainé. L'histoire se déroule deux ans après les événements tragiques qu'a connus Sidney Prescott et ses proches dans la petite ville de Woodsboro où elle tente de se reconstruire à la Fac de Windsor où elle étudie le théâtre. Entourée de nouveaux amis et d'un nouveau petit copain, son équilibre va se voir détruit lorsque le tueur caché sous le masque de Ghostface fait plusieurs victimes au sein même du campus avant de s'en prendre à elle. Ce scénario d'environ deux heures souffre d'une impression de déjà-vu tant il reprend exactement la même formule. Si l'intrigue est prenante à visionner, l'effet de surprise et de découverte n'est plus présent. Malgré cela, à l'instar de la scène d'introduction particulièrement mémorable, les scènes de meurtres sont une fois de plus originales et bien amenées. L'ambiance est également dans le même ton, mêlant tension et suspens, en plus de toujours comprendre une petite dose d'humour. La mise en abyme est ici encore plus poussée, le film jouant avec sa propre image et son aura. On retrouve avec plaisir une partie des personnages du premier épisode, en plus de nouvelles têtes tout aussi appréciables. Ces rôles sont interprétés par une distribution agréable entre Neve Campbell, David Arquette, Courteney Cox et Liev Schreiber pour les anciens et Jerry O'Connell, Elise Neal, Timothy Olyphant, Laurie Metcalf, Sarah Michelle Gellar, Jada Pinkett Smith et Omar Epps pour les nouveaux visages. Tous ces individus aux liens étroits entretiennent des échanges où règne la méfiance tant le ou les coupables potentiels sont souvent proche des victimes, soutenus par des dialogues de bonne facture. Sur la forme, la réalisation de Wes Craven est toujours aussi qualitative. Sa mise en scène nous gratifie de scènes mémorables, dans des lieux très bien exploités. La b.o. accompagnant ce visuel est une nouvelle fois signée Marco Beltrami. Ses compostions sont légèrement moins marquantes que dans l'opus précédent même si on retrouve certains thèmes communs, mais restent largement à la hauteur et dans le ton des différentes situations. Ce massacre s'achève sur une révélation tenant la route avant de se clore sur une fin satisfaisante, venant mettre un terme à Scream 2, qui, en conclusion, n'apporte pas grand chose au premier tant c'est une simple redite, mais qui reste un bon film efficace et qualitatif.